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 (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]

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Kieran Walsh
Kieran Walsh
MessageSujet: (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]   (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18] EmptyJeu 25 Jan - 23:00

« Tu sais ce que j’en pense, Kieran. » Isabella balaye le sol dans le coin de la grande salle. Parfois, elle aime faire ce genre de choses, et quand Kieran lui demande pourquoi elle n’utilise pas plutôt un sort pour nettoyer la pièce, elle réplique qu’il a eu un père moldu et que parfois, elle aime bien lui rendre hommage comme ça. Il ne réplique rien. Il n’a que très peu de souvenirs de son père, la plupart d’entre eux sont salis par le souvenir de la guerre et de son impact sur un homme qui n’avait pas leur pouvoir de résistance. La seule chose que Kieran sait, c’est que sa mère reste profondément amoureuse de cet homme qui est mort il y a de ça des années, mais qu’elle ne semble pas en mesure de comprendre ce que lui peut ressentir pour Elena. Il a beau tenter de lui expliquer l’inexplicable, Isabella offre toujours les mêmes réponses franches, brutales. Tu verras, je t’aurais prévenu. Il ne peut se résoudre à penser que les choses pourraient tourner mal un jour. Il termine sa cigarette et l’écrase dans le cendrier. Bientôt, le pub serait ouvert au public, il gagnerait des gallions pour acheter une maison plus grande, plus spacieuse. Ils trouveront bien, d’ici là, une solution pour se cacher. Pour dissimuler leur existence. Il trouvera. Kieran embrasse sa mère et transplane devant la porte de leur maison actuelle. Il ne transplane jamais directement à l’intérieur, de peur d’effrayer Elena.

Il sort ses clés pour ouvrir et pousse la grosse porte en bois, en remettant les boutons de sa chemise en place. A peine entré à l’intérieur, il glisse déjà une cigarette entre ses lèvres. Home. Cette maison, c’est chez lui. Chez eux.

« Je suis rentré », il lance, pour avertir de sa présence, pour qu’elle vienne jusqu’à lui. Il n’a pas envie de verser dans le romantisme à l’eau de rose, dans les histoires bidon, mais il doit bien admettre que les journées, quand il est séparé d’elle, il n’y a pas un instant qui s’écoule sans qu’elle ne lui manque terriblement, créant comme un gouffre au creux de son cœur. Leur situation, aléatoire sans doute, n’arrange rien au problème. Kieran sait que sa mère a raison et que cette histoire a toutes les raisons du monde de mal finir. Mais il fera tout ce qui est en son pouvoir pour l’empêcher. La fougue de la jeunesse, et celle de l’amour, sans aucun doute, le poussent à croire qu’il est invincible, et dans de grands moments de lucidité, il se rend compte qu’il pense comme un fou qui n’a rien à perdre – alors qu’il a tant à perdre. Plus encore que ce qu’il ne veut bien croire.

Elle n’apparaît pas, et l’espace de quelques instants qui lui paraissent infiniment longs, le temps qu’il parcourt les pièces de leur maison à étage, le temps que ses pas résonnent dans l’escalier en bois, en fassent craquer les marbrures et les imperfections, le temps qu’il tende l’oreille pour entendre, pour guetter une présence, tout ce temps là, Kieran le passe à s’inquiéter. Pourrait-elle s’être sauvée ? S’être enfuie ? Son cœur s’accélère, soudain, mais sa main pousse la porte de leur chambre et la pression retombe.

Elle est installée sur le bord du lit, plongée dans ses pensées. Elle ne semble pas vraiment heureuse, pas vraiment malheureuse non plus. Il éteint sa cigarette en l’envoyant dans un cendrier d’un coup de baguette, pour ne pas enfumer leur chambre avec ses sales manies, et s’approche. « Elle ? » il demande, le surnom lui échappant sans qu’il n’y pense plus désormais. Autrefois, il tentait de maintenir entre eux une distance pudique, quand ils étaient encore à Poudlard. Aujourd’hui, maintenant qu’elle rejoint régulièrement ses bras, Kieran ne cache plus ses marques d’affection. « Tout va bien ? » il poursuit, dans un murmure, dans un souffle. Il s’installe près d’elle et attrape sa main. « Tu es pâle », il note, comme s’il avait hérité d’une quelconque partie des talents médicaux de sa mère – ce qui n’est pas le cas. Il glisse une main sur son front, qui ne semble ni chaud, ni froid, et laisse sa main glisser le long de sa joue, son pouce retraçant ses traits fins, pour tourner sa tête de manière à ce qu’elle lui fasse face. « Elle », il murmure en plongeant son regard dans le sien, comme pour la ramener à la réalité en douceur. Il lui offre un sourire, espérant qu’elle n’est pas encore à une de ses phases de doute. Il a passé une bonne journée, les perspectives de l’ouverture du pub sont bonnes. Il n’a pas envie de se battre.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? » il demande, en laissant retomber sa main. Il en profite pour détailler les traits de son visage, la courbe de ses lèvres, le rosé de ses joues. Il ne savait pas qu’il était possible d’aimer autant les détails d’une autre personne.


Dernière édition par Kieran Walsh le Mar 6 Mar - 17:22, édité 1 fois
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Elena Yaxley
Elena Yaxley
MessageSujet: Re: (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]   (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18] EmptyVen 26 Jan - 11:25

Cela fait plusieurs jours qu'Elena dort chez lui, vit chez lui. Elle fait de subtiles apparitions chez les Selwyn pour faire croire qu'elle est encore au manoir, qu'elle y mange, qu'elle s'y lave, qu'elle y dort. Une mascarade pour cacher ses escapades. Elle a résisté pendant si longtemps aux avances de Kieran, à ses propres sentiments, qu’elle ne peut plus se passer de lui. Elle hésite encore aujourd'hui, dix, vingt fois par jour la jeune femme se dit que c'est folie, qu'elle devrait tout arrêter. Lui dire au revoir, claquer la porte, mettre cette histoire au grenier. Et chaque fois, elle retombe dans ses bras, comme une marionnette qui ne peut pas couper les fils. Elle fond contre sa peau et ses baisers. Et tout est oublié, jusqu'à la prochaine fois. C'est une torture car elle n'a aucun allié ; sa famille la tuerait s'ils savaient, Isabella quand elle ne fait pas mine de l'ignorer, ne se gêne pas pour la vexer et Kieran, aussi conciliant qu’il est, ne peut être objectif. Elena essaie de garder la tête froide, mais comment résister quand un simple baiser, la plus petite des caresses et ses tendres regards font fondre toutes ses résistances.

Ce midi, lorsque les rayons du soleil ont caressé sa peau nue et éclairé ses cheveux dorés, Elena ne s'est jamais sentie aussi sereine, aussi calme. La place à ses côtés était libre, encore tiède, le drap portant les marques du corps de son amant. Comme tous les jours, il était parti travailler sans un bruit. Comme tous les jours Elena s'enroula dans la couverture, posa sa tête sur le coussin qui n'était pas le sien et inspira un peu de son odeur, de son parfum, avant de s'étirer. Parfaite représentation d'un félin après sa sieste, ses boucles folles retombant sur son dos, la couverture glissant contre son corps qui se soulevait et s’affaissait au tempo de sa respiration.

Mais ce n'est comme tous les autres jours, comme le témoignent son immobilité inhabituelle et son regard vide, qui fixe un point bien au-delà de leur petite maison. Dans ses bons jours, la blonde court jusqu’à lui quand elle entend la porte s’ouvrir. Elle se met sur la pointe des pieds, d’une main enlace sa nuque, tandis que l’autre se pose à l’endroit où bat son cœur alors, elle dépose des baisers sur le coin de sa mâchoire, puis sur ses lèvres.
Tout est différent quand Kieran rentre du pub ce soir-là. A peine habillée, dans un pull qui lui arrive aux genoux, Elena semble ailleurs, se sent ailleurs. Elle n'entend pas les appels de Kieran, elle ne le voit pas entrer dans la chambre, s'installer sur le lit. Sa voix rauque et cassée qui lui donne d’ordinaire des frissons l’atteint à peine.

Elle ne pense qu'à ce qu'elle doit faire, là maintenant. Le rêve qu’ils se sont construits depuis quelques mois s'est brisé en éclat, réveil brutal à l'eau glacée. Elle a été stupide de ne pas faire plus attention. Tout ça ne devait être qu'une passade. Car la jeune femme s'est persuadée qu'ils ne seraient rien de plus, qu'un jour elle se débarrasserait de cette passion de gamine. Trop têtue pour comprendre qu'il était, qu'ils étaient bien plus qu'une toquade ou une amourette de vacances. Il était plus facile de penser à eux comme une aventure que comme une histoire d’amour, ainsi Elena pouvait continuer à croire que son monde n'allait pas être bouleversé, s'écrouler. Sa main se serre un peu trop fort sur son ventre à cette idée.

Perdue dans un labyrinthe de doute, jusqu’à ce qu’il la touche, tourne son visage délicatement comme s’il avait peur de la brusquer, de la briser. Comme si elle était la plus fragile des roses. Ce geste si intime et singulier la réveille de sa torpeur, son sourire l’enlève à ses démons, son regard la ramène à la réalité. S’approchant, elle se glisse entre ses bras, tout contre lui, ses genoux remontent jusqu’à sa poitrine. Sa chaleur la réchauffe, mais elle ne peut pas le regarder en face. Elena ne sait comment trouver les bons mots, si jamais ils existent. Trop confuse, elle préfère éviter les yeux bleus si expressifs de son amant. Par peur de ce qu’elle pourrait y voir, ou n’y pas voir. Après un temps qui semble bien long, sa main s’agrippe à sa chemise, et dans un souffle elle murmure les mots qui vont changer sa vie, leur vie « I’m pregnant Kir’. » Les mots résonnent dans le silence de mort qui règne dans la chambrée. Une oreille contre son cœur, Elena écoute les battements réguliers qui la calment, alors qu’une palette d’émotions fait rage dans sa tête. Elle ne sait plus quoi penser.
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Kieran Walsh
Kieran Walsh
MessageSujet: Re: (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]   (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18] EmptyVen 26 Jan - 17:57

Le choc de l’annonce décompose son visage pour quelques instants. Parce qu’il a du mal à réaliser ce qu’elle lui dit. D’abord, il ne comprend pas. Il se répète intérieurement ce qu’elle vient de dire, gravement. Il analyse les mots mis bout à bout, il songe à l’implication de l’annonce, à la signification de ce qu’elle dit. Quand l’information parvient jusqu’à son cerveau, il se décompose un peu plus. Pas parce que c’est une mauvaise nouvelle, non. Parce que la première chose à laquelle il pense, quand enfin il comprend, ce n’est pas son propre ressenti, mais bien celui d’Elena, contre lui. Kieran l’imagine assise là depuis des heures à ressasser ce qu’elle vient de réaliser. Il l’imagine, toute la journée, les yeux rivés sur le grand mur blanc, à détester ce qu’elle a fait, ce qu’ils ont fait ensemble, à se reprocher les risques, à se torturer les nerfs. Lentement, après plusieurs secondes de silence, il passe ses bras autour d’elle pour l’approcher un peu plus, embrasse ses cheveux épars. Il sait que ses mots vont tout déterminer. Sa colère, sa tristesse, sa détresse ou son soulagement lui appartiennent en cet instant. Et Kieran n’est pas très doué avec les mots.

Alors, dans le silence lourd de la pièce, son cœur cognant la chamade dans sa cage thoracique, Kieran s’autorise à se taire un peu plus. Il ferme les yeux, il se souvient. Il imagine. Il se souvient de la première fois qu’il l’a vue, à Poudlard, d’un an sa cadette, si douée, si belle. Il se souvient des approches difficiles. Déjà, à l’époque, il se fondait presque dans la masse des Serpentards, pas par choix, mais parce qu’il trainait souvent dans les cachots, à l’attendre, la guetter. D’autres se seraient inquiétés de son attitude, elle s’en est toujours un peu amusée, repoussant ses avances de loin. Il a quitté Poudlard le cœur lourd en songeant qu’il ne la reverrait pas alors qu’elle devenait son amie. Quand elle est apparue à nouveau dans son paysage, Kieran a cru qu’il allait mourir de soulagement. Il se souvient très exactement de tout ce qu’il a toujours ressenti pour elle pour la simple et bonne raison que ses sentiments ne l’ont jamais quitté, pas même aujourd’hui. A chaque fois qu’il la voit, il a presque le souffle coupé. Il l’aime tellement qu’il parvient à peine à le lui dire, de peur de l’effrayer, de la faire fuir.

Il imagine, aussi. Il imagine que, dans n’importe quel autre contexte, s’il était juste un homme, et elle juste une femme, la nouvelle qu’elle vient de glisser dans le silence confortable de leur chambre serait une bonne nouvelle. Il pourrait s’autoriser à avoir les larmes aux yeux, à la prendre contre lui, à la soulever dans les airs avant d’embrasser ses lèvres avec passion et sans réserve. Il pourrait l’allonger contre lui, caresser son ventre que les formes ne déforment pas encore. Il pourrait lui murmurer des prénoms, des idées, des projets, parce que Kieran a toujours été du genre à s’emballer trop vite quand il s’agit d’Elena – ou du moins, à vouloir s’emballer trop vite. La vérité, c’est que souvent, la réserve l’en empêche, et la plupart du temps, elle est bonne conseillère.

Seulement voilà, Elena n’est pas juste une femme, et lui n’est pas juste un homme. Elle est une Selwyn, fille de Sang-purs intransigeants, et lui le fils d’un moldu. Le fait que sa mère soit une Sorcière – et une bonne – ne compte pas. Pas pour eux. Il est la sous-race, l’infamie, la diffamation, le membre fantôme d’une famille qui préférerait le savoir mort plutôt que près d’un des siens. Il le sait, et il sait aussi que c’est sans doute à ça que pense Elena, en cet instant. La seule chose qui rassure Kieran, c’est qu’elle soit toujours contre lui. Elle n’a pas fui, pas encore. Elle n’a pas envisagé les pires options. Elle est là, entre ses bras, et c’est à lui, maintenant, que revient la responsabilité de sceller leur destin. De trouver une solution. Il y en a mille, et en même temps, il n’y en a aucun. Ils pourraient résister, se battre, lutter. Ils pourraient fuir. Mais dans les deux cas, leurs chances ne seront que très faibles. Elle ne prendra pas le risque. Lui a sans doute moins à perdre ; quoi que maintenant, aujourd’hui, cette annonce change radicalement les choses. Parce qu’avant, Kieran aurait volontiers accepté de mettre sa vie en jeu pour Elena. Mais cet être qui naitra un jour, qui vient d’eux, qui vient de leur amour – il ne peut pas envisager de mettre une vie si précieuse et à peine entamée en jeu, en revanche. Déjà, à peine quelques minutes après avoir appris qu’il allait être père, ses tripes le lui disent. Il sait.

Alors, il ne propose pas de solution. Il rouvre les yeux, il la serre un peu plus contre lui, et il prend une inspiration pour lui livrer la vérité toute nue. Celle qui peut faire mal, ou pire, qui peut faire peur. Mais il n’a pas honte, il n’a pas peur. « Je sais que ce n’est pas ce que tu veux entendre, là, tout de suite, Elle » il murmure, à mi-mots. Il caresse son bras, et ses lèvres se perdent à nouveau dans ses cheveux. « Mais… » il s’écarte doucement et relâche ses bras pour lui donner un peu d’espace. « On va trouver une solution. On va y arriver. Il n’y a personne d’autre sur terre dont je voudrais un enfant », il murmure en relevant à nouveau son visage pour poser son front contre le sien. « Je t’aime tellement, ça ne peut être qu’une bonne nouvelle », il ajoute, en fermant les yeux à nouveau. Il ne sait pas ce qu’elle va dire, si elle va s’énerver, lui dire qu’il ne comprend rien, qu’il ne sait pas. La seule chose qu’il sait, c’est que son cœur bat aussi vite que le bonheur le permet.
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Elena Yaxley
Elena Yaxley
MessageSujet: Re: (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]   (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18] EmptyVen 26 Jan - 19:01

Sa présence rassurante suffit à calmer quelques peu ses pensées qui tourbillonnent. Quatre heures qu’elle est immobile sur le lit, à s’arracher les cheveux, à retourner la situation dans tous les sens pour trouver la solution parfaite. A se lever, commencer à ranger ses affaires pour partir, disparaître, puis tout jeter par terre. Elle s’est vue tout avouer à sa famille, espérant quelques secondes qu’elle et Kieran seraient accueillis avec un sourire et une tape sur l’épaule. Mais sa famille n’est pas comme ça, un sort mortel serait plus probable si elle avouait tout. Elle s’est vue garder le bébé et l’élever en cachette avec l’homme qu’elle aime. Etre à ses côtés pour l’ouverture de son pub, derrière le bar à servir des bières pressions. A une table avec son ventre arrondi tandis qu’il termine la fermeture. La seule chose qu’elle n’a étrangement pas imaginé, c’est de tuer ce petit être qui grandit dans son ventre et partage son sang. Cette chose qui est bien plus que ça. Il n’y a pas de solution parfaite, pas avec eux, jamais avec eux. Il n’y avait pas de solutions parfaites quand elle s’est retrouvée devant sa porte après une année de silence parce qu’elle ne pouvait plus vivre sans respirer le même air que lui. Pas de solutions parfaites quand elle a continué à le voir malgré son éducation qui lui criait sa folie. Pas une.  

Elle a besoin de ce silence qui se prolonge, seuls les battements de leur cœur à l’unisson résonnent dans la pièce qui parait si grande tout d’un coup. Mais elle a tout autant besoin de sa voix qui lui murmure des mots rassurants. Elle n’est pas sûre de tout comprendre, son cerveau ne fonctionnant pas à plein régime. Les mots la bercent, son surnom que seul lui prononce lui fait l’effet d’un cocon qui se referme sur elle. Les mots d’amour si rares et d’autant plus précieux lui font espérer. Jusqu’à cette dernière phrase, ce coup fatal. « Ca ne peut être qu’une bonne nouvelle. » Tout s’écroule, car elle ne voit pas la bonne nouvelle et qu’elle s’en veut. Elle lui en veut pour son assurance alors qu’elle se fait hésitante. Elle lui en veut pour son amour sans limite qu’elle ne sait comment lui rendre. Bloquée par ses démons qu’elle se crée. Il s’éloigne et elle sait ce qu’il fait. Il met de la distance, lui montre qu’il est heureux mais qu’il respectera son choix, comme il l’a toujours fait, comme il le fera sans doute toujours. Elle pourrait lui arracher le cœur et l’écraser sous ses yeux qu’il la laisserait faire en lui chuchotant qu’il l’aime au creux de l’oreille. Elle lui en veut car c’est plus facile que de s’en vouloir à elle. « Ce n’est pas une bonne nouvelle. »

Elena fait alors ce qu’elle fait toujours, bien malgré elle. « C’est la pire des nouvelles. On est trop jeunes, il y a trop de choses entre nous. On n’arrive même pas à s’en sortir à deux. Comment on pourrait faire à trois ? » elle se lève en s’exclamant, ses longues jambes entament les cent pas sur le parquet de la chambre. Son pull remonte jusque au haut de ses cuisses, le froid qui provient de la fenêtre ouverte entame alors son travail sur sa peau découverte. Elle continue à dire tout ce qui lui passe par la tête, qu’elle ne saurait pas être mère, que sa famille les tuerait, qu’ils l’apprendront et feront disparaître cette petite merveille qu’ils ont créée. Plusieurs minutes s’écoulent pendant qu’Elena continue sa tirade enflammée.  Son instinct maternel fait déjà rage en elle. Alors, ses deux mains posées sur son ventre encore plat, Elena s’arrête et part dans un grand éclat de rire. Sa façon de gérer face à toute situation stressante.

Elle se calme seulement lorsqu’elle regarde Kieran, et qu’elle repense à ses mots d’un peu plus tôt. « Je ne voudrais un enfant de personne d’autre que toi non plus. » Elle la murmure cette évidence, cette réalisation si banale. Elle se rapproche de lui, jusqu’à être toute proche et presque le toucher. Elle se sent comme une petite fille, l’angoisse est un peu passée maintenant qu’elle a pu évacuer ses doutes, ses peurs. « Ce n’est pas une bonne nouvelle. » Commence-t-elle plus calmement. « Mais, cet enfant, c’est peut-être ce qui pouvait nous arriver de meilleur ? » Ou de pire, mais ça elle ne le dit pas. Elle le fait tant souffrir déjà. Elena pousse un soupir « Je ne me vois pas m’en débarrasser de toute façon. » Si les déclarations d’amour de Kieran sont rares, celles d’Elena sont quasi-inexistantes. Elles se cachent dans les détails qu’il ne remarque sans doute pas. Dans ses sourires, dans les petits gestes qu’elle fait quand il n’est pas là. Les fleurs qu’elle dépose sur sa table de chevet. Dans ses soupirs quand il la caresse et son abandon lorsqu’elle partage ses draps. Et parfois, seulement parfois, sur le bout de ses lèvres.

« Qu’est-ce qu’on fait ? » C’est peut-être une chimère qu’ils imaginent, mais elle a besoin de ça.
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Kieran Walsh
Kieran Walsh
MessageSujet: Re: (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]   (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18] EmptySam 27 Jan - 17:30

La réaction d’Elena ne se fait pas attendre. Elle rejette l’idée d’une bonne nouvelle d’un geste de la main et se dérobe à lui pour faire les cent pas dans la chambre. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit charmée par l’idée, en réalité – Kieran savait bien qu’elle était sans doute catastrophée. Blessée même peut être, d’avoir été inattentive, de ne pas avoir maitrisé cette possibilité. Il voudrait taire ses doutes, se lever à son tour, réduire la distance entre eux et coller ses lèvres contre les siennes pour qu’elle arrête de parler, pour que l’étalage de détresse ne prenne fin et que le silence revienne dans la pièce. Mais il faut que ça sorte, Kieran le sait – il faut qu’elle confie ses doutes et qu’elle aille au bout de ce qu’elle ressent. Il n’y a pas de place dans leurs vies en ce moment sur les non-dits. La situation est complexe, et il faut qu’ils l’affrontent comme étant complexe. Kieran est conscient du fait qu’il ne peut pas se comporter comme un adolescent, prendre de décision hâtive. Ils doivent réfléchir pour sauver leurs vies à tous, et réfléchir à la question commence sans doute par le fait d’analyser la dangerosité à laquelle ils se trouvent exposés désormais. Il était déjà compliqué de dissimuler une relation – une grossesse et un enfant constituent un tout nouveau challenge pour lequel ils ne sont pas nécessairement armés.

Et puis, voilà la fin de la tirade, dans ce grand éclat de rire qui sonne faux, qui n’a pas sa place, qui ne devrait pas être. Kieran l’observe avec tendresse, partagé entre l’envie de joindre son rire au sien et celle de rester planté là, stoïque. Il reste installé sur le lit et l’observe, face à ses démons qu’elle ne partage pas toujours avec lui. Parfois, il a l’impression de ne pouvoir que l’observer de loin. Parfois, il a l’impression qu’ils appartiennent à deux mondes radicalement différents, perdus chacun dans deux dimensions de la même pièce ; pas parce qu’elle est une fille Selwyn et lui un Sang-mêlé, mais parce qu’elle s’échappe, souvent, parce qu’elle lui échappe, à lui. Pour se réfugier dans ses pensées, dans son monde, dans ses doutes. Kieran aimerait, parfois, qu’elle parle plus. Qu’elle crie ses doutes et s’affranchisse de ses peurs. Qu’elle le laisse aider à porter le fardeau de son nom de famille, ce qu’il ne peut pas faire, en réalité, parce qu’il ne peut pas vraiment comprendre, même s’il s’y emploie.

La voilà qui se calme et s’approche à nouveau, tout près. Debout devant lui qui est resté assis sur le lit sans rien dire, dans le plus grand des calmes. Il laisse ses paroles s’évaporer dans l’air de la chambre et glisse ses mains sur ses hanches, à peine recouvertes d’un pull qui lui tombe sur le haut des cuisses. Un instant, un moment, il reste silencieux. Il tait son amour, il sait son désir, il dissimule le fait qu’il la trouve belle même quand elle est en proie au plus grand désarroi. Ses mains caressent doucement la laine épaisse, et sa main droite glisse pour se déposer sur son ventre. Il ne lève pas les yeux, observant sa propre main sans réellement réaliser que leur enfant se trouve là. Ne ressemblant à rien, sans doute, trop petit pour être distingué, mais là tout de même. Isabella va le tuer – et il ne sous-estime pas sa mère, dont les réactions peuvent être aussi violentes que celles de n’importe quelle famille de Mangemorts, à l’exception près qu’Isabella ne fera jamais de mal à personne. Même pas à Elena, qu’elle ne porte pourtant pas dans son cœur, de manière assez évidente.

« Peut-être », finit-il par murmurer. Voilà que ses mains encadrent à nouveau ses hanches, et qu’il l’attire un peu plus près de lui. Il dépose ses lèvres au dessus de la laine pour embrasser le haut de son ventre, et ses mains glissent pour entourer son dos. Il pose sa tête contre elle, perdu, un instant, comme un enfant, dans la douceur de la matière et dans l’analyse de la nouvelle. Quand il s’écarte, lentement, c’est pour se lever et lui faire face, sa main glissant contre sa joue fraiche. « On va trouver une solution pour dissimuler ta grossesse. Pour que tu puisses continuer à faire des allers retours. Je vais demander à ma mère ce qu’elle ferait, et elle nous aidera. Je sais que tu en doutes, mais elle le fera, pour moi. On trouvera bien un sortilège ou une potion qui te permettra de te présenter devant ta famille comme tu le fais aujourd’hui. Et ensuite, le moment venu, ma mère t’aidera. Je sais que ce n’est pas la présente la plus réconfortante dont tu puisses rêver, mais je serai là moi aussi, et elle, elle ne nous trahira jamais », il murmure, en pensant la solution en même temps qu’il l’énonce. Sans réfléchir à la plausibilité. Peu importe. Il faut qu’il prenne ce rôle, la position de celui qui décide. Il réfléchira plus tard.

« J’installerai une chambre, on a assez de place ici. Tout sera prêt dans 9 mois, et ensuite, on avisera. Si on peut survivre à la grossesse, on s’en sortira. Je sais que tu as peur, mais on va s’en sortir. » Il l’attire contre lui, et glisse une main contre sa nuque, embrasse sa joue. « La situation est loin d’être idéale, mais je ferai tout pour toi. Tu ne trouveras jamais personne d’aussi impliqué pour que ça fonctionne », il murmure, avant d’embrasser ses lèvres.
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Elena Yaxley
Elena Yaxley
MessageSujet: Re: (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]   (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18] EmptyLun 29 Jan - 18:04

Ses mains glissent comme une promesse sur son pull, sur ses cuisses, sur son ventre puis derrière son dos. Sa tête se pose et embrasse cette part d’elle qui porte la vie. Le sentir contre elle est tout ce qui lui faut là maintenant. Elena ne se reconnait plus parfois. Avant, à Poudlard, elle était sûre de son chemin, de sa vie, elle savait ce qu’elle désirait, ce qu’elle souhaitait. Et rien ni personne n'aurait pu se mettre en travers de son chemin. Mais depuis lui, depuis les premiers baisers passionnés, les premières caresses sensuelles, Elena n’a plus aucune certitude. Et c’est sans doute ce qui la terrifie le plus aujourd’hui. De voir tout ces chemins qui s’offrent à elle, d’avoir la conviction que celui qu’elle va choisir est dangereux pour tout le monde, surtout pour son futur enfant, et de savoir qu'elle va le prendre quand même.

Kieran passe sa main contre sa joue, il la réconforte ensuite du mieux qu’il peut, comme il le fait toujours. Elena se fait dubitative lorsqu’il parle d’Isabella et murmure « Elle ne me porte vraiment pas dans son coeur. Pour elle, je suis celle qui lui prend son fils, qui va le faire tuer parce que je l’aime. »  Elle voit mal la mère de son amant l’accueillir à bras ouverts. Mais au fond, Isabella n’abandonnerait jamais son fils, Elena en est certaine. C’est sur cet espoir qu’elle s’appuie. Elle n’a de toute façon pas de meilleure solution. Ils ne peuvent compter que sur eux. Que sur la famille qu’ils sont en train de créer. Kieran ne peut pas faire appel à ses rares amis sans les mettre en danger, Elena n’a personne à qui se confier. Il n’y a que eux deux, et Isabella, contre le reste du monde.

La jeune femme se prend à rêver tandis qu’il l’attire à lui et qu'il fait des plans sur la comête. Elle imagine un petit berceau dans une chambre claire, elle voit cet enfant encore flou, elle pense à ses rires, à ses pleurs. Tous les deux au dessus de leur petite merveille qui dort paisiblement, étrangère et protégée encore de la violence du monde extérieur, à l’abri des cris et du sang. Les lèvres du jeune homme sur les siennes viennent interrompre le court de sa pensée. Elena s’oublie dans ce baiser, passant une main dans les cheveux noir de jais de celui qu’elle aime, l’autre contre sa joue d’abord, derrière sa nuque ensuite, pour le rapprocher encore plus près, pour sentir sa peau nue contre ses doigts. A chacun de leurs baisers, à chacun de ses regards, elle comprend pourquoi elle reste, pourquoi elle est toujours là malgré ses doutes et ses peurs. Malgré les cauchemars et les réveils nocturnes. Parce qu’elle ne peut pas partir. Parce qu’elle ne veut pas. Quand il l’embrasse c’est tout son corps qui s’échauffe, quand il la touche c’est tout son être qui s’éveille. La laissant toujours à bout de souffre, le coeur battant à tout rompre, les yeux dans le vague.

Pareil à maintenant. Elena s’éloigne pour reprendre sa respiration, pour collecter ses pensées. « Mon frère ne doit jamais l’apprendre. » Elle chuchote alors, ses mains attrapant ses cheveux. Ses yeux se plantant dans ses iris bleutées. Elle veut lui faire comprendre, parce qu’il est trop optimiste, parce qu’il n’a pas les pieds sur terre. C’est son rôle de les ramener à la réalité parfois, même quand il ne veut pas. Son souffle est court, ses yeux retournent sans cesse aux lèvres de Kieran tandis qu’elle tente de résister au désir qui monte en elle, après juste un baiser. Elena déglutit et reprend plus fermement, la pression de ses mains plus forte afin de reprendre un peu de ce contrôle qui lui échappe lorsqu’il la tient comme ça, aussi près, aussi tendrement et fermement. « S’il l’apprend, on est mort Kieran. Toi, moi... Et le bébé. Isabella aussi sans doute. Et quand je dis mort. Je ne parle pas d’un simple sortilège impardonnable et on en parle plus. Je parle de souffrance, de torture... juste pour nous faire payer tout ça. » ajoute-t-elle un peu plus fort tout en plaçant la main de Kieran sur son ventre. « Pour ça surtout. »

La blonde connaît son frère, a longtemps cru qu’il ne voulait que son bonheur, sa sécurité. Longtemps la jeune femme a pensé qu’il la tenait éloignée des hommes parce qu’elle était précieuse, qu’il la tenait loin des sang-mêlé et des né-moldus pour ne pas qu’ils l’empoisonnent avec leur mauvais sang. Puis elle a grandi et compris en rencontrant Kieran que leur sang n'avait rien de puant. Puis elle l’a entendu parlé d’un mariage arrangé, il y a quelques semaines. « Dearest, ce n’est pas pour tout de suite. Je dois nous trouver le parfait candidat. » Comme si ce n’était qu’un accord, un business. C’est peut-être ce qui la pousse à vouloir prendre sa vie en main, ne pas être qu’une poupée qu’on manipule. Ça et son amour pour Kieran. Ça et l’enfant qu’elle veut protéger alors qu’elle ne l’a pas encore rencontré.

Elena n’a pas soufflé mot à Kieran de cette annonce, la nouvelle de sa grossesse effaçant les autres problèmes. Tant qu’il  n’y a pas de nom, il n’y a pas de mariage. Ce qui compte aujourd’hui c’est cet être en elle, le reste ce sera pour un autre jour, pense-t-elle en s'approchant de son oreille « Je t’aime. » Elle lui murmure ces mots comme un secret avant d’ajouter. « But think. Really think. There will be no going back. You can still get away from this. I'll manage » Avant de se laisser aller, avant de s’offrir à lui pour la énième fois elle a besoin de l’entendre dire qu’il est lucide, que ce n’est pas sur un coup de tête, qu’il ne prend pas cette décision seulement par amour pour elle. Elena lui laisse une porte de sortie, les rôles sont inversés pour une fois.

« Seulement ensuite tu pourras me faire oublier tout ce qui n’est pas nous. » Elena conclut en se retrouvant à nouveau face à lui, les yeux dans les yeux, leurs visages se touchant presque. Employant toute sa détermination pour ne pas se laisser aller à lui, pour ne pas l'embrasser tout de suite, le faire tomber sur le lit et lui retirer sa chemise, caresser ses épaules et son dos, lui mordiller le cou ... Elle a juste besoin de tenir un peu plus longtemps, d'en parler un peu plus longtemps.  Elena ne veut rien laisser au hasard. Pas aujourd'hui
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Kieran Walsh
Kieran Walsh
MessageSujet: Re: (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]   (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18] EmptyJeu 8 Fév - 17:23

Kieran ferme les yeux lors qu'Elena parle d'Isabella. Il sait sa mère injuste, intransigeante et peu courtoise avec la jeune femme ; mais il parvient difficile à valider un quelconque reproche à son encontre. Isabella n'a pas eu une vie facile, Kieran le sait. Il lui doit beaucoup. Et elle aurait préféré qu'il se préserve, sans doute - qu'il reste éloigné des problèmes. Qu’il ne se mette pas en danger. Parce que c’est exactement ce qu’il fait en réalité ; il se met en danger, chaque jour qui passe. Les Selwyn n’hésiteront pas une seule seconde à le faire tuer si jamais ils s’aperçoivent de ce qui se trame ici. Il sera mort avant même d’avoir pu y penser. Il n’aurait pas dû prendre de place dans cette guerre. Pour Isabella, la seule chose qui importait était en effet qu’il trouve une jeune femme bien, neutre, pour le rendre heureux. Très certainement pas la fille d’une famille d’éminents Mangemorts. Il ne peut pas vraiment la blâmer ; il s’est toujours dit, au plus profond de ses tripes, que ce devait être exactement ça, ce que l’on ressent quand on a un enfant que l’on veut protéger. Alors il comprend. Mais il ne change pas, parce qu’il ne peut pas. Il ne peut pas se détacher de ce lien qui réchauffe son âme. Il ne parvient pas à détourner ses yeux de son visage à elle, de ses manies. De son sourire en coin et de ses attitudes. Il est accro, d’une certaine façon ; d’une façon indéniable et pure, sans doute. Avec ses yeux d’adolescent, de jeune adulte, d’homme qui se construit sur un fantasme qui est devenu, peu à peu, avec patience et persévérance, réalité. Parfois, il aimerait dire à sa mère comme il se sent chanceux et rien d’autre. Pas pris au piège, pas coincé. Juste infiniment chanceux d’avoir gagné la confiance et l’affection d’Elena ; il est peut être idiot, mais le reste s’est effacé au profit de ce simple constat. « Je ne te dirai pas le contraire ; ma mère n’est pas ravie par la situation. Mais c’est principalement parce qu’elle m’aime et qu’elle est inquiète – elle ne m’abandonnera pas. Elle ne nous abandonnera pas. Elle sera là, même si elle n’approuve pas, je n’en doute pas une seule seconde. La famille fait partie des choses les plus importantes pour elle. Elle est médecin, son aide sera précieuse », il précise, en acquiesçant doucement. Il ne doute pas de la bonne foi de sa mère.

La conversation dérive sur la famille d’Elena, comme il fallait s’y attendre. Kieran sait très bien ce qu’il risque, maintenant qu’il y pense sérieusement. Bien entendu, il peut parfois paraître inconscient, inconstant. Il peut sembler à côté de la plaque, dans la lune, trop optimiste, trop léger. Mais il sait. Il sait qu’il mourra si Selwyn l’apprend. S’il le trouve. S’il les trouve. Peut-être même qu’il tuerait sa propre sœur – Kieran ne le connait pas assez pour savoir avec certitude quelle sera sa réaction à l’encontre d’Elena. C’est un risque qu’il préfèrerait ne pas courir. Elle relève sa tête pour plonger son regard dans le sien. Sa gorge se serre un instant et il soupire. Il a soudainement envie de fumer ; de changer de conversation pour en revenir à ses préoccupations plus optimistes. Son regard s’assombrit et il hausse une épaule. « Well, je ne comptais pas lui envoyer un faire-part, Elle. Je sais bien que ton frère ne doit pas savoir, et le reste de ta famille non plus. Il s’apaise et se radoucit un peu quand elle dépose sa main à lui sur son ventre, où va pousser lentement cet être qui les unit pour toujours. Sa main voyage sur ce ventre pas encore arrondi, et glisse dans son dos pour embrasser le tissu de la chemise qui la recouvre à peine. « On fera attention, comme on l’a toujours fait », il ajoute, plus doux. Ils pourraient fuir, sans doute, mais le proposer serait peine perdue ; il le sait. « Je te protègerai », il promet en glissant sa main sur sa hanche. « Je nous protègerai. On y arrivera ».

Les yeux dans le vague, il l’écoute le mettre en garde. Comme s’il ne savait pas déjà dans quoi il s’était embarqué. Comme s’il allait avoir des remords. Il se lève pour la laisser approcher, glisse une main sur sa nuque, l’autre dans le bas de son dos, au creux de ses reins. Il la connait, il sait qu’elle est forte. Son caractère est inimitable, elle ne se laisse pas faire, elle n’a pas froid aux yeux. Mais pour la première fois depuis bien longtemps, il la sent un peu plus fragile. Comme à un tournant assez important de sa vie, le moment où il faut lâcher prise. Abandonner à l’autre le droit de la décision. La confiance absolue face au gouffre. « Moi aussi, je t’aime », il murmure en embrassant son épaule, dénudée par manche de sa chemise qui tombe légèrement. Il la serre un peu plus contre lui, cet enfant entre eux. « I’m not going anywhere », il affirme, fermement. « Don’t ever offer that to me again. I love you, and as the father of that kid, I’ll do anything for us to be safe. Our families might be different, we might not have the right to love each other because of some silly fights over blood quality, but I don’t care about all this. I want you, and I want this child now it’s here. It has nothing to do with a burden or something. I want this, no matter how scary and shitty that might seem », il affirme, en lui murmurant ces mots à l’oreille, à peine audible, mais ferme. Ce n’est pas une situation qui lui est imposée. Il ne veut pas qu’elle gère la situation seule. Il l’aime, et la seule chose qu’il veut, c’est qu’elle le laisse près d’elle pour toujours. Peu importe le danger, la menace, et tous les Selwyn du monde. « Chaque chose en son temps. On s’en sortira », répète-t-il, trop optimiste, sans doute, parce que mine de rien, il sait au fond de lui qu’il n’a pas de plan. « Mais crois-moi, Elle, j’ai déjà eu l’occasion d’y penser des milliards de fois, d’envisager toutes les options, toutes les solutions, d’entrevoir ce qui pourrait se passer. J’en ai assez. Je n’ai plus envie d’imaginer, j’ai envie de vivre. Je sais que ce ne sera pas parfait, que ce sera même sans doute compliqué. Mais c’est ce que je veux. Vivre ce qu’on peut vivre ».

Il caresse sa joue à nouveau et glisse une main contre son cou pour l’attirer contre ses lèvres, y déposant un baiser plein de conviction qu’il approfondit tout en encadrant ses hanches de ses bras pour coller leurs corps l’un contre l’autre. Sa main droite glisse sous la chemise trop courte qu’elle porte, pour caresser la peau de son dos, remonter lentement son corps élancé. « Trust me, Elle », il ajoute dans un soupir, reprenant possession de ses lèvres dans la foulée. Il n’a plus envie de parler, juste de lui montrer à quel point il l’aime – et à quel point elle fait déjà partie de lui. Il reste comme ça, sa main explorant sa peau, ne se détachant d’elle que pour reprendre son souffle – il lui laisse le droit de répondre, parce qu’il ne veut pas avoir l’air d’un rustre. Parce que si elle a besoin, il écoutera.

Toujours.
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Elena Yaxley
Elena Yaxley
MessageSujet: Re: (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18]   (flashback) when you whisper like that - Kelena [warning -18] EmptyLun 5 Mar - 12:31

Elena n’a jamais pensé qu’elle tomberait enceinte aussi jeune, et surtout pas de Kieran. Bien au contraire, elle a été élevée comme une Sang-pure, et n’a donc jamais pensé qu’elle aurait un jour ce choix à faire. Son frère lui avait bien fait comprendre que lorsqu’il lui trouverait un époux, elle n’aurait qu’à se taire, l’épouser et passer d’une soumission familiale à une soumission conjugale. Pas dans ces termes là bien entendu, car Arthur sait se montrer tendre quand il le faut. Et cela lui paraissait tout à fait acceptable. C’était comme cela que sa mère se comportait avec son père, c’était le seul modèle qu’elle connaissait. Jusqu’à Kieran et ses attentions, et son affection. Jusqu’à ce qu’il lui ouvre les yeux sur cet autre monde qui existait et dont elle n'avait même pas idée. Le rejet de ses propos avait précédé le doute qui la taraudait sans cesse. Et elle n’était pas jeune femme à se laisser faire, malgré ses nombreux défauts. C’était pour cela qu’elle avait toqué à sa porte, une cape dissimulant son visage, le cœur battant à tout rompre et les grands yeux aussi apeurés qu’emplis de résolution lorsqu’il lui ouvrit la porte. Sauf que voilà, Elena ne souhaitait pas tomber enceinte, se laissant ainsi la possibilité de retrouver sa raison, de lui reprendre ce cœur qu’elle lui avait donné. Comme si c'est possible. Comme si elle pourrait un jour s’échapper de tout les sentiments qu'elle éprouve pour lui. Lorsqu’elle a su qu’elle était enceinte, ce n’est pas seulement la certitude de vouloir garder cet enfant qui l’a envahit. Mais également  tout cet amour vertigineux, toute cette passion dangereuse qu’elle ressent à son égard. Rien que pour lui. Toujours lui.

Kieran répond tout d’abord un peu amèrement à ses préoccupations, et elle a mal Elena. Parce qu’elle aimerait bien avoir une mère qui l’aime comme Isabella adore son fils. Inconditionnellement, malgré les erreurs et les fautes, malgré les conseils avisés qui ne sont jamais écoutés. Mais elle n’a pas ça, à la place, elle a des parents absents et un frère qui a une façon toute particulière de lui montrer son amour. Et c’est un rire amer qui passe la barrière de ses lèvres quand il parle d’un faire-part. Parce que malgré tout, elle aurait aimé pouvoir partager ça avec sa famille, aussi froide et distante fut-elle. " On n'a pas vraiment fait attention ces derniers temps. Sinon on n'en serait pas là ! " Ils se sont trop reposés sur leur laurier, dans ce faux sentiment de maîtrise que seuls les jeunes amoureux pensent avoir. Viennent ensuite les phrases de réconfort, elles lui font l’effet de vagues de calmes qui la submergent. Le baiser chaud sur son épaule dénudée, les mains viriles sur sa peau brûlante, au creux de ses reins, tout la rend plus sensible et docile. Faible face à ses baisers, forte pour cet amour. Mais surtout forte pour cet enfant ui va naître dans un monde violent et dur. Si dur. Elle dépose son front sur l’épaule de Kieran, pour éloigner la distance et les remords. « I want this child too. » Ces mots chuchotés dans le silence de la chambre, comme une confidence qu’elle a peur d’admettre. Mais c’est trop tard de toute façon. C’était trop tard le jour où elle a cédé, et peut-être même bien avant. Quand elle l’a aperçu la première fois à Poudlard, au détour d’un couloir. Quand elle a entendu sa voix pas aussi rauque qu’aujourd’hui mais déjà si enivrante. Elle veut ça aussi, vivre, ne pas survivre parce qu’ils méritent bien plus. Ce n’est pas leur faute s’ils s’aiment, ce n’est pas sa faute à lui s’il ne vient pas d’une famille de Sang-pur. Il en vaut d’ailleurs mille de ces hommes prétentieux, au regard dédaigneux qui ne connaissent pas le mot travail et qui sont nés avec une baguette en argent dans la main. « J’en ai assez d’avoir peur. Je ne veux pas me cacher, mais c’est la seule solution aujourd’hui, et si c’est ce qu’on doit faire pour offrir une chance de bonheur à notre enfant, je suis prête à ça. Je ferai tout pour qu’il ne lui arrive rien. Et je sais que toi aussi ... mon amour. Ce n'est pas deux-trois idiots aux idées obsolètes qui vont avoir raison de nous et de nos sentiments.» Elena relève la tête et fixe de ses yeux translucides le visage si beau de son amant. Elle pense chaque mot prononcé, car il n’y a pas de place pour le mensonge entre eux, même quand ça fait mal. Et elle est prête à tout, à se sacrifier, à disparaître, à mourir, tant qu’elle a la certitude que Kieran et ce bébé seraient en sécurité.

Elle pousse un soupir, résignation, détermination ? Elle-même ne le sait pas. Mais toutes ses pensées s’envolent lorsque cette main chérie glisse contre sa nuque, quand ces lèvres charnues se posent sur les siennes plus fines. « I trust you with my life. » Dans un soupir, entre deux baisers, alors que sa main se pose sur sa joue pas tout à fait lisse, et que l’autre s’agrippe à son épaule. Elena ne veut plus parler, pour ne pas douter. Elle ne veut plus penser après une journée d’angoisse et de questionnements acides. Elle ne veut que sentir, son amour, leur amour, son corps fort contre le sien. Elle l’embrasse avec plus de force et de conviction et ses doigts fins s’attèlent à déboutonner la chemise qu’elle porte, lentement avec un demi-sourire séducteur et un sourcil parfaitement épilé qui se relève d’une façon toute suggestive. Sa chemise maintenant ouverte laisse entrevoir ses seins laiteux et son ventre encore plat. Elle se détache des lèvres de son amant et lui caresse une nouvelle fois la joue avant de prendre sa main dans la sienne et de la porter à sa peau maintenant dégagée de la chemise, sur son ventre, jusqu’à sa poitrine qui n’attend que ça. Elle frissonne et le duvet de ses bras se soulève. Le désir la prend, la possède et l’ensorcelle. Elle le pousse doucement, jusqu'à ce qu'il se retrouve assis sur le lit, jusqu'à ce qu'elle se mettent sur ses genoux, ses jambes frêles encadrant les cuisses fortes de Kieran et ses bras enlaçant son cou, alors que son front se pose sur celui de son aimé.

Et il est le seul qui peut lui faire ressentir tout ça, c’est le seul qu’elle a jamais eu et qu’elle veut avoir. Maintenant et pour toujours. Elena ne veut pas être entendue et rassurée là tout de suite, ils auront neuf mois pour cela, neuf mois à chercher comment cacher ses nausées matinales, comment s'organiser pour cet enfant conçu dans un amour secret. Ce qu’elle veut c’est sentir son corps contre le sien, c’est le sentir sur elle, sous elle, en elle. Maintenant et pour toujours. « Make love to me Kir. »
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