I won't let them break me down to dust (Alice)

Affiliation : Résolument du côté de l’Ordre. Elle n’a que trop souffert de l’ignorance et de la bêtise de ses camarades de maison pour songer un seul instant à rejoindre le Lord. Fière de ses origines moldues, elle est prête à tout pour les défendre, même si cela implique de mettre en danger sa famille. Lorsque Dumbledore lui a proposé de rejoindre l’Ordre, elle y a vu l’opportunité de prendre sa revanche sur ses années d’école à se faire brimer par les Serpentards. Elle prend très à cœur sa mission, d’autant que ses nombreuses jouxtes entre les murs de Poudlard ont fait d’elle une duelliste très douée, capacité plutôt utile en mission. Et puis, pourrait-elle pour une fois, être sur la voie de se faire des amis ?

Baguette : En bois d’Ebène, Alice a tout de suite été séduite par sa couleur lorsque Ollivander la lui a mise entre les mains. Alors savoir qu’en son cœur se trouve une plume de phénix n’a fait que renforcer l’admiration de la petite fille pour sa baguette. Plutôt fine, elle est assez longue, mesurant 32cm, tout comme Alice est grande du haut de son 1m78. Plutôt flexible, Alice en prend grand soin depuis ses onze ans et apprécie le fait d’avoir une baguette un peu différente des autres.

Miroir du Riséd : Son souhait le plus cher serait très certainement de pouvoir vivre en paix sans rien craindre pour ses parents et sa soeur. Difficile de savoir comment cela se reflèterait dans ce miroir magique, mais si Alice a toujours porté fièrement son statut de sang, la crainte que ses pouvoirs ne retombent un jour sur sa famille l’empêche parfois de dormir. Son monde parfait serait débarrassé du Mage Noir et d’une quelconque lutte des statuts de sang. Elle qui avait toujours cru que son plus grand problème était d’être née métisse…

Épouvantard : Une boîte qui se renfermerait sur elle petit à petit, voilà la forme qu’un Epouvantard pourrait prendre face à elle. Claustrophobe au possible, la jeune femme déteste l’idée d’être enfermée. Que ce soit physiquement parlant ou plus littéralement, au sens idéologique du terme, puisqu’elle se bat pour la liberté et le droit d’être qui l’on veut au quotidien. Mais vraiment, elle a déjà fait une crise d’angoisse plus jeune en jouant à Hide and Seek avec ses cousins qui pour rire l’avaient laissée dans un placard à balai des heures durant. Peut-être cette phobie vient-elle de là ?

Amortentia : Aux effluves de cette potion, Alice devine cette odeur caractéristique de chez ses grands-parents, épicée et synonyme de grande tablée du dimanche, aux mets épicés et savoureux. Une odeur de savon à la lavande qui lui rappelle sa mère et sa grande soeur et enfin, une odeur de pluie sur le bitume, qu’elle rattache à sa ville de naissance, Londres.

Compétences magiques

Duels : 10/10 Manier la baguette est ce que préfère Alice, c’est ce qui la rattache le plus au fait d’être une sorcière et surtout, ce bout de bois lui a permit de se sortir de bon nombre de situations délicates. Quel plaisir de voir un adversaire se plier à un sortilège bien lancé…
Potions : 05/10 Malheureusement pas sa matière de prédilection au grand dam de son professeur qui a pourtant tenté à maintes reprises de faire naître une flamme potioniste en Alice. Qui n’a jamais laissé que quelques cendres lors d’explosions inopinées.
Métamorphose : 08/10 Si elle n’a jamais trop compris l’intérêt de transformer un verre d’eau en coupe de champagne, la jeune femme a découvert la vraie utilité de cette matière lors de duels plutôt corsés et le défi de tomber juste a toujours plu à Alice, petite fierté personnelle en quelques sortes.
Sortilèges : 08/10 Encore une fois, si soulever des plumes au dessus de sa tête a pu la faire rire trente secondes, Alice n’a vraiment compris l’utilité de ces sortilèges qu’au détour d’un couloir ou d’une réflexion mal placée. On n’imagine pas tout ce qu’on peut faire une baguette à la main !
Légilimancie : 00/10 L’idée d’aller s’infiltrer dans la caboche des autres lui est bien passée par la sienne, mais elle montre peu d’entrain à apprendre et à réussir. Ce qui fait d’elle une piètre Legilimens.
Occlumancie : 02/10 En intégrant l’Ordre, Alice a prit conscience qu’elle allait être confrontée à des sorciers souvent doués en magie noire et surtout prêt à tout pour déjouer leurs plans. Protéger ce qui se passe là haut parait alors vital. Plutôt têtue, cela aurait dû paraître facile à la demoiselle, qui manque cependant de concentration et se voit alors accusée de ne pas faire d’efforts, en faveur du Mage noir…
Quidditch : 07/10 Voler sur un balai est un peu comme posséder une baguette aux yeux de la jeune femme, qui adore ces attributs la faisant se sentir un peu moins moldue. D’autant que sans faire de vraies prouesses, elle est plutôt à l’aise dans les airs, sa grande habileté étant d’aller vite. Et puis ses parents n’en reviennent toujours pas de savoir que les sorciers se baladent vraiment sur des balais et pour le coup, c’est le sentiment le plus amusant du monde.
Divination : 00/10 Peut-être un des rares points avec lequel elle s’accordait aux gens de sa maison. Vaste plaisanterie à ses yeux, elle croit peu à ce genre de choses et a décidé de croire son horoscope seulement si celui-ci était en sa faveur.

Elle tapota son talon contre la porte d’entrée, laissant la neige accumulée sous ses chaussures, dehors. Toute cette neige, ce drap blanc qui recouvrait tout, des pavés des rues aux tuiles des toits des maisons. Ces flocons disparates qui rendaient ses boucles folles et qui surtout lui rappelaient qu’hier soir encore, elle s’était réveillée dans des draps trempés par un énième cauchemar. Mauvais rêve ne semblant jamais vouloir s’éloigner et qui attiré par la brise de Noël commémorait chaque année, ce jour d’hiver 1965.
Il faisait froid dehors, la nuit était tombée depuis longtemps déjà, les adultes affalés sur le canapé, la panse pleine d’un réveillon copieux, s’étaient débarrassés des filles en les envoyant au lit. La belle excuse du père noël… Les odeurs d’humidité qui imprégnaient les murs de la chambre d’amis chez son oncle, Alice ne les oubliera pas. Tout comme les ombres dansantes sur le mur du noisetier devant la fenêtre. Le nez à même pas un mètre du plafond, la petite fille peinait alors à trouver le sommeil, trop excitée à l’idée d’ouvrir ses cadeaux au petit matin. Le souffle régulier et profond de sa sœur, couchée sur le matelas du bas des lits superposés, laissait entendre que cette dernière s’en moquait pas mal. Alice à l’époque croyait encore au bonhomme barbu venu du ciel. Ce serait la dernière nuit. Elle avait sursauté lorsqu’une des branches de l’arbre était venue cogner contre le mur de cette petite estate miteuse du sud de Londres. Mais elle s’était figée, quand sans un bruit, un rayon de lumière s’était infiltré dans la chambre. Elle n’avait plus bougé pendant de longues minutes semblant durer des heures quand les sanglots de sa sœur étaient venus couvrir les gémissements sourds – du père fouettard – de son oncle. Allongée sur le dos, elle avait à peine conscience de l’horreur qui se jouait en bas, mais surtout ne voyait pas, le dos ancré dans ses draps, les ongles plantés dans ses cuisses, le visage déformé par la peur, que le bas du rideau posé au sol commençait à se consumer d’un feu venu de nul part. Ce n’est que plus tard, en cours de sortilège, qu’elle envisagerait le fait que ses pouvoirs se soient réveillés comme un mécanisme de défense. La détresse de sa sœur avait durée bien cinq minutes de plus avant que son tortionnaire ne se rende compte de ce qui était en train de se passer. Alice avait encore aujourd’hui en bouche l’amer goût de la défaite de savoir que ce dernier avait été célébré en héros pour les avoir tirées des flammes.

En refermant la porte de ce qui était aujourd’hui sa maison, qu’elle partageait avec d’autres membres de l’Ordre, Alice se répéta que cette nuit avait été décisive en tous points. Elle y avait laissé une part de son innocence et apprit par la même occasion que les autres n’étaient pas dignes de confiance, qu’il ne fallait toujours compter que sur soi-même.
Maxime qui lui reviendrait de nombreuses fois au cours de sa scolarité quand passant par de simples moqueries à des embuscades dans les couloirs, de mauvaises farces dans les dortoirs à de véritables dégradations de ses affaires, sa couleur de peau et ses origines moldues offrirent à ses camarades de maison des excuses pour lui mener la vie dure. Elle n’avait pas été répartie chez les Serpents pour rien et jamais, elle ne s’était laissée faire, jouant de sa baguette, de ses points ou de mots tout aussi acerbes pour se défendre. Combien de fois avait-elle poussé les portes de l’infirmerie, ses cheveux collés à sa tempe par du sang frais ?

Elle ne croisa personne sur le chemin de sa chambre, pas de trace de Niko ou de Disha. Soulagée de ne pas avoir à leur adresser la parole, elle s’affala sur le lit posé contre le mur irrégulier de la petite pièce étriquée. C’était tout nouveau pour elle d’être entourée de gens bienveillants et elle peinait vraiment à s’ouvrir lors des réunions entre les membres de l’Ordre. Pour la première fois depuis bien longtemps, les gens se fichaient de savoir qui étaient ses parents, de savoir si elle savait prendre le métro ou comment fonctionnait une cabine téléphonique. Elle se souvenait de la fierté qui s’était emparée d’elle, lorsque Dumbledore en personne lui avait proposé de rejoindre les rangs de son organisation. Et aujourd’hui, si la peur d’apprendre une attaque envers sa famille la ronge bien plus que l’idée de laisser sa propre peau au combat, elle suit son ambition première, celle ancrée en elle depuis le noël de ses huit ans. Se débarrasser des gens malintentionnés et des injustices qui la suivent depuis toujours. Cela voulait dire apprendre à faire confiance, peut-être, mais aussi partir en mission dans une petite heure, une fois la nuit tombée, à peine le temps de fermer les yeux et de se reposer un peu donc…