True friendships never die, do they ? ~ Eleris

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Elena Yaxley
Elena Yaxley
MessageSujet: True friendships never die, do they ? ~ Eleris   True friendships never die, do they ? ~ Eleris EmptyVen 23 Mar - 12:13

Devant son miroir, la femme se contemple une dernière fois. Ses cheveux sont relevés en un chignon parfait d’où aucune mèche ne dépasse. Un rouge lie de vin souligne le contour de ses lèvres fines et accentue la pâleur de sa peau. Elle s’est revêtue d’une robe longue mais sans artifice qui ne souligne aucune courbes, inexistantes au demeurant.

Elena n’a jamais été dotée d’une poitrine à se faire damner, peu de formes mais un port de reine et une grâce inhérente compensent ce que certains appelleraient des lacunes. La Sang-Pur n’a cependant jamais voulu être autrement. Jeune adolescente, encore étudiante, elle ne portait pas attention aux regards des jeunes garçons, pas encore hommes, qui contemplaient son regard discret, son doux sourire. Quel aurait été l’intérêt puisqu’elle n’était point libre de son corps ou de son cœur. Prisonnière dès son plus jeune âge de règles qu’elle ne comprenait pas totalement, mais respectait par principe, car son monde n’allait pas plus loin que le manoir Selwyn, la presque tendresse de son frère, les idéaux de sa famille. Jusqu’à lui et ses yeux comme la mer après la tempête, et sa voix comme la chaleur d’un feu de cheminée, et son corps comme la promesse de plaisirs insoupçonnés. Tout a changé quand son regard s’est posé sur elle. Tout a basculé quand elle ne l’a pas rejeté.

Des bottines noires et blanches finissent de complimenter sa silhouette, rien ne doit être laissé au hasard pour cette rencontre inattendue. Elena a reçu une lettre hier, provenant de son amie d’enfance, perdue de vue dans le tumulte et les remous de sa vie chaotique. Mais jamais oubliée. Cette lettre l’a surprise d’abord, l’a fait sourire ensuite, d’un rictus doux-amer. Une nouvelle preuve de son incompétence, de cette faculté toute particulière dont la blonde doit être dotée pour abandonner d’une facilité feinte les personnes qui lui sont le plus chères. Car Iris était plus qu’une simple camarade de classe, était même bien plus qu’une amie. Elle était sa confidente, elle était son double. Bien que très différentes, les deux Serpentards se sont tout de suite appréciées. Elena fut certes surprise lorsque Iris vint à sa rencontre et s’installa à ses côtés. Déclarant qu’étant une Serpentard et une Selwyn de surcroît, elle ne pourrait que l’apprécier. Étrangement, ce fut exactement comme elle l’avait prédit. Inséparables comme les doigts d’une main, les deux jeunes élèves ne se quittèrent plus. Elles eurent leurs éclats de colères, leurs différents, les réconciliations dans la salle communes, les messes-basses dans les Salles de classe. C’est à elle qu’Iris raconta son premier baiser, et c’est elle qui l’écouta une teinte rosée sur les joues et un sourire discret. C’est Iris qui comprit la première que Kieran ne la voyait point seulement comme une simple amie et ce fut elle qui la rassura, la poussa un peu à chercher sa compagnie, à ne pas le rejeter, à le garder près d’elle, car ce n’était rien de plus qu’une amourette qui ne durerait pas.

Devant son miroir, Elena repense à tout cela en attachant un bracelet d’or blanc autour de son bras fin. Ses sourcils se soulèvent légèrement dans une ironie froide, comme elle avait eu tort Iris de penser qu’il n’y avait rien d’indécent dans ces rencontres, rien de dangereux dans ces regards. Que la flamme discrète qui réchauffait son être ne deviendrait pas rapidement un brasier impossible à étouffer. Jusqu’à la fin de leurs études, elles se complétèrent, la discrète et l’exubérante. La douce et la fougueuse. La lune et le soleil. C’est le secret d’Elena qui rompit leurs liens. Ses escapades secrètes, son amour interdit. Honteuse un peu, apeurée surtout, elle lui cacha tout. Son premier baiser, sa première étreinte dans le lit à demi-fait qui sentait la liberté, et ses premiers vomissements. Aucune amitié ne peut résister à tout cela. Celle-ci s’étiola, se délita, jusqu’à n’être qu’un souvenir. Aujourd’hui, après plus de dix ans sans aucune nouvelle, sans même sa présence rassurante le jour de son mariage plus qu’arrangé – alors même qu’une invitation lui avait été envoyée – Elena s’étonne de cette lettre. De cette proposition de rendez-vous. Comme au bon vieux temps. Elle n’a pourtant pas hésité une seule seconde, trop heureuse de la plus petite des excuses lui permettant de quitter sa prison de marbre et d’ébène, ne serait-ce que pour quelques heures.

Sans un autre regard sur son apparence, la maîtresse de maison - qui n’a de maîtresse que le titre – prévient ce nouveau elfe de maison, remplaçant du pauvre Fizzly, de son départ imminent. Puis sans un bruit, disparaît et transplane jusqu’au restaurant guindé choisie par son ancienne amie de toujours. « I have a reservation under the name of Iris Greengrass ? » La jeune sorcière, impeccable dans sa tenue de travail, lui renvoie un sourire obséquieux avant de l’accompagner jusqu’à une petite table dans un coin, près de la baie vitrée qui donne sur un jardinet où oiseaux et papillons se battent les faveurs d’une fontaine de style néogothique. Les grappes de glycines se répandent sur les murs de la cour intérieure distillant leur enivrant parfum à travers la glace, sans doute par l’effet d’un charme élaboré. Son regard calculateur se pose alors sur Iris Greengrass installée à la table, lui montrant un dos encore jeune malgré les années, et des cheveux toujours aussi bruns. La blonde marque un arrêt imperceptible alors, le doute s’emparant d’elle, car est-ce une bonne idée, après tout ce temps. Elles ne sont sans doute plus les mêmes. Sweet Elena Selwyn doesn’t exist anymore. C’est du moins ce qu’elle tente de se convaincre, en dépit de cette dernière soirée de décembre, en dépit de lui, en dépit d’eux. « Hello dear. It was a real pleasure and a delightful surprise to receive this letter from you. » Un subtil sourire nait sur ses lèvres peintes. Ses yeux se plissent malgré ses doutes et ses questions. Et son cœur déborde de nostalgie à la vue du visage de celle qui fut sa plus proche amie. « And this restaurant seems perfect. You always had a great taste. » Sa voix gagne en chaleur, sa peau se réchauffe. Pour un temps, elle peut oublier. Et c’est tout ce qu’elle désire. C’est tout ce qu’elle mérite.

Dans un bruissement, Elena s’assoit en face de son amie, la tête légèrement penchée elle observe cette étrangère qui ressemble tant à la jeune élève de Poudlard. Toutefois, une question tourne dans sa tête, pourquoi cette lettre après tant d’années de silence ? Pourquoi maintenant ?
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Iris Greengrass
Iris Greengrass
MessageSujet: Re: True friendships never die, do they ? ~ Eleris   True friendships never die, do they ? ~ Eleris EmptyVen 6 Avr - 15:02

Iris est arrivée bien trop en avance. C’est toujours ce qui lui arrive lorsqu’elle est stressée.
Elle transforme la peur en énergie, et devient une véritable machine de guerre. Ca lui rappelle le temps où adolescente, stressée et épuisée par les examens, elle devenait chanteuse, danseuse, à faire la fête dans toute la salle commune, dérangeant tout (et tous) ce qu’elle pouvait. Elle prenait un malin plaisir à prendre Elena par les mains et la faire lever pour faire un tour de valse, alors qu’elle avait des livres plein les genoux. Elle savait qu’elle était agaçante. Mais elle ne pouvait rien y faire :  ce qui lui manquait dans ces périodes de révisions intenses, autant que de bouger, c’était la complicité avec Elena.

Iris regarde autour d’elle. Personne ne bouge, ici non plus. Elle a choisi la meilleure place du restaurant. Celle qui assure une tranquillité parfaite, ainsi qu’une vue sur toutes les autres tables. Plus jeune, elle aurait choisi cette table là, tout au milieu. La table de ceux qui veulent être vus. Aujourd’hui les choses ont changé. Elle veut toujours être au centre des intrigues, mais plus tellement des regards. En tous cas, elle choisit minutieusement ceux à qui elle permet de poser un vrai regard sur elle.
Elle est pensive. Un congrès de pensées se tient dans sa tête, ça n’en finit pas. Ça en revient toujours à Elena.

C’est tellement étrange.

Elle ne sait tellement pas quoi penser de cette rencontre qu’elle se sent comme un adolescent amoureux, qui ne sait s’il aime ou déteste son premier coup de foudre. S’il veut sincèrement le connaitre, ou juste égoïstement le posséder, tout de suite, maintenant, comme le simple objet d’un désir pressant.
Ce qu’elle veut avant tout, ce qui crie le plus fort chez Iris, c’est son ambition. Elle veut jouer là où le jeu en vaut le plus la chandelle. Chez ceux qui sont en passe de faire les grandes choses qu’on lui a toujours fait miroiter. Il n’y a qu’une seule personne avec qui Iris s’imagine jouer aujourd’hui, la seule personne avec laquelle elle accepterait de se marier. Arthur Selwyn. Et il y a toujours Elena quelque part dans son ombre. Plus ou moins proche, elle n’en sait rien. Elle ne sait pas qui est aujourd’hui Elena Selwyn.

Ca fait bien longtemps qu’elle n’a pas eu de nouvelles, à part cette stupide invitation. Elle a fait sa vie de femme, elle a épousé Corban. Quelle idée. Pourquoi lui ? Elena n’a jamais été du style de ces pétasses au sang pur qui cherchent des maris riches pour les entretenir et les diriger comme des pantins toute leur vie. Ou bien est-ce que si ? Iris lui en avait tellement voulu de lui avoir envoyé cette invitation, pour son mariage avec ce type, comme seules nouvelles depuis des années. Une invitation si impersonnelle. Ce n’était même pas Elena qui avait écrit son nom sur le carton, c’était une écriture d’homme. « je ne mérite donc que ça ? » s‘était demandé Iris. Elle avait été si en colère qu’elle avait décidé de ne pas venir.

Alors la voix du doute persiste, au-delà de celle la colère et de l’ambition. La preuve : assise à sa table, cinq ans après, elle attend. Elle attend Elena pour son frère, mais aussi pour elle. Où est-elle ? Où va-t-elle ? Ses yeux et ses pensées se perdent dans les volutes d’eau de la fontaine, qui, inlassablement, inspire et expire la même eau depuis de longues minutes.

Si elle voudrait la détester, elle ne sait même pas si elle en serait capable.
Iris aimait à s’imaginer que pour tous leurs amis de l’école, c’était elle qui avait pris Elena sous son aile, et elle lui était devenue indispensable. Elle essayait parfois de se convaincre que c’était Elena qui avait besoin d’elle, et pas le contraire. Qu’elle n’avait pas besoin de sa présence, juste sa présence, lorsqu’elle se sentait en colère contre le monde entier. De sa sincérité, lorsqu’elle était de mauvaise foi ou bien lorsqu’elle essayait de faire croire  qu’il ne lui arrivait jamais de douter ni d’être triste. Au fond, de toutes les personnes au monde, Elena était la seule qu’elle considérait comme une vraie amie.

Les volutes d’eau continuent à couler, des oiseaux viennent s’y rassasier. Iris se sent tellement nostalgique.  La notion d’amitié est spéciale chez Iris. Un vrai ami n’est ni un faire-valoir, ni un compétiteur. Il est bien au-delà.  Ils seraient égaux. Il ne la suivrait jamais parce qu’il voudrait lui faire plaisir, travailler pour son plaisir. Ca, elle l’apprécie, mais pas en amitié. Elle le laisse aux camarades, collègues, amants qu’elle a pu avoir et oublier. Un véritable ami a ses propres ambitions, et choisit de marcher à coté d’Iris, ni devant, ni dernière. C’était ce qu’était Elena.

Elle tripote nerveusement la nappe. « Qu’est-ce que tu veux à la fin Iris ? Qu’est ce que tu es venue chercher ? » Arthur, c’est sûr. Mais elle se demande si elle ne se donne pas autant de mal pour également retrouver son Elena. Comme toujours, Iris veut les deux. La chèvre et le bézoard, comme il se dit dans le jargon des préparateurs de potions. Dans ces moments là, plus jeune, c’était justement à Elena qu’elle demandait conseil, pour trouver une issue à son besoin insatiable et abyssal de tout, tout de suite.
« Quelle ironie. C’est comme si je----

« Hello dear. It was a real pleasure and a delightful surprise to receive this letter from you. »

La voix d’Elena la transperce, comme si elle venait de la prendre sur le fait d’une sorte de crime. Son cœur bat tellement vite qu’elle y croit à peine. Mais elle ne va pas se laisser emporter par ces sentiments puérils, non. Elle respire discrètement, et se retourne, un sourire sur les lèvres.
« Elena. I’m so happy you’ve managed to come. After all, it’s been almost like an eternity.”

Elle lui laisse à peine le temps de s’asseoir et continue sur sa lancée, car c’est toujours la première impression qui marque, dans une rencontre. Car à cause de cette éternité d’éloignement, elle a l’impression de la rencontrer, comme on rencontrerait une légende comme pour la première fois.
« I’m sorry about the wedding by the way. I couldn’t come. Not that I wasn’t happy for you, but you know. I was quite angry myself. The person, which was not you, who wrote my name on the invitation spelled it wrong. A Greengrass for god’s sake. But well, here I am, inviting you personally, to prove you there’s no offense taken.”
Elle la regarde droit dans les yeux. Son regard ardent n’est pas simplement accusateur. Il attend une réponse. Pauvre Elena, elle vient à peine d’arriver. Mais autant finir vite avec cela. Iris a toujours été la femme des grands reproches et des éclats de colère, mais une fois qu’elle s’expliquait, elle cessait d’être rancunière. Pour l’instant, elle attend, ses yeux rivés dans ceux d’Elena. C’est comme si le temps s’était arrêté, comme si les volutes d’eau et les oiseaux lévitaient en attendant que la pression retombe.

« If i am here, dear, it’s because I told you no offense was taken. This decision, it reminded me of the first Elena I met back then, so long ago. The silent kid, always doing her business on her own. Then we became friends, and you were no longer cold, Elena. And… what happened to us then? “
Sa voix était devenue supplicante, pendant une franction de seconds. Mais elle se reprend.
“What made us, today, so distant? Where have you been, what have you seen… Where are you going now? I haven’t heard much about you, nor your family. Everyone has been quite silent… I hope Arthur is okay too.”


Dernière édition par Iris Greengrass le Mer 2 Mai - 11:23, édité 1 fois
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Elena Yaxley
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MessageSujet: Re: True friendships never die, do they ? ~ Eleris   True friendships never die, do they ? ~ Eleris EmptyVen 13 Avr - 9:40

Elle s’assoit sur le fauteuil de velours qui fait face à son amie d’antan et se laisse submerger par le flot de paroles presque continu qui semble se déverser et se fracasser contre sa peau, jusque dans ses os. Des reproches, des rappels d'un temps passé, d’un temps qu’elle voudrait oublier.

Le mariage, mars 1971, la date de célébration de ces noces de goudron est d’ailleurs bienheureusement passée. L’apathie qui la touchait après trois années enfermée, tenue éloignée du monde et de la lumière et de la vie. La robe d’un blanc cassé qui était bien plus sombre que sa propre peau. Les yeux froids et glacés comme le cœur trahi. Et l’homme, ami de son frère, qui l’attendait à l’autre bout de la petite allée. Vendue à l’ennemi pour des relations et une lignée déjà détestée. Les préparations auxquelles elle ne participa pas, le cœur et le corps bien trop engourdis, sa liberté retirée. Les invitations qu’elle n’envoya jamais. Ce jour-là n’avait été que des visages brouillés, des images floutées car tous ceux qui auraient dû s’y trouver étaient déclarés abonnés absents. Le mari désiré, l’enfant souhaité, la confidente déplorée. Si Iris a reçu une telle lettre sans délicate attention, ce n’est que parce qu’Elena n’aurait jamais voulu l’inviter à ce mariage de faux-semblants, à ce mariage de convenance, à ce jour funeste où la porte de la prison s’est refermée définitivement autour d’elle.

La blonde ne relève pas les petites piques, habituées à bien pire, à plus vicieux. Lorsqu’on côtoie la vilainie des Yaxley, la persécution des Selwyn et la perversion des Dolohov, l’orgueil bafoué d’une Greengrass n’est qu’une mouche tentant de s’en prendre à un barbelé. Un sourire qui n’atteint pas tout à fait les yeux étire le visage d’Elena. « I’m so sorry about the invitation dear, you know how a wedding can be. Stressfull and time consuming, I didn’t have a minute to myself. »  Bien piètre mensonge que l’aristocrate regrette déjà. Mais parole envolée ne peut être rattrapée. Et puis, Elena n’a pas encore la certitude de pouvoir lui faire confiance, à cette meilleure amie du passé. Les années n’ont-elles pas effacées la complicité, et qu’ont-elles aujourd’hui à partager ? tant de doute et de méfiance qui s’insinuent en elle, comme une deuxième peau, protection vitale quand on est l’agneau qui vit au milieu des loups. « I’m sorry Iris. Please accept my deepest apologies. I should have sent you a personal invitation… But it would have been hypocrite of me don’t you think? I mean, at the time we hadn’t talk in what seemed like ages. And I didn’t want to be that kind of friend. »  The kind who abandons her best friend when she’s ashamed and comes back when it’s too late. Avec du recul, Elena pense que si à l’époque elle avait eu le courage de tout révéler à Iris, elle n’en serait peut-être pas là aujourd’hui. Tant de non-dits et de regrets qui s’amoncèlent à la pile si large qu’Elena semble porter sur ses frêles épaules.

Ce serait mentir que de dire qu’Elena n’a jamais repensé à Iris durant toutes ces années. Combien de fois a-t-elle regretté sa seule amie, celle qui la comprenait plus que quiconque, qui la soutenait plus que n’importe qui. La brune flamboyante contrastait à merveille avec la blonde lunaire qu’elle était. Le jour et la nuit, une amitié qui ne pouvait qu’entraîner éclats et étincelles. Une amitié à faire pâlir de jalousie des fratries. Iris avait été pour elle, un pilier, un soutien, une confidente. Pourtant, elle n’avait pu se résigner à l’époque, à lui avouer ce si doux petit secret qui n’aurait jamais dû porter à conséquence.

La serveuse vient pour prendre leur commande, les plats arriveront bien vite car la sorcellerie est à l’œuvre dans ce restaurant plein de charme. Les tables se remplissent alors que le myocarde de la belle se vide. Une main posée sur le collier de myosotis qui l’entoure de sa présence rassurante, l’autre perdue sur ses genoux caressant le tissu d’une robe qui n’est qu’un mensonge de plus. « I wish I knew what happened to us. » Mensonge, c’est l’amour qui les a séparées, un amour interdit et maudit depuis le début. « Time perhaps. » Son sourire se fait plus réel lorsque son amie continue son monologue. C’est tellement elle, peut-être qu’elle n’a pas autant changé que cela au final ? Une touche d’espoir vite remplacée par une pensée mélancolique, But I have.

Lorsque le prénom de son frère s’échappe des lèvres de sa meilleure amie, Elena tique, un léger soulèvement du sourcil gauche, une discrète contraction des commissures des lèvres, presque imperceptibles à l’œil nu. « Nothing much. I’m the wife of Corban Yaxley, surely you know him, he works at the Minister of Magic. I have a son Aden, do you want to see a picture of him? »  Seulement lorsque le prénom de son fils franchi ses lèvres, Elena semble reprendre un peu vie. Elle sort une photo du petit sac qui contient bien plus de choses qu’il ne devrait être possible. Aden a cinq ans sur la photo et tient dans ses mains son tout premier balais que sa mère lui a offert pour son anniversaire. « He’s cute isn’t he? » Dans le sac, il y a une autre photo également, celle de sa fille, photo qu’elle ne peut montrer alors que ses doigts brûlent d’une envie impossible à assouvir. « And I had to stop persuing my dream of a career for … well for him. » Mensonge. Si seulement elle avait pu avoir le choix. « But enough about me, as you see my life is quite boring. How about you dear? I’m sure you’re working in something related with potion, you always were the best in class. Are you married, what exciting things happened to you in these many years of separation? »  Délibérément le frère est laissé de côté, Iris ne s’est jamais réellement intéressé au grand Selwyn, l’aîné de quelques années, la question ne peut être que pure forme de politesse, se répète Elena comme se persuader que les desseins de son amie ne sont pas plus opportunistes que la simple envie de reprendre contact avec une amie qui lui a manqué. Comme pour se rassurer qu’elle pourra oublier son frère détesté, au moins pour une une journée.
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Iris Greengrass
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MessageSujet: Re: True friendships never die, do they ? ~ Eleris   True friendships never die, do they ? ~ Eleris EmptyMer 2 Mai - 11:29

La voix d’Elena, qui résonne à nouveau dans ses oreilles. Toujours aussi calme, toujours aussi belle. Même si elle a ce ton froid et défensif qu’elle a toujours quand elle ne connait pas quelqu’un. C’est vrai. Elles ne se connaissent plus vraiment. Mais en l’écoutant parler de son mariage, Iris ressent un picotement dans le ventre. Comme un hoquet, qu’elle ne comprend pas. Peut-être est-ce de l’agacement, face à cette soi-disant effervescence du mariage auquel elle n’arrive pas à croire.

A nouveau elle ressent ce picotement, comme si quelque créature magique invisible la chatouillait. Elle le réprime tant bien que mal, quelle impolitesse de sa part ce serait, de se tortiller dans tous les sens devant Elena, qu’elle n’a pas revue depuis si longtemps. Elle la prendrait pour une folle à coup sûr, déjà qu’elle sait que revenir vers elle si inopinément semble bien incongru.
Elle respire lentement, boit une gorgée de son thé, et essaie de se concentrer sur les paroles d’Elena. Peut-être sent-elle un certain vide dans les paroles cérémonieuses de son ancienne amie, qui ne semblent avoir d’intérêt pour aucune des deux femmes.  Comme si la vie d’Elena n’était qu’une rivière un peu terne, qui coule sans jamais faire de vagues, et dont il est impossible de voir le fond.

Pourtant, Iris sort de ses propres pensées lorsqu’Elena mentionne son fils. Peut-être a-t-elle senti une pointe d’émotion dans sa voix. De la chaleur, enfin, qui s’insuffle dans la poitrine d’Iris également. Elle est prise d’une joie soudaine. Elena a un enfant. Elle l’imagine à rire en le portant dans ses bras, sa chevelure d’ordinaire parfaite ébouriffée par la fougue de l’enfant. Elle qui ne souhaite pour rien au monde avoir des enfants pour l’instant, elle ne peut pourtant pas s’empêcher de se réjouir pour son amie. « Elena, your boy looks wonderful. I'm so glad you got true happiness these years. I wish I shared them with you, just a bit» Sa voix est calme, finies les tirades maniaques. Elle regarde Elena tendrement, comme elle le faisait lorsqu’elles étaient jeunes. Elle a la sensation étrange d’un calme après la tempête, même si tout ce qu’a raconté Elena auparavant ne faisait en rien penser à des moments malheureux. Juste une sensation étrange sur laquelle elle n’arrive toujours pas à mettre le doigt.

Et puis tout à coup, en repensant à Elena et son fils, elle se souvient de la figure de Corban. Elle n’y avait pas prêté attention jusque-là, comme si elle avait volontairement ommis sa place dans la vie d’Elena. Une place déjà si insipide lorsqu’elle était à Poudlard. Il était si ennuyeux, à ne penser qu’à des choses pragmatiques. Si peureux, à toujours vouloir respecter les règles des maisons, et à toujours demander conseil aux préfets.
La sensation désagréable de tout à l’heure revient de plus belle, alors qu’elle pense à Corban et Elena, à leur mariage, à Elena abandonnant ses espoirs de carrière pour cette famille Yaxley… La gêne se fait si forte qu’elle n’entend même pas la question que lui pose son amie.

Elle éclate de rire.

Un rire qu’elle ne contrôle pas, tellement fort qu’elle voit les sorciers des tables voisines se retourner d’un air outré. Elle sent le rouge lui  monter aux joues, tellement désolée de troubler le calme de ce grand restaurant, et surtout tellement anxieuse de la réaction d’Elena. Mais elle n’arrive pas à s’en empêcher. Il la submerge.
Entre deux éclats de rire, elle articule « I’m so, so sorry dear – I … It’s just that… - I know it’s not like you but its sounds like a joke you’re telling me…. You and CORBAN? This idiot? He’s not worth a hair of you dear, and you’re not worth a thousand of him… You couldn’t have possibly changed that much?   THIS is the reason why you left me behind? »
Les larmes lui coulent des yeux, tant que sa vue se brouille. Tant mieux finalement, elle ne voit pas le visage de son amie. Elle se sent tellement stupide, à ne pas savoir se retenir de rire comme un enfant. Mais en un sens cela la rassure. Il n’y a que devant une véritable amie qu’elle se le serait permis.

Son rire n’est pas méchant. Il est, en réalité, assez triste. « This is the reason why you left me behind”, cette raison qui lui fait tellement mal. Si cela avait été vraiment la faute du temps, de l’ambition d’Elena et la sienne, de son caractère parfois agaçant, elle l’admet, ou bien encore d’une vie trépidante avec quelqu’un qui la mérite, Iris n’aurait pas bronché. Si cela avait été dû à son caractère, elle se serait même probablement excusée. Mais imaginer qu’Elena choisisse Corban avant elle, leurs années de complicité contre quelqu’un qu’elles ne faisaient que croiser tel un fantôme dans les couloirs… Son égo lui fait mal, certes, mais pas que. C’est bien plus profond. Son amitié avec Elena n’a jamais été une question d’ego. Par extension, cette douleur ne l’est pas non plus. Et quoi de mieux que le rire, cette explosion de vie, pour faire face à l’angoisse de la mort de leur relation ?

Peut-être aussi avait-elle besoin de lâcher toute la pression qu’elle ressentait depuis le début du rendez-vous.  Cette pression qui semble peser sur Elena lorsqu’elle raconte sa vie, et cet étau de plomb qui s’est installé lorsqu’Iris a mentionné Arthur. Perdue entre son envie authentique de retrouver son amie, et son envie qu’elle la mène jusqu’à son frère, Iris n’en pouvait plus. Alors qu’à cela ne tienne, se dit-elle entre deux sanglots de rire, Arthur, elle s’en occupera sans Elena. Aujourd’hui c’est son amie qu’elle est venue voir, cela s’est déjà avéré suffisamment haut en couleur comme cela.

Elle réussit après quelques longues secondes à calmer ses spasmes, s’essuie les yeux avec sa serviette brodée, mais n’ose pas relever la tête vers Elena. Elle agrippe la nappe et l’entortille dans ses doigts, faisant dangereusement tanguer les tasses posées sur la table.

« That was very disrespectful of me. I am an idiot. So many years without seeing you, and I’m acting like the worst friend ever. I have no idea why I couldn’t stop. Please don’t leave. “  Please don’t leave me.
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Elena Yaxley
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MessageSujet: Re: True friendships never die, do they ? ~ Eleris   True friendships never die, do they ? ~ Eleris EmptyJeu 17 Mai - 12:50

Tout lui semble faux, tout a un goût de cendre sur sa langue, sur son palais. La peau est bien pâle derrière les poudres sur les joues, et le rouge sur les lèvres.  Une mascarade qui s’étiole et où les artifices ne dissimulent plus aussi bien qu’avant la tristesse, la solitude, le désarroi d’une femme, d’une amante, d’une mère. Dans chacun de ses gestes, dans chacune de ses paroles, il y a une réflexion, une pensée un objectif. Quand Elena, sourit discrètement en signe de politesse, quand elle passe les doigts sur le tissu de son châle. Jusque dans les mots utilisés. Tout est fait pour plaire, paraître, déguiser. A tel point que le masque se fond sur le visage jusqu’à en devenir réalité. Jusqu’à ne faire plus qu’un avec la belle. Il y a certains soirs, où plusieurs heures se passent devant son miroir avant que la dureté de ses traits ne s’estompe, avant que l’éclat dans ses yeux ne s’éteigne. Ces temps-ci, il y a certains matins où elle ne se reconnait plus, où plusieurs minutes passent avant qu’elle ne se souvienne, de lui et d’elle. Alors, les doigts manucurés qui caressent la peau anguleuse, qui s’arrêtent sur le nez droit et dessinent le contour des sourcils fins, c’est son seul espoir, comme le seul rappel d’autres mains qui s’amusaient à marquer son corps, à le découvrir encore et encore. Seulement alors, elle se voit telle qu’elle aurait pu l’être si le monde n’était pas comme il est, si sa famille n’était pas la sienne, si son amour n'était pas interdit. Elle se sent telle qu’il l'a toujours perçue.

Dans ce restaurant, dans cet instant, Elena est sur ses gardes, comme un chat sauvage. Le masque est en place, celui de l’aristocrate, la Yaxley au cœur de pierre et au regard dur. Même pour Iris, même pour son amie, elle ne peut risque de se laisser aller, ne peut se permettre de faire tomber les faux-semblants. Les excuses se trouvent pour expliquer une amitié piétinée et regrettée. Et puis, il y a la tendresse dans le regard de l’amie, une affection mêlée avec un peu de tristesse aussi, de n’avoir pu partager tout cela. Le regard mordoré de la brune affronte les yeux pâles de la blonde. Et un sourire lointain, secret presque, s’affiche sur le visage de lady Yaxley. « True happiness. » Est-ce seulement possible ? « You’ll meet Aden, I promise. I’m sure he’ll like you as much as his mother does. » Malgré le masque, c’est dans le passé qu’Elena se replonge, dans les moments de complicité, dans les soirées pyjamas improvisées. Le passage de l’ancienne Elena a celle d’aujourd’hui est imperceptible et se ponctue de va-et-vient entre froideur et candeur.

Pourtant, la fragilité s’écroule lorsqu’un rire tonitruant et complètement dépassé se répand dans la salle. Les regards courroucés des clients se tournent vers sa compagne de table et des chuchotements commencent à se faire entendre. En une seconde, les oiseaux et papillons s’arrêtent même de se mouvoir, l’enchantement comme brisé par l’inconvenance de la situation. Les joues se colorent d’une honte mêlée à de la colère. Que sait-elle de sa vie ? Cette soi-disant amie qui tente seulement maintenant de recoller les morceaux d’une amitié brisée. Sa fierté en prend un coup et son menton se soulève ostensiblement, les yeux se plissent. Des larmes apparaissent sur le visage d’Iris et font déborder le vase de sa patience. « Stop it. We are not teenagers anymore Iris. I am not the only one responsible for the dissolution of our friendship. True, I stopped calling, I stopped writing. Nonetheless, it’s been more than ten years and you’re only reaching NOW. It takes two to tango you know. » Le ton maîtrisé pour n’être entendu que de l’intéressée est glacial tandis que sa main se pose sur son front dans une élégance et une nonchalance surfaite. « what do you know of my life, of the choices I had to make. Your parents may be avant-gardistes, but mine are not. » did you really think I had a say in the matter, ses lèvres ne peuvent se résigner à prononcer.

Alors qu’elle s’apprête à partir, autant pour calmer la tempête qui appuie sur son myocarde que pour sauver les apparences face aux regards toujours insistants et sans gênes des sang-purs attablés. Voilà la femme en face d’elle qui semble redevenir une enfant. Et plus incompréhensible encore, qui prononce des excuses. Cet acte, si peu ressemblant à la personnalité d’Iris, abaisse les barrières d’Elena et fige son mouvement déjà engagé. La colère s’estompe, la méprise se ressent. Sa main - où repose la bague traitresse - se pose sur celle de la brune, accrochée à la nappe. Sa voix s’adoucit après un raclement de gorge peu distinct. Après des années passées à s’emmurer, Elena ne sait plus se perdre en effusions ou grandes déclarations. « You’re acting like a friend, it’s more than I can say, it’s more than so many people. You reached out to me, after almost twenty years without any news of me. You’re indelicate, while I’m proud and cold. It’s old news. I am sure that I changed more than you did. Just, don't talk about thing you know nothing about .. » La douleur est présente dans la dernière phrase prononcée, une constatation de tout ce qu’elle a perdu depuis ce triste été.

Pour faire preuve de bonne foi, et peut-être aussi parce que cela fait tellement longtemps qu’Elena souhaite prononcer ces mots, la femme se penche en avant et dans un chuchotement qui prend des airs de conspiration, un secret est révélé. « I did not want to marry him, I didn’t have the choice, surely you understand. » La blonde se rassoit ensuite, le visage impassible ne laissant rien paraître de la bombe lâchée. « It could have been worse though. He IS handsome after all, and he treats me well. » Autant qu’un ami de son frère et rempli d’idées ridicules le pourrait en tous les cas. Un rire discret et qui sonne vrai pour tous sauf pour elle s’échappe de ses lèvres avant que son regard ne redevienne sérieux. « So, I implore you. Can we please, talk about something else ? what about YOUR life Iris ? » Le surnom hypocrite est abandonné pour le prénom. Même si la méfiance est présente – des années de pratiques ne pouvant disparaître d’un seul coup – Elena se détend et se prend à espérer. Pourrait-elle avoir retrouvé son amie ?

L'esclandre n'est pas oubliée, mais Elena avait peut-être besoin de cette once d'honnêteté pour ne pas se perdre plus encore dans la mascarade de sa vie.
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Iris Greengrass
Iris Greengrass
MessageSujet: Re: True friendships never die, do they ? ~ Eleris   True friendships never die, do they ? ~ Eleris EmptyMer 11 Juil - 17:43


Stupide. Stupide. TELLEMENT stupide.

Iris se déteste. Elle sait comment Elena va réagir à son indélicatesse. Elle va s’en aller. Elles ne se sont pas vues depuis des années, et elle va s’en aller.
Tu es la personne la plus idiote du monde, Iris. Elle n’arrive pas à faire taire cette voix, vicieuse, qui la juge sans la moindre compassion. Elle a l’impression qu’une partie d’elle-même la déteste, et la sabote dans tout ce qu’elle entreprend. Dans tous les moments importants.
Tétanisée, elle s’ose à regarder Elena s’empourprer, une fraction de secondes. Elle attend qu’elle lui assène un coup fatal, une gifle, une parole, et la quitte à tout jamais.

Tellement BETE, tellement STUPIDE.

Les mots d’Elena sont tellement froids, tellement durs. Personne ne lui fait la leçon ainsi d’habitude. Iris n’a pas l’habitude des reproches, ni de se sentir en position de faiblesse. Ou bien, lorsque l’on lui fait remarquer ses erreurs, elle défend son égo jusqu’à l’absurde. Pourtant ici, à cette table, devant ces tasses d’elle a envie de jeter par terre, ces broderies qu’elle voudrait réduire en miette, ces oiseaux qui se sont tus mais dont la présence reste irritante… A ce moment précis, elle accepte tous les reproches.  Toutes les conséquences. Elle ne veut pas perdre Elena, mais elle ne sait que faire.
Ce sont alors les larmes d’une jeune femme résignée qui coulent sur les joues d’Iris, alors qu’elle attend qu’Elena parte une fois ses excuses prononcées. Sa vue se brouille, et elle se recroqueville. Elle ne ressent plus que du froid, dans son corps, dans son esprit. Elle voudrait qu’Elena parte, qu’on en finisse.
Mais c’est de la chaleur qui effleure sa main, une chaleur bienveillante et amicale. Elle n’a pas vu la main d’Elena arriver, mais elle la sent, posée sur la sienne. Elle voudrait ouvrir la bouche, crier, serrer Elena dans ses bras, lui dire des milliers de choses. Mais elle sait qu’il est temps de faire silence. Elena parle d’un ton vrai, d’une lourdeur qui porte toutes les années de sa vie depuis qu’elles se sont quittées. Iris veut rire lorsqu’elle entend « you’re indelicate while i’m proud and cold ». Elle respire, s’apprête à parler, mais son amie se penche plus près d’elle. Dans un souffle, un murmure, quelque chose d’immense se passe.
Puis Elena se rassoit. Comme elle sait si bien le faire, rien ne transparait. Non, elle semble le faire bien mieux que lorsqu’elles étaient adolescentes. A cette époque, Elena avait une pommette plus haute que l’autre pendant quelques secondes lorsqu’elle voulait avoir son visage impassible. Elle s’était endurcie. Pas étonnant, si elle avait dû jouer la femme parfaite sous toutes les coutures, avec un homme qu’elle n’aimait pas. Iris ne pouvait imaginer ce qu’elle avait dû ressentir, endurer… Et surtout, ce n’était pas le moment.  En l’espace d’une seconde Elena s’était reprise, et en disant du bien de Corban, lui avait fait comprendre qu’il ne fallait pas lui en demander plus.
Iris se détend, et sourit. Que dire ? Comment faire abstraction de cela et lui raconter ce qu’elle a fait pendant ces années ? Mais ses ruminations se sont apaisées. C’est suffisant. Elle ne lui en demandera pas plus.
« Thank you ».
Pour lui avoir révélé ce secret qui minait leur rencontre depuis le début. Pour lui avoir pardonné son attitude infantile et irrespectueuse. Pour être là aujourd’hui, sans être l’ombre de son frère, qui a vite été oublié. En tous cas pour l’instant.
Pardon. Merci. Des mots rares dans la bouche de la fière Iris Greengrass.
“I’ve been building a big suspense about my present life, haven’t I?”  Elle rigole. Il y à la fois beaucoup et très peu à raconter.
« I did what I was good at. Potions. A shame for my family, really. Anything that isn’t boring doesn’t get their approval. But well, I did it anyways. I thought for years that the ministry of magic would accept me as one of their potionists, in their most prestigious area. I aimed to the department of mysteries. What else? What else would fit my talents? But well. Apparently I didn’t fit theirs. I’m a woman, you see. Women don’t get to such places. Not even a Greengrass. Not even a Selwyn or a Yaxley. That’s revolting. So right now… I’m thinking about something else. “
Elle fait une pause. Se souvient pourquoi au départ elle avait voulu revoir Elena. Son idée de rejoindre les forces du mage noir. Corban aussi devait en être… Arthur, cela ne faisait l’ombre d’un doute. Mais qu’en était-il d’Elena ? Si elle en faisait partie, ce n’était pas par conviction. Jamais Elena ne s’était crue au-dessus de qui que ce soit, moldus ou pas d’ailleurs. Elle était profondément bienveillante. Ça ne collait pas. Mais avec un entourage pareil, elle devait au moins les côtoyer. Le sujet lui semblait assez sensible, alors Iris décida de s’abstenir de le mentionner.
« I’m thinking of settling a bit, opening my own place, meeting with friends again… Maybe finding someone to settle with, too. »
Elle sourit en s’entendant prononcer ces paroles. Bien sûr une partie d’elle souhaite être reconnue pour ses talents, devenir une grande sorcière adulée comme crainte.  Mais elle se surprend à vouloir aussi des loisirs plus calmes.
« i’d like to have another of these evening teas with you Elena. Without the mess that happened, this we can do without“
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