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 Andreas » des raisons de traîner

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AnonymousInvité
MessageSujet: Andreas » des raisons de traîner   Andreas » des raisons de traîner EmptyVen 5 Jan - 16:08

Poppy avait terriblement faim, depuis plusieurs heures. Elle avait beau s’être préparé une infusion de konjac scalaire, version magique et (brutalement) sauvage de la plante coupe-faim qu’utilisaient les moldus d’Asie du Sud-Est, et qui avait la capacité, dans sa version magique, d’être encore plus efficace. Mais après vingt-quatre heures passées au chevet d’un étudiant en overdose de filtre d’amour, et qui délirait complètement, les plantes parvenaient elles aussi à leur limite. Poppy avait passé son temps entre les sorts de contention, les petites cuillères de potion que l’étudiant lui recrachait au visage une fois sur deux, et les autres bobos de ceux qui venaient pour rater un cours, pour échapper à une retenue ou à un entraînement de Quidditch sous la pluie. Elle avait faim, elle était fourbue, et elle en avait plein les oreilles de ce gamin qui avait sangloté le nom de celle qui l’avait ensorcelé, sans cesse, vingt-quatre heures durant.

Mais le sevrage s’était finalement bien passé, et à minuit Poppy avait pu lever les sorts. Le garçon dormait à poings fermés, terrassé par la fatigue, la même qui menaçait de submerger Poppy. Mais d’abord, manger, puisqu’elle avait le temps, et puis elle irait peut-être s’allonger quelques heures avant de commencer la rédaction de sa demande officielle : celle d’un assistant. La blonde adorait son métier, mais les journées comme ça étaient trop difficiles à tenir, seule. Et il était hors de question de céder aux demandes de certains élèves qui voulaient venir l’aider contre quelques crédits supplémentaires. Hors de question.

Poppy lança un sortilège de surveillance sur l’Infirmerie, pour être certaine d’être prévenue si l’élève se réveillait, puis verrouilla la porte derrière elle. Elle aurait pu demander aux elfes de lui envoyer un plateau repas, mais elle avait véritablement besoin de sortir d’entre ces quatre murs. Un passage par les cuisines lui ferait le plus grand bien. Mais alors qu’elle entamait la descente vers les cachots, elle entendit des pas derrière elle, et elle s’arrêta. La faim lui tenaillait le ventre, mais il en allait de son devoir de vérifier que ça n’était pas un élève en maraude, ou malade. Mais alors qu’elle remontait, la silhouette apparut en haut de la volée de marches, et Poppy reconnut le professeur d’arithmancie. Elle ne put s’empêcher de sourire, bien qu’étonnée de le trouver à l’entrée des cachots à cette heure de la nuit. « Bonsoir, Andreas. Il est tard, vous aviez besoin de quelque chose ? »

Elle était souvent ravie de le voir, un peu comme une étrange surprise. À décrire, c’était un peu comme la surprise que l’on a à croiser un vieil ami après des années. Sauf qu’ils n’étaient pas de vieux amis, qu’ils travaillaient au même endroit depuis plusieurs années, qu’ils se croisaient donc relativement souvent, et que Poppy ressentait cette surprise à chaque fois.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Andreas » des raisons de traîner   Andreas » des raisons de traîner EmptyDim 7 Jan - 22:16

Andreas regarda l'heure qui s'affichait à la pendule, perdu dans ses recherches il en avait encore une fois oublié le repas. Cela lui arrivait bien plus que de raisons, ce qui ne dérangeait pas le professeur outre mesure. Il préférait passer dans les cuisines une fois que tous les élèves s'étaient endormis au chaud dans leur lit. Moins de bruits de pas pressés, de cris d'élèves agités. Le calme. Voilà tout ce qu'il espérait. C'était pour cette raison qu'il évitait au maximum les rassemblements, les repas et les match de Quidditch, sauf quand il n'avait pas le choix.

Il reposa sa plume à l'emplacement exact où il l'avait prise, ferma l'encrier et termina le rangement des quelques feuilles de papiers. Après avoir vérifié pour la troisième fois que tout était à sa place, Andreas passa sa cape autour de ses épaules, verrouilla son bureau et sorti en direction de la cuisine.

Il n'aimait presque rien de plus que se déplacer la nuit dans Poudlard, avec pour seuls sons, le déplacement furtif des escaliers et les ronflements de certains habitants des tableaux. Lorsqu'il avait été plus jeune, Andreas avait compté et répertorié les tableaux entourant les escaliers, et il se rappelait toujours d'une bonne partie des 250 oeuvres.

Perdu dans ses pensées, se sentant proche d'une révélation puisqu'il devait forcément y avoir un lien entre le chiffre trois et le pouvoir se répétait-il, il ne perçut tout d'abord pas les bruits de chaussures claquant sur sol devant lui, pas plus qu'il ne remarqua le Hall dans lequel il se trouvait déjà. « Bonsoir, Andreas. Il est tard, vous aviez besoin de quelque chose ? » S'arrêtant sous le coup de la surprise, bien qu'il senti surtout son cœur s'emballer et ses yeux s'agrandir plutôt qu'il ne comprit son état. Andreas observa la femme qui se trouvait en face de lui, quelque peu en contrebas. Oubliés les chiffres, les grandes révélations et le reste. « Oh. Euh Bonsoir Poppy, Vous, je. » Les contacts sociaux n'étant pas son fort, il lui fallut plusieurs secondes pour se reprendre. Normalement Andreas aurait fait en sorte de prévoir ce qu'il allait dire et de le mémoriser avant de rencontrer quelqu'un. C'était pour cette raison qu'il détestait croiser des gens à l'improviste. D'ordinaire.

Pourtant aussi étonnant que cela pouvait l'être, surtout pour l'ancien Serdaigle, aucune des rencontres impromptues avec l'infirmière ne l'avaient dérangé. Et aujourd'hui encore, alors qu'il se trouvait comme un idiot à bredouiller, avec pour seuls témoins les ombres du Château et le regard bleuté de Poppy Pomfresh, Andreas ne pouvait trouver en son cœur une raison de vouloir être ailleurs. « J'allais dans les cuisines. Il semblerait que j'ai encore oublié le repas. » Ce n'était pas la première fois qu'ils se croisaient tard alors que le professeur cherchait à contenter sa faim, mais ce n'était pas non plus chose fréquente. Alors, Il sourit, ou tenta comme il avait appris à le faire en regardant ses camarades de classe.

Et un silence s'installa, parce qu'Andreas ne savait que dire. Il passa une main sur ses lunettes pour les réajuster – celles qu'il mettait après de longues soirées à lire et écrire – et toussota. « Et vous ? » Ce n'était pourtant pas bien compliqué. « Encore une rude journée.. Vous êtes si … Dévouée. » La deuxième partie presque murmurée, comme si sa pensée s'était échappée de ses lèvres avant qu'il ne réalise. Ce compliment qu'il lui faisait était sorti tout aussi naturellement que lorsqu'il disait à quelqu'un vous avez l'air fatigué ou vous avez bonne mine. Pas de filtre, pas plus que lorsqu'il ajouta « Vous devriez vous reposer.. » Ce n'était pas un reproche pour le professeur, mais un fait. Du moins c'est ce qu'il aurait répondu si on le lui avait demandé, mais peut-être que derrière ce conseil qu'on aurait pu prendre pour un ordre, il y avait plus. Comme une inquiétude, un besoin de la protéger ou autre chose, un mystère qu'Andreas aurait été incapable de percer.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Andreas » des raisons de traîner   Andreas » des raisons de traîner EmptySam 13 Jan - 12:37

Poppy n’avait pas rencontré Andreas comme elle avait rencontré le reste du corps enseignant de Poudlard. Arrivée à Poudlard un peu avant la rentrée, en même temps que Minerva, le professeur Slughorn et les autres directeurs de maison, elle avait rencontré les autres le soir du banquet de bienvenue. Seul manquait le professeur d’arithmancie à la grande table, mais elle n’y avait pas prêté attention. La jeune infirmière avait d’autres choses en tête, à commencer par l’appréhension qu’elle avait jusque là tenté de dominer et qui menaçait de déborder. Voir tous ces jeunes gens faisait remonter en elle des souvenirs qu’elle aurait préféré oublier, et tout ce qui comptait c’était de réussir à les maîtriser pour qu’ils ne la maîtrisent pas, eux. Elle n’avait fait attention à personne d’autre qu’à la directrice des Gryffondors, qui tentait de la rassurer à mi-voix.
C’est à dire que le professeur d’arithmancie manquant était le dernier de ses soucis, à ce moment-là. Et plusieurs semaines avaient passé, au cours desquelles elle avait pu se faire à son « nouveau » lieu de travail et calmer ses angoisses, sans qu’elle ne croise le professeur mystère, ni ne pense à lui non plus. Il avait débarqué dans son infirmerie, en crise de panique et porté par deux personnes. Il s’était cogné et blessé à la tête, et quand Poppy avait compris que c’est parce qu’un élève de septième année avait tenté de le maîtriser, elle avait eu peine à calmer sa colère. Et elle était surtout en rage de n’avoir pas été au courant du trouble du professeur. Depuis deux semaines elle étudiait les dossiers des élèves, sans se douter que les professeurs pouvaient aussi se retrouver chez elle… sa première grosse erreur, pour laquelle elle allait s’en vouloir mortellement.

Heureusement, ses réflexes avaient pris le dessus, et elle avait calmé le professeur du mieux possible, après avoir renvoyé les élèves en leur demandant de repasser dans l’après-midi pour qu’ils lui racontent ce qu’il s’était passé. La crise de panique n’était pas des pires, et le silence et le calme de l’infirmerie avaient suffit à la calmer. D’autres seraient moins… passagères.
Mais le calme était de mise pour l’heure, et la voix basse et hésitante d’Andreas parvint quand même aux oreilles de Poppy. L’infirmière sourit sans malice, sachant qu’il n’aimait pas être pris au dépourvu, même par elle qui était une amie – du moins ce qui s’en approchait le plus. « Je pourrais bien vous dire que ça n’est pas sain de sauter les repas, mais étant moi-même en route pour les cuisines, je vais garder mes leçons. » Elle sourit délicatement en réponse à la tentative du professeur. Poppy est touchée par les efforts permanents pour comprendre le monde que déploie Andreas… que déploie l’arithmancien.

Elle laisse le silence revenir entre eux, et au moment où elle va lui proposer de pousser jusqu’aux cuisines, il reprend. Salue son dévouement, tout bas. « Vous n’êtes pas différent de moi, professeur. Ces métiers poussent parfois au zèle, parfois à notre détriment. » Travailler avec des enfants et des adolescents peut être fatiguant, surtout pour les plus sensibles. « Mais nous nous ressemblons beaucoup… », hésite Poppy, intimidée à l’idée de faire ce rapprochement entre elle et lui : « Notre repos passe après notre devoir, et de toute évidence notre estomac aussi. Vous voulez continuer jusqu’aux cuisines ? »
Surmontant son trouble, provoqué par l’attention que lui porte le professeur, et qu’elle ne comprend pas parce qu’elle a plutôt l’habitude d’être celle qui conseille, elle se décale sur les marches en invitant Andreas à descendre à son niveau. « Mais assez parlé du travail, avez-vous passé de bonnes fêtes ? » Le souvenir de l’attaque du Chaudron Baveur lui serre le cœur, mais elle garde un ton enjoué. Ils en parleront bien assez tôt.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Andreas » des raisons de traîner   Andreas » des raisons de traîner EmptyMar 16 Jan - 11:48

Andreas ne trouvait pas que Poppy et lui se ressemblaient, mais il avait souvent l’impression de ne ressembler à personne, alors il n’était pas la meilleure personne pour donner son avis. Il était bien plus doué avec les mathématiques et les sortilèges qu’avec les êtres-humains et leurs émois. La plupart du temps, il ne comprenait même pas leurs expressions, leurs réactions.
Mais Poppy était immuable, elle l’avait tant de fois soutenu lors de ses crises les plus explosives et dangereuses. Il se souvenait d’une fois où un élève en avait fait les frais, mais elle avait été là, elle l’avait défendu même, en expliquant au Serdaigle que le professeur d’arithmancie ne voulait pas lui faire de mal, expliquant ce qu’Andreas aurait été incapable de faire.
Le plus étrange, c’était que l’infirmière faisait l’effort, l’effort de l'écouter et le comprendre. Et il n’en n’avait pas l’habitude. C’était pour le moins déconcertant. Et d’autres choses. Mais il était encore plus touché, par ce qu’elle voyait en lui : une personne capable de s’oublier pour les autres, alors qu’Andreas s’oubliait pour la recherche. Une personne dévouée pour les étudiants, alors que lui aurait presque préféré se trouver seul dans son bureau. « Je ne suis pas comme vous... Malheureusement. » Encore une fois les mots avaient quitté ses lèvres sans passer par le processus de filtrage de son cerveau. « Je veux dire que, votre devoir est plus .. Enfin moins... » Et lorsqu’il tenta de s’expliquer, de mettre des mots sur ses pensées, tout s’embrouilla. Tandis qu’Andreas n’avait aucun problème à expliquer les concepts les plus complexes sur l’analyse différentielle, il se trouvait à court de mots. Là, maintenant.

Ce fut avec soulagement qu’il accueillit le changement de sujet que lui apportait sa collègue. « Oui, marchons jusqu’à la cuisine. » Et il la rejoignit en quelques enjambées. Même à sa hauteur, il la dépassait de plusieurs centimètres. Andreas attendit qu’elle reprenne sa marche pour se calquer au rythme de ses pas, ne la quittant pas du regard mais ses yeux ne rencontrant jamais vraiment les siens. « Je suis retourné chez mes parents. Des fêtes très ... Calme. » Et c’était tout ce qu’il souhaitait, le calme, la sérénité. Aucun des sentiments qu’il ne comprenait pas et qui l’emportaient vers un monde bien trop étrange pour lui.

Tout était silencieux autour d’eux, et il osa se confier un peu, à propos de la boule dans son ventre qui ne partait pas et qu’il ne comprenait pas depuis le Chaudron Baveur, depuis l’attaque qui aurait pu lui prendre un être cher encore. « Ma sœur était au Chaudron Baveur, le soir de l’attaque. Elle aurait pu mourir. Mais mes fêtes étaient calmes. » Pour lui, pas pour la jeune Underwood. « J’ai mal au ventre depuis. » Cette phrase comme une interrogation, parce qu’Andreas ne reconnaissait pas la peur qui le rongeait, ne pouvait mettre un mot sur cette émotion qui le hantait, mais il associait cette sensation au chiffre 9, celui de la mort de son petit frère, alors ce n’était décemment pas agréable.

« Et vous ? Êtes-vous rentrée chez vous ? » Pour parler d’autre chose. Car parler de ses ressentis le mettait mal à l’aise, même avec elle, surtout avec elle. Plus elle verrait sa différence, plus un gouffre se créerait entre eux et il ne voulait pas ça, surtout pas.
Il se rendit compte alors qu’il ne savait pas où c’était chez elle, ou si Poppy avait un chez elle autre que Poudlard. Andreas ne savait pas, et il n’aimait pas cela. Il voulait savoir, surtout quand ça la concernait. Il voulait connaître Poppy Pomfrey, comme il n’avait jamais voulu connaître quelqu’un.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Andreas » des raisons de traîner   Andreas » des raisons de traîner EmptyDim 28 Jan - 18:55

Poppy, habituellement, ne manque pas de confiance en elle. Du moins, n’en manque plus. Pour s’occuper de patients, à plus forte raison d’adolescents, il faut être sûre de ce que l’on fait, et savoir qu’on est capable de bien le faire. Or, personne ne peut mettre en doute les capacités de Poppy, son talent naturel pour le soin des êtres humains, pour leur simple compréhension. C’est peut-être grâce à ce don naturel pour la légilimancie que le professeur est un peu moins difficile à cerner pour elle que pour les autres, même si elle n’en est pas à pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert.
Sans confiance en soi, le travail d’infirmière est impossible : qui aurait confiance en quelqu’un qui panique à l’idée d’empirer les choses, quand les choses sont déjà catastrophiques ? Mais face à Andreas Underwood, ou plutôt quand ils sont tous les deux fonctionnels et que tout va bien, un pan immense de cette belle confiance fond comme neige au soleil et laisse place à une incertitude sourde dont elle ignore la teneur.

« Malheureusement, c’est un grand mot, vous ne trouvez pas ? Chacun dans notre domaine, nous essayons d’améliorer les choses, de les faire avancer. » L’idée de son « devoir » fait sourire l’infirmière, ça aussi c’est un grand mot. « L’éducation dont vous êtes chargé me paraît tout aussi importante que ce que je fais. Des bobos, des potions, contre l’arithmancie et l’élévation des esprits… Enfin. Ça n’est pas une compétition, n’est-ce pas ? » Peut-être que si elle adresse des phrases plus dirigées, il sera plus à même de répondre ce qu’il a envie de répondre, et de s’épargner la frustration de ne pas trouver les mots. Néanmoins, descendre aux cuisines devient de plus en plus urgent pour Poppy, dont l’estomac descend un peu plus bas vers ses talons à chaque minute qui passe. « Alors allons-y ! », lance-t-elle avec entrain. Il s’avance vers elle, toujours plus grand même une marche plus bas, et ils entament la descente côte à côte. Poppy laisse le temps au professeur de choisir ses mots – visiblement, s’il pouvait parler en chiffres, il le ferait – et n’interrompt pas ses pensées ni le silence qui s’installe. Ses vacances ont été calmes, soit.
La révélation quant à sa sœur, en revanche, fait frissonner la blonde. La voix du professeur est étranglée, la confiance, absolue. Le souvenir de l’attaque est encore vif dans la mémoire de Poppy, qui, Merlin merci, n’a elle pas été blessée. En revanche, elle a passé le reste de la nuit et la journée suivante à soigner des amis, des élèves, des inconnus, des coupures bégnines et des plaies bien plus importantes. Après ça, elle a dormi quasi vingt-quatre heures, et s’est réveillée en sanglots. Depuis, elle s’est remise du traumatisme mieux que certains autres, mais elle n’en n’est pas à son premier, alors ça aide.

De même, ça aide de diagnostiquer ce qui ne va pas chez les autres au lieu de s’inquiéter pour soi. « C’est sans doute le stress, tout simplement. Enfin, « tout simplement » non, c’est quelque chose qu’il faudrait soigner parce que ça peut se révéler problématique à long terme. D’autres symptômes, palpitations, maux de tête, vertiges ? Enfin, les problèmes liés au trouble de stress post-traumatique peuvent être nombreux, si vous voulez venir en parler… Oh, par le caleçon de Merlin, on avait dit qu’on ne parlerait pas de travail. Je suis désolée. » Et elle l’est vraiment, à la fois pour cette raison idiote, à la fois parce qu’elle ne se souvient pas si elle a soigné une Underwood, à la fois parce qu’elle comprend qu’elle va avoir du mal à se montrer aussi honnête que le professeur, les mots semblant refuser de sortir. « Votre sœur va bien, maintenant ? Comment s’appelle-t-elle ? »

Ils doivent avoir l’air malin, à essayer de faire parler l’autre plutôt que de parler eux. « Je… Je ne suis pas rentrée chez moi, non. Il y a toujours des enfants qui restent ici, vous savez, il est de mon… eh bien, de mon devoir, justement, d’être là tant qu’ils le sont. » De toute façon, elle n’a plus de famille, ses parents sont morts il y a quelques années, en ne lui laissant aucun cercle dans lequel évoluer. « Je me sens parfaitement bien, et à ma place, à Poudlard. Je ne suis parfaitement heureuse qu’ici. » Les mots dépassent un peu sa pensée, pour être honnête, elle ne sait pas vraiment ce que ça fait d’être parfaitement heureuse, surtout quand un regard innocent sur une partie de l’infirmerie peut lui rappeler l’époque où elle était elle-même étudiante. « Il y a quelques temps, j’ai même vendu l’appartement que j’avais à Pré-au-Lard. Maintenant, je le loue pour les vacances d’été, quand il faut quitter le château. »

Leur marche entre silence et révélations les ont menés tout en bas de l’excalier. Poppy s’arrête quelques marches au dessus d’Andreas, plus grande que lui pour la première fois. « Je n’aime pas beaucoup sortir du château, en vérité. Quand je le fais… Ça ne s’est pas bien passé, notamment quand je me suis rendue au Chaudron Baveur moi aussi. » Finalement, pas si difficile de faire sortir les mots, quand on est en confiance.
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Dernière édition par Poppy Pomfrey le Lun 23 Avr - 19:32, édité 1 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Andreas » des raisons de traîner   Andreas » des raisons de traîner EmptyMar 20 Fév - 11:55

Andreas n’était pas un homme d’action, ce n’était pas non plus un homme de mots. Ce qu’il savait, c’était réfléchir, analyser, et arriver à des conclusions, le plus souvent justes. Il restait la plupart du temps seul avec ses pensées et ses piles de livres. Essais, théories et autres travaux n’avaient aucun secret pour lui. Et il était particulièrement efficace lorsqu’il fallait prévoir des situations ou trouver les chiffres de réalisation ou de personnalité simplement en rencontrant une personne et en apprenant son nom. Cependant, lorsqu’il lui était demandé d’engager la conversation avec quelqu’un, toutes ses capacités devenaient inutiles et le professeur se retrouvait la plupart du temps à court de mots.

Pourtant, cela ne semblait pas déranger Poppy qui n’essayait pas de l’éviter comme certains autres professeurs, et qui avait toujours un mot gentil ou un sourire pour lui. Bien qu’Andreas ne pouvait réellement comprendre ces sourires et qu’il ne répondait sans doute pas de manière appropriée, cela entrainait toujours une sensation de chaleur au niveau de sa nuque et de ses oreilles. Tout comme la patience qu’elle avait avec lui et son besoin d’aider les autres, comme aujourd’hui. Rien qu’entendre le mot «stress» soulagea le professeur, les mots que l’on prononçait étaient extrêmement important et c’est pourquoi il les choisissait toujours avec soin. Une fois sortis, on ne pouvait les rattraper, les annuler. Et leur pouvoir était aussi grand que celui des chiffres. « J’expérimente en effet des vertiges, mais j’ai surtout des difficultés d’endormissement et des réveils nocturnes ... Plus que d’habitude j’entends. Je viendrais vous voir demain, à une heure moins indue. »

Ils continuaient d’avancer, plus lentement que nécessaire, sans s’en rendre compte, Andreas tentait de faire durer ce moment le plus longtemps possible. Le calme qui l’entourait lorsqu’il entendait sa voix, le poussait à vouloir rester un peu plus longtemps en sa compagnie. Pour calmer le tourbillons de ses émotions qui lui paraissaient aussi étrangères qu’une nuée de criquet, ces étranges insectes qui faisaient un vacarme à la tombée de la nuit. La douceur de son regard y était sans doute pour quelque chose aussi. Mais comment pourrait-il le savoir ? « Ma soeur s’appelle Ingrid Underwood, elle est très ... remarquable. Tout le contraire de moi. » Il ne tentait pas de se dévaloriser en disant cela. Mais si lui était aussi tempéré et discret que la lune, sa soeur bouillonnait et rayonnait comme un soleil. « Elle va ... bien. Je sais seulement qu’elle a reçu une blessure de la part d’un des attaquants. Elle n'a pas voulu m'en révéler plus. » Il ne pouvait pas lui dire qu’elle avait décidé de rejoindre l’Ordre et que cette simple idée était tout autant responsable de son manque de sommeil que la peur de la perdre, il ne savait comment expliquer que ne pas savoir la gravité de la blessure l’inquiétait plus qu’il ne l’aurait souhaité.

Il ne fut pas surpris d’apprendre que Poppy était restée à Poudlard, il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi engagée auprès des étudiants et du personnel de l’Ecole. Il le répètait, mais cette dévotion était quelque chose que le professeur ne pouvait qu’admirer. Malgré ses difficultés sociales, il essayait toujours d’être présent et à l’écoute des étudiants qui se sentaient à part, ou qui étaient harcelés pour leur différence qu’ils n’avaient pas choisie. « Parfaitement heureuse. » Andreas chuchota ses mots comme un enfant devant les premières tombées de neige. « Comment l’on sait que l’on est parfaitement heureux ? Ou heureux tout court ? » Parfois, il avait l’impression d’être naïf, et cette question aurait sans doute fait rire n’importe qui d’autre, mais il avait la sensation - non la certitude - que Poppy ne se moquerait pas de lui, que cela ne lui viendrait pas même à l’esprit.

En bas de l’escalier, dans une pénombre un peu plus importante, elle lui fit une confidence à laquelle il ne s’attendait pas et qui le chamboula plus qu’il n’aurait pu l’imaginer - son imagination n’étant certes pas des plus actives. « Vous étiez présente au Nouvel An. » Pas une question, mais une constatation, et la boule s’intensifia, il ne savait pas ce que cela pouvait bien signifier. Qu’il ressente cette même sensation désagréable que pour sa soeur. Alors il avança de deux pas dans le couloir vide avant de se retourner devant elle, pour lui faire face. Et il la regarda intensément, dans les yeux, ses grands yeux si expressifs, tel un mystère encore à percer. « Comment allez-vous ? » Il y a dix ans, Andreas n’aurait pas pensé à poser cette question, mais depuis, il avait fait des efforts, il avait appris.

Et puis, pour une quelconque raison, il voulait s’assurer qu’elle allait bien. Droit comme un balais, et un pseudo sourire sur le visage - tentative maladroite pour la rassurer - mais le regard troublé, Andreas dit « J’espère que vous ne souffrez pas d’un stress post-traumatique... » Il reprit les mots entendus plus tôt, car il n’avait rien d’un médecin, et que les mots de réconfort lui échappaient toujours. Alors il tenta, à sa manière, de lui montrer qu’il était là pour elle, si jamais elle le souhaitait.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Andreas » des raisons de traîner   Andreas » des raisons de traîner EmptyLun 23 Avr - 20:43

« A quoi tu penses ? », n’est pas une question que Poppy a l’habitude de poser. Entre la solitude amoureuse et sociale qu’elle s’est imposée sans y penser et sans regretter quoi que ce soit, et son don de légilimancie, il lui arrive peu d’avoir à utiliser les mots. Bien sûr, quand il n’est pas question de découvrir l’origine d’une douleur, l’infirmière tient sagement ses distances mentales. Jamais elle n’oserait approcher son esprit de celui de quelqu’un qui ne lui a rien demandé, et qui n’a pas besoin d’elle. D’ailleurs, elle n’en ressent pas du tout l’envie, d’habitude. Et puis, d’un seul coup, elle se retrouve face à Andreas Underwood, à l’intelligence si profonde et si différente, et aux sentiments si insondables. Sans son infaillible conscience professionnelle, Poppy prendrait la réponse du professeur d’arithmancie, sur les vertiges et l’insomnie, pour une invitation à utiliser son don. Mais elle se retient.

« Alors je vous attendrais demain, passez quand vous voulez ! » Est-ce que l’enthousiasme est trop marqué pour cette heure qu’il vient justement de dire « indue » ? Disons que c’est la faim. Et c’est la faim aussi qui la rend si sensible aux émotions de celui qui marche à côté d’elle, des émotions qui viennent frapper à la porte de son esprit comme des papillons sur une fenêtre illuminée. Poppy blinde les siennes, d’émotions, et tient fermement sa curiosité. C’est sans doute pour cela que, pour la première fois depuis leur rencontre dans le hall, elle se méprend sur le sentiment d’Andreas – à force de s’interdire de lire, elle passe à côté. « Pas remarquable à côté de votre sœur ? Mais qui vous a mis une chose pareille en tête ? Il ne suffit pas d’être blessée dans un attentat meurtrier pour être quelqu’un de remarquable, Andreas ! »
L’indignation l’a poussée à s’arrêter un pied dans le vide. Mais la surprise de son interlocuteur est si grande qu’elle vient éclater dont bouclier Poppy a entouré ses émotions et sa légilimancie. Oups. Même dans l’obscurité des escaliers, la rougeur de ses joues doit se voir. « Excusez-moi, And… Andreas. Je suis affamée, et ça me rend… incontrôlable. » L’air de rien, elle reprend la descente. Elle transforme la gêne de son éclat en gêne à l’idée de parler des vacances de Noël. Les choses sont rentrées dans l’ordre.

On dirait que les escaliers sont infinis. Ils ont le temps de se taire des dizaines de fois, de laisser le silence s’étirer jusqu’à s’étioler, puis de reprendre la parole. Poppy a lâché la bride à ses émotions, mais garde son esprit pour elle. Elle n’a pas besoin d’aller chercher les réponses qu’Andreas lui apporte, elle n’a pas besoin de douter de sa sincérité, surtout pas quand elle entend sa voix. La douceur de son intonation, la candeur qui s’entend presque plus que sa question murmurée. « Comment l’on sait que l’on est parfaitement heureux ? Ou heureux tout court ? » Poppy répondrait bien, voudrait bien parler de paix, mais c’est tout sauf la paix autour d’eux, et pourtant, là, si on devait lui demander, elle dirait qu’elle est tout à fait heureuse. Alors, heureux, c’est une histoire de moments volés, de confiance, de compagnie. Quand le nombre de marches s’amenuise, les mots quittent ses lèvres même si elle sait que ça n’est probablement pas une bonne idée d’inquiéter Andreas. Il a déjà sa sœur, ses propres angoisses, pourquoi en rajouter ? Pour voir quelle sera sa réaction ? Elle dit les mots et se mure en elle pour ne pas être prise dans le vol des papillons-émotions à sa droite.

Elle est touchée tout de même. Ca n’est pas une vague qui la renverse, comme face à un parent, c’est comme un chat qui vient se frotter contre ses jambes. Un chat aimant. Andreas prend de l’avance et s’arrête en face d’elle, alors qu’elle secoue la tête pour répondre à son affirmation. Elle était présente. « A quoi tu penses ? », n’a jamais passé les lèvres de Poppy, et elle n’en a pas plus besoin dans ce couloir, à cette heure indue. Elle le voit et elle le sent. « Je vais bien, rassurez-vous. Un peu secouée les premiers temps, mais j’ai eu beaucoup de chance et beaucoup à faire, deux raisons pour lesquelles je ne me suis pas attardée plus que ça sur cet épisode et ses conséquences sur moi. »
Elle sourit pour le remercier de son inquiétude. Elle tendrait bien la main pour la poser sur le bras du professeur, mais elle hésite. Il faudrait, pour ça, sonder les papillons.

Son sourire devient d’un seul coup plus franc quand il parle de stress post-traumatique. Ses efforts sont touchants, et Poppy lui en est reconnaissante. « Je vais bien », répète-t-elle sans le vouloir. « J’ai eu très peur, comme tout le monde là-bas, comme tout le monde tout court, mais je n’en garde aucune marque, et croyez-moi, je suis attentive à ces choses-là ! » Une pause. « N’ayez pas cet air inquiet, je vous en prie, je peux vous jurer sur la barbe de Merlin que vous serez le premier au courant s’il m’arrive quelque chose. Le premier. »
Et, pour appuyer ces mots, Poppy tend finalement sa main pour la poser à la limite de la manche du professeur, son petit doigt effleurant à peine la peau du poignet. C’est déjà assez, c’est déjà beaucoup.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Andreas » des raisons de traîner   Andreas » des raisons de traîner EmptyMer 16 Mai - 14:38

C’était peut-être une des marches les plus lentes de sa vie. alors que seulement quelques mètres avaient été parcourus, le temps semblait s’être allongé, pour cet instant avec elle. Alors, qu’aux premiers moments volés en sa compagnie, Andreas s’était inquiété de ce ressenti qu’il ne pouvait définir et encore moins appréhender. Aujourd’hui, il préférait en apprécier la singularité, comme si cela rendait encore plus particulière la personne de Poppy Pomfrey. Pour éviter de se tordre l’esprit à tenter de percer l’incompréhensible, le professeur d’Arithmancie, pragmatique, en était venu à accepter cette sensation qu’il ne pouvait décrire.

Poppy, c’était l’inexplicable, l’inattendu, la surprise perpétuelle. Pour reprendre une autre de ces expressions étranges utilisées par les hommes ; lorsqu’il se trouvait en sa présence, le chercheur ne savait sur quel pied danser. Une irritabilité aurait pu le prendre face au mystère que représentait cette petite femme à la force de caractère et à la dévotion sans faille. Pourtant, il ne pouvait résister aux éclats dont elle faisait preuve lorsqu’elle avait l’impression de devoir protéger ou réconforter quelqu’un. Comme à l’instant, alors que tout naturellement, l’infirmière s’était méprise sur le sens de ses propos et qu’elle le défendait presque autant qu’il l’aurait fait si on avait insulté sa sœur. Il se sentait presque comme un enfant sermonné par une mère en colère. Il ne s’offusqua pas, ne réagit même pas, trop surpris par cet éclat qui brillait dans les yeux turquoise de Poppy. Et cet étonnement ne fit que croître lorsque soudain la voix de la femme se fit plus douce et que des excuses superflues atteignirent ses oreilles. Elle l’avait … compris ? Une lueur passa dans son regard, dissimulée par les couloirs sombres de Poudlard. « Vos excuses ne sont pas nécessaires, je suis habitué à ne pas être toujours compris comme je le voudrais. »

La danse reprit alors, entre confessions murmurées, silences amicaux, et les bruits de pas sur la pierre dure. Une danse lente et contenue, presque timide, qui paraissait reprendre à chaque fois qu’ils se croisaient et s’arrêter dès qu’ils se séparaient. Un rythme suave qui l’emportait dans une valse incontrôlable et peut-être dangereuse pour le professeur. Pour quelles raisons, son myocarde s’agitait de la sorte alors que les poumons responsables de sa vie s’accéléraient ? Et dans quel but ? Ne pouvant reconnaître les émotions quand elles se présentaient à lui, Andreas avait appris durant de nombreuses années à identifier les réactions de son corps et à les associer à l’émotion adéquate. Mais il se trouvait malheureusement bien incapable de mettre un mot sur ce qu’il ressentait avec Poppy.

Il y avait bien de l’inquiétude dans sa voix lorsqu’il se positionna devant elle, l’empêchant d’avancer d’une manière un brin trop cavalière malgré lui. Et il y avait bien un soupir de soulagement entre ses lèvres lorsqu’elle le rassura de la plus charmante des façons. « Le premier », un mot qu’il n’avait jamais entendu ailleurs que dans la bouche de ses professeurs le félicitant de ses prouesses. Jamais Andreas n’avait été le premier à être tenu au courant. Bien à ses dépens, la pointe de ses oreilles se colora. Portant une main près de sa tête maintenant un peu penchée, il sentit une chaleur qui n’était pas présente auparavant et s’en étonna que plus intensément. La sensation de chaud amplifia alors qu’une petite main rattachée à la blonde au visage d’ange, entra en contact avec sa peau, aussi infime soit-il.
Perdu dans cet instant, avec cette personne, Andreas en oublia l’usage de la parole et resta la bouche entrouverte, comme l’idiot qu’il était devenu soudainement, alors que son cerveau semblait avoir décidé de ne plus fonctionner.

« Merci. » Furent les seuls mots qui prirent forme alors que d’un geste instinctuel, son bras s’éloignait d’elle intensifiant du même coup très légèrement le contact des doigts sur la peau presque brûlante du sorcier. Il aurait été peut-être ridicule de dire que le temps s’arrêta alors, c’était tout du moins ce que ressentit le professeur. Comme si l’aiguille des secondes avait décidé d’arrêter sa course folle juste un instant.

Et tout repartit, dans une rapidité déconcertante lorsque son ventre émit un bruit qui ne pouvait signifier qu’une seule chose, l’aiguille maintenant pressée de rattraper le retard qu’elle pensait avoir pris. Ses jambes se tournèrent vers l'autre côté du couloir. « Je pense qu’il est grand temps de rejoindre cette cuisine. » Andreas tourna une dernière fois son regard vers Poppy pour s’assurer qu’elle le suivrait. Mais il laissa ensuite un silence s’installer jusqu’à leur arrivée devant la porte de la cuisine. Une main déjà posée sur le bois de l’entrée, il marqua un arrêt la tête baissée et les sourcils froncés. « Je suis … ému par ce que vous avez dit, et je crois que je suis touché aussi d’être la première personne vers qui vous vous tournerez si jamais quelque chose n’allez pas pour vous ou que vous ne vous sentiez pas bien, si c’est bien comme cela qu’on dit. »

Cette phrase lui paraissait aussi grammaticalement incorrecte que maladroitement amenée, mais reflétait à la perfection le trouble dans lequel il se trouvait et l’émoi qu’il ne pouvait dépasser. Andreas Underwood comprit alors qu’il avait encore un long chemin à entreprendre pour débusquer la complexité humaine. Et il en éprouva un soulagement aussi bien qu’une intense peur. Car lorsque l’on s’était comportée toute sa vie en automate, entendre son cœur résonner contre son torse avait de quoi terrifier, même le plus brave.
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