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La misérable fillette tombe sur le sol sous la douleur et tout s’accélère, les cris désespérés alors que les puissants sortilèges des mangemorts fusent dans les airs aussi rapides et efficaces qu’un vif d’or, les gestes des attaquants et des attaqués et les coeurs qui battent dans un rythme endiablé. Niklaus est presque déçu de se trouver en présence d’autant d’étudiants, cela enlève tout le plaisir de la chasse, de la traque. Un expelliarmus est lancé, mais le Russe l’évite sans peine, minable petit insecte que je pourrais écraser sous ma botte, sentir ses os se rompre et sa poitrine exploser. Quel délice pour mes oreilles. En dépit d’une nonchalance feinte, il reste sur ses gardes, ses sens affutés pour ne pas se faire surprendre par un sortilège, il y a des traîtres à leur sang qu’il ne doit pas sous-estimer, il ne reste pas immobile mais se déplace pour ne pas devenir une cible trop facile. Ne fais pas attention à ton ennemi et il te tuera, qu’on lui répétait sans cesse quand il était gamin.

Et puis il y a la brune aux cheveux crépu, à la peau aussi salie que son sang. Il croit reconnaître celle qui aurait « attaqué » son frère au Ministère et durant un millième de secondes Niklaus hésite à la féliciter, et puis il se reprend car personne d’autre que lui n’a le droit de s’en prendre à sa famille. Il la voit tenter de protéger les jeunes « Comme c’est touchant … » dans son regard périphérique alors qu’il garde la barrière magique en protection des attaques fragiles du chevelu et de la blondinette blessée. Il la voit lancer un endoloris qui vient frapper de plein fouet un mangemort qui se trouvait juste à côté de lui, celui s’effondre de surprise et de douleur. Les faibles sont partout apparemment. Haussement de l’épaule tant qu'elle ne le vise pas, elle ne l'intéresse pas.

Son regard se pose alors sur le jeune de toute à l’heure qui s’avance. Et il y a quelque chose dans ses yeux, une détermination, une rage qui fait monter la garde du Russe. C’est alors que l’endoloris claque dans la bouche du jeunet et vient s’éclater sur un Niklaus momentanément surpris mais qui continue de se tenir droit malgré la douleur. Bien moins intense qu’elle n’aurait dû l’être, comme une simple piqure d'aiguille alors qu'il a été élevé à la souffrance qui terrasse par des centaines de coupures sur sa peau d’albâtre. « Il faut vouloir faire souffrir mon tout petit. Il faut y prendre du plaisir.» Les mots n’atteindront peut-être jamais sa cible, mais il s’en fiche, déjà préparé à lancer un nouveau sortilège, juste pour s’amuser un peu, car quel est l’intérêt de tuer ce minable qui ne sait même pas attaquer correctement ? « Calvorio » lance-t-il sur la chevelure bouclée de l’imbécile. Cet impertinent aurait mieux fait d’écouter la femme. La feinte pour lui faire perdre ses moyens et ensuite lancer le coup de grâce lui paraît efficace : « Diffindo » le sort informulé résonne dans son esprit tandis que Nik pointe sa baguette d’ébène vers le bras de l’adolescent, ne pouvant résister à l'idée du spectacle si délicieux de la peau qui se découpe. Puis sans un autre coup d'oeil, il s’éloigne vers des adversaires un peu plus à sa taille. La nuit ne fait que commencer

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