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 Gid » réparer les vivants

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AnonymousInvité
MessageSujet: Gid » réparer les vivants   Gid » réparer les vivants EmptyDim 14 Jan - 22:37

Poppy n’a plus pratiqué le transplanage d’escorte depuis des années, et elle avait oublié à quel point il était désagréable de disparaître sans savoir où on allait. Mais ça n’était pas la première fois qu’Albus Dumbledore faisait appel à elle pour une affaire urgente et secrète, et elle savait qu’il n’y avait pas de question à poser dans ces cas-là. Elle attrapait simplement son sac, sa cape, sa baguette et le bras du directeur, et ils filaient jusqu’à la limite du Parc pour transplaner. C’était toujours un endroit différent, mais certains aspects des lieux ne changeaient pas : des ruelles sombres, des maisons aux fenêtres voilées, des banlieues moldues ou sorcières, des appartements vides. Poppy se sentait un peu comme une voleuse à chaque fois, mais elle n’en disait mot. Ce qu’il se passait la dépassait de beaucoup, et seule comptait sa confiance en Albus Dumbledore.

Laissant le Château disparaître dans un tourbillon, Poppy se sentie tirée par le nombril et raffermit sa prise autour du bras de son accompagnateur. En une seconde, ses pieds retrouvèrent le sol. Les pavés étaient inégaux, glissants de boue gelée. Déjà que Poppy n’aimait pas beaucoup laisser les élèves sans surveillance, quand c’était pour aller dans des endroits aussi délicieux que… « South Bank. », indique l’homme qui l’accompagnait, sans plus de précision. Il désigne de la main une entrée d’immeuble : « Je ne vous accompagne pas, Pompom, d’autres affaires urgentes. C’est au troisième étage, porte de gauche, vous trouverez notre ami sur le canapé. Ne partez pas avant mon retour. »

Et il disparaît. Poppy rejoint la porte, la pousse et elle s’ouvre sans résister. L’escalier est plongé dans la pénombre, qu’elle n’éclaire même pas, de peur d’être surprise. Elle compte les marches et les paliers, s’arrête au troisième, pousse la seconde porte. Une lumière douce éclaire à demi le salon. Un homme est allongé sur le canapé, la tête bandée. D’un premier coup d’œil, Poppy remarque que son bras aussi semble le faire souffrir, il y a une tension dans l’épaule qui ne ment pas. Un sort de guérison et il n’y paraîtra plus. Ce qui est plus inquiétant c’est le bandeau, qui devait être blanc à l’origine, et qui suinte de sang. « La tête, pourquoi toujours la tête ? » grogne Poppy en avançant dans la pièce. « Vous vous prenez pour des éruptifs à foncer le nez devant à chaque fois ? » Le blessé bouge un peu, Poppy s’agenouille à côté de lui. « Vous êtes conscient ? Vous pouvez parler ? Tenez, commencez par votre prénom, on verra le reste ensuite. »

Pendant qu’elle parle elle défait la lanière de son sac et plonge la main à l’intérieur. Il a beau être soumis à un sortilège d’Extension, tout y est à sa place. Elle attrape des pommades, des bandages, et son cerveau compile les sorts qu’elle connaît, si la blessure est d’origine magique. Tout va bien se passer.
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Gideon Prewett
Gideon Prewett
MessageSujet: Re: Gid » réparer les vivants   Gid » réparer les vivants EmptyDim 14 Jan - 22:49

Oui, il a fait l’idiot. Encore. Il était seul, en plus, ce qui va très certainement lui valoir une dispute avec Fabian. Ce n’est pas que Gid ne voulait pas l’attendre, mais il fallait réagir, dans l’urgence du moment et de l’instant, et il n’a pas eu le choix. Il s’est jeté dans l’arène, il a lancé ses sorts, et forcément, quelques sorts ont ricoché. Résultat des courses, le voilà pris en charge par Dumbledore, le bras en écharpe, l’épaule douloureuse et tremblante, du sang plein les yeux, et des douleurs éparses qui rendent son corps lourd. Ce bon vieux Dumbledore l’installe dans un canapé qu’il tente de rendre confortable en cherchant une position pour se soulager, en vain. Rien n’est confortable quand quelqu’un vient de vous exploser une partie du corps avec un sortilège. Il soupire – se demandant pourquoi ils ne vont pas directement à Sainte-Mangouste, et puis, il se souvient la dernière fois qu’il y a fichu les pieds, l’infirmière douteuse, vraisemblablement acquise à une cause toute différente de la sienne, les potions que Fab a refusé qu’il boive. Par les temps qui courent, Dumbledore a sans doute raison de vouloir être sûr de ses alliés, et Gid se laisse donc faire sans protester. Il préviendra son frère après – plus tard. Ou peut être Dorcas, avant, comme ça il pourra dire à Fab que ce n’est pas la peine de l’engueuler parce que quelqu’un lui a déjà crié dessus.

Les pièges qu’on leur tend sont de plus en plus nombreux, et l’idée même agace profondément le rouquin. Il se sent frustré, désabusé, malmené. Il aimerait vraiment pouvoir se débarrasser de tous ces Mangemorts sans cervelle d’un coup de baguette – même si les risques sont élevés. Il se fiche d’être blessé, ou même tué – ce qu’il voudrait, lui, vraiment, c’est s’assurer que le gens qu’il aime et les générations à suivre auront une vie belle et à la hauteur de leurs attentes. Pas une vie comme eux, faite de craintes et de combats contre une idéologie complètement absurde. La bêtise le fatigue. Lui, ce qu’il voudrait, c’est vivre sa vie tranquillement, sortir, travailler et boire. Et draguer.

Il est en train de ressasser le peu de temps libre dont il dispose pour faire chavirer le cœur de ces dames quand une jeune femme ma foi charmante fait irruption dans la Salle dans laquelle on l’a laissé. Visiblement, c’est elle, l’infirmière de Poudlard, celle qui va prendre soin de lui. Il la reluque comme il peut – de son œil non ensanglanté, c’est dire – et lui offre un sourire conquis. C’est qu’elle a du mordant, en plus, quand elle prend la parole. « C’est difficile… » Gid grimace – il a beau vouloir faire le clown, sa voix sort bien plus éraillée qu’il ne le voudrait, et son corps lui arrache une douleur qui lui force une grimace. « Difficile de ne pas montrer sa tête quand on se bat contre un Mangemort pressé de vous tuer, Ma Chère… » Il ricane – autant qu’il le peut, en tout cas, et évite de bouger pour arrêter de grimacer. « Gideon Prewett, pour vous servir… et donc, c’est vous qui vous occupez des chanceux étudiants malades de Poudlard, si j’ai… bien compris ? » Il tousse un peu – son corps le rappelle à l’ordre, visiblement.

Attends peut-être d'être soigné avant de faire le con.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Gid » réparer les vivants   Gid » réparer les vivants EmptyDim 14 Jan - 23:27

Parfait, voilà qu’elle est tombée sur un malin, le genre très content de lui entre deux grimaces de douleur. Ça a l’air d’être un trait commun à tous les membres de la résistance, cette fierté de gamin, parce que des quelques uns qu’elle a soigné, aucun ne parvenant à garder le silence quand elle les soignait, les différenciant bien de ses patients habituels. Les adolescents, quand ça se blesse, c’est un peu pénitent, navré, ils sont persuadés d’avoir fait quelque chose de mal. Tout le contraire de celui qu’elle a en face de lui. Poppy a beau ne pas être habituée des jeux de séduction, elle reconnaît l’étincelle charmeuse, toute proche. Concentrée sur la tâche à venir, elle repousse la gêne un peu plus loin au fond de son esprit. Il sera bien la peine de s’en inquiéter plus tard, et le plus important c’est que Casanova ici présent soit en état de parler.

De parler plus qu’il ne devrait, d’ailleurs, et Poppy lève rapidement les yeux au ciel. « Eh bien, portez des casques, les moldus font ça depuis longtemps dans certains sports, vous feriez bien de vous y mettre. », elle répond un peu vivement, « Cher monsieur Gideon », ajoute-t-elle quand il lui donne son nom. Elle le reconnaît alors, parce qu’il est, évidemment, le portrait craché de son frère. Poppy ne sait pourquoi, mais Fabian lui est plus familier. Ces derniers temps, depuis que Dumbledore a décidé de l’intégrer dans une certaine mesure aux actions de son Ordre, ils ont eu quelques occasion de se voir, parfois même pour fumer ensemble de drôles de plantes exotiques. Gideon, dont elle a entendu parler bien entendu, n’était pas dans le coin quand elle-même s’y trouvait, et voilà qu’elle le rencontre dans un contexte bien moins sympathique. « C’est moi, oui, Poppy Pomfrey. Et chanceux, vous allez bien voir par vous-même, mais vous risquez de changer d’avis d’ici peu. »

« Je vais commencer par votre bras, si vous voulez bien boire ceci, ça devrait atténuer la douleur quand je m’occuperai du bandage sur votre tête. La douleur va être vive, mais vous en avez vu d’autres, je présume. Emendo ! » Le bras craque, tandis que l’os se ressoude. C’est l’un des quelques sortilèges vraiment utiles en infirmerie, plus rapide même qu’une potion. Poppy s’est entraînée à le jeter pendant des centaines d’heures, la plus petite modification de ton ou de rotation de baguette peut empirer les choses au lieu de les améliorer. Certains ont essayé, et les choses n’étaient pas belles à voir. « Voilà, pour votre bras c’est bon, si vous pouviez juste éviter de vous en servir trop dans les heures à venir, voire les jours mais j’imagine que c’est inutile de vous en demander tant, c’est mieux. Et maintenant, votre tête. Il faut attendre un peu que la potion fasse effet, et puis nous procéderons lentement. Votre frère n’aimerait sans doute pas qu’un stupide sort diminue votre ressemblance. » Les mots sont sortis naturellement, tant pis pour la carte « révélation ».
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Gideon Prewett
Gideon Prewett
MessageSujet: Re: Gid » réparer les vivants   Gid » réparer les vivants EmptyLun 15 Jan - 17:41

Gideon s’en fiche tout à coup de l’état dans lequel il se trouve. A l’instar d’un enfant qu’il faut détourner de sa blessure pour éviter qu’il ne pleure, il a trouvé sa distraction personnelle en la personne de cette charmante infirmière blonde qui n’a pour mission que de prendre soin de lui pour les quelques minutes à venir. L’idée le ravit plus qu’il ne voudrait le dire, mais il se tait un moment, juste le temps qu’elle le réprimande, parce qu’il trouve ça adorable. Il aurait l’air complètement ridicule avec un casque sur les oreilles, mais se retient de confesser cette information de la plus haute importance – se préférant silencieux, au moins le temps d’écouter ce qu’elle a à dire avec cette voix charmante et cette mine adorablement contrariée. Il avale sans discuter la potion qu’elle lui donne et lui confie son bras.

« Disons que vous auriez pu être vieille et désagréable, et là vraiment, avec la douleur en plus, mon après-midi aurait été catastrophique. Mais comme vous êtes jeune et sympathique, tout de suite, ça va beaucoup… » Il s’interrompt, cela dit, quand elle manipule son bras sans le moindre remord, lui arrachant non seulement un craquement mais aussi un soupir de douleur. « Merlin ! » il s’exclame, parce qu’il est en présence d’une dame et qu’il ne va pas jurer comme un sagouin alors qu’elle ne fait que s’occuper de ses blessures. « Même pas mal », il réplique presque immédiatement, un sourire aussi large que sa mauvaise foi étirant ses lèvres. « Vous aimez bien torturer les pauvres combattants comme moi ? » qu’il demande, son sourire s’élargissant encore un peu plus. « Croyez-le ou non, je rêverais de me mettre au vert quelques jours, ces derniers temps. Malheureusement, je ne choisis pas toujours les moments où je suis obligé de me battre ». Bon, certes, il a un peu tendance à aller aux devants des ennuis. Mais ce n’est que pour la bonne cause. Rien d’autre.

Il n’est pas mécontent qu’elle le laisse un peu tranquille avant de s’occuper de sa tête, cela dit. La douleur irradie un peu dans son épaule et il retient difficilement une grimace. Il n’est pas dans sa meilleure posture pour draguer – quoi que la position héros de guerre peut clairement jouer à son avantage – non ? « Alors comme ça, vous connaissez Fabian ? » il demande finalement, son sourire redevenant plus normal – et le cours de la conversation, plus raisonnée.

Naturellement ça ne dure pas. Parce que Gideon est Gideon, et qu’il ne sait pas être sérieux. « Alors, dans ce cas, faites absolument tout ce que vous pouvez, mais il est hors de question que mon frère devienne le plus beau des deux. » Le voilà à nouveau paré de son plus beau sourire. Il la dévisage un instant – dans ses souvenirs, leur infirmière, à son époque de Poudlard, étant quand même beaucoup moins agréable à regarder. « Vous en direz ce que vous voudrez, mais quand même, ils ont plus de chance qu’à mon époque, les petits jeunes ».

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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Gid » réparer les vivants   Gid » réparer les vivants EmptyDim 28 Jan - 15:08

Poppy n’a jamais eu une vie sociale particulièrement développée, et n’est pas particulièrement friande de relations sociales. Elle s’entend très bien avec Minerva, mais c’est le résultat de plusieurs années d’apprivoisement mutuel, et il en va de même avec les autres, d’Albus Dumbledore à Andreas Underwood. Une barrière mentale l’empêche de sympathiser avec les élèves, même les plus âgés, à l’exception de Remus Lupin. Tout ça pour dire que normalement, une situation comme celle dans laquelle elle se trouve devrait la mettre dans un certain état de stress – notamment parce qu’elle ne connaît vraiment pas l’homme en face d’elle.
Immédiatement après avoir eu cette pensée, Poppy se mord la langue, punition qu’elle s’inflige à chaque fois. Elle a confiance dans les hommes, elle a confiance même en cet inconnu qui la regarde d’un air séducteur, elle sait qu’elle ne risque rien. Mais encore faudrait-il que sa chair de poule le sache aussi.

Pour oublier son trouble, le surmonter et surtout ne pas le montrer au Prewett, Poppy prend une profonde inspiration et se concentre sur le travail à venir. Elle est la personne la plus responsable dans cette pièce, ça n’est plus à prouver, et elle a à faire. Tant pis si elle se trouve si proche de lui qu’elle pourrait compter ses tâches de rousseur sans même plisser les yeux. Professionnelle, quand bien même il se moque gentiment d’elle. Sa vengeance est basse, mais elle arrive au bon moment, lui permettant d’ignorer au moins ce compliment. Jeune, admettons, encore qu’il est visiblement plus jeune qu’elle, mais sympathique, ça n’est pas sa qualité première. Néanmoins, elle ne peut s’empêcher de sourire devant son air bravache et sa mauvaise foi de petit garçon. « Je retire ce que j’ai pu penser : vous n’êtes pas bien différent de mes patients habituels. Mais je ne vous ferai pas l’insulte de vous traiter comme un étudiant et je vais vous dire la vérité : je suis devenue infirmière dans le seul but de martyriser légalement le plus de gens possible. »
Et, joueuse, elle ponctue cette déclaration d’un sourire en coin. Il n’y a pas de raison qu’il soit le seul à se jouer d’elle.

« Je me doute des limites de mes exigences, et que vous ferez passer votre combat avant votre santé. », renonce-t-elle un instant plus tard, le regard plus grave. Certains sont déjà morts, bien entendu, même si Poppy ne connaissait pas leur nom. Elle se rassoit en arrière, s’éloignant du visage – un peu grimaçant malgré ses vantardises – du jeune homme. Elle passera à la tête quand ces mimiques disparaîtront, chassées par l’engourdissement causé par la potion. « J’ai passé quelques soirées en compagnie de votre frère, en toute amitié bien sûr. Ça n’est pas régulier, nous avons tous nos… obligations, mais c’est agréable de les oublier, parfois. »

Quand son patient recommence à plaisanter, Poppy fait plus attention à ses pupilles, dilatées, qu’à ce qu’il raconte. « Je vais faire mon possible pour que vous gardiez votre première place, mais voyons d’abord à quel point vous vous êtes amoché tout seul, d’accord ? », répond-elle machinalement, sans se rendre compte de ce qu’elle pourrait laisser entendre. Le sang qui imbibe le bandage l’inquiète un peu, ce qui ne l’empêche pas de rougir à l’énième compliment du jumeau : « Vous racontez de plus en plus n’importe quoi, c’est que la potion a fait effet. Passons à ça. » Et sur ces mots, elle se redresse baguette à la main et entreprend de défaire le bandage. Le sang, déjà coagulé, accroche le tissu à la peau, et Poppy procède avec le plus de douceur possible.
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