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 they stab it with their steely knives | ava

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AnonymousInvité
MessageSujet: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptySam 2 Juin - 21:20

Avis (Ava) Rosebury

ϟ Âge : 22 ans
ϟ Nationalité : anglo-allemande
ϟ Métier : serveuse
ϟ Ancienne maison : serpentard
ϟ Sang : Sang-Mêlée

ϟ Avatar : Taylor cute LaShae

Affiliation : Issue d'une famille résoluement anti-moldue et fermée d'esprit sur tous les plans, Avis a toujours peiné à se défaire de ces idées. Aujourd'hui neutre, son entourage poudlarien n'a pourtant pas manqué de la faire pencher du coté sombre de l'Histoire. Dès l'obtention de ses ASPICs, la brunette s'est cependant débrouillée pour s'émanciper sous prétexte d'indépendance : cette soudaine liberté lui a permis d'affirmer au fond d'elle qu'elle ne soutiens pas le Lord Noir. De là à se dire de la rébellion, il lui reste un fossé immense à franchir pour la simple et bonne raison que son entourage veille toujours sur elle et l'empêche de s'épanouir véritablement, surtout en ces heures sombres.

Baguette : Une baguette de poirier flamboyante, qui ne laisse aucun doute sur la véritable allégeance d'Ava. Compagnonne depuis toujours, son coeur à base de plume de phoenix sait guider sa sorcière dans ses moments de doute et, parfois, rectifie d'elle-même les erreurs en profonde contradiction avec les convictions de sa partenaire.
Sa longueur, quant à elle, est caractéristique des origines familliale d'Avis : plutôt courte, 27 centimètres. Pourtant, souple.

Miroir du Riséd : Elle-même, élégamment drapée d'une robe colorée aux-cotés... d'une femme. Avec des enfants, enfin, deux et une coupe de Quidditch au creux du bras. Miroir où se mélangent rêves et idylles même pas imaginables.

Épouvantard : Des sauterelles, une salle entière pleine de sauterelles, qui se glissent entre les plis de ses vêtements, dans sa bouche, son nez, partout, sans jamais ressortir, pour l'engloutir entièrement et la détruire de l'intérieur. Lié à un cauchemar datant de sa plus tendre enfance, son épouvantard ne s'est jamais matérialisé face à elle bien que la récurrence de ce mauvais rêve ne laisse aucun doute sur sa plus grande peur.

Amortentia : L'odeur âcre de bois humide et de cire d'abeille dans son appartement miteux, symbole de sa liberté et de ses premières nuits heureuses en toute indépendance.
Avec cela, elle sent également les effluves fruitées d'un marché sorcier à Londres qu'elle a visité il y a quelques années de cela, en compagnie d'amies. Peut-être pas les meilleures, mais l'aura de paix et de joie pure qui s'extirpait de leur groupe à cet instant valait bien toutes ces années de conformisme parfait. Comme une seconde d'été dans un éternel hiver.
En dernier, la tarte à la citrouille goûtée un soir de printemps en solitaire dans le parc de Poudlard, cuisinée par son grand-frère et reçue complètement dézinguée par hiboux. Elle symbolise la solidarité, faible, mais présente, avec au moins une personne de son entourage proche; Merlin sait que c'était peu, mais pourtant tellement plus que ce qu'on voulait lui faire croire.

Compétences magiques
Chaque sorcier commence le jeu avec 40 points de compétences magiques, à disposer comme il le souhaite entre les différentes compétences listées ci-dessous. Ces points pourront influencer le jeu, et il est possible d'améliorer chaque compétence au fur et à mesure du jeu. Vous trouverez ici un guide des compétences magiques pour vous aiguiller un peu sur leur impact in RP et vous permettre de mieux les attribuer. Il est inutile d'ajouter une description supplémentaire à vos points de compétence afin de faciliter l'ajout de ceux-ci lors de la validation.

Duels : 5/10
Potions : 3/10
Métamorphose : 9/10
Sortilèges : 8/10
Légilimancie : 0/10
Occlumancie : 6/10
Quidditch : 8/10
Divination : 1/10

ϟ Pseudo/prénom : mimi ϟ Âge : 18 ans ϟ Fréquence de connexion : 2 à 3 fois par semaineϟ Ce personnage est : inventéϟ Où nous avez-vous connu : topsites ? ϟ Le mot de la fin : love u  :cutie:  


Dernière édition par Avis Rosebury le Dim 3 Juin - 1:07, édité 6 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptySam 2 Juin - 21:21

hogwarts: a history



10 janvier 1956

Up ahead in the distance, I saw a shimmering light
My head grew heavy and my sight grew dim
I had to stop for the night.

Le vent souffle à en arracher les fenêtres tant la tempête fait rage à l’extérieur, à tel point qu’il est impossible de contempler le paysage urbain. Les flocons tourbillonnent trop vite et trop fort, recouvrant d’une opacité blanche l’horizon toute entière.
Au chaos, s’ajoute les cris d’une femme, pâle, brune, dans un hôpital sorcier berlinois. Elle donne la vie, et l’enfer qui se déchaîne dehors ne l’en empêchera pas. En vérité, c’est la météo qui devrait avoir peur d’elle, car Illa Rosebury n’a pas prévu de se laisser attendrir par un peu d’eau froide et quelques courants d’air. Elle est entourée par des sages femmes et en dehors de la salle, son mari, Ulysse, attends anxieusement, en compagnie de leur jeune fils, Prométhée (enfin, plutôt Pat dans les faits). Physiquement, ils passeraient pour deux frères tant ils se ressemblent et au fond, chacun sait aujourd’hui que l’enfant dépassera bientôt son père tant en dureté qu’en grandeur.

Ce dix janvier 1956, Avis met un peu trop longtemps avant de ne se décider à pleurer, pas certaine que ce soit le bon moment pour qu’elle se balade dans ce drôle de monde. On ne lui laisse plus le choix : la survie prend le pas sur le reste et la voilà qui hurle à pleins poumons. Morgane seule saurait à quel point elle regretterait d’avoir penché du bon coté, cette nuit-là.

Illa embrasse le front de sa fille comme pour la bénir, ou la prémunir de tous les maux du siècle, un air aussi maternel que résolu sur le visage.

_

ANNEXE

Les Rosebury sont à cette époque, les derniers sorciers un tant soit peu conservateur toujours présents sur le sol allemand. Après la fin de la Seconde Guerre Mondiale moldue, les changements spatiaux et sociaux subis à la fois par les non-magiques que les autres influencent les modes de penser de manière drastique.
On observe rapidement  au sein de la communauté sorcière la montée au pouvoir de mouvements basés sur le système socialiste des pays avoisinants et avec ça, une violente mise à l’écart de l’élitisme, pourtant longtemps prisé dans la communauté magique.
Si l’ère de Grindelwald a su laisser des traces indélébiles, elle n’en reste pas moins terminée. C’est sur ce point précisément qu’insistent les nouveaux gouvernements fleurissants progressivement dans toute l’Europe ; le Royaume-Uni, pourtant, semble partiellement hermétique et accueille alors une vague d’immigrés lui assurant un renouveau complet de sa population. Bien arrangé, le Ministère adopte à bras ouverts cette population pourtant porteuse d’une idéologie hostile, fermant les yeux sur un élément qui sera crucial lors de la Première Guerre des Sorciers.
_

24 août 1965

I heard the mission bell
And I was thinking to myself
'This could be heaven or this could be Hell'

Il fait beau et il fait très, très chaud. Tellement chaud, que Avis étouffe, respire mal. À croire que ce soleil flamboyant la nargue, tout là haut dans le cosmos. Elle est écrasée par le poids du ciel, comme si Atlas lui avait prêté son fardeau. Elle ne saurait l’expliquer, cette lourdeur collante, la moiteur de ses mains, entre chaque pli que forme son corps fin et contre l’herbe grasse qui recouvre le sol de son minuscule jardin de ville en plein cœur du vieux Londres sorcier. L’enfant aurait payé cher pour qu’un centimètre d’ombre fraîche n’atteignis sa peau.

Un été n’avait jamais été aussi violent, pourtant elle vivait là depuis neuf ans maintenant, ce qui la faisait peiner à croire que c’était la seule température qui la mettait dans cet état second. Même la couche de pollution au-dessus de la capitale ne pouvait faire de l'entièreté de la city un brasier aussi ardent.
Dans les vapes, un peu assommée en faite, la scène se rejoue dans sa tête comme une pellicule qui ne se serait jamais terminée.

Une, deux ? heures plus tôt, ces mots insignifiants, innocents, lui avaient valus une claque et avec ça, l’interdiction formelle de remettre les pieds à l’intérieur avant le dîner. Punition calculée; l’intérieur du domicile était certes aussi ridiculement petit que l’extérieur mais il avait l’avantage d’être frais.
Rentrer maintenant reviendrait à plonger la tête la première dans la mer (juste avant de se faire arracher deux jambes par de drôles de requins mesquins: ses parents). Ça n’en valait pas le coup, si ? À vrai dire, Avis n’en savait rien. Elle restait résolument allongée par terre, les yeux clos, parce qu’un seul mouvement lui aurait donné le tournis. La pelouse, quant à elle, s’annonçait toujours aussi désertique. Pas même les insectes n’osaient se balader près des oreilles et des doigts de la jeune fille. Peut-être bien qu’elle commençait à prendre feu pour de vrai, alors.
Revenir sur l’instant fatidique lui semblait infaisable, son cerveau s’accrochait comme un forcené à l’invivable réalité. Quoiqu’il en soit, Ava savait maintenant que toute conversation, question, ou n’importe quoi d’autre, en rapport avec le monde moldu serait prohibé à l’avenir.
Elle aurait, pour cela, le souvenir cuisant de cet après-midi de douce violence imprimé au fer rouge dans sa mémoire.

1er septembre 1967

There were voices down the corridor,
I thought I heard them say
Welcome to the Hotel California

« Ça gratte. Bon sang, c’que ça gratte ! » pense la brunette, en sentant le tissus rêche de son pull frotter contre sa peau délicate, en même temps que sa mère, le visage sec et froid, rajuste la chemise blanche dessous. Elle, tire sur le bout de sa jupe pour la rendre plus confortable et oublier qu’on voit ses jambes maigrelettes, déjà bien assez anxieuse pour son premier jour. C’est sa rentrée à Poudlard et si l’école de magie lui paraît fantastique, elle sait qu’elle n’a pas le choix.
« Je serais Serpentard, ou rien. » s’était-elle répété en boucle dans le miroir chaque jour, depuis presque six mois, date de la réception de sa lettre l’invitant à se rendre sur le fameux quai 9 3/4.
Au fond, elle s’en fiche, mais si elle faisait l’errreur de ne pas se convaincre que c'est dans la maison familliale qu'elle doit aller, le Choixpeau, lui, ne se tromperait pas sur son cas. Elle irait probablement à Poufsouffle.
Mais elle était maligne, elle le savait, et pleine d’ambition. Son rêve ? Devenir la meilleure joueuse de Quidditch de sa génération (pas juge au Magenmagot, désolé Papa).
Adaptable, aussi. D’apparence, on croirait voir en Avis une copie conforme de sa porte de prison de mère, bien que la réalité soit toute autre. Jamais un mot gentil, ou bien pour amadouer, souvent des regards méprisants, parfois des jurons en allemand. « Pour le prestige », qu’elle disait, maman.

Pourtant, elle n’aspirait qu’à grimper sur un balais, oublier ce qu’elle avait pu entendre. Les propos de la famille Rosebury ne se résumaient pas en quelques lignes, mais si l’on devait faire une sélection des pires horreurs, une bonne part irait au racisme, une autre encore à l’anti-molduisme et finalement, surtout ces derniers temps, à l’homophobie.
Aussi fort qu’elle aurait dû y croire, la gamine, pourtant, sentait bien que cela ne collait pas avec sa vision des choses. « Pas grave, se disait-elle, ça me passera. Je suis normale, c’est juste l’adolescence, les hormones. », ce qui aurait difficilement pu être plus faux.

_


ANNEXE: Illa Sieger III
Les Sieger savaient se comporter. Pas sang-pur pour un sous, ils ne s'en cachaient pas mais expliquaient à qui voulait l'entendre à quel point ils débectaient les moldus. Vieille histoire, datant du début du siècle, où un soldat avait laissé une sorcière enceinte pour aller mourir sur un champ de bataille. Ou entre les bras d'une autre dulcinée.
Ça n'avait pas plu et aujourd'hui encore, un grand ressentiment persistait dans les rangs éparpillés mais pas moins soudés des sorciers allemands.
Parmi eux, on comptait Illa, mariée à un anglais, glaciale et alcoolique mère de deux enfants qui en pâtirent, comme elle-même avait souffert d'une éducation traditionnelle et bien trop stricte.
Certains la disaient alcoolique et ceux qui en étaient les plus proches... préféraient ne rien dire.
La vérité laisse trop de traces.
_

8 octobre 1971

She got a lot of pretty, pretty girls, that she calls friends
How they dance in the courtyard, sweet summer sweat
Some dance to remember, some dance to forget

Faire partie de l’équipe de Quidditch depuis sa deuxième année sans aucune défection au poste de poursuiveuse depuis son arrivée était une chose dont Avis pouvait être très fière, et elle l’était.
Dès son premier jour perchée sur un balais, ça avait été fulgurant. Elle était douée, il n’y avait aucun doute à avoir là dessus, bien qu’on la sous-estimais énormément au début.
Avis avait toujours été un frêle oisillon et sa réputation de pimbêche discrète acquérie durant les mois précédents ne lui avait clairement pas donné l’avantage lors des sélections.
Pourtant, sa dextérité paraissait parfaite pour manier le Souaffle avec précision, tandis que couplé avec son audace qui ne se révélait que pour ces occasions spéciales, elles donnaient ensemble un combo explosif mais définitivement indispensable à l’équipe... Cette nouvelle version de la petite Rosebury en surpris plus d'un et fit l'unanimité.

Avis avait passé quatre ans à donner tout ce qu’elle avait au Quidditch mais voilà, quelque chose clochait chez elle.
Elle l’avait remarqué lors des séances ragots auxquelles elle assistait, aux cotés des quelques fréquentations de sa maison : elle avait beau acquiescer vivement lorsque x ou y s’éventait sur les fesses de tel ou tel garçon, ou bien le charme fou de celui-là, ou lui, Avis était de marbre. Rien, nada. Les fameux papillons dans son estomac, elle connaissait pas. Pas pour les individus du sexe masculin, en tout cas.

Ça la terrifiait. Vraiment. Personne n’était comme ça, à part les fous, les détraqués, les cinglés, c’était ce qu’elle avait toujours entendu ! Et elle, elle qui mentait déjà sur ses opinions et ses aspirations au monde entier, elle sentait que cette hermétisme au sexe opposé devrait rester un secret. Comme si, encore, elle devrait ajouter à la voûte céleste sur ses épaules, quelques planètes de plus.
Au delà même du secret, ce qu’elle ne comprenait pas la dégoûtait. Ava se détestait déjà d’être moins radicale, plus empathe que la grande majorité de son entourage, de devoir se jouer de ses réelles émotions… alors devenir la cible, réelle, de la haine de tous ceux avec lesquels elle grandissait ? C’était impensable. Inimaginable. Encore une fois, elle était la tâche d’encre qui gâchait le tableau, l’irrécupérable incapable de rentrer dans les rangs.

Elle devenait folle. Alors, en cinquième année, peu après le premier entraînement du trimestre elle avait quitté l’équipe de Quidditch.
Les courbes des nuques des deux autres filles, leurs poignets, la rondeur de leurs cuisses, les sourires en coin et la délicatesse infinie de leurs chevilles lui faisaient perdre la tête. Avis trouvait ça tellement beau, tellement plus charmant que n’importe quel homme sur Terre, qu’elle en venait à en rêver. Et elle se détestait encore plus, puis revenaient l’envie, l’incompréhension, la haine, le dégoût, les rêves, les silences et les regards accusateurs, seule à seule, dans le miroir de la salle de bain.
L’adolescente se traitait de « monstre » peut-être bien pour que personne ne le fasse à sa place.


14 mai 1974


And she said, 'we are all just prisoners here, of our own device'
(...)
But they just can't kill the beast

Elle était bien à l’abri, notre serpent, dans sa cage humaine, entourée d’héritiers, de personnages aux idées sombres et à l’idéologie douteuse. Avis était amie avec tous ces gens, aussi bizarre cela puisse-t-il paraître. Mais d’une vie entière à mentir au monde et à soit-même, on se fatigue, on s’affaiblit. En seize ans, on laisse finalement des failles se créer et les rayons du soleil finissent par entrer quoiqu’il arrive. On se tue un peu plus chaque jour à cacher l’inévitable à des gens qui vivent avec nous, 24h/24, 7j/7 pour finalement échouer durant la dernière ligne droite.

Elle a essayé de soigner son amour un peu différent, elle a tenté de le troquer contre de la chair, aux hommes. Elle avait que dix-sept ans et la première fois qu'elle a tenté, elle a pleuré. Pire que dans un cauchemar, elle a continué à pleurer en silence les fois suivantes. Et finalement, elle a finis par simplement attendre que ça se termine, le regard vide, sec. Ça n’avait plus d’importance, puisque plus rien ne la changerait. Elle en avait l'affreuse certitude.

Avis était désespérée. Au point où, elle n’osait plus rentrer chez elle durant les vacances de peur d’entendre les propos de plus en plus virulents et cruels de ses parents, où passer une nuit dehors, c’était pas si grave. Où, rater ses ASPICs, ça paraissait anecdotique. Elle n'avait même plus envie de se raccrocher aux branches.
Elle n'eu pas besoin d’aide pour balancer ses jambes dans le vide de la Tour d’Astronomie.

29 mars 1978

Pour la première fois en trois ans, Avis s’autorisait une sortie loin du monde magique. Pas que ce soit moins risqué qu’avant, c’était plutôt l’inverse, mais elle n’en pouvait plus de tourner comme un lion en cage. Elle avait pris son courage à deux mains et avait organisé avec toute la discrétion dont elle était possible une expédition en terre inconnue.
Assurée, elle avait transplané dans un coin abrité de l’entrée principale de la gare de King Cross et, réchauffée par la masse grouillante de passants d’un nouveau genre, elle avait pris son temps pour flâner dans les ruelles.

La jupe en faux cuir brun clair et la chemise multicolore qu’elle arbore sous une veste en jean tout ce qu’il y a de plus moldu et, pourquoi pas, des lunettes rondes, jaunes, la fondent étrangement bien dans la masse de Camden. Elle avait récupéré ça dans une friperie, une vingtaine de minutes plus tôt et avait payé avec le début de sa dernière paye convertie en livres sterling pour l’occasion, ce qui lui faisait un peu plus de cent vingt gallions.

À vrai dire, Londres n’était pas son lieu de prédilection depuis qu’elle avait la possibilité de transplaner, mais Avis recherchait quelque chose de bien précis.
Un sentiment, celui de renouer avec un lieu qui a longtemps été synonyme de douleur et de regret.
Et puis, elle est en incognito, perdue dans la foule qui l’emporte à son grès, ça lui fait du bien. Elle est peut-être un peu naïve, de penser qu’elle ne craint rien ici…

Elle se promène, sans prêter attention au reste, son esprit vagabonde d’échoppes en échoppes, jusqu’à tomber sur un vendeur d’objets d’occasions. Tous plus fantastiques les uns que les autres, elle est fascinée la brunette et ça l’amuse, le moldu. Elle aurait dû se sentir offensée, n’importe qui d’autre l’aurait été, mais à la place, elle se décida à poser des questions. Peut-être que ce serait la dernière fois si on la trouvait là.

« Hum… bon-bonjour, sourit-elle timidement, est-ce que… vous pourriez m’expliquer comment ceci fonctionne ? S’il vous plaît ! », ajoute-t-elle à la hâte. Les vieilles habitudes ont la vie dure.
Avec son air d’ahurie en train de pointer du doigt une radio tout ce qu’il y a de plus basique, Avis paraît complètement déglinguée. Sauf qu’à Camden, on en croise tous les jours des fous comme elle, alors le vieil homme efface le sourire moqueur sur son visage et sort un papier et un crayon. Il les lui fourre dans la main, puis se met à expliquer de manière détaillée le fonctionnement. Et à quoi ça sert et comment on change de station, et tout ce qu’il faut pour être un pro. Ava n’aurait pas pu tomber sur mieux, elle note tout et lui offre une attention sans faille.
Les clients du magasins sont complètement indifférents à ce cirque, jusqu’à ce qu’il lui dise le prix.

Ça vous fera 110£. énonce-t-il, un rictus satisfait s’étalant sur le visage. Avec les accessoires !, il s’exclame en voyant le regard furibond des autres consommateurs.

Avis, elle, n’en a rien à faire : elle va l’acheter. Bien qu’elle se débrouille assez mal avec l’argent et la magie moldue, elle finit, grâce à l’aide du vendeur, par lui donner le montant exact. Avec le carton comprenant son nouveau récepteur radio portable, elle gagne une liste de stations à écouter, un mode d’emploi, un bon de réduction et d’autres objets etronikles dont elle aura apparemment besoin.
Ravie comme tout, elle fait le chemin inverse en tentant de prendre une autre invention moldue : le métro. Grave erreur ; il lui faudra près de trois heures de plus pour rentrer chez elle.

1er juin 1978

You can check out any time you like,
But you can never leave.

Le parquet est grinçant sous son dos, tous les mouvements qu’elle fait sont douloureux. La chaleur entre dans un filet léger par la petite fenêtre au-dessus de sa tête.
À coté de sa tête au milieu d’un halo de cheveux bruns, la radio achetée quelques mois auparavant trône rapetissée et joue à un volume réduis. Pas encore capable de jeter un sort pour insonoriser la pièce, la jeune femme est obligée de limiter ses écoutes au maximum afin d’être certaine que personne ne découvre ce nouveau secret.
Après coup, elle avait trouvé que cet achat était une idée terrible : ça en faisait encore plus à porter. On aurait presque pu croire qu’elle le faisait exprès. Mais finalement, ça s’était révélé bien moins dur que prévu grâce à ses nombreuses années d’endurance.

Elle pouvait alors profiter des tubes des seventies avec une joie immense et un coeur bondissant à chaque nouvelle note; amenant avec eux une paix qu’elle n’aurait jamais imaginé pouvoir atteindre. Ça n’avait plus d’importance, de mentir à longueur de temps, de jouer à la poupée parfaite, tant qu’on ne lui enlevait pas sa musique.

Ava en souffrait toujours, de cette haine interne, mais c’était mille fois plus facile qu’avant. Parce qu’elle entendait des nouvelles du monde entier, qu’elle n’était plus si seule que ça et que si la communauté sorcière se détruisait lentement, elle savait où partir. Et elle le ferait.
Sans un regard en arrière, sans un remord.
Peut-être bien avec un grand sourire, même.


Dernière édition par Avis Rosebury le Dim 3 Juin - 11:28, édité 10 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptySam 2 Juin - 23:14

Bienvenue parmi nous jolie brune ! :cute: :l:
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyDim 3 Juin - 1:16

Agathe Wellington a écrit:
Bienvenue parmi nous jolie brune ! :cute: :l:
Merci beaucoup :love:
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Elena Yaxley
Elena Yaxley
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyDim 3 Juin - 9:30

Bienvenue ! J'adore le choox du prénom et du nom du vava et de tout le reste :cutie: :l:
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyDim 3 Juin - 9:44

bienvenue ! :cutie:
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyDim 3 Juin - 10:17

Merci beaucoup à toutes les deux :cute: :l:
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Ted Tonks
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MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyDim 3 Juin - 10:49

Bienvenuuuue :l:
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyDim 3 Juin - 11:28

Merci Ted :cutie:
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyDim 3 Juin - 12:32

Bienvenue :red:
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Ted Tonks
Ted Tonks
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyDim 3 Juin - 12:37

Fiche Validée !

Je te valide avec plaisir ! Bien hâte de voir ce que tu vas faire en rp :chou: amuse-toi bien sur Floo!

Maintenant que le plus dur est passé, voici quelques conseils pour poser tes valises sur le forum. Je t'invite dans un premier temps à aller recenser ton avatar dans le registre maintenant qu'il est validé puis à aller jeter un œil aux demandes et listes en tout genre, comme pour le métier de ton personnage. N'oublie pas non plus de te familiariser avec le système des points et à aller lire les annexes si ce n'est déjà fait.

Tu peux également et dès à présenter ouvrir ta fiche de liens et créer jusqu'à trois scénarios si tu en as besoin. Si tu as encore la moindre question à propos du forum, je suis toujours disponible par mp. Et, bien évidemment, la chatbox et le flood sont à ta disposition de jour comme de nuit !

Bon jeu sur FLOO POWDER !  :cute:  
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Peter Pettigrew
Peter Pettigrew
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyLun 4 Juin - 9:31

Bienvenue officiellement à toi. :chou:
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyLun 4 Juin - 16:38

Merci beaucoup Peter et Sev :cutie:
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Hestia Jones
Hestia Jones
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyLun 4 Juin - 17:23

Bienvenue avec un peu de retard :l:
Tayloooor en plus :cutie: :cutie:
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyLun 4 Juin - 18:16

Bienvenuuue, j’adore ton perso et ta fiche. :cutie:
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava EmptyLun 4 Juin - 22:16

Merci a lot Hestia & Siobhan, vous êtes adorables :cutie:
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MessageSujet: Re: they stab it with their steely knives | ava   they stab it with their steely knives | ava Empty

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they stab it with their steely knives | ava
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