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  “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james)

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MessageSujet: “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james)    “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james) EmptyVen 1 Déc - 20:59




watch the wind
blowing the tree limbs

Tout semblait si paisible, là, sous l’eau sombre du lac. Snape avait la tête posée sur ses bras, les yeux rivés sur le néant qui se trouvait en face de lui. Il regrettait parfois qu’il n’y est pas plus de lumière dans cette salle commune, mais s’était habitué à l'obscurité depuis des générations. Chaque fois qu'il était ici, c’était comme si le temps ne voulait rien savoir sur le monde. Le soleil ne se levait pas et la lune n'apportait rien. Là, sous l’eau, la salle commune des serpentants était comme protégée par un mur magique. Si seulement ça avait été réellement le cas… Alors peut-être n’aurait-il jamais grandi, peut-être n’aurait-il pas autant souffert. Il était arrivé ici avec des étoiles et de l’espoir dans les yeux, le coeur prêt à enfin trouver une place dans ce monde qui lui tournait le dos depuis trop longtemps. Qu’avait-il réussi à faire en sept ans ? Rien de bien extraordinaire. Il avait même l’impression désormais que son intelligence dépassés les connaissances qui se trouvaient ici. Il avait trop rapidement avalé le savoir qui était à portée de main et le voilà désormais ennuyé par le reste. Des miettes en comparaisons à tout ce qu’il savait aujourd’hui. Des vulgaires miettes pour des idiots comme Potter - se mit-il à penser. Il cogitait beaucoup, Severus. Il fixait le rien et laissait ses pensées s’entrelacer dans des dilemmes dont il était le seul à connaître la réalité. Il dormait de moins en moins d’ailleurs, comme si son corps refusait d’écouter la raison et la fatigue pour mieux regarder le présent en face. Un rien pouvait maintenir son esprit, comme si tout en ce monde méritait un nouveau jugement. Un nouveau nom, un nouveau sens.

Il avait beau être attentif à tout, cela ne l’empêchait pas de s’égarer. Ses journées lui semblaient de plus en plus insignifiantes. De plus en plus longue aussi. Si en bas le temps semblait inefficace, en haut il semblait s’alourdir. Une sensation désagréable. Accroché aux livres qu’il tenait dans ses mains, il s’avançait péniblement dans les couloirs de l’école. On pourrait presque croire qu’il se parle à lui-même, mais c’est simplement le dernier cours de divination qui lui a un peu taper sur les nerfs. Il répétait donc avec moquerie les derniers propos du professeur, le tout en se faufilant dans la foule et en tentant de se dégager le plus possible d’elle.

Sa longue robe traînait sur le sol, trop vieille, trop pauvre et trop accrochée à lui comme un vieux souvenir d'antan. Oh, il avait été propre sur lui lors du premier jour. Du moins il avait essayé. Si son uniforme était neuf, sa peau blanche semblait possédait une aura macabre qui lui donnait presque des airs de fantôme. Même lorsqu’il rougissait, personne ne le remarquait tant celle-ci ne semblait vouloir rien laisser passer. Et ses cheveux, lors de ce premier-jour, il avait tenté de les coiffer. Pour Lily, il avait tenté de faire un effort, coiffant le tout en arrière par le peigne de sa mère. Aujourd’hui il s’en fichait. Ses mèches tombaient sur ses épaules, épaisses et grasses comme si aucune eau de ce monde ne pouvait le laver des horreurs qu’il avait à supporter. Ses cheveux semblaient s’imprégner de ses fardeaux les plus secrets.

Alors qu’il suivait la direction de sa salle commune, il continuait de rêver seul. Son rythme formait souvent un parfait cercle. Il y était au matin, dans cette salle et il y retournait le soir. C’était comme y naître et y mourir à chaque fois. À force, il n’était pas étonnant qu’il ne parvienne plus à fermer les yeux et qu’il se laissait fondre dans les flammes de la cheminée. Severus avait encore un petit bout de chemin à faire. Il espérait s'installer sur l’un des fauteuils en cuir et lire un livre, l’activité la plus saine qu’il possédait. Enfin presque…

Il n’y avait pas d’urgence. La salle n’allait pas disparaître, le livre n’allait pas s’enfuir - pas celui-là. Severus pourtant était toujours trop rapide dans sa démarche. Il avait comme des fouets derrière lui le poussant à toujours aller plus vite. Ce n’est donc pas rare qu’il s’étale souvent au sol, maladroit, un peu inconscient de ce qui l’entoure - comme un fantôme qui ne regarde plus le monde réel. Mais il y a d’autres raisons qui le poussent à aller si vite, des visages qu’il ne veut pas croiser, des discussions qu’il ne veut pas avoir. Trop perdu dans ses idées, il marche sur sa propre robe en arrivant vers le hall d’entrée et manque, de nouveau, de retrouver le sol. Si cette fois-là, il se rattrape de justesse, ses livres tombent sans gêne et font un bruit qui attire les regards. Il n’a plus de temps à perdre désormais. C’était comme si une alarme s’était déclenché dans son esprit. Il a le temps de ramasser un livre, pas deux. Voilà qu’il y a un pied sur l’un des ouvrages et que Severus n’ose relever la tête.

Il sait qui se trouve en face de lui.

Il le sait comme si l’air se transformait quand il était là. Comme si tout changeait pour se plier à ses exigences à lui. Ça l’énerve. Il n’aime pas la sensation qui le traverse quand il perçoit sa présence. Il n’aime pas ce garçon, tout simplement. Et le hasard ne semblait pas l’aimer lui. Ou plutôt la vie, elle-même. Parce que voilà que durant une journée tout à fait normale, pleine de lenteur et d’ennuie, la vie avait décidé de l’amener sur le chemin de l’être qu’il haïssait le plus en ce monde. Il ne supportait pas ces coïncidences, ces accidents de tous les jours. Il supportait de moins en moins chaque minute qu’il respirait en même temps que lui. Chaque air qu’ils partageaient ensemble, ici. Aujourd’hui, James n’était plus tellement le seul problème de cette vie qui ne lui donnait rien. James avait des amis, des abrutis comme lui. Des lâches suiveurs incapables de réfléchir seul sans leur petit leader de pacotille. Soyons honnête, si Potter pouvait mourir, ça l’arrangeait tellement. Ça arrangerait tous ses soucis. Du moins, c’est ce qu’il pensait.


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James Potter
James Potter
MessageSujet: Re: “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james)    “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james) EmptyLun 4 Déc - 20:18

Malgré la nuit de sommeil, sans excursion intempestive, James bâille. La veille, Remus a insisté jusqu’à pas d’heure pour qu’ils travaillent tous un devoir de potion, et, ce matin, le Préfet en chef est presque en retard. Oh, bien sûr il est habitué, et il ne s’inquiète pas, prenant son temps pour s’habiller, pour coiffer-décoiffer savamment sa crinière et descendre tranquillement d’abord du dortoir, puis de la tour des Gryffondors. Il a même le culot de presser trois deuxièmes années qui traînent encore dans la Salle commune. Les jeunes filles se figent en le voyant, mais il leur sourit gentiment en les envoyant vers leur salle de classe d’un geste de la main. Elles pouffent et disparaissent au petit trot, tandis que James continue d’un pas de sénateur dans les couloirs qui sont comme les siens.

Il aime parcourir Poudlard, de jour, de nuit. Il aime ces vieilles pierres et la promesse d’avenir qu’elles renferment. Il aime la personne qu’elles l’ont aidé à devenir. Alors que ses derniers jours d’école rapprochent dangereusement, le temps semble accélérer. Difficile à croire qu’il a passé sept ans à s’impatienter à l’idée de devenir adulte, enfin, et voilà qu’il hésite, qu’il n’est plus sûr de vouloir partir. Il voudrait avoir le temps de tout refaire encore dix fois, les blagues, les cours, les matchs de Quidditch, les disputes avec Evans, les fous rires entre Maraudeurs. C’est vrai qu’il s’ennuie un peu pendant les cours, qu’il préfèrerait se confronter physiquement aux choses plutôt que d’en entendre parler à travers les articles de la Gazette et dans les phrases à double sens des professeurs. Mais si d’aucun s’ennuierait et trouverait les mois restants insignifiants, inutiles, James fait partie des gens qui pensent qu’il faut profiter jusqu’à la dernière goutte de ce qui est offert. Que l’imprévu est toujours une possibilité.

C’est avec cette idée en tête qu’il rejoint, juste à temps, la salle de classe où il doit passer deux heures. Remus, toujours au premier rang, prend des notes pour quatre. Peter enchante un origami pour qu’il change de forme à chaque saut. Sirius gribouille sur une feuille, s’occupe en jouant avec ce qui tombe sous sa main. Le ventre de James gronde un peu, il prend son mal en patience. Pour revenir un peu sur ce qu’il a pensé un peu plus tôt, quitte à tout revivre, il ferait bien l’impasse sur l’Histoire de la Magie. À la fin du cours, laissant les Maraudeurs profiter de leur récréation en paix – ou plutôt, laissant les Maraudeurs aux griffes de Remus qui veut absolument relire leurs parchemins, le brun file cers les cuisines. Entre son retard ce matin et son refus de se dépêcher, il a raté le petit déjeuner, et midi est encore loin. Les elfes seront ravis de le dépanner, comme d’habitude, quitte à trop le nourrir. Dans ce cas, il n’aura qu’à remplir ses poches pour la prochaine sauterie des Maraudeurs.

Il arrive du premier étage par un chemin détourné, il ne fait pas forcément attention à ce qui se passe autour de lui, si jamais il s’en inquiète. Il regarde loin devant, plutôt perdu dans ses pensées. Il n’a vu d’Evans que sa chevelure flamboyante aujourd’hui, elle n’a même pas tourné le regard vers lui une seule fois. Depuis quelques temps, elle évite de se retrouver face à lui. Il va falloir qu’elle recommence à faire attention à lui, il va y réfléchir.
Un bruit de chute le sort de ses pensées, James s’ébroue. Quelqu’un vient de tomber, il se porte naturellement vers lui ou elle, pour lui filer un coup de main pour se relever, ramasser ses livres. Mais il commence à peine à se baisser vers un bouquin quand il reconnaît du coin de l’œil la silhouette au sol, qui se lève déjà. James sourit, un sourire un peu pervers, un peu content de lui. Ça faisait longtemps, Snivelus, et même si aujourd’hui James n’a aucune raison de passer ses nerfs sur quelqu’un, c’est agréable de voir débarquer le ver de terre. James se redresse, un pied sur la reliure. Amusé.

Étrangement, leur coin du hall est presque vide malgré la récréation qui bat son plein, les élèves qui passent font presque exprès de leur laisser de l’espace. Quand Potter et Snape sont face à face, ça se termine rarement bien. Le deuxième termine souvent par terre, or là, il y est déjà. Tout peut arriver. James passe la main dans ses cheveux, penche la tête.

« Je sais bien que tu rêves de passer ta vie à ramper pour un Maître plus grand que toi, Snivelus, mais c’est peut-être un peu tôt, non ? »

Il déteste Snape, c’est plus fort que lui. Pourquoi, personne ne sait, pas même Pads, qui partage instinctivement la haine de James. C’était déjà terrible les premières années, et James sait qu’il a parfois frôlé le renvoi, à défaut de frôler le Chauve-Furie de Evans, qui se prenait pour la défenseuse de l’orphelin. Heureusement que la bêtise ne peut rester cachée indéfiniment, et que Snivelus a montré qui il est vraiment. Ça a épargné à James d’avoir à le faire.
Depuis, la haine est devenue mépris. Sans Evans pour le tirer un peu en dehors de son trou, Snivelus Ape s’est rapproché des pré-Mangemorts du Château, et James ne doute pas de ce qu’il fera à la sortie de l’école. Cette lâcheté, cette honte de soi, tout ça dégoûte profondément l’arrogant qu’il est, lui. C’est ridicule d’être désolé de soi à ce point. Et, même si James a décidé de se calmer depuis quelques temps, pour Evans, pour Dumbledore, pour son insigne de Préfet en chef, hors de question de laisser passer l’occasion.

« Si tu as perdu une pellicule, pas d’inquiétude, il t’en reste des tonnes. Et maintenant, trêve de plaisanterie, montre à ton Préfet qui t’a fait bobo, il ne faudrait pas qu’un misérable courre librement dans le Château. Un seul, à la limite, mais pas deux. »

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MessageSujet: Re: “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james)    “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james) EmptySam 3 Fév - 12:16




watch the wind
blowing the tree limbs

Severus pouvait être qualifié de malchanceux. D’être sans la moindre capacité à trouver un peu de chance dans la plus banale de ses journées. Quoi qu’il fasse, il se retrouve toujours à cracher ses peurs sur les pieds d’un imbécile qui ne voit en lui qu’une petite bête. Il est la fourmi qu’on martyrise avec du feu, simplement par souci d’expérience et de curiosité. La fourmi qui se débat piètrement, espérant qu’un jour tout ira mieux. Il a mal, souvent – trop souvent même – mais ça n’a pas d’importance. Qui ce souci de lui ? Peut-être parce que personne ne peut vraiment se reconnaître en lui, il n’y a pas d’empathie possible, il est trop éloigné des autres pour n’avoir qu’un semblant de ressemblance. Sa différence a créé un vide impressionnant entre lui et les autres sorciers. Sa puissance effraie, son physique repousse. Est-ce qu’il a demandé à être ainsi, non ? Tout ce qui lui tombe dessus, ne peut pas être uniquement de sa faute. Il essaye vraiment de s’en convaincre. De se persuader que cette malchance qui l’enveloppe depuis ses débuts à Poudlard, n’est pas une chose qu’il a lui-même créée. Après sept années, il devient pourtant difficile qu’une âme puisse faire part de bonne volonté ait en sa faveur. Il ricanerait presque, à la vue d'une main tendue pour lui donner un peu d’aide. Presque.

Presque, parce qu’à ce moment précis où son regard est en face du sol impeccable et ancien de l’école, il sait que devant lui se trouver son ennemi juré. N’importe qui aurait été mieux que Potter. Potter qui allait s’amuser de cette situation plus que n’importe qui d’autres. Il pouvait le sentir, Severus. Il pouvait le voir arriver à des kilomètres. Son aura imposante de parfait jeune idiot, l’entourait. Mais surtout, elle réveillait en lui une volonté noire. Une colère monstre. Sa vue était répugnante. Il se demandait ce que Lily pouvait lui trouver, à ce James. Il aurait aimé qu’elle ne s’en approche pas. Qu’elle reste à l’écart de cet air abruti qu’il affiche si souvent. Elle méritait tellement mieux, il le savait. Il le ressentait.

Mais maintenant, il sait aussi que lui-même ne la méritait pas.

C’est sans doute ce qui lui fait le plus mal. C’est sans doute ce qui l’encourage à s’enfoncer dans ses passions obscures. Le hall commence petit à petit à se dégager, laissant l’atmosphère appartenir à ses deux-là. James contre le ver de terre. Voilà une chose bien trop courante pour attirer l’attention de qui que ce soit. Personne n’allait prendre sa défense. À tous les coups, c’était encore de sa faute. Il avait encore fait une bêtise qui expliquait pourquoi James était si heureux de pouvoir le confronter. Il était la proie et la victime de James, c’était aussi simple que ça. L’indifférence des autres élèves le répugne encore plus, accentuant sa colère déjà trop visible sur son visage.

Avec force, il retire son second ouvre et se relève le plus rapidement possible – quitte à avoir un peu le vertige dans le processus.

Tu n’es rien, Potter. Siffle-t-il en vérifiant que ses livres sont bien dans ses bras et qu’il ne manquait de rien. Inutile de te comparer à ce que tu ne seras jamais. Soit un Maître plus grand que lui.

Tout ce qu’il devait faire, maintenant, c’était fuir. Laisser Potter dans ses délires et retourner au fond de son trou. Mais qui étaient les étudiants qui l’avaient nommé Préfet en chef ? Qui ? Ou alors avait-il lancé un sort particulier, rien qu’en souriant aux autres d’un air des plus amicales ? Ce sourire était affreux. Il vomirait bien son repas sur sa tenue parfaite pour exprimer son dégoût, mais il se retient. Il doit partir. C’est simple. Il veut éviter tout conflit. Il veut éviter d’être de nouveau celui qui se ridiculise. Celui qui se fait mal. Pourquoi James ne pouvait-il pas le laisser respirer ? Certes, c’était plus calme ces derniers jours, mais cela restait profondément ennuyant que la moindre petite occasion soit si parfaitement saisie par Potter. Avait-il un radar ? Quelque chose qui lui indiquait quand et comment attraper Severus au détour d’un couloir pour mieux le soulever de honte ?

Relevant légèrement la tête, il essaye de lui faire face. James est pourtant plus grand. Il devait donc lever les yeux et se redresser – ce qui lui demandait un effort particulier, lui dont le dos était courbé naturellement. Severus n’a sans doute pas encore atteint sa taille complète, mais à dix-sept ans, il se maudissait de ne pas pouvoir être capable de soutenir le regard de James à la même hauteur. Cela donnait à Potter un avantage, certes ridicule, mais tout de même. Il s’imposait. Il prenait possession de l’espace qui l’entourait. Severus lui, était si effacés, qu’il était souvent confondu avec les fantômes de l’établissement à la seule différence qu’il ne pouvait pas traverser les murs – bien que se pouvoir lui aurait sauvé la vie de nombreuses fois…

Ton humour est à la hauteur de ton intelligence : ridicule. Il est bien obligé, à ce moment, de dégager une partie de ses cheveux pour mieux voir l’horreur qu’était le visage de James. Qui pouvait le trouver beau ? Vraiment… C’était un délire. Fiche-moi la paix, Potter. Balance-t-il alors, prêt à s’éclipser. Il tente donc de s’avancer, convaincu qu’il le laisserait partir. Après, pourquoi l’empêcherait-il de s’en aller, à moins bien entendu, que ses envies d’amusement se soient éveillés. Avec le peu d'âmes restantes dans le hall, il avait tout le temps du monde pour s’éclater à son jeu favori : la torture du pauvre, minable, ridicule, Severus Rogue. Bon sang. Le serpentard le haïssait. Il passerait bien une partie de son temps à l’enfermer dans une bouteille de verre pour mieux le balancer dans les eaux tumultueuses de l’océan. La seule chose qui l’en empêchait, c’était l’affection que Lily avait pour cet idiot. Il refusait de lui faire plus de mal, déjà qu’un mot avait détruit les fondements de leur précieuse amitié.

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James Potter
James Potter
MessageSujet: Re: “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james)    “ watch the wind blowing the tree limbs ” (sirius & james) EmptyLun 19 Mar - 20:48

Pourquoi ne pas le laisser tranquille ? C’est une question qui est revenue bien souvent – trop souvent depuis le début de la première année. Elle a été posée par tous les professeurs au moins, par certains des élèves les plus courageux ou les moins compréhensifs, par Evans, par le directeur. Étonnant, donc, que malgré tout cela James ne se la soit jamais posée à lui-même. C’est peut-être l’habitude, c’est peut-être l’ennui, c’est peut-être quelque chose qui les dépasse tous les deux, voire qui dépasse tous les autres, profs et élèves. Il y a du mépris et du dégoût, tant de mépris et de dégoût qu’ils masquent la pitié, sans doute, et la jalousie. Mais qui penserait que James Potter puisse plaindre ou jalouser Severus Snape ? En tout cas, ça n’est jamais venu à l’esprit ni de l’un, ni de l’autre. Peut-être que certains s’en doutent, dans le fond, à commencer par Evans, mais rien n’est moins sûr. Et tant qu’il est plus facile d’accuser la fatalité, l’instinct, leurs caractères, les deux adolescents et le monde autour d’eux s’en tiendront là. Ils sont trop différents, bien que brillants, n’est-ce pas ? On en a vu d’autres se détester pour moins que ça.

Pour autant, James n’aime pas tant que ça croiser le chemin du Serpentard. Il se défie de l’idée, il s’en cache, mais il commence à en avoir marre de cette rivalité entre eux. C’est peut-être qu’il a grandi, qu’il est passé à autre chose parce qu’il a enfin ce qu’il voulait désespérément. Il en a fini de jouer les petites brutes des couloirs, même si sa victime est Snivelus. Quitte à l’affronter, ça serait mieux de le faire sur un pied d’égalité, sur le champ de bataille si c’est là que ça doit se passer. James qui crève d’envie d’entrer dans le vrai monde s’est même lassé de son bouc émissaire. S’ils l’ont jamais été, ils ne sont plus au même niveau, et s’il faut un gagnant, James a gagné.
Il n’empêche, quitte à compter les dernières fois, le Gryffondor ne peut s’empêcher de ressentir son habituelle joie mauvaise quand il reconnaît la chevelure brune. Alors qu’ils parviennent à s’oublier lorsqu’ils sont loin l’un de l’autre, leur antipathie mutuelle s’attise, comme deux couteaux qui s’aiguiseraient l’un contre l’autre. James sent la haine de Severus, et la sienne gonfle en conséquence. Que Lily, Lily, ait pu ressentir quoique ce soit pour le rampant, ne fut-ce que de l’amitié, le dépasse et, oui, l’ennuie. Ca l’ennuie autant que de savoir ce qu’elle dirait si elle débarquait à cet instant dans le hall. Il s’est débrouillé pour ne pas lui donner de raisons de crier, alors, tout foutre en l’air maintenant… Il va falloir faire vite, même s’il peut sentir la curiosité craintive des quelques uns qui les évitent prudemment.

Pour éviter le spectacle mais aussi pour contenter ceux qui le veulent, James dose la puissance de sa voix. Pas trop fort, mais parfaitement articulé, pour que ça porte. « Froussard, », s’amuserait Sirius avant de tout faire pour que Lily les entende depuis la bibliothèque.
Comme le serpent de pacotille qu’il est, Snivelus siffle entre ses dents pour répondre. Évidemment – comment ne pas s’y attendre, c’est pour évoquer son souverain chéri, avec cette déférence habituelle chez les sous-fifres. Il a la bonne posture pour ça, effacé, recroquevillé, pitoyable. Face à cela, James se rengorge un peu plus, laisse tomber l’idée d’attraper sa baguette. À part faire retomber ses livres ou remonter sa robe, et exposer ainsi l’horreur toute nue, elle serait bien inutile. En plus, la quantité de sorts que James parvient désormais à jeter sans elle, sa précieuse, ne cesse d’augmenter, alors pourquoi ne pas s’entraîner si l’occasion se présente ? Pendant que James songe à cela, Snivelus paraît hésiter. Danse d’un pied sur l’autre, bouge doucement la tête pour faire tomber encore plus de cheveux sales sur son long nez. Ce type est une énigme, voilà. Une énigme qui parvient toujours à se rendre visible, malheureusement. Avant qu’il ne reprenne la parole James, joueur, s’en empare.

« Oh, tu m’attristes, après sept ans tu ne me connais pas encore ! J’en connais un qui n’a pas fait ses devoirs, pourtant tu ne manques pas de temps, ici. Petit rattrapage, du coup. Les Potter n’ont pas besoin de se comparer à qui que ce soit. Contrairement à toi, à vous autres, on a compris qu’on grandissait mieux hors de l’ombre d’un autre. Prends en de la graine. »

Ironiquement, il lui semble que Snivelus tente un effort pour se redresser. Pour une fois, James condescend à croiser son regard. Ses yeux sont noirs comme du charbon, fixes et haineux. Tellement que James s’en sent presque mal à l’aise. Sa main, d’elle même, se porte à sa baguette sans la saisir pour autant. Malgré son regard baissé, il se sent petit. La certitude que la haine ne va pas disparaître à leur sortie de l’école se fait plus forte. Ça n’était pas comme ça, juste pour s’occuper entre les cours. Comme les Maraudeurs, Snape sera là pour toujours, à le surveiller depuis l’ombre… À les surveiller ? Conscient qu’il ne peut montrer aucune faiblesse, James profite de la reprise de la conversation pour lever les yeux au ciel et briser le lien entre eux. Ça l’arrange bien que l’autre commence sur une pique, même minable. Ça l’arrange aussi qu’il rende de nouveau son visage visible, lui permettant de se reculer en surjouant absolument. Là, maintenant, James aimerait tourner les talons et disparaître, oublier que c’est la première fois qu’il se sent dominé par le ver de terre. Seul, James Potter se sentirait seul ? Il faut cacher cela. Restant dans le surjeu, flamboyant, il ouvre les bras et lance :

« Enfin, tu ne vas pas partir comme ça, Sniv’ ! Et si Sirius arrivait juste après ton départ, imagine comme il serait déçu ?! »

Là. Il y est, il s’est retrouvé. Et il a besoin de se venger, du coup, ça le brûle plus fort que tout.

« Allez, arrête-toi, » supplie-t-il faussement en suivant le bientôt bossu sur quelques pas. « Si tu ne t’arrêtes pas, je vais m’en charger, attention ! »

Voilà, il suffisait de quelques mots pour ajouter le fond à la forme. Pris d’une nouvelle inspiration, James s’arrête, sourit grand – et faux. Et puis :

« Tu n’as pas un message à faire passer à Lily ? On s’entend bien, ces temps-ci, je pourrais le lui glisser à l’oreille, quand on sera juste elle et moi ? »

C’est bas, c’est nul, pire que mesquin. Mais James savoure déjà les minutes qui vont suivre. Ah, il pensait le déstabiliser ? Une autre fois, le rampant. Une autre fois.

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