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 Si tu as pas de baguettes, creuse. PV Emma Jenkins

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AnonymousInvité
MessageSujet: Si tu as pas de baguettes, creuse. PV Emma Jenkins    Si tu as pas de baguettes, creuse. PV Emma Jenkins  EmptyJeu 7 Déc - 14:53

Un clic, deux clic, trois clic, une lumière. Mais qu’est-ce que je foutais là ? Le décor filait à toute allure, un clic, deux clic, trois clic, une lumière. J’me sentais balloté, impuissant, férocement piégé. Une brève secousse m’éjecta de mes pensées. Confort du voyageur : zéro. Il ne pouvait donc pas prévenir lors d’un virage ? Un clic, deux clic… La boule au ventre, j’me suis accroché aux parois de métal lorsqu’une sensation de chute s’empara de mes viscères. Je détestais ce chemin de fer. Foutus gobelins, vous n’auriez pas pu vivre dans des arc-en-ciels, créatures aux sourires malsains, petites mains rapaces et sans cœur… Projeté par l’atterrissage, j’ai laissé échapper un petit cri. Mon royaume pour sortir d’ici. Plutôt chevaucher un dragon en furie que de continuer. En réponse à mes pensées, un râlement rauque se répercuta sur les parois. L’espoir revint, c’était presque fini, un clic, deux clic, trois clic… virage à gauche. Putain c’était dans l’autre sens que j’avais entendu ce fichu Pansedefer Ukrainien. Je n’aurais jamais cru un jour souhaiter être aussi rapidement devant le dragon le plus irascible d’Angleterre.  Architecte morganesque, pourquoi avez-vous décidé de m’emmerder ?  Un clic, deux clic…

Avez-vous déjà souhaité des choses qui se sont réalisés ? Je suis sûr que oui. Il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir mais on ne peut nier une meilleure probabilité de réussite. Durant ma vie, j’ai espéré beaucoup de choses. Certaines ne se sont toujours pas réalisées, d’autres paraissent folles et enfin il y a les autres. Un bon rêveur vous dira qu’il y a deux sortes de désirs, ceux qui sont des plans à réaliser et les fantasmes à renier.

Cela faisait maintenant plusieurs mois que je rongeais mon frein en Grande Bretagne, sans répondre à l’appel d’une franche aventure. J’ai toléré beaucoup de choses, à commencer par les dîners familiaux, puis de rester plus de 6h par jour dans une pièce fermée, j’ai encaissé les regards suspicieux que susciter mon nom. J’ai même pris le rôle d’instruire la bonne jeunesse de notre société à la demande de mon ancien professeur Filius Flitwick, gardien d’une ménagerie de lutins de cornouilles oui ! Et encore, un gardien pouvait de temps à autre en stupéfier un pour avoir la paix. Ce privilège ne me fut pas accordé. C’est à peine si on pouvait les bousculer un peu. L’âge est mort, vive la jeunesse dorlotée. Bien sûr, j’ai tenté de me détendre comme je le pouvais, en passant de bar en bar, en m’occupant de Gwal ou en pariant sur une course d’hippogriffe, je me suis mêlé à la foule des rumeurs, j’ai tendu des fils et offert des tournées aux plus fantasques des racontars. J’avais besoin de me dégourdi les pattes. L’occasion s’est présentée alors que je ne l’attendais plus.

Un de mes contacts m'annonça qu'un gars avait un belle histoire à raconter. Une équipe du ministère avait eu des difficultés avec un Noir hybride particulièrement belliqueux. Revenu dans un sale état, le Ministère était en train de recruter des hommes expérimentés pour cette sale affaire qui s’était poursuivie jusqu’en Irlande du nord. Surexcité et curieux, j’ai servi un second verre à ce brave type. On était vendredi soir avec un peu de chance, je serais de retour lundi matin. Une fois son histoire épluchée et retournée, j’ai décuvé d’une manière peu agréable que je ne préfère pas citer avant de transplaner vers le premier réseau de cheminée connecté du Ministère. Inutile de préciser que j’ai été engagé sur l’heure, j’avais un cv tellement costaud que j’me suis retrouvé propulsé chef d’escouade, calif à la place du calif. J’ai tenté de discuter la chose, je ne voulais rien voler. Mon recruteur éclata de rire, c’était lui l’ex-titué. Pensez-vous donc bien que ça ne le dérangeait pas.  J’ai donc fait la suite des entretiens avec lui, à gratter du papier et renvoyer des jeunes inconscients qui s’étaient poussés une expérience de dragonnier dans la nuit, des suicidaires appâtaient pas l’appel du gain. Parmi cette file sans fin, on dénicha deux perles rares, assez pour que je tente de refourguer mon titre non désiré, rien à faire, on me le laissa bien épinglé sur la robe. Chef malgré moi, j’ai filé les consignes pour la rando de demain. On avait presque tout. Il nous manquait qu’un soigneur. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas le métier qui provoque le plus de vocation. Beaucoup d’étudiants de créatures débutent avec le fol espoir d’obtenir son titre de soigneur de dragon, le graal du SCM. Sauf qu’ils finissent par se rendre à l’évidence lorsque les premiers cours débutent généralement par les stats de mortalité du métier et que les premiers accidents souvent très moches, on a déjà connu plus délicat qu’un dragon, surviennent. Pour les plus courageux arrivent ensuite le terrain. 50% des gradés ne survivent pas à la première année de travail. 30 autre pourcents démissionnent.  S’occuper d’hiboux était moins dangereux et plus lucratif. Les réserves, unique employeur du métier, n’avaient pas des gros budgets, et elles devaient dépenser la majeure partie dans la récupération de dragon. Les chasseurs ne faisaient pas ça gratis, d’autant lorsqu’on sait combien vaut un seul ventricule de dragon sur le marché.

Enfin bref, il me manquait un doc. J’avais bien des candidats en tête mais aucun à portée de hiboux. Et bien que l’idée de transplaner m’effleura l’esprit, je n’avais aucune envie d’être désartibuler 5 heures avant le grand départ. Ne me jugez pas trop vite. La première réserve est à 1800km d’ici. J’en étais à maudire le Ministère d’avoir supprimé la réserve du Pays de Galles pour cause de budget lorsque mon regard s’égara sur une pièce d’or. Bordel de merde, Albert. J’ai mesuré le pour et le contre. Les arguments étaient solides des deux côtés. De un, ce vieux toqué avait perdu une case quelque part en chemin dans son histoire, de deux, je détestais Gringott. J’aime les grands espaces et le ciel sous ma tête alors croyez moi quand je vous dis que me faire balloter dans une caisse de fer à 80km/h ne me tentait que moyennement. J’ai grimacé. C’était le seul disponible à temps et surtout un type compétent, il avait survécu à la créature la plus méchamment vicieuse de Londres. Ne me traitez surtout pas de salaud en disant que cette pauvre bête n’a pas eu le choix, vous n’avez jamais été en face d’elle. Croyez-moi, j’ai croisé son sourire, une fois. C’était une promesse : partons 5 minutes dans un coin que j’te montre mes dents… J’en frissonnais encore. Sale bête, j’avais que 8 ans. Sa drôle de gueule me faisait penser à un de ces poissons terreurs des profondeurs… Tout un programme.

M’enfin, un clic, deux clic, trois clic, virage à droite. Ce dédale de rails et de pierres allaient-il durer encore longtemps ? Ce n’était pourtant pas compliqué. Il suffisait de le faire remonter ce frappé. Depuis quand on laissait un sorcier visiter les sous-sols de la banque ? Ces fichus gnomes étaient donc si sûrs d’eux ? Oui j’étais de mauvaise humeur, ça vous pose un problème ? J’vous ai rien demandé, changer de scène et laissez-moi ruminer si ça ne vous plait pas ! Reste ici Emma, contrairement aux autres, tu n’as pas ce luxe, j’arrive et tu vas subir ma mauvaise humeur. Un clic, deux clic, putain on continue de descendre, j’étouffe un gémissement absolument pas viril tout en me cramponnant à mes roubignoles qui supportent de moins en moins le supplice. Et pendant ce temps-là, l’autre tortionnaire qui se contente de donner un nombre aléatoire de temps à autre tout en pilant sa maudite manette de contrôle, figé dans un horrible demi-sourire qui ne m’a jamais donné envie de leur donner un mornille.

« Dernier sous-sol » Finit-il par annoncer avant de tirer sur le manche.

Un long grincement s’écoule le long de la galerie tandis que j’me bouche tardivement les oreilles. Il me fallut beaucoup de concentration pour trouver une bonne raison de ne pas étrangler ce petit être insupportable. J’étais trempé, frigorifié, oppressé, légèrement nauséeux et sourd d’une oreille. Ok petit père, tu vas pas aimer la suite de l’aventure me suis-je convaincu avant de sentir le souffle chaud d’un dragon dans mon dos. Je me suis retourné aussi rapidement que possible en essayant d’attraper en vain ma baguette. Ah oui, la voilà la raison pour laquelle j’avais pu descendre sans faire un dépôt. Perfusé à l’adrénaline, mon instinct de chasseur fusa à 1000 à l’heure, beaucoup de pensées se sont percutés dans mon esprit mais la plus dominante fut un long soupir fatigué, il fallait bien mourir un jour. Pourtant, je ne sentis ni douleur, ni brûlure. Rien qu’un souffle continu. Un ronflement. Ah, le dragon dormait. Je répète, le dragon dort. J’ai attrapé les tintamars que le gobelin me tendait au cas où il se réveillerait et j’ai contourné le monstre, guidé par le bruit d’un clapotis étrange.

« Albert »  Ai-je crié tout en resserrant mes doigts sur les tintamars.

Si le dragon n’avait pas entendu les disques de freinages d’un charriot partit à 80km/h, ce n’était surement pas ma voix qui le réveillerait me dicta ma raison. Mon côté irrationnel lui préférait des assurances plus physiques. Il avait surement dû être endormi. Il n’y avait pas d’autres raisons.

« Albert » Répétais-je

Enfin devant moi, je l’ai vu. Il touillait une sorte de mixture visqueuse dans un chaudron de sa taille. Je ne suis pas potionniste, ne m’emmerdez pas. J’ai répété une troisième fois son nom jusqu’à qu’il se tourne vers moi… Ah ! Qu’elle se tourne vers moi, au temps pour moi. Albert avait donc rajeuni et changé de sexe ? Réprimant une grimace de surprise, je me suis gratté la barbe comme pour réfléchir à mes options. Je ramais, mon cerveau n’arrivait pas à faire la transition. C’était comme-ci la roue de mon raisonnement s’était détaché pour poursuivre la pente en roue libre. Ne laissant qu’un gros malabar incompétent à la barre avec pour seul réflexion, elle est mignonne et pas grande, j’aime bien la manière dont elle sue et remonte sa mèche rebelle. Attend quoi ? ça y est le hamster dans sa roue était revenu.

« Sais-tu où est ton Maître ? Albert Hawkins, j’ai besoin de ses services » Demandais-je dans un grognement mal-léché.

Mon bref instant de faiblesse n’avait duré que quelque secondes. Je devais mettre ça sur le compte d’une pulsion de vie. Après tout quelques minutes plus tôt, je m’étais résolu à mourir.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Si tu as pas de baguettes, creuse. PV Emma Jenkins    Si tu as pas de baguettes, creuse. PV Emma Jenkins  EmptySam 9 Déc - 15:42

Le vieux pansedefer commence à aller mieux. La mixture qu’avait concoctée Fabian afin de mettre la bête K.O. pour quelques heures s’est révélée bien plus efficace que prévu, me permettant ainsi de travailler sur la plaie sans risquer ma vie comme ce vieil Albert l’avait fait. Toujours un peu faiblard, le dragon se remet cependant sur pieds et recommence à prendre du plaisir à manger, à boire… et à terroriser quiconque se risque à passer par là. Comme il le fait d’habitude. Basique.

- Allez, gros bêta, c’est bientôt l’heure du médicament, j’annonce en tapotant les nasaux du dragon. Je reviens. Pas de bêtises pendant mon absence !

Ces mots sont clairement balancés dans le vide. Évidemment qu’il sera sage. Évidemment aussi qu’il serait incapable de se tenir en place si quelque chose d’inhabituel venait à arriver. Mais à traîner avec des animaux toute la journée, on développe une fâcheuse tendance à parler tout seul. Ou pour ne rien dire. Ou les deux à la fois.

J’attache sans grand soin mes cheveux en une queue de cheval grossière pour me mettre au boulot, sortant de son cagibi le gros chaudron afin de préparer la potion de Fabian. Le temps de réunir tous les ingrédients nécessaires à la concoction et déjà le souffle régulier du pansedefer se fait entendre. Le bougre dort. Pauvre gros, il en aura morflé, avec ce braquage à trois noises. Il aura au moins réussi à arracher une des jambes du responsable de sa blessure. Bien fait pour ce crétin.

Je suis encore en train de touiller dans ma potion lorsque j’entends une voix derrière moi qui semble appeler Albert. Voix inconnue d’un homme bourrin au premier abord. Je me retourne vers la source sonore, fronçant les sourcils, pour me prendre en pleine face la remarque la plus réductrice de l’univers :

- Sais-tu où est ton Maître ? Albert Hawkins, j’ai besoin de ses services.
- Il est mort, je crache vers l’homme, plein de condescendance dans la voix. La Maîtresse, c’est moi. Et bonjour à toi aussi, inconnu.

Comme ça, les dés sont lancés. Je ne me laisserai pas faire par un macho sans cervelle, ça, c’est chose certaine.

- Il y a quelque chose qu’une simple femme puisse faire pour toi, ou ça ira ?
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Si tu as pas de baguettes, creuse. PV Emma Jenkins    Si tu as pas de baguettes, creuse. PV Emma Jenkins  EmptyMer 20 Déc - 21:16

Mort ? J'ai laissé le mot faire son bonhomme de chemin dans les tréfonds de mon cerveau. Abasourdi, je suis resté interdit lorsqu’elle cracha, littéralement, sa condescendance à mes pieds. On se calme ma jolie, aux dernières nouvelles, il était toujours vivant, j’ai donc conclu comme j’ai pu avec le peu d’éléments que j’avais.

« Mort ? » J’appuie mon interrogation étonné en faisant un pas vers elle. « Depuis quand ? » Ai-je poursuivis en pianotant mes doigts sur ma poitrine, l’air soucieux.

Cette histoire contrariée fortement mes plans. J’avais besoin d’un doc. Et je pensais avoir enfin trouver la solution à mon épineux problème pour apprendre qu’une colonie de gnomes avaient emménagés derrière mon rosier. C’était une des raisons pour lesquelles je n’en voulais pas de ce poste de meneur. Les responsabilités, ce n’était que des problèmes, j’en savais quelque chose. J’avais signé pour assister et non pas enseigner. J’voulais chasser et pas coordonner. J’ai soupiré pour évacuer le train de mes soucis. Ce n’était ni le lieu, ni le moment pour se morfondre. Il me fallait une solution, pas une liste de souhaits non réalisées. J’ai donc continuer à pianoter sur ma poitrine tout en écoutant ses propos. Bordel de merde, Albert, mais qu’est-ce que tu avais bien foutu ? C’était un chic type, légèrement cramé sur les bords, mes braves gars.

« Il y a quelque chose qu’une simple femme puisse faire pour toi, ou ça ira ? » J’hausse donc un sourcil lorsqu’elle me parle de son sexe. Je ne crois pas avoir eu de répliques machistes, j’aurais eu la même tendresse pour un homme. Le hamster qui déraille en moins. Comme on dit dans le milieu, on ne juge un sorcier ou une sorcière qu’après sa première danse avec un dragon. Je lui rends donc son bonjour d’un hochement de tête en sortant mon sourire le plus insignifiant de mon arsenal. J’ai toujours eu l’art et la manière de m’y prendre. Puis soudain, la lumière se fait. C’était elle, la maitresse maintenant.

« Ça dépend. Elle sait improviser, avoir des nerfs d’acier et soigner un dragon sauvage la simple femme ? » Dis-je d’un ton sardonique.

Je n’avais nullement l’intention de relever son jugement. Si elle avait un problème avec son genre, ce n’était pas le mien. A limite qu’elle sache mordre m’arrangeait.

« Je m’appelle Goyle. Je suis missionné par le Ministère pour monter une équipe, retrouver un Noir hybride qui s’est perdu en Irlande côté Moldu avant qu’il soit trop tard et le rapatrier dans une réserve. » J’appuie mes propos en consultant ma montre à gousset. « La rumeur a commencé, il y a 6h. Il nous en reste donc 12 avant de retrouver sa tête sur un marché noir »

Je n’avais pas pu m’empêcher de faire une grimace de dégout face à l’image que m’inspirait l’idée de contrebandiers. Je n’ai aucune sympathie pour cette vermine et ça ne me ferait ni chaud ni froid de les voir tous passer sous le baiser des détraqueurs.
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