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 (sebastian) sweet little sunday morning

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Hestia Jones
Hestia Jones
MessageSujet: (sebastian) sweet little sunday morning   (sebastian) sweet little sunday morning EmptyJeu 28 Déc - 22:05

La semaine avait été particulièrement rude. Entre les obsèques de ma mère et la tonne de boulot qui s’était abattue sur ma pomme depuis que j’étais retournée au Département de la coopération magique, j’étais totalement lessivée. D’ailleurs, le fait que je sois enceinte ne m’aidait pas non plus à diminuer la fatigue, bien au contraire. Alors j’avais attendu le dimanche avec impatience. Parce que le dimanche, j’étais (relativement) tranquille. Me poser calmement et profiter de l’instant présent avec mon mari était tout ce dont je rêvais pour le moment, quand bien même Sebastian s’était étrangement distingué par son absence. Je m’étais d’ailleurs endormie la veille sans attendre de voir son joli minois. Cependant, il n’y avait pas de quoi s’inquiéter ; le blond devait sans aucun doute jongler entre ses entraînements et les sorties avec ses coéquipiers. Notre déménagement à Londres lui avait sérieusement compliqué la tâche, mais j’étais contente de l’avoir ici à mes côtés.

Un bruit sourd retentit dans l’appartement, ce qui me sortit inévitablement de mon sommeil profond avec angoisse. J’ouvrais les yeux presque immédiatement, en essayant de comprendre ce qui se pouvait bien se passer. Avec l’alarme magique que nous avions faite installer dans l’appartement avant d’emménager, il était impossible que quiconque se soit introduit chez nous. Cependant, les temps n’étaient pas les plus sûres à Londres, et toute alarme avait ses failles. Mon premier réflexe fut de tendre mon bras de l’autre côté du lit, afin de rechercher dans l’obscurité la présence rassurante de Seb à mes côtés. Vide. Je ne sentis rien du tout. Personne. Et ce, malgré le fait que le lit soit bien défait de son côté.

Sur mes gardes, je mis les pieds hors du lit, à moitié échevelée et en saisissant ma baguette magique au passage. La chaleur des couvertures abandonnées, je me retrouvais à grelotter comme si je m’étais soudainement retrouvée au pôle nord. Je pris le temps d’enfiler rapidement mon peignoir, sans l’attacher. Direction le salon, qui servait également de cuisine, dans le style américain le plus parfait, puisque c’était de là que venait le bruit. De toute façon, il n’y avait pas 36 000 pièces à visiter, ce n’était pas Poudlard. Dans la pénombre, en faisant attention à l’interstice entre la porte et le sol, je pouvais distinguer les rayons de lumière relativement faibles et qui semblaient provenir d’un Lumos. J’avais beau être très sensible et toujours sur la défensive ces derniers temps, en raison de l’atmosphère de guerre régnant en maître sur Londres, il me restait quand même un peu de neurones pour distinguer l’attaque d’une personne malintentionnée et de la simple maladresse.

J’ouvris la porte à la volée, en allumant par la même occasion d’un coup de baguette toutes les lumières de l’appartement. « Par Merlin, Seb ! » m’exclamais-je, en découvrant le blond planté au milieu de la cuisine, en train de faire… je ne savais pas encore exactement quoi. Sûrement du café, le connaissant. « Tu m’as fait peur !! » ajoutais-je finalement, en abaissant le bout de bois que je tenais à la main. J’expirais profondément, afin de laisser partir toute l’angoisse que je venais d’accumuler en quelques minutes, et reprendre ainsi contrôle de mon esprit encore un peu embrumé par ce réveil soudain.

Un rapide coup d’œil pour vérifier l’heure et le jour sur le cadran de l’horloge, je relevais finalement le regard pour croiser celui de l’Américain. « Sebastian Angus Jones. Nous sommes dimanche et il est six heures du matin » grondais-je avec humeur. « Ne me dis pas que tu vas jouer au Quidditch, parce que tu ne te lèves jamais à cette heure-là le dimanche ! » Je croisais les bras sous la poitrine, en attente d’explications. Quoique, il allait être difficile pour moi de les accepter, quelles qu’elles soient.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: (sebastian) sweet little sunday morning   (sebastian) sweet little sunday morning EmptySam 30 Déc - 10:17

Sebastian ne parvient pas à dormir, l'esprit rongé par toutes les questions qui l'assaillent, depuis son arrivée à Londres, aux côtés de sa femme Hestia. Il y a beaucoup de choses qu'il ne comprend pas ici. L'accoutrement des habitants, ou encore, ces grands bus rouges que tout le monde semble adorer, dans le côté moldu. Il y a aussi le fait que Fabian s'est pointé à l'enterrement et qu'Hestia ne semblait pas vraiment surprise, bien au contraire. Alors, l'adulte ne parvient pas à se chasser le visage de cet imbécile, tout en se demandant pourquoi la jolie brune ne lui a pas parlé du fait que ce dernier viendrait, lors de l'enterrement de la mère de cette dernière. S'il lui en veut ? Un peu. C'est comme si, de retour chez elle, Hestia semble l'avoir mis au placard. Elle qui connaît la plupart des personnes qui les approche, ne semble pas s'être soucier du fait que Sebastian pouvait être irrité par la présence de son ex fiancé, pire encore si elle ne lui en avait pas parlé avant.

Se tournant et se retournant dans le lit qu'il a rejoint vers une heure du matin, le beau blond finit par se redresser sans faire de bruit, lançant un regard à la jolie demoiselle dormant à ses côtés. Il sourit légèrement, fatigué. Il s'entraîne un peu trop ces derniers temps, cela lui permet de détendre ses muscles et ses nerfs. Car il faut l'avouer, Sebastian est sur les nerfs. Il n'est pas chez lui. Il y a eu ce Fabian à l'enterrement. Et il est loin de sa vie tranquille aux États-Unis, où il avait tous ses amis. « Hmpf ... » Un soupire las s'échappe d'entre ses lèvres, tandis qu'il se lève avec douceur, tentant de ne pas réveiller la jolie brune à ses côtés. Il n'a pas vraiment envie de lui parler. Non pas parce qu'il fuit les conflits, mais plutôt parce qu'Hestia semble bien, ici. Il ne voudrait pas qu'elle se mette à culpabiliser, ou qu'elle s'énerve parce qu'il se prend trop la tête. Il n'y peut rien, s'il réfléchit trop. Ce n'est pas digne d'un Wamput et il le sait. C'est un guerrier. Un guerrier complètement à l'ouest lorsque cela concerne la femme de sa vie.

S'élançant alors avec lenteur dans la cuisine, simplement vêtu d'un boxer blanc, Sebastian attrape une tasse, sa baguette coincée dans la poche de son jean, comme à son habitude, mais il ne voit pas grand-chose, il connaît simplement l'endroit, distinguant légèrement les placards grâce aux rayons de lune. Juniper ne semble pas faire d'étincelles ces derniers temps, sûrement a-t-elle ressenti la frustration de son possesseur. Se grattant la nuque, les yeux cernés, le beau blond glisse finalement une main à sa baguette pour lancer un Lumos, éclairant ainsi la pièce, le temps de se préparer un café, faisant tout de même beaucoup de bruit, notamment lorsqu'il pose sa tasse de manière assez brusque sans le vouloir.

Sursautant soudainement, manquant de faire tomber l'objet rempli à ras-bord, ce dernier se renverse quelques goûtes sur le torse, les lèvres entrouvertes, ayant été sur le point de boire goulûment sa boisson favorite du matin. « Et toi alors ? A crier comme ça dans mon dos ! » Il se tourne vers elle, une légère grimace sur le visage, avant qu'il n'attrape un mouchoir pour s'essuyer en faisant la moue, le cœur affolé. Bon sang. Il ne pensait pas l'avoir réveillée. Ce n'est pas vraiment ce qu'il voulait. Inspirant, le garçon aux cheveux blonds s'approche doucement pour déposer un baiser sur les lèvres de la jolie brune, glissant, quelques secondes, ses doigts dans sa nuque pour la lui caresser. « Désolé de t'avoir fait peur.. » Il marmonne, plus surpris qu'autre chose.

Se reprenant ensuite en voyant la petite mine qu'affiche sa femme, Sebastian se recule doucement en fronçant les sourcils lorsqu'Hestia utilise son prénom en entier. Oups. L'adulte hausse doucement des épaules en grimpant sur le plan de travail pour s'y installer fièrement, soutenant le regard de sa belle hirondelle. « Je ne me lève jamais à cette heure-là la semaine non plus, Hestia. Je n'arrivais pas à dormir. Trop de trucs en tête. » Il soupire, las avant de tourner la tête, la penchant pour fixer le sol, tout en faisant tourner sa tasse entre ses doigts après avoir lancé un sortilège pour allumer la lumière, reposant ensuite sa baguette sur le côté. « Pas de ma faute. Je ne suis pas dans mon milieu naturel. Y'a tous ces gens que je ne connais pas, j'essaie juste de m'habituer doucement. » Il renchérit, sachant qu'il faudra bien lancer la bombe à un moment ou à un autre. Alors, Sebastian inspire, avant de regarder à nouveau la jeune femme. « Tu ne m'as pas dit que ton cher Fabian serait là, ni même que tu l'avais revu. » Il claque, sans prendre le temps de cacher son ton quelque peu froid, blessé. Il aurait réellement apprécier qu'elle le mette dans la confidence. Il a juste eu l'impression d'avoir été mis de côté, comme un gosse, comme ses parents faisaient quand il faisait de grosses bêtises lorsqu'il était enfant.
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Hestia Jones
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MessageSujet: Re: (sebastian) sweet little sunday morning   (sebastian) sweet little sunday morning EmptySam 30 Déc - 21:21

De nature relativement calme et posée, il m’arrivait rarement de perdre mon sang-froid. Ce n’était pas pour rien que le Choixpeau m’avait envoyé chez les Serdaigle. L’impulsivité était un trait de caractère qui ne m’était pas particulièrement familier. Cependant, ce n’était pas tellement surprenant de me retrouver à sermonner Sebastian, d’une manière qui n’était pas sans me rappeler mon amie Molly Weasley. La fatigue était certes l’une des raisons qui pouvait expliquer ce comportement, de même qu’un réveil assez bruyant qui n’était très certainement pas de mon goût. De plus, l’ambiance au Ministère de la magie et à Londres en général me rendait particulièrement nerveuse. Toutes ces disparitions inexpliquées, tous ces meurtres, avec des coupables qui se baladaient tranquillement sur le Chemin de Traverse ; tout cela ne m’aidait certainement pas à rester aussi sereine que j’avais pu l’être en vivant aux États-Unis. Si en plus, Sebastian se mettait à m’effrayer, même de manière non intentionnelle, dans notre propre appartement… Un léger soupir de soulagement s’échappa tout de même, alors que le blond lui-même se remettait de la frayeur que je lui avais faite en débarquant sauvagement dans le salon, la baguette magique en main. Il en avait même renversé son café sur le torse, la boisson étant encore sans aucun doute brûlante. Cela ne manqua pas de m’arracher un discret sourire en coin, que je tentais de dissimuler baissant la tête un instant juste le temps de reprendre un air sérieux. La situation était loin d’être drôle.

D’un pas feutré, le jeune homme franchit les quelques mètres qui nous séparaient et déposa un doux baiser sur mes lèvres. Il optait pour le chemin le plus simple afin de présenter ses excuses. Il était impossible que je reste de marbre face à une telle démonstration d’affection. Cela aurait pu très bien fonctionner s’il n’était pas six heures du matin et s’il n’avait pas dérangé mon profond sommeil. C’était très futile et gamin de ma part, certes. Cependant, j’essayais de comprendre également la raison pour laquelle Sebastian s’était levé d’aussi bon matin, lui qui adorait se rouler dans les draps et dormir comme une marmotte jusqu’à midi.

L’angoisse initiale passée, je décidais d’employer le nom complet de mon cher et tendre, un moyen relativement direct de lui rappeler que la discussion ne faisait que commencer. La dernière fois que je l’avais appelé ainsi, c’était le jour de notre mariage, quelques mois plus tôt, lorsque nous avions prononcé nos vœux d’amour éternel devant notre famille et nos amis. Alors le message était plutôt clair. Définitivement sortie de la torpeur matinale, je réajustais mon peignoir de façon à être un plus présentable d’une part, mais aussi et surtout pour me couvrir un peu mieux, des frissons sur ma peau montrant clairement que j’avais un peu froid. Je passais machinalement mes doigts dans ma chevelure, afin de mater quelques mèches de cheveux rebelles qui auraient sans aucun doute également souhaité rester sur l’oreiller. J’attendais à présent une réponse à ma question.

De son côté, Sebastian décida de grimper le comptoir de la cuisine, et s’y installa aussi confortablement qu’un phœnix sur son perchoir. Il ne manqua pas de croiser mon regard, que je soutenais sans ciller, dans l’attente d’une réponse de sa part. Le blond commença par faire remarquer que même en semaine, il ne se levait jamais aussi tôt. Et il avait raison. J’avais tout omis cette information dans un coin de mon esprit, qui s’était récemment adonné aux joies du multi-tâche. Il ne m’avait pas paru si étrange qu’il se lève tôt. Je pensais simplement que Sebastian devait s’entraîner de façon plus assidue en vue d’un match, ou bien tout que ses horaires avaient changé en raison du décalage horaire. Je n’aurais jamais pu imaginer que quelque chose le travaillait tellement que l’Américain en avait carrément perdu le sommeil. Peut-être qu’il était de mon devoir de faire plus attention à mon mari, et j’aurais dû remarquer que tout ne tournait pas rond. « Pourquoi ? » fut le seul mot que je réussis à articuler, la culpabilité se frayant petit à petit un passage. Sentiment qui s’accentua lorsque le blond énonça une liste de raisons justifiant très certainement qu’il soit préoccupé. Je mordillais nerveusement ma lèvre inférieure, une habitude que j’avais malheureusement retrouvée depuis mon retour à Londres.

À mes yeux, Sebastian était l’archétype de l’homme fort et invincible. Il était très rare que mon mari s’autorise à se montrer vulnérable, et surtout devant sa femme, qui, quant à elle, n’avait certainement pas eu les mêmes égards pour lui. Il ne m’avait pas effleuré que Seb ait du mal à s’habituer à Londres, cette ville cosmopolite et accueillante (un peu moins depuis le début de la guerre, certes). Pourtant, il avait raison, il ne connaissait personne à part moi. Il avait toujours vécu aux États-Unis, New York puis Chicago. Si ce n’était pas pour moi, jamais il n’aurait été amené à s’aventurer aussi loin de son pays d’origine. « Je suis tellement désolée Seb… » soufflais-je à mi-mot, véritablement touchée par les mots du blond. Ce dernier enchaîna ; il assenait un coup final, en frappant en plein dans le mille. Fabian. Ce nom, dans sa bouche. Son air blessé. Et c’était clairement de ma faute. Le temps semblait s’être arrêté dans cette pièce, j’osais à peine respirer. Croiser son regard était bien trop difficile. Il fallait que je me reprenne. Il fallait que je lui donne une explication, parce que Sebastian devait savoir. Pourtant, moi-même je ne comprenais pas vraiment pour quelle raison je ne lui en avais pas parlé. Au fond de moi, c’était sans aucun doute par peur qu’il ne comprenne pas l’envie soudaine de me reconnecter avec mon passé, avec Fabian. Après trois ans de silence radio, je lui avais envoyé un hibou. Il était la première personne, après mon père, que j’avais revu. Ce n’était pas un hasard. Par ailleurs, je ne voulais pas non plus que Sebastian s’imagine que l’ancienne flamme entre Fabian et moi s’était rallumée. Ajoutez à cela une semaine hectique, un enterrement et un retour au travail, et tout s’éclairait.

Après un lourd silence pendant lequel je fixais le sol, clairement perdue dans mes pensées, je finis par relever la tête, prête à l’affronter : « Je… je ne voulais pas te cacher quoi que ce soit Sebastian. Surtout pas concernant Fabian. » C’était véritablement un sujet sur lequel j’avais toujours été aussi honnête que me le permettait l’histoire de ma relation avec Fab. Il y avait des détails difficiles à évoquer, mais le principal avait été dit. Sebastian savait. Et ce sarcasme ne lui allait vraiment pas. « Les longues journées se sont enchaînées. On se voyait à peine toi et moi ! Je n’ai pas trouvé le temps de t’en parler. » Je n’avais pas voulu trouver le temps de lui en parler. C’était d’un détail qu’il était inutile de mentionner. « Si tu veux tout savoir, c’est moi qui ai contacté Fabian arrivant ici. J’ai trouvé normal de le mettre au courant de mon arrivée, qu’il ne l’apprenne pas par quelqu’un d’autre. En puis, il connaissait très bien mes parents. Alors évidemment, il est venu pour… pour les obsèques. » Les mots sortaient difficilement dès lors qu’il s’agissait de ma mère, la blessure était encore bien trop récente. La sensibilité accrue en raison de ma grossesse était un obstacle de plus pour contrôler mes émotions, si bien que je retenais avec peine les larmes qui menaçaient de couler. Je ne souhaitais pas prendre Sebastian par les sentiments, puisque je le savais particulièrement sensible aux femmes qui pleurent, et surtout à sa femme. « Nous avons le même cercle d’amis et je risquais de le croiser un jour ou l’autre. J’ai préféré prendre les devants pour mettre au clair la situation » terminais-je finalement de me justifier. Ce n’était probablement pas assez. J’espérais seulement que Sebastian gère la situation en tant qu’adulte, sans laisser Fabian se mettre entre nous. Car de mon côté, il était clair, surtout après avoir revu Fabian en chair et en os, que ce n’était pas. « Je suis vraiment désolée Sebastian, j’aurais dû t’en parler. » Cela n’avait certainement pas été une expérience agréable pour lui de se retrouver en face de l’ex-fiancé de sa femme, sans y avoir été préparé. Finalement, le réveil matinal et le manque de sommeil étaient devenus des problèmes dérisoires, comparés à la tournure que prenait notre discussion.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: (sebastian) sweet little sunday morning   (sebastian) sweet little sunday morning EmptyLun 1 Jan - 13:19

Malgré le fait qu'Hestia aie choisi de l'épouser, lui, plutôt qu'un autre, il ne peut s'empêcher de se faire des idées, depuis qu'ils sont arrivés à Londres. Et si elle regrettait et se rendait compte qu'elle n'est pas si heureuse que cela à ses côtés ? Et si, au final, après avoir revu cet imbécile, elle comprend qu'elle ressent toujours quelque chose pour lui ? Le beau blond ne peut s'empêcher de paniquer intérieurement, l'esprit embrumé, le cœur douloureux. C'est pourquoi il ne parvient pas à dormir depuis quelques jours, et qu'il se terre dans ses entraînements de Quidditch pour retenir son impulsivité, calmé ses nerfs, ainsi que ses pensées. Il ne voudrait pas s'en prendre verbalement à la jolie brune. La blesser, la voir pleurer, n'est décemment pas dans ses cordes. Il ne peut pas lui faire de mal, il en est incapable et de toute manière, pour le moment, c'est lui, l'imbécile heureux qui souffre, parce qu'il n'ose rien dire. Il a toujours besoin de jouer cet homme fort, qui n'a besoin d'aucune épaule sur laquelle se reposer. On l'a élevé ainsi, à Ilvermorny, dans sa maison. C'est un guerrier, rien de plus. Il ne peut pas se mettre à paniquer, tout simplement parce qu'il est effrayé à l'idée de perdre la femme qu'il a épousé, quand bien même il a envie de tout exploser et que sa baguette sent sa détresse, alors qu'elle crépite doucement à ses côtés, depuis qu'il l'a posé à sa gache après s'être installé sur l'un des plans de travail de la cuisine.

Hestia semble sûre d'elle, pour le moment, mais qu'adviendra-t-il lorsqu'il lâchera les bombes, lorsqu'il lui fera comprendre qu'il ne se sent pas vraiment bien depuis qu'ils sont arrivés ici-même, dans la capitale anglaise ? Il ne veut pas, paraître faible, et encore moins capricieux, alors que la douce a récemment perdu sa mère. Il ne peut pas être aussi égoïste, bien que l'envie de rentrer en courant à Chicago soit plus que présente intérieurement. Il inspire avec douceur, lorsqu'Hestia lui demande pourquoi il n'arrive plus à dormir depuis quelques jours. Sebastian n'a pas vraiment envie d'en parler. Il aurait préféré fuir la discussion encore un peu, même si cela semble l'affaiblir depuis une bonne semaine. Le masque va tomber. Il ne peut plus faire semblant d'être invincible, d'être l'homme qui ne ressent ni la peine, ni la douleur et encore moins l'inquiétude de perdre tout ce qu'ils ont su construire en trois ans, depuis qu'il l'a rencontré. La jolie brune s'excuse et Sebastian la fixe. Dans le fond, il aurait préféré qu'elle s'approche et se cale contre lui, pour qu'ils s'embrassent avec douceur, en discutant sans hausser la voix. Mais Hestia ne fait rien, elle ne bouge pas. Elle se contente de se mordiller la lèvre inférieure en s'excusant simplement. Inspirant longuement, le châtain hausse doucement des épaules, alors qu'il joue nerveusement avec sa tasse à café, désormais vide, se disant qu'il ferait certainement mieux de s'en servir une seconde tasse sous peu.

Incapable de briser le silence pour reprendre la parole, attendant simplement autre chose que de simples excuses, Sebastian reste immobile, fixant avec intensité sa baguette magique, en se disant qu'il pourrait encore fuir, transplaner dans un endroit que lui seul connaît pour qu'on le laisse tranquille, avec ses mauvaises pensées. Pourtant, après un moment qui semble avoir été une éternité, Hestia reprend la parole et le châtain l'écoute attentivement, sans pour autant oser la regarder, sourcils froncés, tiquant en entendant le prénom de celui qui a été son fiancé, il y a quelques années de cela. Elle ne voulait pas et pourtant, elle l'a fait. Il grimace. Il crispe ses doigts sur sa tasse, avant de se détendre, ne voulant pas la briser. Il souffle fort. Glisse une main dans ses cheveux ébouriffés. Se remet un peu mieux sur le plan de travail. Tique à nouveau en entendant la suite. Hestia ne semble pas se rendre compte que ses paroles n'améliorent pas la situation. Alors, c'est de sa faute ? Parce qu'il n'était pas là ? Parce qu'il partait s'entraîner et que les journées étaient longues ? Il se tait. Il reste silencieux. Il attend la suite, pour mieux descendre encore de son petit nuage.

Hestia renchérit. C'est elle qui l'a contacté, cet abruti. Parce qu'il était évident qu'il vienne aux obsèques de sa mère. Cela ne semblait pas aussi évident pour Sebastian, parce qu'ils n'avaient plus parler de l'autre depuis un long moment. Il se demande alors quand est-ce qu'elle a pu aller le voir. Entre toutes ces soit-disant longues journées, où elle aurait pu lui en parler, elle a préféré partir discuter avec son ex fiancé, sans lui dire. Il ne comprend pas. Jamais il n'aurait fait ça, tout du moins, jamais cela ne lui serait venu à l'idée, par respect pour Hestia, pour qu'elle ne s'imagine pas toutes sortes de scénarios improbables. Nous sommes tous différents après tout et le beau blond s'en rend finalement compte. Il se masse la nuque, le sorcier blessé, avant d'oser enfin regarder la jolie brune lorsqu'enfin, elle s'arrête de parler. Elle n'a rien arrangée, dans le fond, bien qu'elle aie sûrement voulu le faire. Hestia est un peu maladroite dans ses paroles, ce n'est pas tant de sa faute que cela. Et là, c'est le drame. Il croise le regard de sa femme et se crispe en voyant ses larmes, sa moue attristé. Tout, mais pas ça. Il souffle fort, prenant sur lui. Il se doit de jouer le mari fort, de laisser de côté sa rancune, puisqu'il ne supporte pas de la voir dans un état pareil.

Alors, Sebastian se gisse sur le sol, s'approchant rapidement de la jeune trentenaire pour l'enlacer avec douceur, fermant les yeux, prenant le temps d'humer son odeur, alors que ses doigts viennent se glisser dans ses cheveux. Il est incapable de s'énerver, lorsqu'il la voit pleurer. Il reste silencieux, se contentant de la berce, d'embrasser son front, avant de la serrer avec douceur contre son torse, fixant le mur devant lui, dépassant tout de même de deux têtes la jolie brune. « On se voyait quand même assez en soirée pour que tu m'annonces qu'il serait là. Tu as trouvé normal de le mettre au courant de ton arrivée, mais tu n'as pas trouvé normal de me prévenir qu'il serait là. Que je serai confronté à une telle chose, avec tout ce qu'il se passe ici, avec toi, qui ne te sens pas forcément bien à cause des derniers événements. Pour moi, ce n'était pas évident qu'il vienne, qu'il se ramène avec son sourire pincé, sa – me force pas à dire des choses que je vais regretter. » Il souffle fort, secouant doucement la tête en fermant les yeux, prenant une longue inspiration pour se calmer. Il aurait bien besoin d'aller voler, de jouer de sa batte contre des cognards fou. Une dizaine, pour rajouter du challenge, et pour être sûr de recevoir quelques coups, histoire de se remettre les idées en place.

Sebastian prend doucement le visage de sa femme entre ses doigts, ses pouces venant caresser sa peau douce, quelque peu humide, alors qu'il le regarde. « Je me fiche du fait que tu l'aies revu. Je te fais confiance. Peut-être pas en lui, mais je sais que tu tiens à moi. Que tu m'aimes, autant que je t'aime. Même si je suis sûr de t'aimer plus. Parce que je t'ai attendu depuis toujours, sans même te connaître. Mais, met-toi à ma place une minute. Qu'est-ce que tu dirai, si demain, mon frangin se marie et qu'à son mariage, tu tombes sur ma plus longue relation avant toi, que t'apprends qu'on s'est revu entre temps, dans une ville qui t'aie inconnu ? Y'a de quoi douter, quelques minutes, quelques heures, crois-moi. La sensation d'avoir la possibilité de te perdre est horrible, et elle est déculpée depuis qu'on est arrivé ici. Parce que tu as tous tes amis, à Londres. Parce qu'il est là, lui, et qu'avec tes agissements, tes cachotteries sur sa présence pour rendre hommage à ta mère, et au fait que tu l'aies vu sans même me le dire … Alors comment tu veux que ça aille bien ? On est censé tout se dire. Ne rien se cacher et tu es pourtant la première à le faire, parce que tu ne trouves soit disant pas le temps de m'en parler, Hestia … Je suis désolé, d'avoir fuit. C'était … P't'être un peu trop douloureux. » Il murmure ses dernières phrases, avant de poser son front contre celui de la jolie brune, le corps tendu.
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Hestia Jones
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MessageSujet: Re: (sebastian) sweet little sunday morning   (sebastian) sweet little sunday morning EmptyMer 3 Jan - 14:53

Il était si difficile de donner une réponse à Sebastian. Ce n’était pas spécifique à cette discussion ; en général, parler de Fabian avec d’autres personnes restait un sujet sensible, une pente très glissante sur laquelle j’évitais de m’engager autant que possible. Je connaissais très bien l’homme avec qui j’avais décidé de passer le reste de ma vie, pour savoir qu’il avait besoin d’informations concrètes à se mettre sous la dent. Informations que je ne pouvais certainement pas toutes lui offrir. Alors je tentais tant bien que mal de lui expliquer l’inexplicable, en omettant ce qui pourrait potentiellement le blesser encore plus qu’il ne l’apparaissait déjà. Si Seb était maître pour dissimuler ses pensées les plus profondes, comme l’avait démontrée la semaine passée, jusqu’à son aboutissement, il était évident que parler de Fabian le blessait plus que de raison. Le voir ainsi me brisait le cœur, et je n’avais qu’une seule envie : franchir les quelques pas qui nous séparaient, et l’enlacer. Me confondre en excuses et espérer que l’homme de ma vie soit indulgent avec moi, comme il l’avait été dès le début de notre relation. Pourtant, je n’arrivais pas à bouger. C’était comme si quelqu’un s’était amusé à attacher des enclumes à mes pieds, car je n’arrivais résolument pas à bouger de ma place. J’aurais tellement aimé pouvoir m’approcher de Seb. Il paraissait si proche et si loin en même temps, perché sur le comptoir, sa tasse de café préférée entre les mains.

Seules mes larmes avaient l’air particulièrement déterminées à se mouvoir, coulant sans aucun contrôle le long de mes joues. Ces larmes, que j’aurais tellement préféré garder pour moi. Ce n’était certainement pas le bon moment pour jouer les victimes, car en vérité j’étais la seule responsable dans cette situation. J’avais fait le choix, inconsciemment certes, de ne pas parler à Sebastian de ma rencontre avec mon ex-fiancé, et par conséquent de sa venue aux funérailles de ma mère. En définitive, ces trois années loin de Londres et de cette noirceur ne m’avaient pas changé. Sans oser me l’avouer, au fond, j’avais toujours été égoïste au sein de mes relations avec les hommes. Avec Fabian, lorsque j’avais décidé de ne pas honorer ma promesse de passer le reste de ma vie à ses côtés, avant de mettre un océan et des milliers de kilomètres en lui et moi. Avec Sebastian, en décidant de ne pas le mettre au courant de mon entrevue avec Fabian. Il fallait que j’arrête de me voiler la face ; le climat de guerre ambiant n’était pas le seul à devoir prendre le blâme pour les décisions que je prenais. Je pouvais me justifier tant que je le souhaitais, rien ne changeait cet état de fait.

Ce fut Sebastian qui finit par franchir les quelques mètres qui nous séparaient l’un de l’autre. Lui n’avait pas hésité un seul instant à bouger, afin de venir m’entourer de ses bras protecteurs. Par sa personne, il compensait une immobilité qui semblait être perpétuelle. Je me laissais faire, cette présence physique rassurante me forçant à me sortir de mes pensées. J’enlaçais à mon tour mon mari, ressemant mes bras autour de sa taille ; le seul signe d’affection que je me permettais à ce moment-là. Mes larmes ne mirent pas longtemps à écouler leur flot, sous le coup des caresses de l’Américain. Mon front contre son torse, j’écoutais ses paroles avec appréhension. Il me reprochait,  à nouveau et à juste titre, de ne pas lui avoir dit que Fabian serait présent aux obsèques. J’aurais très certainement dû me fier aux paroles de mon amie Andromeda, qui m’avait pourtant conseillé d’en parler à Sebastian. Lui dissimuler cette information n’était résolument pas une bonne idée, quand bien même ce n’était qu’à moitié intentionnel. Il avait raison : tout aussi naturel que cela m’avait paru de prévenir Fabian, Seb aurait dû être au courant de sa venue. Je soupirais lourdement, écoutant l’intéressé me faire part de ses doutes.

Plongeant mon regard dans le sien, calmée par sa présence auprès de moi, je tentais une nouvelle fois de justifier l’injustifiable. « Je suis vraiment désolée Seb, j’aurais dû t’en parler. Tu as raison, je n’aurais pas été tranquille si tu avais été revoir l’une de tes ex-girlfriend, même si j’ai pleinement confiance en toi. J’aurais dû trouver le temps de t’en parler, tu as dû être très surpris de le voir. Tu as décidé de ne pas me parler de ce que tu ressens depuis que nous sommes à Londres,  et de mon côté, je n’ai pas réalisé à quel point ta vie avait dû être bouleversée par ma faute, à quel point ma rencontre avec Fabian et sa présence auraient pu t’affecter et te blesser. Ce n’était pas mon intention, et je comprends tout à faire que tu aies pu avoir des doutes légitimes à ce sujet. Mais tu n’as pas à réfléchir ou à craindre de quoi que ce soit. Car c’est avec toi que je me suis mariée. Je t’aime, plus que tu ne peux l’imaginer. » À un point où je portais son enfant. Un autre secret que je gardais précieusement pour le moment, de peur que ce bonheur ne soit qu’éphémère.

« Il faut que tu comprennes, avant de lui coller l’étiquette de « l’ex-fiancé diabolique amoureux », qu’il est et a toujours été l’un de mes plus proches amis. Nous avons mis un terme à notre relation et je suis partie. Il reste cependant mon meilleur ami et un homme tout à fait respectable, malgré nos trois années de silence radio. » Je me décollais légèrement du blond, en soufflant légèrement. « Sebastian, je ne veux pas que tu aies une mauvaise impression de Fabian à cause des choix que j’ai pu faire dans ma vie, du fait de ma relation passée avec lui. C’est un homme formidable, et il n’y a absolument aucune raison pour que tu le haïsses avant même de l’avoir rencontré. » Il était encore impossible de les imaginer s’asseoir à une même table et boire de la bierraubeurre jusqu’à ne plus connaître leurs prénoms. Ils ne se connaissaient pas, mais il me tenait à cœur que les deux hommes de ma vie se rencontrent un jour prochain. Un jour où Sebastian serait prêt à laisser de côté ses appréhensions et aprioris. Peut-être alors que tous les doutes qui subsistaient encore s’évanouiraient enfin. Ou bien peut-être s’agissait-il encore de l’un de mes souhaits égoïstes, que je tentais d’imposer à ces personnes auxquelles je tenais tellement.
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