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 [Bellatrix] Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi.

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MessageSujet: [Bellatrix] Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi.   [Bellatrix] Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi. EmptyMar 28 Nov - 10:13

Il n’avait pas prit la peine de mettre une chemise propre, celle de la veille lui convenait parfaitement. Pas tout à fait sale, pas tout à fait immaculée non plus. Sous ses ongles, le sang de ses victimes animales, celles dont il déboitait la carcasse pour le bien de sa petite boutique, modeste, mais qui valait le détour selon les londoniens. Petite boucherie qui se partageait la clientèle entre moldus et les sorciers. Il exécrait l’une et l’autre des populations, mais l’une comme l’autre était suffisamment prête à mettre la main au portefeuille pour acheter de la viande de qualité. C’était suffisant pour payer le loyer, et offrir de quoi manger au lupanar qu’il entretenait, nouvel alpha plein de promesses. Il avait beau se laver les mains au savon, frotter du mieux qu’il pouvait, le sang était incrusté, déterminé à ne plus jamais s’en aller. Pas tant que ça puisse le gêner dans la finalité, et pas sûr que ça puisse la gêner elle, la sombre créature qu’il se devait d’aller rejoindre. Elle transpirait la folie tout comme il suait la bestialité. Bellatrix Black… Non. Plus maintenant, Lestrange. La demoiselle avait épousé le fils pour préserver la pureté que lui-même ne possédait nullement. Le lycanthrope trouvait ces coutumes risibles, inutiles. L’aristocratie sorcière l’amusait bien plus qu’elle ne la dégoûtait, et il pouvait sans peine imaginer les soirées chez les sorciers de la trempe des Lestrange, des Malefoy ou encore même des Goyle : d’un ennui mortel, d’un spleen à plaindre. Au fond, peut-être demeurait-il persuadé que la diablesse à la chevelure ténébreuse aurait eut une bien meilleure place à ses côtés : ensembles, ils auraient mit le monde à feu et à cendres, teinté d’un corail envoutant. Elle aurait été la compagne admirable, la reine des cabots. Au lieu de cela, elle était restée l’intouchable, la merveilleuse folie avec laquelle il s’affichait pour quelques heures, quelques missions, quelques rires malvenus et égarés. Réceptacle de sa propre faim carnassière, il s’abreuvait de son rire hystérique tout en grondant sous sa gorge rauque. À bien des égards, elle était la partenaire idéale, celle pour qui il n’éprouvait pourtant aucun sentiment, aucun désir charnel. Elle n’était que la reine idéale d’un fantasme horrifique. La Bellatrix Black. Pardon, Lestrange.

Son regard sombre croisa son reflet, toisant cette chevelure de jais un peu trop longue, qu’il noua d’un simple élastique. Il ne se donnait presque plus la peine de paraître comme un homme, préférant son allure bestiale. Pourtant, l’humain était bien là, caché sous cette barbe hirsute et cette chevelure emmêlée. On pouvait l’apercevoir lorsqu’il esquissait l’ombre d’un sourire amusé, ou sincère. Le reste du temps, hélas, il n’était qu’une ombre, celle que l’on priait de ne jamais croiser. Enfin, tout cela n’était plus tout à fait juste. Un homme l’avait placé dans sa propre lumière, s’assurant sa loyauté et remontant à la surface sa réputation cachée. Il ne l’aimait pas plus qu’un autre, et contrairement à ses sbires, il ne ployait pas le genou face à lui, ni même ne baissait la tête. Aucun sorcier ne le ferait mettre à genou, et aucun humain ne lui ferait baisser les yeux. Il était le monstre que tous devaient craindre.

Mais cela serait une autre histoire, qu’il se plairait lui-même à conter dans un futur lointain. Pour l’heure, il se devait de rejoindre la femme idéale d’un esprit dérangé, attrapant son manteau pour mieux s’en recouvrir. Il ne jeta qu’un bref regard dans la poche intérieure, s’assurant de la présence de sa baguette, la sienne, celle qu’il s’était offerte. Il avait encore quelques lacunes que la Lestrange corrigeait à chaque séance d’entrainement en sa compagnie. Il avait beau être lycanthrope, il n’en demeurait pas moins un sorcier, un sorcier qui n’avait pas eu la chance d’étudier dans la prestigieuse école de sorcellerie. Il avait du retard à rattraper, et ce, malgré les cours de Bertha, la vieille sorcière au grand cœur pour qui il éprouvait plus de respect que pour sa propre mère – qu’il avait égorgé l’an passé, avec son mari – cette traitresse. Se jugeant finalement prêt, il transplana. – Car oui, il avait eu l’occasion d’apprendre à transplaner grâce au soutien d’un homme et de quelques autres… Un jour, il paierait sa dette. -
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: [Bellatrix] Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi.   [Bellatrix] Si tu plonges longtemps ton regard dans l'abîme, l'abîme te regarde aussi. EmptyMar 28 Nov - 12:49

Bellatrix Lestrange – ou Black, à votre préférence, les deux noms ayant, à ses oreilles, la même consonance de pureté parfaite, quoi que l’on puisse reprocher à certaines branches de la famille Black une gangrène qu’elle-même n’était pas parvenue à enrayer – choisissait toujours ses occupations avec attention. Il lui fallait faire des choses qui pourraient servir la Grande Cause du Mage Noir, tout le temps. Elle ne pouvait se résoudre à rester inactive à contempler le monde changer trop lentement à son goût. Une seule chose la préoccupait, le jour de l’avènement, le jour où les Sangs-Purs dignes de ce nom prendraient le contrôle du Monde Sorcier pour éliminer le reste. Ceux qui ne valaient pas la peine qu’on leur offre un regard ou une seule seconde d’attention. Tout son entourage s’accordait à dire que l’enseignement à Poudlard manquait grandement perdu en qualité car Dumbledore y laissait entrer n’importe qui – et Bellatrix n’aurait su être plus d’accord avec ce constat. Une école de sangs-purs de bonne famille, voilà ce qu’il fallait à leur monde. La faiblesse du pouvoir actuel, à moitié à la botte des moldus, lui arrachait un frisson d’horreur à chaque fois qu’elle y repensait. Il n’y avait qu’à voir ce qu’il pouvait advenir des sorciers un peu faiblards qui fréquentaient des moldus ou assimilés. Ils tournaient comme Andromeda, sa chère sœur qui avait poussé l’horreur juqu’à épouser un né-moldu, ce traitre qui n’aurait même pas dû pouvoir s’emparer d’une baguette. Sa misérable existence aurait dû être réduite à néant dès son plus jeune âge, à celui-là. Si seulement Bellatrix pouvait s’en charger…

Le fait était néanmoins qu’assassiner Ted Tonks n’aurait pas été très discret. Tous les regards se seraient immédiatement tournés vers elle. Et aussi folle fut-elle, Bellatrix savait très bien qu’elle serait beaucoup moins utile à Voldemort derrière les barreaux d’Azkaban. Oh, elle n’avait pas peur d’être enfermée. Bella n’était pas sure d’avoir ressenti un jour ces émotions optimistes et positives dont les détraqueurs vous privent allègrement. Au plus l’enfermement aurait-il constitué une opportunité supplémentaire de s’améliorer, de s’enfermer plus profondément dans son esprit déranger, pour devenir plus folle encore. Cependant, il fallait agir. L’action prenait place maintenant, le futur se jouait doucement mais surement, se tissait comme une toile d’araignée autour des traitres de sang. Et puis, elle devait protéger Narcissa, qui s’était entichée du Roi des lâches comme mari. Pour sûr, ce crétin ne s’occuperait pas convenablement de sa sœur. On n’était jamais mieux servi que par soi-même, finalement.

Alors, à défaut d’avoir le choix, Bella s’était résignée à ne rendre que des petites visites de santé à Ted, pour lui rappeler régulièrement son existence. Lui faire une piqure de rappel. Et en attendant, il fallait bien qu’elle s’occupe. Pratique les sortilèges sur tous les insectes de son énorme maison l’avait lassée. Lire des bouquins aussi. Sortir parader plus ou moins discrètement dans les rues pour traumatiser quelques passants, définitivement. Bella avait décidé de mettre son cœur à une autre forme d’ouvrage autrement plus intéressante et qui, sans qu’aucun doute ne soit permis, servirait la cause. Elle avait fait, il y avait des années de ça déjà, à peine cueillie de la sortie de Poudlard, la connaissance d’un atout non négligeable. Fenrir Greyback. Loup-garou de son état qui avait presque définitivement renoncé à sa part d’homme – rien qu’à penser quels genres de dégâts il pourrait causer, une fois lâché dans la nature à la poursuite des sangs-de-bourbe et des né-moldus, elle en frémissait d’impatience et d’excitation. Elle lui donnait régulièrement rendez-vous pour combler ses lacunes, parce qu’il manquait encore un peu de pratique. Le pauvre – ou le chanceux, tout était une question de perspective – n’avait pas pu fréquenter Poudlard à cause de sa condition, mais Lestrange lui faisait une professeure de substitution de choix et il ne fallait pas qu’il s’en plaigne car elle avait le cœur à l’ouvrage.

Rendez-vous avait été fixé dans une forêt humide et sombre, perdue entre deux landes interminables d’une terre trop verte. Cape verte sur les épaules, baguette dans la ceinture, elle transplana pour se trouver nez à nez avec Greyback. La peur n’avait pas sa place dans leurs échanges. De toute façon, si jamais l’idée lui était venue, un jour, de tenter de lui faire du mal, il mourrait avant d’avoir pu montrer un croc.

« J’aime la ponctualité », nota-t-elle, sourire aux lèvres. « Le moment approche. Je le sens. La gloire est à portée de doigts, et tu seras reconnaissant d’avoir choisi le bon côté. Dans peu de temps. » Elle jeta un regard en l’air, vers le ciel sombre, et rit un peu. « Je vois que transplaner ne pose plus de difficultés. » Et ce n'était pas faute d'entrainement.
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