Potions et Chaudrons ( ft Narcissa)

Millicent Slughorn se levait comme tout les jours très tôt avant d'ouvrir l'apothicaire. La sang pure s'était installée dans l'appartement au dessus de la boutique et faisait louée le deuxième en face d'elle. Ou alors c'était des potionistes qui venaient pour le laboratoire des Slughorn. Le manoir Slughorn était vide durant l'année entre son Oncle Horace à Poudlard et elle-même qui n'aimait pas y retournée. Elle se demandait brièvement, comment allait son oncle ? Vue l'heure, il n'était pas encore levé et allait avoir surement des cours. Il faudra qu'elle lui renvoie une lettre pour avoir de ses nouvelles. Millicent arriva dans sa petite cuisine ou Felix, un des elfes de maison des Slughorn avait préparé son petit déjeuner. Oh ça m'a l'air parfait Felix, merci tu peux y aller. Le petit elfe fit une petite révérence et sourit à sa maîtresse avant de partir pour trouver Felicis, le deuxième elfe des Slughorn. Les vacances de Noel approchaient et Millicent irait voir le vingt cinq son oncle à Pré-au-Lard, une habitude depuis qu'elle est sortie de Poudlard. Des croissants et un café pour commencée sa journée, Millicent irait surement mangée au Chaudron Baveur à midi. La brune était toujours en noir, toujours en deuil de William et Ophelia, cela lui fit penser qu'il faudrait qu'elle retourne voir les Longbottom plus tard. Et visitée la tombe de sa sœur et de son seul amour peut être la veille de Noel. Elle descendit dans sa boutique et mit l'écriteau ouvert à l’extérieur. Les clients allaient et venaient tandis que Millicent notait sur son livre de commandes: à qui avait elle vendue quoi ? Surtout depuis un soucis avec un homme qui avait eut un soucis en faisant une potion et qui avait fait un philtre de mort vivant, un peu trop fort. L'homme avait acheter beaucoup trop d'armoise et c'était tromper dans un autre ingrédients. Pour faire des potions, il fallait de la minutie et de la dextérité, un ingrédients de trop et cela pouvait très mal tournée. Le tintement de la clochette la fit ressortir de ses pensées. Narcissa Malfoy arrivait dans sa boutique toujours avec son élégance naturelle. La blonde venait assez souvent dans sa boutique. La fille de Druella Rosier maintenant Black ressemblait beaucoup à sa mère mais c'était aussi une Black. Millicent l'avait connue grâce à Druella et aussi au club de son oncle à Poudlard et elles se croisaient dans beaucoup d’événements mondains. Narcissa très chère, que puis je faire pour vous aujourd'hui ? Narcissa était très douée en potions et s'y connaissait. Millicent aimait lui parler de leur passions communes. Et puis comme à son habitude, Millicent essaierait de découvrir ce que la blonde pouvait faire avec les ingrédients qu'elle achetait séparément. Un petit jeu pour une potioniste reconnue qui aimait donnée des conseils de préparation pour des potions parfaites.

La journée qui se profilait pour Mrs Malfoy promettait d'être bien remplie. Elle avait une nouvelle réunion du comité des fêtes du Ministère - ces dames s'affolaient à l'approche du bal de fin d'année, qui était dans quelques semaines - mais surtout, elle devait commencer à planifier les rouages plus sombres de la soirée avec son époux. Et avant tout cela, la blonde avait ses propres affaires à mener.

En effet, depuis sa sixième année, Narcissa concoctait des potions diverses et variées - pour booster les performances académiques, l'endurance, des philtres de jouvence et autres potions de beauté, quelques potions d'amour très innocentes - et les revendait discrètement à ses amies. Ce petit business s'était naturellement poursuivi auprès du petit cercle de mondaines qu'elle fréquentait depuis sa sortie de l'école. Ces demoiselles et dames n'étaient pas toujours aussi bien versées dans l'art des potions que la jolie blonde et certainement peu enclines à fréquenter le marché noir pour trouver leur bonheur. Les visites de courtoisies de Mrs Malfoy et ses petits paniers de pâtisseries étaient donc une excellente couverture pour que chacune obtienne ce qu'elle voulait. Cissy n'avait pas besoin de l'argent, évidemment, mais elle ne voulait pas perdre la main en potions et aimait flirtait avec l'illégalité, de manière tout à fait mesurée bien sûr.

Et une partie de son manège incluait de se rendre cher une vieille connaissance de sa mère, cette chère Millicent Slughorn, qui faisait honneur à l'art familial en tenant la meilleure boutique d'apothicaire du Chemin de Traverse. Evidemment, Narcissa n'admettrait jamais aussi ouvertement le talent de Miss Slughorn, mais cela ne l'empêchait pas de s'y fournir quasi exclusivement. Et elle prenait soin de dissimuler les ingrédients plus rares, comme la rosée de lune, au milieu de banales feuilles de mandragores et autres scarabées, tout en sachant qu'elle ne trompait pas la minutieuse vendeuse.

Elle poussa donc la porte et offrit un sourire à Millicent, toujours très agréable. « Bonjour Millicent, j'espère que vous allez bien. » Elle s'en moquait éperdument, mais il fallait toujours demander. Cela donnait l'illusion que l'on était sincère et respectueuse. « J'aurais besoin de deux mesures de valériane, une de lavande, de quelques oeufs de serpencendre, un sachet d'épines de porc-épic et deux de crochets de serpent. » Alors qu'elle s'apprête à chercher sa petite commande, Cissy poursuivit sa conversation polie « Comment vont les affaires Millicent? J'espère que vous profiterez bien de la saison des fêtes. »

La fille de Druella savait ce qu'elle voulait comme sa mère avant elle. Les ingrédients donnés, Millicent s'en va les chercher dans leur compartiment. Elle commence par trouver la lavande, Millicent va toujours chercher la lavande chez les Longbottom qui est parfaite en tout point. L'odeur lui rappelle ces après-midi avec William dans le jardin du manoir. Les souvenirs affluent avec cette odeur forte et pleines de saveurs. La brune continue avec la valériane, elle choisie les meilleures plantes pour les meilleurs potions. La suite se fait avec les épines d'un porc épic, ces épines sont noires et blanches, ces épines viennent d'un porc épic du sud de l’Italie. Elle va ensuite chercher les crochets de serpents, celles ci viennent d'une vipère péliade, assez venimeux mais bien le venin a été prélevé avant. Enfin les œufs de serpencendres qui sont certes gelés mais peuvent tout en enflammer si l'on ne fait pas attention. Millicent rassemble tout ces ingrédients pour la jeune blonde. Oh je vais bien merci. Comment va la préparation du bal ? En effet, la brune n'a pas arrêter d'en écoutez parler par Druella qui est très fière de sa fille. L'apothicaire finit de préparer les ingrédients et les notent sur son carnet de commandes. Et voilà, attention avec les œufs de serpencendres. Millicent se rappelle d'une cliente qui avait mal utilisée les œufs et avaient détruit sa maison. Bien que le manoir des Malfoy soit assez grand, il ne faudrait pas qu'une partie s'enflamme. D'après ce qu'elle a acheté dernièrement il est possible qu'elle fasse une potion d’amnésie ou bien un remède contre les furoncles. Bien que maintenant, elle ait tout les ingrédients pour ce dernier. N'oubliez pas de bien écrasé les épines et les crochets pour que la poudre obtenue soit bien fine. Millicent aime jouer à ce petit jeu pour devenir ce que Narcissa peut bien préparer. Oh la période des fêtes est parfaite pour les remèdes anti gueule de bois que j'ai préparé. La brune dit tout cela avec un petit sourire en coin.

Le petit marché noir de Mrs Malfoy se composait principalement de philtre de jouvence non approuvé par le Ministère ou des petits boosters de performance dont la composition était répréhensible. La lavande par exemple était très inoffensive. Toutefois, elle ne devrait jamais être mélangée à la poudre de lune, car elle provoque une accélération dangereuse du rythme cardiaque. Evidemment, avec un peu de maîtrise, cela se transforme en une potion de concentration des plus efficaces. Mais ce jour là, Narcissa prévoyait une mixture autrement plus complexe. Et nécessitant autorisation express du Ministère. Dont elle se dispenserait bien sûr.

Elle laissa donc l'apothicaire sélectionnait ses meilleurs ingrédients et lui donnait des conseils. Ce petit jeu s'était instauré depuis si longtemps que la blonde ne s'en offusquait plus, se contentant de sourire et de poliment hocher la tête. « Merci pour ces recommandations, je tâcherai d'y penser. » Comme si elle était suffisamment bête pour enflammer son laboratoire avec des oeufs de serpencendres. Elle reprit, d'un ton aussi cordial qu'elle le pouvait. « Et les préparatifs avancent bien, ce devrait être une belle soirée. Nous espérons bien sûr vous y voir, vous et votre oncle. » Le vieux Slughorn avait réussi à s'immiscer dans tous les plus grands cercles, misant sur de bons chevaux dans son petit club. Il était assez ridicule en vérité, mais personne ne pouvait se permettre de ne pas le convier à une tel événement. Même si Narcissa s'en serait bien passée.

La jeune femme s'autorisa un petit rire, qui ne vint pas éclairer ses yeux, quand Millicent lui fit part de ce qui se vendait le mieux en cette saison. « Allons bon, les gens sont incorrigibles. J'aurais pensé qu'ils investiraient dans des remontants contre le froid, mais je dois être naïve. » Oui, ce devait être ça. Elle contint un sourire en coin et ajouta, avec l'air de ne pas y toucher. « Oh, il me faudrait également des plumes de jobarbilles. » Mrs Malfoy savait qu'elle se trahissait un peu avec cet ingrédient clés dans les sérums de vérité, mais elle n'avait pas franchement le choix. Elle se doutait bien que Millicent ferait le rapprochement avec ses achats au cours des semaines précédentes, mais c'était un - petit - risque à prendre. Et qui viendrait donc fouiller dans la liste des courses d'une femme au foyer aussi jolie et innocente que Narcissa Malfoy?

La fille de Druella lui ressemblait vraiment, Millicent trouvait cela presque déroutant. Si elle avait épouser William, la brune se doute bien qu'elle aurait été encore amie avec Druella. L'odeur de la lavande la rendait nostalgique des courtes années avec l'amour de sa vie. William était comme sa sœur Ophelia, un fantôme du passé qui s’immisçait dans ses pensées. Oh nous y serons surtout mon oncle, vous savez comme il aime ce genre de soirée. L'amour de son oncle pour les soirées et aussi aussi trouver des gens intéressants était connue de tous. Le rire cristallin de madame Malfoy sortit Millicent de ses pensées, les potions anti-gueule de bois se vendait plus que tout ce qui traitait contre le froid cela était assez vrai. Que voulez vous Narcissa, personne n'est parfait mais les fêtes me font faire beaucoup de ses potions bien qu'il y ait toujours des mères de familles qui m’achètent de la pimentine. Les enfants lui faisaient aussi pensée à William et leur rêve d'une famille nombreuse, une famille unie mais la mort de son amour aura tuer les rêves dans l’œuf. Le dernier ingrédient demander surprend la potioniste qui après avoir relue les ingrédients, se dit que cette potion ne doit pas être très légale. Mais la brune va chercher plumes de jobarbilles au fond de son magasin. Millicent sait que la jolie blonde doit préparer un sérum de vérité mais elle ne questionne pas la fille de Druella même s'il y a une guerre, elle veut rester neutre. Et voilà, les plumes, il faut toujours les mettre en dernier les plumes pour faire une potion plus que parfaite. Ce sera tout ? La question est simple sans arrières pensées, elle commence à préparer la note pour être payée bien que pour certains clients, elle fasse des petites remises même si les Malfoy sont riches.

Nouveau sourire de circonstances. Le vieux Slughorn aimait les mondanités, ce n'était pas peu dire. Quand il n'organisait pas lui-même des réceptions pour se faire mousser auprès de ses anciens élèves - ce qui, d'ailleurs, était un peu inconvenant à bien y réfléchir - le professeur de potions s'infiltrait partout. Leur sang était peut-être à peu près pur et leurs bourses plutôt pleines mais les Slughorn ne seraient jamais que des marchands, peu importe le nombre de bals auxquels ils se rendaient. Narcissa se fit néanmoins miel et soie. « Oh oui, nous nous croisons souvent à ces événements et c'est toujours un plaisir. »

La sorcière lui parla ensuite noises et brins d'herbe et même si la jeune Mrs Malfoy se préoccupait surtout de l'état de son propre inventaire et de son carnet de dépenses, elle écouta et hocha la tête aux bons endroits. « Ah, on ne refera pas les sorciers ma chère. » Millicent alla ensuite lui chercher son dû, non sans ajouter un énième commentaire. C'était certes son métier, mais la blonde n'aimait pas spécialement se voir conseiller des choses évidentes. Et cela l'inquiétait sur la qualité des sorciers qui franchissait le pas de boutiques, pourtant réputées. Car on pouvait jauger les Slughorn autant qu'on le voulait - et la jeune femme ne s'en privait pas - leur talent de potionniste était presque sans égal.

« Merci bien Millicent, je pense que je vais m'en sortir. » Le ton était toujours doucereux mais les yeux glacials et le visage figé. « Et j'ai tout ce dont j'ai besoin. Cela fera combien? » L'apothicaire lui tendit la note et Narcissa se fendit d'un sourire un rien plus sincère. « Vos prix sont imbattables chère amie, c'est toujours un bonheur de traiter avec vous. »

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