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 Cassandra & Andreas - To See All That Art With You, My Friend

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AnonymousInvité
MessageSujet: Cassandra & Andreas - To See All That Art With You, My Friend   Cassandra & Andreas - To See All That Art With You, My Friend EmptyMar 9 Jan - 15:51

Ils s'étaient retrouvés devant The National Gallery par une matinée enneigée. Andreas avait troqué sa cape de sorcier pour un long manteau noir qui recouvrait un jean peu confortable et une chemise bien boutonnée. Il regarda autour de lui, les rues désertes et les rares passants qui se pressaient, profitant de l'éclaircie pour vaquer à leur occupations avant les prochaines giboulées. Presque personne ne se rendait au Musée, parfait. « Bonjour Cassandra. Vous avez très bien choisi la date. » Sans doute par pudeur et correction, Andreas continuait à la vouvoyer après tant d'années.
Il lui tint la porte et la laissa passer, car sa mère lui avait appris à se comporter en société, bien que ces gestes soient encore tendus et parfois désorganisés. Il lui emboîta ensuite le pas, se frottant les mains pour combattre le froid qui s'était insinué en lui.

Comme à leur habitude durant les vacances, Andreas et Cassandra organisaient des sorties culturelles. Juste pour eux. C'était toujours très agréable de marcher dans le Londres Moldu et d'observer ces bâtiments et ces gens qui faisaient partie de leur Monde sans le savoir, sans même le soupçonner. En bon Serdaigle qui se respectait, le professeur d'Arithmancie appréciait les mystères et la culture. C'était pourquoi, il avait bravé son angoisse. Celle qui le tiraillait et l'empêchait d'assister aux matchs de Quidditch et aux soirées afin d'éviter la potentielle nouvelle crise qui éclaterait devant un bruit trop strident, une lumière trop vive. Et puis était-il obligé de supporter ces gens qui tentaient sans cesse d'envahir son espace personnel ? Andreas avait décidé que tel ne devait pas être le cas et usait de moult excuses pour expliquer ses absences.
Mais la proposition de Cassandra avait été une toute autre histoire, et remontait maintenant à plusieurs années. Il avait d'abord fallu qu'ils se connaissent mieux, pour que le trentenaire accepte une telle invitation. Puis qu'il se sente suffisamment en confiance avec elle pour la suivre dans un endroit nouveau et bien différent de ce dont il avait l'habitude. Mais elle avait su le convaincre, sans aucun doute à l'aide de commentaires sur tout ce qu'il pourrait apprendre. Et aujourd'hui, c'était pour eux une habitude, presque un rituel, de profiter des vacances scolaires ou de quelques moments de libertés pour visiter un Musée, assister à un spectacle ou toute autre activité du genre. Tant qu'elle le prévenait à l'avance, le professeur ne refusait jamais une sortie.

« Par quoi voulez-vous commencer ? » Proposa-t-il comme à chaque fois, aussi réglé qu'une horloge. Cela pouvait sembler assez monotone d'être en la présence d'Andreas, car il ne savait pas y faire. Ses phrases étaient souvent répétitives, énoncées sur un ton maladroit, peu d'émotions agitaient son visage qu'il n'aurait par ailleurs pas été capable de reconnaître, et une honnêteté à faire disparaître un Demiguise le plongeait régulièrement dans des situations inconfortables. Mais elle avait continué à le voir, malgré les bourdes et les quelques silences gênants. « Allons y alors. » En la suivant, il repensa à la première sortie qu'ils avaient faite, ici même. Il repensa aussi à la première fois qu'ils s’étaient parlés. Et puis au reste, Andreas l'avait vu arriver à Poudlard, partir et revenir. Et si on lui demandait, il n'aurait su que répondre, mais il était … content d'avoir retrouvé sa présence. « Comment allez-vous ces temps-ci ? »
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Cassandra & Andreas - To See All That Art With You, My Friend   Cassandra & Andreas - To See All That Art With You, My Friend EmptyMer 24 Jan - 18:05

Le National Gallery. Sans doute mon musée préféré, songeai-je alors que je m’approchai d’un pas léger des grandes portes du musée britannique. Il faisait bon, et c’était agréable. Le sud de la France me manquait rarement, mais je devais admettre que les rayons du soleil qui chauffaient paresseusement ma peau étaient l’une des rares choses que je regrettais. Levant les yeux vers le ciel, j’admirai au travers de mes lunettes de soleil le ciel dénué de nuage et d’un bleu pastel délicieux. Malheureusement, la température n’était pas au rendez-vous, et je n’hésitai pas longtemps avant de resserrer ma grosse écharpe de laine autour de ma gorge.

Quand j’arrivai sur le pas de porte du Musée, mon regard croisa celui de mon rencart. Enfin, rencart, il ne fallait pas s’y méprendre, rien de plus que les prémices d’une amitié, teinté d’un amour sincère pour la culture – sorcière, et moldue. Andreas se tenait là, il était à l’heure, comme d’habitude. Et j’étais en retard. Comme d’habitude. Je lui adressai un sourire confus, mais il ne semblait pas être contrarié. « Excuse moi, je suis en retard. Encore. » « Bonjour Cassandra. Vous avez très bien choisi la date. » Je lui adressai un sourire rayonnant. Andreas était un collègue depuis des années, et si notre relation allait au-delà des rapports professionnels, il continuait à maintenir une distance courtoise qui ne me dérangeait pas. J’avais pris l’habitude de son vouvoiement, mais ne parvenais pas à m’y restreindre, pour ma part. « N’est-ce pas ? » Gentleman, il ouvrit la porte et me laissa me faufiler à l’intérieure de la galerie, qui était, comme on s’y attendait, presque déserte.

« Par quoi voulez-vous commencer ? » Et sans doute était-ce pour cela, que mes sorties avec Andreas étaient si merveilleuses. Il ne s’offusquait de rien, était ouvert à toutes mes propositions – mêmes les plus farfelues. L’année précédente, je l’avais traîné dans un opéra coréen alors que je n’y entendais rien dans cette langue, à un ballais de danse du folklore polonais ou encore au musée de la torture. A chaque fois, il acceptait, si j’avais pris le soin de le prévenir assez tôt. Car Andreas était quelqu’un de méthodique et d’organisé qui ne laissait que peu de place à la surprise. Mais cela important peu à mes yeux. « Commençons par la Jetée de Calais, de Turner. » « Allons y alors. » Le drôle de couple que nous formions s’enfonça dans le musée calme et silencieux, jusqu’à trouver l’œuvre décidée.
C’était un chef d’œuvre de la peinture anglaise que j’aimais. Calais était une ville française, et je trouvais en cette œuvre un pont entre ma culture originelle et ma culture adoptive. Songeuse, je l’observai pour ce qui était sans doute la vingtième fois, tandis qu’Andreas, à mes côtés, me sortait de mes rêveries.  « Comment allez-vous ces temps-ci ? » J’haussai les épaules avant de répondre. Je ne le savais pas moi-même. Le retour inattendu de Lust dans ma vie avait chamboulé ma routine. Après cinq ans d’absence du père de ma fille, je le retrouvais comme avant, et craignais de souffrir d’un tel bond dans le passé. Mais je n’étais pas certaine qu’Andreas attendait une tellement réponse. Je me contentai de détourner le regard et de murmurer : « Bien. J’imagine que je pourrai aller mieux. Mais je ne vais pas mal. » Sourire gêné, je ne voulais certainement pas mettre Andreas mal à l’aise. Je tentai de le transformer en un sourire rayonnant avant de le questionner à mon tour. « Et toi ? … Et vous ? » me repris-je, comment bien souvent. J’ignorai ce qu’il attendait de moi, et je ne voulais pas que mon tutoiement le mettre mal à l’aise. J’oscillai toujours entre les deux, balançant entre mon affection pour lui et la volonté de le mettre à l’aise dans cette relation.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Cassandra & Andreas - To See All That Art With You, My Friend   Cassandra & Andreas - To See All That Art With You, My Friend EmptyMar 30 Jan - 9:57

Andreas préférait les paysages aux portraits dont il comprenait peu l’intérêt. Ces visages qui pour lui se ressemblaient tous et qui le perturbaient, de par son incapacité à intégrer les émotions peintes, ne l’attiraient point du tout. Devant La Jetée de Calais, le professeur d’arithmancie se sentait propulsé au sein de la tempête qui se préparait en arrière plan du tableau. Il entendait presque le hurlement du vent et le fracas des vagues sur le ponton de bois alors que les humains criaient des ordres et des conseils en montant dans les petites barques instables. Cela aurait pu être bien moins vivant que les photographies animées dont seuls les sorciers avaient le secret, et pourtant, Andreas y voyait bien plus de mouvements et de vie. Il était aussi beaucoup plus difficile de peindre que de prendre une simple photo. C’était sans doute ce qu’il appréciait le plus chez les moldus : l’effort et l’acharnement qu’il mettait dans chaque chose car ils n’avaient pas la magie pour faciliter les différents aspects de leur vie.

« La dernière fois que vous aviez voulu commencer par La Jetée, c’était parce que votre esprit était en proie au doute, si je me souviens bien ? » S’il aurait été bien incapable de reconnaître la moue de doute ou de tristesse sur le visage de sa compagne - entendez  par ce mot, personne l’accompagnant au Musée et rien de plus - Andreas avait une mémoire très particulière qui lui faisait retenir ce genre de détails. Même si, à son plus grand dam, il lui arrivait de se tromper. « Je ne suis sans doute pas la meilleure personne pour parler de vos problèmes. Mais je suis là, si jamais vous avez besoin. » Avec elle, il se sentait une envie de la protéger. Alors qu’elle était loin d’être fragile, Andreas sentait, sans le réaliser, que sa vie n’avait pas été simple. C'était cet instinct qui le poussait à insister alors qu'elle lui avait dit ne pas aller si mal. Cassandra lui sourit ensuite, ce qui voulait dire qu’elle était heureuse ou bien qu’elle faisait semblant de l’être car sa petite sœur lui avait appris qu’on pouvait prétendre même quand le cœur n’y était pas, Andreas n’aurait pu dire quel était ce sourire, et se concentra sur les faits, en l’occurrence son choix de commencer par La Jetée.

« Vous pouvez me tutoyer. J’ai quelques difficultés avec le tutoiement pour ma part, mais que cela ne vous retienne pas. Cela ne me dérange pas. » Et c’était ce qui lui faisait le plus souffrir : de ne pas être capable de réconforter quelqu’un, de faire de l’humour et de mettre les gens à leur aise. En sa présence, les autres marchaient sur des œufs - au sens figuré bien entendu. Il aurait tant souhaité faire venir un sourire sur le visage de son amie, la réconforter et trouver les bons mots lorsqu’elle en avait besoin. Car c’était aussi ça l’amitié - à en croire ce qu’il avait observé durant les longues années de solitude à Poudlard.

Il poussa un soupir avant de lui répondre. « Ma petite soeur a décidé de se lancer dans une expédition risquée. J’oublie qu’elle est adulte maintenant et qu’elle peut faire ses propres choix. Mais... je ne voudrais pas qu’il lui arrive quelque chose ... » Sans parler de l’Ordre du Phénix, Andreas mentionna la seule personne - ou presque, il y en avait une autre, mais le professeur ne le réalisait pas encore - qui occupait toutes ses pensées ces derniers temps. « Je voudrais lui faire comprendre que c’est insensé. Qu’elle va se faire tuer. Mais je ne suis pas ... doué avec les mots, comme vous l’avez sans doute remarqué. Comment feriez-vous ? » Il lui demanda en penchant la tête de côté et en fronçant les sourcils, comme il le faisait toujours lorsqu’il essayait de résoudre un mystère.
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