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 An Unexpected Encounter ϟ Wilbur

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Moreen O'Cahan
Moreen O'Cahan
MessageSujet: An Unexpected Encounter ϟ Wilbur    An Unexpected Encounter ϟ Wilbur  EmptyDim 3 Déc - 1:13


Dire que Moreen n’était pas tout à fait rassurée aurait été un euphémisme. Et elle ne pouvait que remercier sa meilleure amie pour la situation dans laquelle elle se trouvait, plus ou moins perdue dans la Forêt, Interdite la forêt bien entendu. Cependant, lorsque Nicola lui avait dit qu’elle avait prévu un super coup, et qu’il fallait absolument aller ce soir dans cette fameuse forêt (Interdite, reprécisa intérieurement Moreen), la jeune poufsouffle s’inquiéta.
Ce n’était plus un secret pour personne que Nicola entrait dans sa crise d’adolescence, ce qui était moins connu, c’était l’appréhension de Moreen. Elle connaissait sa meilleure amie presque aussi bien que sa baguette, elle la savait tête brûlée, enthousiaste, et parfois impulsive. Certes, c’était ce qui poussait chaque fois Moreen à chercher sa présence, tel un petit papillon de nuit qui vole se brûler les ailes vers la lumière. Mais cette année, Nicola prenait de plus en plus de risques et se rapprochait de personnes... pas tout à fait recommandables de l’avis de la rouquine.
Ce fut donc, poussée par un instinct de protection extrêmement puissant, que Moreen accepta de l’accompagner. Et ce fut, à cause de ce même instinct, qu’elle se retrouvait maintenant à l’attendre, seule, dans le froid, à la nuit tombée. La ponctualité maladive de Moreen y était aussi pour quelque chose, pourtant elle aurait dû se douter que Nicola ne serait pas encore arrivée. La griffondor, toujours en retard, n’aurait pu se trouver à 21h15 aux abords de la forêt, soit quinze minutes avant l’heure du rendez-vous programmé .. Bien joué Moreen.

Frissonnant et se frottant les bras, l’adolescente sautillait sur place, ses longs cheveux roux retombant en mèches folles sur sa cape de jeune sorcière. Des petites volutes blanches s’échappaient à intervalles réguliers de ses fines lèvres gercées. Vous l’aurez compris, il faisait froid, et Moreen ne s’y faisait pas. Elle n’en pouvait plus de rester sur place, tout en se mordillant la lèvre inférieure elle se posait un questionnement pour le moins existentiel : Fallait-il bouger un peu ou bien se laisser mourir de froid ?
Pragmatique, la demoiselle se dit qu’elle tenait quand même un peu à la vie et décida de se rapprocher des immenses arbres fin, qui lui donnaient l’impression d’être aussi minuscule qu’une habitante du petit peuple.  Après tout, elle pourrait ainsi mieux se dissimuler si jamais un professeur ou un préfet décidait de pointer le bout de son nez. Moreen ne se souvenait plus la dernière fois qu’elle avait fait perdre des points à sa maison, et elle ne comptait pas y remédier ce soir ...

Après quelques pas peu assurés, la jeune fille gagna en confiance, elle aimait les grands espaces et son Irlande natale lui manquait ,bien qu’elle n’en laissait jamais rien paraître. Un soupir s’envola pour se fondre dans le ciel. L’air se glaçait à mesure que Moreen s’enfonçait dans la pénombre et que les arbres nus se rapprochaient les uns des autres. Le brouillard s’épaississait, mais tout ces petits détails inquiétants passaient sous le nez et la barbe de Moreen qui était plongée dans un autre monde, celui de ses souvenirs, et des impératifs à venir. Écrire à sa mère. Les BUSE. Vivre ?

Soudain, un bruit se fit entendre l’extirpant de ces pensées intrusives. Un bruit étrange et pénétrant, des sabots tapant le sol, des serres grattant la terre. Moreen releva la tête et comprit que ses petits pieds l’avaient emmenée bien plus loin qu’elle ne l’aurait souhaité.  A cette réalisation, elle recula d’un pas et comme de par hasard son pied s’écrasa violemment sur quelque chose qui fit un grand crac dont les échos se dispersèrent au loin dans la forêt. Moreen porta la main à sa bouche, empêchant un cri de sortir. Et se concentra sur sa respiration.
«Tu es en contrôle, il ne peut rien t’arriver, ce n’est pas comme si tu étais seule en plein soir dans la Forêt Interdite.»
Un autre son, plus proche, et un autre. Des pas de plus en plus rapide, un animal au galop ? Elle n’était pas sûre de vouloir connaître le propriétaire des sabots : une licorne, un centaure, pire ?

Prenant une grande inspiration, Moreen se retourna, et se retrouva presque nez à bec avec un immense hippogriffe. Les yeux ronds comme des orbites, la jeune poufsouffle s’immobilisa immédiatement. Elle n’avait jamais rien vu d’aussi magnifique. Un rêve de gamine qui se réalisait, là, dans un endroit où elle n’aurait jamais songé mettre un pied, encore moins les deux.
La majestueuse créature la regardait, l’œil impétueux, calme en apparence, mais les serres prêtes à saisir et blesser la possible menace que représentait cette jeune imprudente.
Moreen tenta de se rappeler tout ce qu’elle avait lu, fallait-il prendre ses jambes à son cou ? Pouvait elle essayer de s’en approcher ? Lui faire une révérence, ou bien fallait-il lui apporter de la nourriture ? Tout s’emmêlait dans sa tête, et son calme habituel laissa frénétiquement place à une panique bien réelle, teintée d’excitation difficilement contenue.

Dans sa confusion, Moreen oublia toute convenance et fit un pas en avant. La bête grogna. Son corps ne lui répondait plus, elle essaya de se pencher en maintenant son regard dans les yeux aiguisés de l’animal, mais manqua de trébucher. L’hippogriffe se cabra alors, la dépassant de plusieurs têtes, il poussa un cri menaçant, prêt à bondir, elle senti son intention. Situation incontrolable entraina stress insurmontable, magie sur le point de se déverser, respiration saccadée, yeux exhorbités. Et personne pour la sauver !


Dernière édition par Moreen O'Cahan le Lun 11 Déc - 15:02, édité 5 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: An Unexpected Encounter ϟ Wilbur    An Unexpected Encounter ϟ Wilbur  EmptyDim 3 Déc - 15:41

Cette excursion durait depuis 3 heures déjà et malgré mon sort, le froid avait fini par s’insinuer en moi comme un invité grossier et indélogeable. Les miches bien au frais, J’ai laissé échapper un long sifflement bientôt suivi par la réponse d’un tonitruant gloussement de tendresse de la part de Gwal qui s’approcha à pas de loup pour réclamer une dernière caresse. Il aurait aimé que la ballade se poursuive, l’infatigable, mais il savait aussi que j’étais presque à bout. Et il avait appris à se résigner quand je me mettais à férocement claquer des dents. foutue écosse, elle aura ma peau.

J’ai donc levé la main et il s’est rué sur elle. Il adorait se faire gratter l’arrière des oreilles et l’encolure. C’était son petit pêché mignon. Tandis que je prononçais des mots doux pour flatter son égo et rappeler notre lien fraternel, il me laissa poser mon front sur le sien. Un instant, je me suis laissé réchauffer par son souffle puissant avant de lui donner une dernière accolade. Il était l’heure des adieux.

« Va ma belle, on se revoit dans deux jours » lui dis-je en m’éloignant d’un pas.
Il acquiesça avant de s’éloigner d’un pas gracile. Quant à moi, j’me suis stoppé net. Selon mes souvenirs, je n’étais pas très loin de la lisière. Il serait donc inutile de transplaner. Une petite marche ne me ferait pas de mal. C’est à ce moment que j’ai entendu un crac sonore. Reprenant immédiatement mes instincts de chasseur, j’me suis mis sur le qui-vive à l’affût du moindre mouvement. Je ne craignais pas grand-chose ici. J’avais pris soin de me présenter à tous les habitants du secteur. Enfin presque tous. Remarque, il fallait être fou pour aller voir les géantes à 8 pattes. Sauf qu’aucun habitant des lieux n’aurait été aussi bruyant. Il y avait donc un étranger particulièrement malhabile qui se promenait à la nuit tombée dans l’un des lieux les plus dangereux d’Ecosse. J’en étais arrivé à cette conclusion quand j’ai entendu le rugissement mécontent et reconnaissable entre mille de Gwal. Quelqu’un venait de s’y prendre comme un troll fini à la bièraubeurre. Je suis donc parti en direction du bruit avec l’espoir fou que l’idiot en question n’était pas un de ces foutus élèves incapables d’écouter de simples consignes de sécurité. Par chance, je n’étais vraiment pas très loin. C’est fou comme trois arbres, une butte et du brouillard pouvait dissimuler des gens à moins de 50 mètre d’ici. Pas loin mais trop pour m’interposer, je me suis rendu compte que par instinct, j’avais attrapé ma baguette. Avec la vitesse du désespoir, j’ai lancé un sort lasso particulièrement vif, ma baguette était vraiment une chef, qui enserra la jeune fille alors que Gwal n’ayant toujours pas eu d’excuses s’apprêter à corriger la jeune écervelée. Pour avoir déjà subi son juste courroux, je savais que c’était loin d’être une partie de plaisir. J’ai donc tiré très fort sur ma baguette tout en rétractant le sort. Elle décolla en hurlant vers moi à près de 10 km/h. Ce qui n’était pas suffisant pour distancer un hippogriffe en colère mais suffisant pour le surprendre et réduire la distance.

« GWAL NON ! » Hurlais-je tout en enjambant la pauvre collégienne qui avait rencontré les lois universelles de la gravité pour bloquer une boule de plumes de 2m50.
Inutile de préciser que j’ai perdu cette confrontation et que j’me suis retrouvé sur le cul à moitié sonné avant d’avoir compris ce qui m’arrivait. Par chance, Elle m’avait reconnu. Elle alla donc à ma rencontre s’inquiétant des conséquences de mon état. Encore sous le coup de l’adrénaline, je me suis relevé comme un ressors subissant deux trois coups de becs gentils de la part d’une amie particulièrement désolé. Toutefois le temps était venu pour elle de régler ses comptes. Elle se retourna de nouveau vers la jeune fille dans un grognement. Dans son esprit étroit, tout cela était de la faute de cette étrangère. Et n’ayant pas le temps de faire un long discours, je me suis relevé dans un soupir en retenant une aile de la bête. Tout en répétant constamment « non, calme toi », j’ai réussi à progressivement me retrouver devant Gwal dans un tête-à-tête, une main sur son buste jusqu’à la calmer entièrement.

Par respect et amour, elle cessa d’insister et s’éloigna de quelque pas tout en signalant de manière claire sa désapprobation. Presque certain malgré tout qu’elle ne réattaquerait pas. Je me suis retourné vers la jeune… Poufsouffle. J’étais en colère, très en colère. Elle aurait pu y passer. Comment avait-elle pu être aussi insouciante ?

« Miss O’Cahan, auriez-vous l’amabilité de m’expliquer ce que fait votre fichu cul d’irlandaise ici ? » Et encore, j’avais été poli. Très poli.

Le regard noir, la baguette toujours à la main, je me suis lentement accroupi pour me mettre à hauteur d’yeux, et un peu aussi pour soulager mon étourdissement. J’en connais une qui aurait mieux fait de rester sous sa couette ce soir.
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Moreen O'Cahan
Moreen O'Cahan
MessageSujet: Re: An Unexpected Encounter ϟ Wilbur    An Unexpected Encounter ϟ Wilbur  EmptyLun 4 Déc - 15:15

Ce fut sur cette pensée catastrophique que Moreen sentit une force d’attraction l’attirer en arrière à une vitesse impressionnante. Ses pieds décollèrent du sol et elle vola, ou plutôt fut projetée en l’air sur plusieurs mètres avant d’atterir lourdement sur le sol humide mais plus dure qu’elle ne l’aurait pensé. Un hurlement à réveiller les centaures s’échappa de ses lèvres.

Ce qui arriva ensuite Moreen ne le comprit pas réellement, elle entendit un cri, vit une ombre humaine s’interposer entre elle et la créature qui continuait sa course, elle entendit le son d’un corps qui tombe, sans doute celui de son sauveur. Et alors que la panique allait revenir au galop, elle vit l’hippogriffe s’approcher de cet homme, qui se relevait rapidement, et lui assener des petits coups de bec affectueux. La poufsouffle en conclut qu’ils se connaissaient, et elle utilisa cette information pour apaiser sa peur.
Elle était toujours un peu sonnée, et avait le souffle encore coupé par le sort lancé pour la protéger. Elle se pressa les mains sur les côtes et senti une douleur lancinante, elle allait avoir du mal à se relever toute seule. Mais au moins, elle était en vie, il ne pouvait plus rien lui arriver maintenant.

Une voix malheureusement bien connue lui fit revenir à la réalité et regretter sa naïveté précédente.
Un juron faillit s’échapper de ses lèvres. De toutes les personnes sur lesquelles elle aurait pu tomber, il avait fallu que ce soit Wilbur Goyle, irracible et désagréable s’il en est, avec ce côté un peu brut et brusque qui impressionnait la rouquine. A choisir, elle préférait encore les coups de l’hippogriffe, sa mort aurait été certainement plus rapide !
Moreen était encore en train d’essayer de comprendre ce qui venait de se passer et oublia de répondre, ce qui lui valut une autre remarque pour le moins... désobligeante. Cet assistant n’était pas commode, et le cerveau de Moreen n’avait pas encore retrouvé toutes ces capacités. Elle répondit d’une toute petite voix :

«Euuuh, je ne sais pas vraiment.»

Lorsqu’elle releva les yeux et le vit aussi proche d’elle, accroupi, Moreen déglutit. Sa vie serait terminée si elle ne trouvait pas une excuse, quelque chose, n’importe quoi ...  
«Je suis somnambule professeur.» Marier mensonge et vérité. La rouquine tenta de maintenir son regard sombre et acéré, mais ce fut peine perdue et quand elle entendit sa voix grave teintée de colère lui répondre de cette phrase fatale - qui ne présageait jamais rien de bon dans la bouche des professeurs - Moreen baissa la tête, ses cheveux, ébouriffés par le sauvetage express, cachant son visage contrit. Du bleu sombre envahit son esprit, elle le repoussa, je suis déjà dans une situation délicate, alors ce n’est pas le moment, petit pouvoir.

Un petit grognement colérique lui fit brusquement relever la tête et elle tourna son regard vers le somptueux hippogriffe qui lavait son plumage tout en gardant un œil sévère et glacial vers la petite demoiselle.

Moreen se rappela alors, non sans grincer des dents, sa maladresse d’un peu plus tôt et se tourna vers Wilbur Goyle : «Je suis d’accord pour tout ce que vous voulez professeur. Mais, avant il faut que je m’excuse.» Cette demande eut l’air de le surprendre, et à sa question elle précisa «L’hippogriffe. Il faut que je m’excuse auprès de l’hippogriffe. Je m’y suis prise comme un Ogre, pas un bien loti, un ogre bourrin à l’esprit embrumé (marmonna-t-elle un peu plus bas)... Et, je m’en veux, vous comprenez ?» Elle espéra que ce dernier acte d’impertinence n’allait pas signer son arrêt de mort, ou plus raisonnablement une détention à perpétuité tous les soirs après les cours. Rien que l’idée de se retrouver dans une salle, avec lui pendant plusieurs heures, suffisait à la faire frissonner. Elle sentait qu’il ne l’appréciait pas particulièrement, et elle avait a très nette impression que cette rencontre n’allait pas arranger les choses.
Pourtant il fallait qu’elle s’excuse, elle ne pouvait décemment pas laisser se terminer ainsi sa première rencontre avec l’animal qu’elle avait le plus rêvé de rencontrer ... Quelle honte, Moreen ne s’en remettrait jamais.

Alors qu’il commençait à parler, sans doute pour la remettre à sa place, elle le coupa «Il faut vraiment, vraiment que je m’excuse. C’est important. Le respect et la politesse chez un hippogriffe c’est ...» Mais elle s’arrêta net quand elle vit une main la stopper dans son élan. Moreen ferma sa bouche, le sort de lasso avait dû lui faire des trous au cerveau. Elle ne se reconnaissait plus à parler autant.. Un traumatisme crânien juste ce qu’il me fallait.
Moreen prit une grande inspiration, osa lever ses yeux vers l’assistant en sortilèges et attendit une réponse avec espoir. Un jaune d’impatience et d’excitation colora sa vision, puis parti dans sa boîte bien sagement. Si Wilbur Goyle lui refusait cette chance, elle ne suivrait plus jamais aucun cours de sorcellerie, foi de sorcière. Ou l’art de se mentir à soi même, hein Moreen !  


Dernière édition par Moreen O'Cahan le Lun 11 Déc - 15:03, édité 1 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: An Unexpected Encounter ϟ Wilbur    An Unexpected Encounter ϟ Wilbur  EmptyMar 5 Déc - 21:19

Par la barbe de Merlin, ça tourne drôlement vite. Ok, je prends le temps de respirer puis je me fais cette fillette toute choupi qui n’a rien à faire ici. C’est pas croyable, tous les ans on répète la même chose. N’allez pas dans cette foutue forêt interdit. C’est comme les bulles baveuses, c’est écrit dessus. Mais non, ils se croient plus malins que les autres et tentent leurs chances. Si j’avais eu un verre d’hydromel aux épices chaque fois que j’étais tombé sur un élève qui était à un endroit interdit depuis le début de l’année, j’aurais pu ouvrir un bar. Et j’étais prêt à doubler la mise pour chaque excuse bidon. D’ailleurs, elle était enfin arrivée.

J’ai haussé les sourcils à la mention du somnambulisme. Avant d’ajouter pas commode du tout.
« Et dans son incroyable prévenance, votre somnambulisme a décidé d’affronter le froid de cette dure soirée d’hiver en enfilant pull, gants et écharpes ? » Dis-je avec une pointe de sarcasme parfaitement calculé. « Vous en avez de la chance, Miss O’Cahan. »

Serein, j’ai attendu, sans lâcher un pouce de terrain, qu’elle baisse les yeux et affiche enfin cet air contraint montrant à quel point elle avait compris qu’elle était dans la moise. Défaite, je m’apprêtais à lui porter le coup de grâce lorsqu’elle releva la tête au grognement de Gwal. C’est vrai qu’elle pouvait être impressionnante lorsqu’elle était énervée. Non, en vrai, elle l’était à chaque instant. Je m’étais d’ailleurs toujours félicité d’être tombé sur elle à Marrakech, elle n’avait connu que violence et privation de la part des sorciers, et pourtant elle avait su garder ce caractère noble et conciliant qui en faisait une amie fidèle pour moi. Je fus toutefois ramené brutalement de mes souvenirs lorsque Moreen s’adressa, confuse, à moi. J’ai d’abord cru à une blague. Elle était prête à accepter toutes les punitions du monde en échange du droit de demander pardon à un animal qui avait failli la tuer ? C’était peu commun. J’étais d’ailleurs sur le point de la remettre à sa place lorsqu’elle se remit à parler pour m’interrompre. C’est en l’observant plus attentivement que je me suis rendu compte de ce qui se passait. Elle était en émoi devant Gwal. Cette petite avait l’air d'adorer les animaux et peut être plus particulièrement les hippogriffes pour ce que j’en savais. De toute façon, il fallait être le dernier des gobelins pour ne pas aimer un griffon. C’était des créatures magnifiques.

A la fin de ses explications, je suis resté un long moment silencieux afin d’être sûr de ne plus être coupé, j’ai ensuite incliné la tête à 30 degrés comme pour changer d’angle d’observation ou mieux réfléchir avant de sourire légèrement. Je venais de trouver mon idée. Il était temps de tenter une petite expérience.

« Soit, Miss Ogresse, faisons un pari. Vous avez 10 minutes pour présenter vos excuses et qu’elles soient acceptées en retour. Si vous échouez… Vous écoperais de 6 semaines de colle et 50 points en moins pour Poufsouffle.  Si vous réussissez, vous pourrez vous dispenser d’une des deux punitions. C’est équitable non ? Gwal qu’est-ce que tu en penses ? » Ai-je fini par ajouter en me tournant vers l’hippogriffe.

Particulièrement intelligente, elle m’observa avant de geindre, était-ce un sourire hautain ? Avant de se détourner de la scène pour marcher un peu plus loin, parfaite incarnation de l’animal outré et au-dessus de tous ces enfantillages. Moi, en revanche, j’avais récupéré ma bonhomie. Je sens que les 10 prochaines minutes allaient être particulièrement drôle. La voyant restait interdite plusieurs secondes, j’ai agité la main comme pour l’encourager.

« Allez, miss O’Cahan, le temps tourne »

Et sans plus attendre, je me suis installé confortablement sur le sol pour avoir le loisir d’observer toute la scène et la commenter. Toutefois pas totalement fou, j’ai gardé ma baguette à portée de main. J’avais particulièrement confiance en Gwal. Je savais qu’elle n’attaquerait pas une seconde fois maintenant que j’avais réussi à la calmer et montrer que cette petite était sous ma protection. Toutefois, même la plus gentille des créatures pouvait rechuter face à une sorcière particulièrement balourd.
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Moreen O'Cahan
Moreen O'Cahan
MessageSujet: Re: An Unexpected Encounter ϟ Wilbur    An Unexpected Encounter ϟ Wilbur  EmptyJeu 7 Déc - 13:54


Pouvoir s’excuser, échapper à une des punitions. Moreen aurait sauté de joie si elle avait su comment. Elle ne se dit même pas que la proposition était étrange venant d’un professeur, elle ne releva pas le « Miss Ogresse » qui l’aurait normalement mise en rogne. Moreen était comme une gosse devant ses cadeaux de Noël. Elle en oublia de répondre, trop occupée à réfléchir à la meilleure manière de présenter ses excuses. L’adolescente n’aurait qu’une seule et deuxième chance et elle ne pouvait décemment pas la gâcher.

Alors que les petite cellules grises de la demoiselle fonctionnaient à toute allure, allant rechercher dans les méandres de ses souvenirs tout ce qu’elle avait appris sur les hippogriffes ; Moreen aperçu dans son champ de vision, le professeur s’asseoir confortablement, un regard mi-amusé mi-condescendant sur le visage. Un sablier apparut, chaque grain tombant inexorablement les uns après les autres, lui rappelant qu’elle n’avait pas toute la nuit. Un frisson de peur – et d’anticipation – la parcourut, et elle tenta de se relever. La douleur la frappa de plein fouet, mais elle la laissa de côté, comme tout le reste qui n’était pas l’hippogriffe et elle. Moreen était maintenant debout, sur ses deux jambes, les bras le long du corps, le cou droit, la tête haute. Elle n’était pas des plus courageuses, mais le jeu en valait la chandelle, et si elle arrivait à s’excuser, à trouver la justesse et la sincérité dans ses gestes, peut-être qu’elle pourrait le toucher, voire même voler sur son dos. Un sourire excité fit une petite apparition sur le visage si stoïque de la jeune fille et reparti.

La Poufsouffle se servit de ces nombreuses heures passées à faire le vide en elle, et tout disparut : la forêt, le froid, Wilbur Goyle. Il ne restait plus qu’elle et cette créature magnifique qu’elle avait maladroitement énervée, outrée. Créature qui lui tournait actuellement le dos. Pratique pour plonger son regard dans ses yeux envoûtants…

Ne te presse pas, Regarde le, ne détourne pas les yeux, envoie lui toutes les excuses possible. Sois sincère. Elle fit un pas, et allait en faire un deuxième quand elle se ravisa, ne pas être trop proche, l’hippogriffe pourrait prendre cela comme un affront. Celui-ci entendit le crissement des feuilles sous les chaussures et arrêta l’inspection du sol pour tourner son visage d’aigle vers la jeune fille. Il la scruta et elle se sentit rapetisser, Elle eut l’impression que ce regard la transperçait et semblait lui dire « Petite impertinente, tu as osé me défier. », peut-être qu’elle interprétait trop, mais Moreen faillit redevenir la petite fille qu’elle était encore. Un toussotement ennuyé lui parvient, à l’endroit où se trouvait ce professeur excentrique. Et l’adolescente qui en avait marre de ne jamais rien faire repris le dessus. Les autres enfreignaient tout le temps les règles, ils vivaient leur vie de jeunes, pourquoi pas elle. Nicola serait sans doute très joyeuse en entendant cette « aventure ».

« Je sais ce que je dois faire et je peux le faire » murmura Moreen en exécutant la plus belle révérence dont elle était capable. L’Irlandaise ne cilla pas, se rappelant les conseils des nombreux livres qu’elle avait lu sur le sujet. Elle s’arrêta le corps presque plié en deux, mais la tête relevait et les yeux plantés dans ceux de l’animal qui la regardait non sans méfiance mais avec un nouvel intérêt.
Dans un silence, je te présente mes excuses se forma sur ses lèvres, et son regard traduisit toute sa contrition – du moins l’espérait-elle. La créature pencha la tête sur un côté, puis l’autre et Moreen aperçut la lune se refléter sur ses plumes. Elle n’avait jamais rien vu d’aussi beau et failli s’avancer, hypnotisée. La créature grogna, un avertissement. Elle aurait juré avoir entendu un rire discret à sa gauche, une moquerie ?
Je m’en sors pas si mal. S’insurge-t-elle dans sa tête, « Vous essayez de me déconcentrer » chuchote-t-elle ensuite, espérant qu’il n’entende pas. Enfin, elle croit ? Cela ressemblerait presque à une taquinerie. Ce n'est pourtant pas son genre.

Si son regard n’était vissé à celui de la bête, Moreen aurait sans doute manqué le petit pas en avant qu’elle fit alors. Impressionnante créature qui s’avançait précautionneusement, griffes et sabots tantôt accrochant la terre, tantôt la tapant. Une lueur d’espoir éclaira le visage de l’étudiante, mais le regard de l’hippogriffe gardait cependant un ressentiment qui l’inquiéta. Lentement, Moreen tendit la main, dans un geste d’accueil et d’ouverture. Elle aurait bien apprécié avoir de la nourriture, mais elle devait faire avec ce qu’elle avait sur la main, c’est-à-dire pas grand-chose.

Les ailes jusqu’alors repliées commencèrent à s’étirer, rendant encore plus majestueux cette créature. Sa tête se pencha en avant, les yeux dans les yeux, beaucoup plus proches l’un de l’autre. Moreen retint son souffle. Décidément, elle le retenait beaucoup ce soir.

Une voix, calme et grave, s’interposa dans le moment, dans la rencontre.
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MessageSujet: Re: An Unexpected Encounter ϟ Wilbur    An Unexpected Encounter ϟ Wilbur  EmptyMer 13 Déc - 19:48

Follement amusé par la situation, je me prends au jeu en créant, en quelque mouvements fluides, un sablier magique. Le chasseur en moi, lui s’agaça un peu d’une telle fantaisie. J’avais appris ce sort durant mes aventures dragonesques, il était bien pratique pour synchroniser une équipe divisée mais d’ordinaire bien plus discret. Qu’importe, il fallait parfois dramatiser une scène. D’abord perturbée, elle s’est très vite repris en se tournant vers son objectif. Elle tatonna quelques secondes de plus à rassembler ses esprits. C’était touchant de voir une adolescente craintive mettre en pratique des connaissances pour concrétiser ses besoins. J’avais beau feindre l’indifférence au cas où elle se serait tournée vers moi, ce qu’elle ne fit pas. J’étais particulièrement intrigué par ses probabilités de réussite.

Et elle s’y prit bien. Ce ne fut pas parfait. Mais le respect et l’admiration qui émanait de ses intentions étaient perceptibles jusqu’ici. Et Gwal était fière mais pas rancunière au point de ne pas le voir. Toutefois, elle ne pourrait pas aller plus loin. En tout cas pas sans aide. Je me suis donc relevé en m’étirant avant de faire disparaître le sablier d’un simple coup de baguette. J’ai ensuite attrapé mon sac pour en tirer deux tranches de viandes séchées. Par précaution, j’en prenais toujours plus que ce qu’il n’était nécessaire. Puis je me suis approché par le côté.

« Viens ma Grande » Ai-je dit en appelant Gwal.

Son attention captée, elle se rua vers une de ses friandises préférées en l’attrapant en vol. Elle se laissa chouchoutée un moment tandis que je tendais de la main gauche la deuxième tranche à Moreen. Tout en espérant qu’elle aurait le bon sens de faire un écart pour ne pas se retrouver dans le champ d’action d’un des sabots de Gwal.

« Bien, je crois que ceci vous aidera Miss O’Cahan pour finaliser votre défi. Ce franc succès accompli, que choisissez-vous ? Les points ou la colle ? »

J’étais curieux de connaître sa réponse. Décidément, je m’attendrissais au contact des élèves, deux mois plus tôt. Ça n’aurait pas été la même potion.
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Moreen O'Cahan
Moreen O'Cahan
MessageSujet: Re: An Unexpected Encounter ϟ Wilbur    An Unexpected Encounter ϟ Wilbur  EmptyDim 24 Déc - 11:31

Elle avait oublié jusqu’à l’existence du professeur, et faillit sursauter lorsqu’elle entendit sa voix. Elle attrapa le morceau de viande qu’il lui tendait et Moreen approcha lentement son bras vers Gwal, puisque c’était le nom de la magnifique créature en face d’elle. Elle ne recula pas, ni ne sursauta lorsque le bec s’empara en un éclair du morceau avant de l’engloutir et elle se permit même une légère caresse, comme un soupir. Puis elle se tourna vers le professeur avec un léger sourire de fierté car elle avait réussi et qu’il l’avait plus ou moins complimenté, franc succès. «Je vas choisir la colle.» L’étudiante n’avait pas eu besoin de réfléchir. Non pas qu’elle voulait à tout prix passer du temps avec Wilbur Goyle, bien qu’elle le trouvait bien plus intéressant depuis cette rencontre fortuite dans les bois ; peut-être n’était-il pas aussi bourru que cela. Il devait nécessairement être calme et respectueux s’il avait réussi à apprivoiser et à se faire apprécier d’un hippogriffe. Non si Moreen avait choisi la détention c’était qu’elle aurait trouvé injuste que toute sa maison se voit retirer des points pour sa bêtise à elle. Et puis, comme elle se l’était dit, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas fait perdre de points à Poufsouffle et elle ne voulait pas changer cela.

Derrière cette décision altruiste se cachait peut-être une autre idée, un peu plus égoïste. La possibilité de revoir Gwal, de voler sur son dos. D’en apprendre plus sur les hippogriffes et d’autres créatures. Et si le professeur n’était pas tout à fait ce qu’il semblait être, et s’il pouvait lui apprendre d’autres choses ? Après tout, Moreen savait déjà qu’elle travaillerait avec les créatures magiques plus tard, et si elle avait la chance de commencer dès aujourd’hui, cela n’était qu’un avantage non négligeable.
La Poufsouffle se tourna alors vers son professeur qui la dépassait de plusieurs têtes et qui était très impressionnant, surtout à la lumière de la lune. Moreen se dit alors qu’il aurait sans aucun doute préféré les points à 6 semaines de détention en sa présence, mais après tout, c’était lui qui avait proposé ce «pari», il ne pouvait que s’en prendre qu’à lui.

Elle hésita et finit par se lancer, la rouquine s’était déjà bien surprise depuis le début de son escapade dans la Forêt Interdite et rien de négatif ne lui était arrivé, en dehors de la détention. «Vous croyez que je pourrais la revoir ?» Moreen n’osa pas aller plus loin, cette question lui demandant bien plus de courage qu’elle ne croyait en posséder et allant à l’encontre de toute la prudence dont elle faisait preuve habituellement.
Alors elle se tut, gardant en tête les milles et cents autres questions qui tournoyaient dans son esprits curieux. Moreen avait six semaines devant elle pour questionner son professeur, tenter de le convaincre de retourner voir Gwal et bien plus encore. Avec un peu de chance, les détentions seraient peut-être originales et différentes de celles dont les étudiants avaient l’habitude de parler : nettoyer les salles de classe, écrire des lignes. Moreen préfèrerait cent fois parler créatures magiques et les rencontrer. Mais cela dépassait son bon vouloir ...
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An Unexpected Encounter ϟ Wilbur
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