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 INTRIGUE ϟ nouvel an 1978

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Antonin Dolohov
Antonin Dolohov
MessageSujet: Re: INTRIGUE ϟ nouvel an 1978   INTRIGUE ϟ nouvel an 1978 - Page 2 EmptySam 3 Fév - 14:38

Dolohov n’eut pas l’opportunité de boire le contenu de son verre. Meadowes et Prewett décidèrent que la soirée du Ministère était l'endroit idéal pour les petites magouilles puériles dont ils avaient la spécialité. Un plateau de petits fours et un Reductio plus tard, le Mangemort se retrouvait en petite tenue devant une assemblée de gens importants. En baissant la tête, il observait avec rage l'ampleur des dégâts causés, en écoutant d'une oreille distraite le petit spectacle que les deux Résistants mettaient en scène. Le Russe fulminait intérieurement, et tentait tant bien que mal de conserver un semblant d'humanité face à la situation humiliante dans laquelle il s'était retrouvé. Étrangement, réfléchir à la meilleure façon de torturer et tuer ces deux impertinents fut un moyen de canaliser les pulsions meurtrières qu'il ressentait. Malheureusement pour lui, ce n'était que trois années plus tard que le Mangemort se réussirait à se débarrasser définitivement de Prewett et Meadowes. Pour le moment, sous les yeux attentifs des convives du bal, Dolohov devait trouver le moyen de surmonter ses ardeurs, afin de ne pas faire sauter sa couverture.

Il releva la tête, le regard aussi sombre que son âme. « J'accepte vos excuses » réussit à articuler le Mangemort d'un ton particulièrement froid. Dolohov se retenait de ne pas tuer les deux Résistants sur place. À croire que Dumbledore les avait recrutés pour leur niveau impressionnant de stupidité. « Faites attention la prochaine fois, vous pourriez tomber sur qui ne sera pas aussi indulgent que moi face à votre... maladresse. » Ce n'était que partie remise. Dolohov ne comptait pas les laisser s'en tirer aussi facilement. Il leur ferait payer cet affront public bien assez tôt ; un jour, il volerait le dernier souffle de vie de Prewett et Meadowes avec tellement de cruauté que le monde des sorciers se souviendrait d'eux avec un frisson d'horreur.

Dolohov échangea un rapide regard avec Corban. Celui-ci s'était liquéfié sur place, et s'inquiétait probablement que son mentor cède à ses pulsions en décidant de débuter l'attaque des Mangemorts dans l'enceinte du Ministère. Fort heureusement pour tous, le Russe ne fit qu'adresser un sourire particulièrement méprisant aux deux larbins de Dumbledore. Cependant, il s'avérait impossible de faire taire Meadowes, qui n'en finissait pas de l'ouvrir à propos de tout et de tout le monde. Non contente de son franc succès auprès de Dolohov, elle continuait sur sa lancée en choisissant cette fois-ci de répliquer à l'organisatrice du bal. « Meadowes, vous vous êtes déjà assez donnée en spectacle devant tout le monde pour que vos supérieurs en entendent parler » claqua le Mangemort en retour, dont la patience commençait à s'étioler face à cette petite sotte. « Si vous en avez terminé avec votre gaucherie, écoutez le conseil de votre petit-ami et quittez cette soirée, avant de mettre définitivement dans l'embarras le Bureau des Aurors. » Le Mangemort avait assez entendu la voix de Meadowes pour la soirée, et il suivit Narcissa sans se retourner. Celle-ci prit les choses en main et rectifia le tir très rapidement. Sa chemise reprit une taille normale en un rien de temps, d'un simple coup de baguette. Toutes les traces du tapage provoqué par Tic et Tac furent bientôt méticuleusement effacées. « Merci beaucoup Narcissa. » L'homme faisait preuve de rare sincérité, en s'adressant à la femme de Lucius. Le verre de whisky-pur-feu resté intact, Dolohov le descendit sans aucune pitié. Il tentait de faire passer par la même occasion toute l'amertume qu'il ressentait devant l'impossibilité de répondre correctement aux provocations des Résistants.

Later

La salle se vidait enfin. L'air devenait plus respirable, et les conversations plus relâchées. Le Russe espérait que les impurs s'étaient tous gentiment rendus au Chaudron baveur pour continuer leur soirée. Il comptait sur leur présence à l'after-party des Mangemorts.  Pour le moment, Dolohov se délectait encore silencieusement du spectacle : les Mangemorts en petit comité au Ministère de la magie, préparant tranquillement la suite de la soirée. Pour autant, cela ne semblait gêner personne, pas même le plus paranoïaque des opposants au Lord. Personne ne se doutait de rien, tout était parfaitement orchestré. Dolohov engageait la conversation ça et là, parlant meurtre et torture comme s'il conversait de la pluie et le beau temps. Il croisa même son jeune frère, Nikolaï, avec qui l'échange fut néanmoins plus tendu. Le Russe calma rapidement les ardeurs de son cadet un brin éméché, comme il le faisait toujours lorsque celui-ci se permettait de lui parler d'une façon qui lui déplaisait. D'ailleurs, Dolohov aurait très bien pu lui lancer un Doloris dans la pièce, sans que l'utilisation d'un Sortilège impardonnable ne dérange personne. Ils étaient entre eux.

Le Russe finit par retrouver Corban, esseulé sans la présence de sa femme à ses côtés, et bien plus abordable. La blonde n'était qu'une distraction, et Dolohov préférait résolument parler avec son ami seul à seul. Il fallait néanmoins avouer que dès le début de la soirée, Elena avait été la cible idéale pour passer le temps. Corban ne se doutait pas du cadeau empoisonné qu'Arthur lui avait fait en offrant sa sœur en mariage. Et Dolohov, dans son éternelle gentillesse, trouvait toujours le moyen de rappeler sa place à cette femme, car personne à part lui ne le ferait. Corban par ignorance, Arthur par amour. Elle avait échappé de peu à l’appellation affectueuse de traître-à-son-sang ; dans les faits, c’était bien ce qu’elle était.

Un nouveau verre à la main, le Mangemort sanguinaire était impatient d’arriver au moment fatidique de la soirée. Sa baguette frémissait dans sa poche intérieure ; elle avait hâte, tout comme son propriétaire. Le duo meurtrier était resté sur sa faim lors de la petite visite improvisée au Augurey quelques jours plus tôt. Cette fois-ci, rien ne stopperait son élan funeste.

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Lucius Malfoy
Lucius Malfoy
MessageSujet: Re: INTRIGUE ϟ nouvel an 1978   INTRIGUE ϟ nouvel an 1978 - Page 2 EmptySam 3 Fév - 22:57

Savon.
Les notes d’une soprano éclatent contre le carrelage.
Pouce.
Des gouttes d’eau constellent le sol.
Index.
Les pommettes découpées par la lumière bleue.
Majeur.
Le teint blême.
Auriculaire.
Le front ridé.
Il a l’air presque mort au fond du miroir.

Ses mains s’agitent au fond de la vasque, araignées blanches et nerveuses. Les mêmes gestes, en boucle. Savon. Paumes. Dos. Savon. Alliance. Ecarts. Poignets. Paumes à nouveau, griffées par les ongles.
Et puis l’eau. Et puis le savon encore. Et puis ça repart.
Il reprend inlassablement, cherche à déloger la crasse qui n’y est plus, les particules qu’ils ont incrustées sur lui, en lui.
Eux. Les autres. Les animaux.
Ses paupières se plissent.
Rien de plus qu’une soirée mondaine ordinaire. Rien de moins que ce à quoi on l’avait préparé.
Et pourtant.
Son reflet lui adresse une grimace répugnée.

Suspendue dans les airs, à hauteur de ses épaules, une cigarette se consume lentement. Perd quelques cendres dans l’obscurité des toilettes. Elle attend que ça passe. C’est un peu ce qu’ils font tous, non ? Attendre. S’impatienter. Se contenir, encore un peu, juste assez pour ne pas déjà tout embraser. Que l’effet soit maximal, que la surprise soit complète. Que l’horreur soit exquise.

Mais Merlin savait que s’il avait pu ajuster les plans et faire remonter l’horaire de leur petite surprise à l’instant précis où les doigts de l’autre étaient entré en contact avec ses cheveux, ça l’aurait détendu. Et pas qu’un peu.

Un baisemain. Une imitation. Une chemise rétrécie. Les images grouillent sur ses rétines, nourrissent un dégoût acide.

Ses doigts frictionnés palpitent dangereusement. Un geste brusque coupe net le jet du robinet.
Il est un peu essoufflé, ne sait pas trop pourquoi.
Le silence reprend ses droits. Quelques instants humides.
Des rires au loin, des pas dans le couloir.
Il faut y retourner.

Il a tenu son rôle jusque-là.  A adressé les bons mots aux bonnes personnes. S’est abstenu d’assassiner l’entièreté de sa belle-famille. A mis en valeur son épouse sans se laisser éclipser. Il suffit de continuer.

Il ajuste son col, redresse ses boutons de manchette, passe une main affectueuse sur la montre argentée. Repositionne la mèche déplacée qui ne veut plus retrouver son millimètre réglementaire. Nouvelle grimace. Inspire. Il faut qu’il arrête. Expire. Le stress fait tout ressortir. Les manies, les palpitations, les bourdonnements, ça jaillit par chaque pore de sa peau, ça fait vaciller ses idées. Là-bas, parmi les poignées de main, les regards et les affronts, il arrive à faire semblant. Pendant des heures. A laisser son sourire flotter entre mépris et courtoisie, à contrôler chaque nerf, chaque muscle, chaque molécule d’oxygène qui pénètre ses poumons. A être Monsieur Malfoy. Mais ici, dans la fraîcheur et l’obscurité, face à rien, à lui-même, il n’en peut tout simplement plus. Il ne peut être autre chose que Lucius. Et ça seul suffit à faire danser la peur au fond de sa gorge.

Ses mains se glissent dans une serviette épaisse. Il ferme les yeux.

Ca fonctionnera, évidemment, bien sur, c'est certain. Tout ça, c’est comme une potion. Il faut simplement suivre la recette. Respecter les temps de cuisson. Ne pas pousser l’intensité du feu plus que de raison.
Et tout irait bien.
Pour eux, du moins.

Un sourire carnassier revient ses lèvres. La clope s’y intercale, docile.
Un verre de vin rouge abandonné.
La porte claque.

Main dans la poche, confiance dans la démarche. L’arrogance déforme peu à peu les traits de son visage à mesure qu’il avance dans le couloir marbré, que les lueurs dorées du hall se rapprochent. Bientôt la chaleur, bientôt les conversations. Les mots de plus en plus crus, les rires de plus en plus hauts. Il est immergé dans l’atmosphère frémissante, à la fois beaucoup plus sombre et beaucoup plus légère que lorsqu’il s’était excusé. Ca conspire, ça anticipe, ça se regroupe. Au-delà de l’excitation, il y a comme un goût de liberté féroce dans les attitudes. C’était l’un de ces rares moments jouissifs où ils avaient à faire un peu moins semblant que d’habitude.

Une tache blonde au coin de son œil droit.

Un mouvement du poignet fait disparaître le reste de mégot, il se glisse déjà dans la foule.

Des coupes de champagne cassées. Des sourires de dernière minute. Des cravates un peu défaites. Il frissonne, reste néanmoins stoïque. Se concentre sur la splendeur qui subsiste. Les décorations qui reluisent, les statues qui chatoient, les effluves des bouquets toujours aussi douces. L'ordre, la symétrie, les angles droits. Son regard s’attarde sur les visages, coche une liste de noms quelque part au fond de son lobe frontal. Les heures sont passées, les parasites se sont écartés. Ils seront quand même venus, pauvres créatures.  Andromeda déguisée en femme respectable malgré ses simagrées, tout le monde savait qu’elle n’était pas aussi ironique qu’elle ne le croyait. Sauf peut-être son animal de compagnie, qui mériterait bien quelques cours de dressage. Quant aux autres, il n’a même pas pris la peine de mémoriser leurs identités. Qu’ils profitent donc de l’impression de pouvoir agir, de pouvoir s’opposer. Ca se réglerait bien assez tôt.

Sa main se glisse aux creux des reins de Narcissa. Son parfum l’assaille. Le bout de leurs doigts s’effleure. Quoiqu’on en dise, ce fut une réussite. Pour lui, pour elle, pour Lui. Et c’était bien tout ce qui comptait. Autant donner du caviar à des gnomes pour ceux qui ne s’en rendraient pas compte. Vrai bal ou couverture, elle s’était encore une fois surpassée. Ses lèvres effleurent le lobe de son oreille, ses yeux scrutent encore et toujours les individus restés.

- Tu n’as pas vu Carrow ?

Il y a une lenteur dans les syllabes du nom. Quelque chose qui se rapproche du soupir mais tangue déjà vers l’énervement.

- La Carrow, précise-t-il, le sourire tordu d’agacement, exposant une moue confiante à Dolohov et Yaxley, agglutinés dans un coin.

On l’avait envoyée en éclaireuse. S’assurer que les porcelets se dirigeaient bien gentiment vers l’abattoir. Bien trop instable pour se tenir correctement pendant de longues heures parmi les adultes. Elle était en retard. Encore plus que la marge que Lucius prévoyait toujours quand il fallait tenir compte d’Alecto pour un planning. Evidemment qu’il l’avait fait suivre, mais les informations qui lui revenaient étaient déjà alarmantes puisqu’on n’avait pour ainsi dire absolument pas retrouvé sa trace.

- Les groupes se forment, il faut vérifier l’ordre des départs mais on pourra démarrer bientôt. Si elle traîne encore…, un nuage sombre passe dans le bleu acier de ses yeux,… tant pis.

Le regard de Cissy agrippe le sien. Ses yeux de lierre, qui vous enlacent, vous maintiennent, ne vous lâchent plus. Inspire. Quelques secondes et ça suffit. Expire.  

Salazar, qu’il l’aime.

Son souffle est tendre quand il ajoute, encore un peu plus bas, presque inaudible.

- Je pars avec la deuxième vague.

Ne t’inquiète pas.

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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: INTRIGUE ϟ nouvel an 1978   INTRIGUE ϟ nouvel an 1978 - Page 2 EmptyDim 4 Fév - 15:15

Sortant de chez elle, Alecto remarque rapidement une silhouette qui la suit de loin. Un des siens. Il garde ses distances, pensant être discret mais elle le sent.
Trop suivant la suiveuse, pour être suivie.

Même son propre camp ne lui faisait pas assez confiance pour exécuter seule les missions qui lui étaient confiées.

D’abord, il y avait eu l’invitation reçue. Un bal.

Depuis son départ du manoir Carrow, elle avait quelque peu perdu l’habitude des soirées mondaines, car considérée peu fréquentable par beaucoup. Si elle ne s’y était jamais vraiment sentie à sa place, la lente ostracisation n’avait pas été remarquée de suite.

Et puis on l’avait prévenue de ne pas venir directement au bal, de partir en reconnaissance au chaudron baveur et de ne venir qu’après avoir obtenu les informations nécessaires. Eclaireuse, poste vital, de confiance, elle était fière.
Sans difficulté, elle parvient à semer le mangemort indiscret et patiente quelques instants dans une ruelle, à l’abris des regards.

Concentration.

De longs cheveux bruns aux boucles harmonieuses descendent le long de son dos. Ses yeux se font clairs, grands et doux. Visage arrondi, de poupée, parsemé de tâches de rousseur.
Alecto a disparu. Pour le meilleur.

Sa nouvelle apparence revêtue, elle peut se diriger sans inquiétude vers le lieu de sa mission.
Elle entre, sans doute, à l’aise. Comme invisible, elle sait qu’on ne la remarquera pas.


Notant avec précision tout ce qu’elle peut retenir, elle imprime dans sa mémoire chaque détail.

Le lieu est bondé malgré le début de soirée et des rires se font entendre dès l’entrée. Sourire innocent sur ses nouvelles lèvres rosées, elle se faufile sans difficulté et enregistre les visages qu’elle reconnaît et compte les gens présents.
Des souvenirs de Poudlard apparaissent.

Elle peste intérieurement contre la personne derrière le bar, incapable de gérer correctement les clients qui affluent mais se retient de le corriger.
Beaucoup de nés moldus.

Insouciants et buvant sans modération, ils n’imaginent pas le piège qui va bientôt se refermer sur eux.

Ça sera parfait.

Quelques un poseront problèmes évidemment, mais elle ne fera pas l’erreur de les sous-estimer.

Une fois ressortie, elle hésite, se sentant soudain peu à sa place.

Elle sait qu’elle n’a été invitée que par convenance. Probablement par insistance de son père ou de son frère. Passer la soirée à lancer de faux sourires à Narcissa, ne l’enchantait vraiment pas. Elle pourrait attendre dans un coin, attendant le signal pour passer à l’attaque avec les autres.

Le jeune mangemort qui l’a suivie, repart, pensant sûrement avoir été discret.
Curieuse de savoir qui avait décidé de ne pas lui faire confiance, elle se décide enfin à se diriger vers la soirée. En savoir plus, vaudra bien de s’ennuyer dans une réception guindée.

Il est tard.

Tant mieux.

Les regards réprobateurs se tournent toujours vers elle. Ils n’auront qu’à être éblouis pour une fois.

Sans faute, elle reprend l’apparence qu’on lui connaît. Personne ne doit savoir, c’est son atout secret. Ils peuvent tous la mépriser, tous aucune qu’ils sont, mais ils ne se doutent pas de son importance pour la cause.

Bientôt, ils regretteront de l’avoir sous-estimée.

Arrivée dans une salle remplie uniquement de visages familiers, elle se détend un peu.

Dans la poche de sa robe en velours noir, le contact rassurant de sa baguette et de quelques fioles de poison.

Sans hésiter, elle récupère une coupe de champagne qu’elle vide en quelques gorgées.

Il lui fallait quelque chose de plus fort.

Prétendant admirer la décoration, qu’elle trouvait étouffante et pompeuse, elle repéra rapidement l’homme qui l’avait suivi murmurer quelques mots à Lucius.

Evidemment.

De loin, elle aperçoit son frère en grande discussion. Pas le temps, pour le moment.

Derrière un des comptoirs, elle repère une bouteille de whisky quasi pleine. Voilà qui fera l’affaire.

Bouteille en main. Masque de sociabilité. Cheveux parfaits.

« Les Malfoy, toujours un bonheur de vous voir ! »

La voix est douce, trop douce. Corrosion sous-cutanée.

« Narcissa, je me dois de te féliciter. C’est donc à cela que tu occupes toutes tes journées, quelle vie palpitante ! Que ferait-on dans la vie sans sculptures de glaces, n’est-ce pas ?»

Autour d’eux, il ne reste que des Mangemorts ici. Et Narcissa, qui doit bien servir à quelque chose.

« Ça te dérange si je l’emprunte quelques instants ? »


Sans attendre sa réponse, elle se tourne vers son mari et l’entraîne un peu plus loin.

« Mon très cher Lucius, la prochaine fois que tu envoies quelqu’un pour me suivre, je peux t’assurer, qu’il ne reviendra pas entier. Et nous ne voudrions pas embêter Narcissa à devoir nettoyer du sang, si ? »

Sourire disparu, englouti sous l’importance de la mission.

« Je peux t’indiquer le nombre exact de nés-moldus dans le bar, le nombre d’issues, de fenêtres, le nombre de verres qu’ils ont consommés, ceux qui sont en capacité de se battre. Ah oui, et j’ai bloqué toutes les issues de secours, pour limiter les échappés aussi. »

L’alcool qui descend rapidement dans la gorge, brûlure qui nettoie.

« Ça grouille de traîtres à leur sang là-bas. Faudra faire attention à McGonagall. »

La colère qui se réveille. Envie de crier.

De hurler, de leur dire qu’ils se trompent, qu’elle va y arriver.

Qu’elle en est capable.

« Ton petit espion était aussi discret qu’un premier année qui fait exploser sa potion. Il aurait pu tous nous faire repérer et faire tomber les plans à l’eau. Que penses tu que le Lord dirait, s’il venait à apprendre que tu aurais pu faire rater une opération en prenant des initiatives ? »

Partie d’échecs sorciers grandeur nature. Bluff et stratégie, elle avance son cavalier. Feindre la confiance en soi, absolue. Empêcher la riposte et imposer son style.

« Ne fais pas de bêtises tout à l’heure, je n’ai pas envie d’avoir à te surveiller et de devoir rapporter tes erreurs. »

Sans rien ajouter, elle s’éloigne.

Elle mérite mieux, elle le sait.

Elle espère.

Regardant autour d'elle, il n'y a que des groupes pré-formés, soudés, unis. La gorge serrée, elle agrippe sa bouteille et s'installe près d'une sculpture de glace.


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Elena Yaxley
Elena Yaxley
MessageSujet: Re: INTRIGUE ϟ nouvel an 1978   INTRIGUE ϟ nouvel an 1978 - Page 2 EmptyDim 4 Fév - 18:59

Elena n’a qu’une envie en ce moment, c’est d’être aussi loin que possible de cet endroit, de ces gens qui lui rappellent trop de souvenirs, qui lui donnent la nausée. Narcissa lui procure la meilleure des excuses et elle s’en empare immédiatement. « Vous avez raison Narcissa, je vais d’ailleurs de ce pas vérifier que rien ne lui est arrivé. rien qui ne puisse être réparé du moins. » Elle se tourne vers son mari et effectue une douce pression sur son bras avant de saluer tout le monde. « Si vous voulez bien m’excuser. », elle s’éloigne alors en direction des cabinets, le cœur serré et la gorge sèche. De loin, avant de pousser la porte, son regard se pose sur toutes ces personnes, mangemorts, résistants … et les autres, ceux qui ne choisissent pas de camps, qui ignorent tout – ou le prétendent – de ce qui se profile à l’horizon. De la tempête qui approche. Elle observe le manège de Dolohov et Corban, les messes basses. Puis regarde les Tonks et leurs amis, souriants malgré l’endroit où ils se trouvent, malgré les choix qu’ils ont fait. Le danger est tout autour d’eux, au sein même de leur propre famille pour certains, mais ils rigolent, et ils boivent, et ils sont bien plus heureux qu’Elena ne l’a été depuis si longtemps, enfermée dans le confort de son abandon. Qui l’a mise à l’abri, mais à quel prix ?

« Sortez ». Sa voix est sans appel lorsqu’Elena s’adresse à la pauvre employée qui nettoie les toilettes du Ministère dans lesquels elle vient d’entrer et qui se précipite alors vers la porte en baissant la tête. Si seulement elle savait qui elle croiserait quelques minutes plus tard, peut-être qu’elle hésiterait alors à entrer. Peut-être qu’elle ferait demi-tour pour se conforter dans son déni. Même si, en toute honnêteté, elle entrerait d’autant plus vite. Poussée par les regrets et les remords. Par la curiosité aussi. Par l’envie sans doute. Mais elle n’en sait rien et profite de ce moment de solitude en se tournant vers le miroir…

Later

Après leur conversation, les idées embrouillées par l’alcool, le joint et les paroles d’Andromeda, Elena ne sait plus que faire, mais se refuse à rester ici une seconde de plus. Elle cherche son mari du regard et le trouve en grande discussion avec ses amis. Elle le rejoint rapidement, « Je pense qu’il est temps pour moi de rentrer à la maison, vérifier qu’Aden est bien couché. Tu sais comment il est quand on quitte la maison. » un léger baiser sur la joue, assez discret car ils sont en public, mais présent pour ne pas qu’il s’inquiète, pour ne pas qu’il doute. « Au revoir messieurs, profitez de votre soirée. » Avec un sourire qui n’atteint pas ses yeux, qui se fait sincère mais froid, comme elle, comme on la connait ces temps-ci.

S’éloignant de la salle pour la soirée, Elena transplane jusqu’à chez elle. C’est du moins ce qu’elle croit, tandis que ses pensées se fixent sur des yeux bleus pénétrants, sur les tâches de rousseur qui habillent sa peau pâle, ses lèvres qui embrassent si bien, son corps qu’elle connaissait par cœur. Kieran.


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Sirius Black
Sirius Black
MessageSujet: Re: INTRIGUE ϟ nouvel an 1978   INTRIGUE ϟ nouvel an 1978 - Page 2 EmptyJeu 8 Fév - 19:52

S’il y a bien une chose que Sirius tient des Blacks, une chose qui lui colle à la peau malgré son statut de traitre à son sang, c’est cette simplicité avec laquelle il attire l’attention. Il fait une entrée remarquée alors que la soirée du Ministère bat son plein, yeux curieux, agacés ou furieux tombant sur lui alors qu’il retire sa veste en cuir avec grâce. Il sourit à une grand-tante qui lui lance un regard meurtrier, bombant le torse. La tenue est savamment étudiée, grâce à l’aidée de Mary, un t-shirt des sex Pistols qui annonce la couleur quant à ses tendances politiques. Il n’est, après tout, venu que pour être l’objet de trop nombreuses provocations.

« Désolé pour le retard… Le Paki du coin avait plus de Malboros, » déclare-t-il en apparaissant aux côtés d’Andie. Il connaît vaguement les potes de sa cousine, et leur lance un sourire poli avant de regarder autour de lui. Il ne compte pas rester longtemps, juste assez pour se faire voir de cette chère et tendre Narcissa et relancer la fureur Black à son encontre. Sirius n’est rien d’autre qu’un fouteur de merde, après tout. Il ne peut s’empêcher de ricaner en voyant que son beau-cousin l’a devancé, et offre un rapide baiser sur la joue d’Andie. « Je reviens, » se contente-t-il de dire avant de disparaître.

Un bras autour des épaules de Ted, un sourire angélique pour une Narcissa déjà fumante. « Tiens, tiens, tiens. Quelle bonne compagnie tu nous as trouvé là, Teddy. » Il tapote l’épaule de Ted, lance un sourire de plus à Narcissa, avant de l’ignorer royalement. Il sait qu’elle va détester cela. « Les autres nous attendez au Chaudron. Si vous pouvez arrêter de vous donner des genres et dégager rapidement, ça serait cool. James déprime quand il est seul trop longtemps, tu vois… »


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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: INTRIGUE ϟ nouvel an 1978   INTRIGUE ϟ nouvel an 1978 - Page 2 EmptyJeu 1 Mar - 11:26

Niklaus a bien trop bu. L’excitation s’est mêlée à l’angoisse de ce qu’il s’apprête à faire. Il s’est rendu à la sauterie organisée par le ministère sur le tard. De part ses fonctions à la brigade magique du Ministère, le jeune Russe a été convié –ou plutôt forcé – de se joindre à cette hypocrisie totale. Et il déteste ça le Dolohov. Il ne supporte pas de frayer avec les moins que rien que constituent ces sangs-mêlés ou sangs de bourbe. Il ne peut empêcher ses lèvres de se retrousser et ses narines d’enfler de dégoût lorsqu’il en côtoie. Ces traîtres, ces infâmes choses qui se permettent de fouler le même sol que lui et de respirer le même air. Alors, il est arrivé bien plus tard qu’il ne l’aurait dû, et il se prendra très certainement une remarque de sa cheffe ou de son frère pour ce manquement à l’étiquette, but he couldn’t care less. Tout du moins, il fera semblant de ne pas être touché par les insultes déguisées de ce demi-frère trop autoritaire, et si parfait aux yeux de tous. A cette pensée plus que douloureuse qui le renvoie à ses échecs passé, à cet idéal inatteignable, Niklaus reprend une gorgée de sa flasque contenant un délicieux breuvage en provenance directe de Russie, sa mère patrie qui lui manque tant.

Il déambule dans la grande salle du Ministère, bien trop richement décorée à son goût. Les anglais ont cette habitude d’en faire toujours trop. Tout son être respire l’assurance bien feinte, alors qu’en lui explose un million d’incertitude et de rancœur. Oh il sait qu’il vaut une centaine d'Antonin, qu’il est bien mieux que tous ces rupins. Pourtant, personne d’autres ne semblent le remarquer, et ça n’aide pas à tempérer son tumulte intérieur, ni sa soif de sang, de reconnaissance et encore moins sa perception corporelle. Il évite les miroirs comme la Dragoncellose et part discuter avec un collègue Sang-Pur. Il ne fera pas semblent d’apprécier la compagnie des traitres et des impurs. Surtout pas ce soir alors que la Cause les attend, enfin. Ses doigts frémissent, la magie pulse en lui et se ressent jusque dans sa belle baguette d’ébène. Un aura inquiétant doit provenir du jeune homme à la mine pâle, aux cernes prononcés et au visage émacié. Et puis, il remarque son grand-frère, et une pointe de jalousie très vite refoulée picote son cœur. Car Antonin est au milieu de la foule comme un Vizir dans son harem. Tout le monde le regarde avec admiration ou peur, là où le plus jeune des Dolohov est totalement et complètement ignoré. C’est mesquin ce qu’il s’apprête à faire quand son demi-frère s’approche de lui sans doute décidé à le réprimander une nouvelle fois. Car toutes les occasions sont bonnes quand on est un despote. Cependant, rien n’entachera sa soirée, pas même le blond à la prestance et au charisme que Niklaus ne peut que rêver de posséder. « J’ai bu juste ce qu’il fallait. » Un peu boudeur et de très mauvaise foi, car c'est au moins sa quatrième flasque, mais il n’est encore qu’un jeunot après tout. « Tu devrais t’occuper de garder ton pantalon. Il paraît que ton caleçon était dément. si père apprenait que tu te laissais ainsi embrouillé par des moins que rien ... » Il sait qu’il est allé trop loin, dans ce murmure impétueux. Et que les conséquences de ses paroles seront agonies sur sa peau. Mais il s’en fout Klaus. Parce que ce soir c’est un grand soir, il va enfin pouvoir prouver sa valeur aux autres. Il va enfin pouvoir tuer du crapaud et commencer le nettoyage de ce monde qui en a bien besoin.

Ce soir, Niklaus jubile, et demain c’est tellement plus loin.

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Antonin Dolohov
Antonin Dolohov
MessageSujet: Re: INTRIGUE ϟ nouvel an 1978   INTRIGUE ϟ nouvel an 1978 - Page 2 EmptyDim 4 Mar - 13:07

Le Mangemort avait la nette impression que tout le monde - sans exception - cherchait à l’importuner, d’une manière ou d’une autre, à l'occasion de cette soirée. Sensation continue d'agacement, qui n’avait pas manqué de lui faire hausser les sourcils plus d’une fois. Nés-moldus, sangs-mêlés et même les sangs-purs, tous semblaient être source d'irritation. Peut-être bien que l’attente exacerbait son impatience à l’égard des autres. Il lui semblait cependant qu’un défi, sous-entendu, avait été lancé, auquel tous les invités du bal faisaient honneur ; les opportunités d’agacer le Russe en public étaient tellement rares après tout. C’était le seul moment où Dolohov ne pouvait pas se permettre une riposte ouverte, au risque de faire sauter sa couverture. Alors, même son petit frère avait décidé de s’y mettre. Incapable de contenir son ressentiment envers la foule hétéroclite l’entourant, le visage du cadet exprimait un dégoût profond, que lui inspirait résolument la présence de nés-moldus et autres ; tous ceux qui n’étaient pas des Sorciers de sang-pur. Le Russe se demandait sérieusement comment Nikolaï faisait pour garder son travail au Ministère, sous les ordres d’une alliée du vieux fou et résistante à plein temps, sans se faire jeter. Dolohov secoua la tête, résolument dépité par ce comportement déplorable. Arrivée tardive et état d'ébriété avancé, la liste ne faisait que s'allonger. Et il fallait avouer que sa patience commençait à s'étioler, au vue de tous ces imprévus qu’il était obligé de gérer, en essayant tant bien que mal de conserver les apparences sauves.

Dolohov décida de s’excuser auprès de son ami Corban, qu’il retrouverait sans aucun doute plus tard s’il le souhaitait. D’un pas assuré, il se fraya un chemin à travers les employés du Ministère, de moins en moins nombreux. Il se dirigea vers son demi-frère, pour la deuxième fois de la soirée. En effet, le Russe était déjà venu le voir pour lui intimer un brin de self-control, un avertissement auquel le cadet ne semblait pas avoir accordé d’importance a priori. Il continuait à se donner en spectacle, au grand damne de Dolohov, qui n’appréciait certainement pas qu’un membre de sa famille se comporte ainsi. Prestance élégante et visage impassible, le Russe finit par se poster aux côtés de son frère, prêt à intervenir une nouvelle fois de façon plus sèche. Cependant, avant qu’il ne puisse lui reprocher quoi que ce soit, Nikolaï le devança, des paroles empruntes d’une amertume puérile. Et pourtant, ce fut suffisant pour que Dolohov perde son calme une fois de plus. Sa mâchoire se durcit. Un éclat de fureur passa dans les yeux de l’aîné, et ses doigts se crispèrent un court instant. Il avait la folle envie de sortir sa baguette magique et de frapper son obscur cadet d’un Sortilège dont il aurait beaucoup de difficulté à se remettre. Un Mangemort de plus ou de moins, quelle importance ; l’offensive pourrait bien se passer du plus jeune des Dolohov.

Assez rapidement, il se reprit. Le moment n’était pas opportun pour se laisser aller. Le Russe ne laisserait certainement pas ce plaisir à Nikolaï, qui prenait un malin plaisir à le provoquer en toute circonstance. Un rictus moqueur se finit par se dessiner sur ses lèvres. Puis Dolohov se mit à rire, d’une voix rauque et effrayante. Mauvais présage, sans aucun doute. « Je t’en prie, Nikolaï, tu peux aller en parler à Père » répondit-il d’un ton doucereux. « Je suis certain qu’il te prêtera une oreille attentive, comme il l’a toujours fait… » Un coup bas qui se voulait particulièrement blessant, car Maksim Dolohov n’avait jamais accordé la moindre attention à son second fils. « J’en ai assez vu pour ce soir. Je te conseille de ne pas tester les limites de ma patience. » Le Mangemort passa son bras autour des épaules de son cadet. Accolade fraternelle en apparence seulement. Sa main alla retrouver la nuque de Nikolaï, sans une once d’hésitation. Ses doigts se resserrèrent de manière subreptice autour de cette partie du corps si fragile, si vulnérable. Il enfonça chacune de ses cinq extrémités un peu trop fortement dans sa peau, sans essayer de contrôler la force de sa poigne. « Est-ce que je me suis bien fait comprendre petit frère ? » murmura Dolohov d’un ton menaçant, en rapprochant son visage de celui de son demi-frère. La lueur inquiétante dans ses yeux achèverait sans aucun doute de dissuader Nikolaï de poursuivre dans cette voie.

Si l’utilisation de sa baguette ne serait pas passée inaperçue, la violence physique, quant à elle, ne posait pas le même problème ; dès lors que le tout était réalisé discrètement, ce qui était le cas en l’occurrence. Le Mangemort finit par relâcher la pression sur la nuque du demi-frère. Puis il donna une légère tape dans son dos, comme pour achever cette sombre comédie qui s'était déroulée aux yeux de tous, sans que personne ne remarque.

Spoiler:
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Narcissa Malfoy
Narcissa Malfoy
MessageSujet: Re: INTRIGUE ϟ nouvel an 1978   INTRIGUE ϟ nouvel an 1978 - Page 2 EmptyDim 4 Mar - 15:41

Voir Sirius Black se présenter à une soirée de cette envergure manqua de faire perdre son sang froid à l'imperturbable Mrs Malfoy. Fort heureusement, la vermine prit la sage initiative de disparaître et l'hôtesse parvint à faire disparaître toute trace de leurs incartades. Et Dolohov ne semblait pas encore sur le point d'imploser. Et à mesure que la salle de bal se vidait, Narcissa pouvait affirmer que la soirée s'était plutôt bien passée. Elle avait su gérer les imprévus, personne n'avait trop souffert et la couverture des Mangemorts était préservée. Ils pouvaient passer à la suite du plan. Les serviteurs du Lord étaient fin prêts.

Lucius s'était éclipsé un instant mais la blonde fut soulagée de le voir réapparaître à ses côtés. Elle lui lança un regard interrogateur, mais il préféra lui demanda si la fille Carrow avait daigné faire acte de présence. « Toujours pas, j'imagine qu'elle veut faire une entrée remarquée. » Quand on a ni le talent d'une Bellatrix, ni la tenue d'une Narcissa, on devient une Alecto. Triste femme incapable de trouver sa place dans une société aux rangs serrés. Alors, il fallait bien qu'elle trouve un moyen de ne pas se faire oublier. Mais ce retard rendait son mari nerveux, la jeune sorcière le sentait. Il n'aimait pas les imprévus et le manque de ponctualité l'avait toujours contrarié. L'ordre et l'organisation sont indispensables quand on mène une vie comme celle des Malfoy, où tout doit parfaitement s'accorder pour ne pas éveiller les soupçons. Mais évidemment, ça, la Carrow s'en fichait, elle pouvait vagabonder comme une va-nu-pieds sans que personne ne s'en préoccupe.

Cissy parvint à capter le regard de son époux et lui sourit tendrement. Tout irait bien. « D'accord. Je vais laisser quelques instructions au personnel et rentrer à la maison. » Discrètement, elle passa une main sur sa joue et effleura ses lèvres. « Fais attention. » Alecto choisit cet instant pour enfin se montrer et faire preuve de sa vulgarité habituelle. La blonde se contenta d'un sourire tranquille, montrant que la bave du veracrasse n'atteint pas le phénix. « Merci Alecto, nous sommes évidemment déçus de ne pas t'avoir vue parmi nous ce soir, mais j'imagine que tu devais être occupée... ailleurs. » Sous-entendu, à l'abri du regard des gens importants dans ce monde. Elle la laissa entraîner Lucius à l'écart, comme s'il n'allait pas lui raconter tous les événements de la soirée.

La blonde fit un signe de la main à son époux, salua quelques personnes influentes qui traînait encore dans les parages, toucha deux mots au personnel et leur glissa quelques gallions pour s'assurer que tout serait parfaitement débarrassé. Et pour qu'il ne répète pas un mot de ce qu'ils pourraient voir ou entendre. Le personnel avait été trié sur le volet, beaucoup était des cousins sous-germains et autre branches lointaines de nobles familles et n'espéraient que se faire remarquer et apprécier des gens présents dans cette salle. Mais on ne pouvait être trop prudents et ce que l'ambition n'achetait pas, un peu d'or pouvait généralement le compléter. Pas entièrement rassurée mais sachant que le moment était venu pour elle de se retirer, Mrs Malfoy lança un dernier regard à son mari puis quitta le Ministère, pour passer la nuit près du feu, à attendre que Lucius rentre sain et sauf.
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