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 (terminé) count me in too ≡ andreas

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AnonymousInvité
MessageSujet: (terminé) count me in too ≡ andreas   (terminé) count me in too ≡ andreas EmptyDim 21 Jan - 22:49

La jeune femme déposa sa plume sur son bureau, en faisant attention à ne pas faire de tâches d’encre sur son parchemin. Elle avait passé plusieurs nuits blanches sur ce nouveau manuscrit, et ne comptait certainement pas ruiner son travail par simple maladresse de sa part. Pas cette fois-ci en tout cas, elle espérait. Elle contempla la pile désordonnée qui se dressait sur un coin de la table. La jeune Underwood rit doucement en imaginant le Directeur de son département qui allait devoir se coller à la tâche et re-passer sur le manuscrit qu’elle venait d’achever. La brune travaillait encore sur son manque d’organisation, ce qui s’avérait être encore un échec. Son lieu de travail était sans dessus-dessous. Ingrid se leva de sa chaise, non sans prononcer un juron lorsque sa tête heurta une énième fois la lampe supplémentaire dont elle avait orné son bureau pour que cet espace soit un peu plus lumineux. Les journées d’hiver étaient particulièrement sombres ces derniers temps, et ce n’était probablement pas uniquement la faute du temps merdique londonien. La jeune femme étira ses membres endoloris par les nombreuses heures passées à écrire, faisant craquer les jointures de ses doigts.

En se dirigeant vers la cuisine, elle jeta un regard critique sur l’agencement chaotique de son petit appartement. D’un coup de baguette magique, Ingrid remit en ordre la pièce. Lorsqu’il s’agissait de ranger, elle utilisait volontiers la magie, parce que le faire à la moldue était trop fatiguant et ennuyeux. D’autant que la jeune femme attendait de la visite, et elle préférait paraître soignée et en contrôle total de la situation. Elle quitta son pyjama aux motifs fleuris et colorés pour enfiler une tenue décontractée pour recevoir son visiteur. Celui-ci se présenta à l’heure prévue, sans une minute d’avance ni de retard. La jeune femme courut vers la porte, en sortant de sa léthargie post-écriture pour redevenir le feu follet irrépressible qu’elle était réellement. « Andreas ! Tu es là, je suis tellement contente de voir ! » s’exclama la jeune femme en ouvrant la porte à la volée, les traits illuminés par la joie qu’elle ressentait. Si son grand frère et elle étaient souvent en désaccord ces derniers temps, cela n’enlevait rien à l’amour qu’elle ressentait pour celui qui s’était donné pour mission de la protéger coûte que coûte. Elle le serra dans ses bras pendant quelques secondes, preuve de l’affection que la brune portait à son frère, avant de lui rendre la liberté de bouger.

Ingrid l’invita à entrer et lui indiqua d’un geste de la main le canapé qui trônait au milieu de la pièce pour qu’Andreas s’y installe confortablement. « Tu veux boire quelque chose ? » demanda sa sœur depuis la cuisine, où elle s’était rapidement déplacée. « Je peux te proposer… » En jetant un coup d’œil dans le frigo, elle se rendit compte qu’elle avait complètement oublié de faire les courses pour le remplir de nourriture comestible et de breuvages sans alcool. Il lui restait seulement quelques bières et une bouteille de lait périmé qui lui avait servi à expérimenter un Sortilège de transfiguration. « …de l’eau ! » Elle se tapa plusieurs fois le front avec la paume de sa main pour cet oubli, en espérant que son frère ne se trouve pas une soudaine passion pour l’intérieur de son frigo le temps de sa visite ici. De toute façon, ils avaient d’autres gnomes à fouetter. Ingrid apporta deux grands verres d’eau dans le salon et les déposa sur la table basse en face du canapé.

Cependant, elle n’osa pas s’asseoir auprès de son frère. Ingrid entra dans le vif du sujet, sans autre discussion préalable. « J’ai parlé avec Dumbledore. Il est prêt à m’accepter dans l’Ordre du Phœnix » lui annonça-t-elle de façon très directe et un peu trop enthousiaste. C’était la raison pour laquelle Ingrid avait demandé à Andreas de se déplacer jusque chez elle. Elle avait attendu cette rencontre avec impatience, se plongeant dans son travail pour se distraire et éviter de lâcher le morceau avant de l’avoir en face d’elle. La jeune femme se sentait coupable d’être passée outre son frère pour demander au Professeur Dumbledore une place officielle parmi les résistants. Cependant, elle savait aussi qu’Andreas était très réticent à ce qu’elle se joigne à lui dans cette bataille. Ingrid en avait assez de se trouver sur le banc de touche et à voir ses amis prendre des risques à sa place. De toute façon, une romancière qui travaillait de façon indirecte pour les moldus, et qui les appréciait a fortiori, n'était certainement pas bien vue dans le club élitistes des mangemorts de toute façon. Et puis par Merlin ! Ingrid était une Gryffondor après tout ! La brune souhaitait ardemment se joindre à la bataille de manière officielle, quitte à se mettre en danger. Parce qu'elle ne souhaitait pas que Voldemort et ses larbins gagnent cette guerre, où beaucoup de vies étaient en jeu. Ingrid allait se battre avec l'Ordre du phœnix, que son frère lui donne sa bénédiction ou non.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: (terminé) count me in too ≡ andreas   (terminé) count me in too ≡ andreas EmptyMar 23 Jan - 11:55

Le hibou qu’il avait reçu de sa soeur, l’invitant à la rejoindre chez elle, avait surpris Andreas. Ingrid et lui étaient en froid ces derniers temps, leur dernière rencontre s’étant conclu sur un refus catégorique du professeur à écouter plus avant les arguments de sa soeur. C’était son instinct protecteur qui avait pris le dessus lorsque Ingrid avait évoqué son envie de rejoindre l’Ordre du Phénix et de participer à la guerre qui ne manquerait pas de se déclarer si les choses continuaient à s’envenimer. Il se souvenait à la perfection de cette conversation qui l’empêchait encore de dormir. Andreas comprenait bien ce qui poussait sa petite soeur dans cette voix. Leur mère cracmole, son intérêt pour les moldus Il comprenait tout ça. C’était pour cela qu’il avait choisi de rejoindre la résistance formée par Albus Dumbledore, quelques années auparavant. Sauf que lui s’occupait de planifier des plans et stratégies, rien de dangereux. Connaissant sa soeur, car elle était la seule personne au monde qu’Andreas pouvait se targuer de « connaître », Ingrid choisirait un rôle plus actif et de facto plus dangereux. Andreas avait déjà perdu un petit-frère, et l’idée de vivre dans un monde où elle n’était plus, pouvait à elle seule déclencher des crises hallucinantes. Personne n’était aussi important qu’Ingrid à ses yeux. Personne ne faisait autant d’efforts avec lui, pour qu’il se sente à l’aise, tout en ne lui renvoyant jamais sa différence.

Il passa par les cuisines de Poudlard après avoir terminé la préparation de son prochain cours avec les quelques sixièmes années qui avaient pris cette matière. Saluant un des elfes qui s’affairait à ses diverses tâches, Andreas lui demanda quelques sachets de thé fleuris, celui qu’il préférait et qu’il prenait habituellement. L’anglais buvait un thé différent pour chaque occasion, aussi réglé qu’une horloge, ce thé était celui des rendez-vous et rencontres, celui qu’il proposait aux rares professeurs ou parents qui lui rendaient visite, celui qu’il avait l’intention d’emmener chez sa soeur aujourd’hui. Il transplana ensuite avant de prendre un moyen de locomotion moldu et de toquer à la porte du petit appartement de sa soeur à l’heure dite. La boule qui lui bloquait la gorge depuis leur dernière rencontre disparue quand Ingrid apparut sur le seuil de porte, le salua et l’enlaça. Un peu figé, il posa maladroitement une main sur son dos avant qu’elle ne le relâche. N’importe qui d’autre aurait reçu un refus catégorique de sa part devant une telle marque de proximité. Mais pas Ingrid. Jamais Ingrid. « Bonjour Ingrid. Bien sûr que je suis là, pourquoi ne serais-je pas venu puisque tu m’as invité ? » Demanda-t-il, passant à côté de la simple remarque affectueuse de sa sœur.

Il s’assit sur le canapé, à l’endroit exact où il s’asseyait lorsqu’il lui rendait visite et attendit patiemment lorsque sa sœur lui proposa à boire, sachant qu’il n’y aurait rien comme c’était souvent le cas. Il avait sorti les sachets de thé, prêt à les lui proposer lorsqu’elle revint avec deux grands verres d’eau et lui lança de but en blanc qu’à la suite d’une entrevue avec le Directeur de Poudlard, elle avait l’autorisation de rejoindre l’Ordre. Les deux sachets s’échappèrent de ses mains et retombèrent dans un bruissement sur le sol. Oubliés. Ses mains tremblèrent, les mots le quittèrent. Il n’avait pas vu ça venir. Andreas avait pensé que son refus catégorique protègerait sa soeur pour un temps au moins. Encore une fois, son incapacité à comprendre le fonctionnement humain le mettait dans une situation bien plus qu’inconfortable. Il déglutit, réflexe qui signifiait son malaise et sa surprise. « Je ne comprends pas. Je t’ai dit non. Et tu as demandé quand même à Dumbledore ? » Plus que de la colère, c’était une sensation d’avoir été trahi qui prédominait chez le professeur d’arithmancie, bien qu’il n’était capable de reconnaître ni l’une ni l’autre. Étrangement, la colère qu’il ressentait était surtout dirigée vers le professeur Dumbledore qui acceptait n’importe qui même des jeunes, prêt à les sacrifier pour le plus grand bien. Il aurait cependant fallu un insight bien plus important que celui que possédait Andreas pour démêler tout cela.

Cette révélation lui faisait l’effet d’un bruit strident dans ses oreilles, étourdissant ses sens. Il se rappela les sachets de thé tombés et les ramassa avant de dire « Peux-tu faire chauffer de l’eau s’il te plait ? J’avais pris du thé pour nous avant de venir. » Changer de sujets pour un temps, penser au breuvage chaud qui détendrait ses muscles et lui permettrait d’assumer la conversation très désagréable qui se profilait à l’horizon. « Tu n’es pas encore acceptée ? Tu dois leur dire non ! Revenir en arrière. » ce n’était pas juste de lui demander cela alors qu’elle désirait tant se battre. Mais ce n’était pas très juste non plus de faire fi des inquiétudes de son grand-frère et de lui annoncer aussi brusquement qu’elle était assez grande pour prendre ses propres décisions, même si cela impliquait une mort douloureuse et plus que certaine. « Je comprends pourquoi tu veux le faire. Mais je pense pas que ce soit une bonne idée. Tu vas te faire tuer. » Andreas n’avait pas plus d’arguments que cela et cette conversation ressemblait beaucoup à la précédente, si ce n’était pour son ton qui s’était fait bien plus froid et monotone.

« Quel rôle aurais-tu au sein de l’Ordre du Phénix ? » Il finit par lui demander. « Que t’a dit Dumbledore ? Nous as-tu officiellement rejoints ? » Dans les situations stressantes, l’effort pour filtrer ses paroles devenaient trop intenses pour Andreas qui se retrouva à assiéger sa petite sœur de questions, tout en triturant sa manche de chemise et se concentrant sur l’eau calme dans le verre pour éviter une crise. Peut-être qu’Ingrid n’aurait pas à se mettre en danger outre mesure, peut-être qu’elle serait en sécurité, ou qu’on lui donnerait des missions simples et courtes. Andreas en était arrivé à un point où il tentait de rationaliser ce qu’il se passait. D’abord avoir tous les détails avant de poser les conclusions. Changer de tactique en ayant plus d’informations pour en arriver au dénouement désiré : sa sœur loin, très loin de la Résistance.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: (terminé) count me in too ≡ andreas   (terminé) count me in too ≡ andreas EmptyDim 28 Jan - 12:17

Une annonce aussi brutale n’était probablement pas la meilleure approche à adopter avec Andreas. En fait, il s’agissait d’une très mauvaise idée. Ingrid connaissait parfaitement son grand frère, et pourtant, elle n’avait pas réussi à tenir sa langue assez longtemps pour parler de son entrevue avec le Directeur de Poudlard de façon calme et mesurée, comme elle l’avait prévue au départ. Ce n’était pas très étonnant de la part de la jeune Underwood, dont la spécialité était de plonger ses deux pieds dans le chaudron sans qu’elle puisse s’en empêcher. Elle était une tête brûlée, la patience n’étant certainement pas son fort. La brune en avait assez d’attendre, assise sur le banc de touche à composer de la littérature moldue à longueur de journées sans pouvoir intervenir de façon concrète. La brune devait supporter les regards dégoûtés de certains partisans de Voldemort, qu’elle croisait parfois dans les couloirs du Ministère. Ils ne portaient pas dans leur cœur une Sorcière aussi attachée aux moldus qu’elle l’était. C’était frustrant d’accuser ces regards sans avoir la satisfaction de gêner leurs plans machiavéliques ; surtout pour une ancienne Gryffondor, habituée à agir sans attendre l’aval de qui que ce soit. Ingrid voulait agir aux côtés des résistants et en avait clairement assez de retarder l’échéance inévitable. L’Ordre du phœnix avait toujours été une évidence pour la jeune femme, d’autant plus depuis qu’Andreas avait rejoint leurs rangs. D’ailleurs, elle avait espéré que son grand frère appuie sa candidature auprès de Dumbledore, ce qui ne s’était évidemment pas fait. So much for the family.

Andreas s’était installé à sa place habituelle, sur le canapé du salon. Ingrid observait du haut de ses un mètre soixante-cinq l’effet dévastateur de ses paroles, impuissante. Il laissa filer de ses doigts désormais tremblants ce qu’elle reconnut être deux sachets de thé. La brune ne pouvait rien faire, à part regretter la façon dont elle avait fait part de la nouvelle à son frère. Elle ne pouvait même pas le prendre dans ses bras, pour le rassurer, parce que ce n’était pas le moment. Le ton accusateur du professeur d’Arithmancie ne lui disait rien qui vaille. Elle tenta vainement de se justifier auprès de lui, en répondant à une question qui n’était probablement que rhétorique. « Andreas, je suis allée directement le voir parce que… » L’aîné de la fratrie la coupa dans son élan, ce qui lui convenait tout autant. Au fond, ils connaissaient tous les deux les raisons qui l’avaient poussée à l’adresser au chef de l’organisation lui-même, sans passer par un intermédiaire. La première d’entre elles était bien entendu son refus obstiné à ne pas la laisser prendre sa propre décision et l’assumer. Perdue dans ses pensées, la jeune femme ne remarqua même pas qu’Andreas avait ramassé les deux pauvres sachets de thé, dommages collatéraux de son annonce. Avec un soupir, elle tourna le dos à son invité pour attraper sa baguette magique, laissée au repos sur le comptoir de la cuisine. La brune en fit usage pour activer la théière, exécutant de façon diligente la demande de son frère. C’était la seule solution qui restait à Ingrid pour apaiser un tant soit peu Andreas et son esprit, qu’elle devinait extrêmement préoccupé à cet instant.

Délaissant la cuisine le temps que l’eau chauffe, Ingrid retourna dans la pièce principale pour continuer son affrontement. Paradoxalement, son frère était l’unique obstacle qui se dressait entre l’Ordre du phœnix et elle. Il était néanmoins impossible de lui en vouloir. Son désir de la protéger était naturel ; c’était ce qu’il avait toujours fait, et Ingrid lui en était extrêmement reconnaissante. Elle espérait tout de même lui faire comprendre à quel point elle avait envie de rejoindre les résistants, et que défendre des valeurs et des personnes qui lui tenaient à cœur. Ingrid constatait malheureusement que la discussion était vraiment mal partie, et qu’il allait être difficile de se rattraper. « Je ne peux pas revenir en arrière » souffla-t-elle à mi-voix, comprenant fort bien où Andreas souhaitait en venir. « Et surtout, je ne veux pas revenir en arrière. Par Merlin, aies un peu plus confiance en moi Andreas ! Je ne compte pas me faire tuer. I am not joining some suicide squad or anything. »  Ingrid voulait lui dire qu’elle ne l’abandonnerait pas à son tour, comme leur petit frère. Mais elle se tut, sachant pertinemment qu’il était préférable de ne pas aborder le sujet avec lui. La théière se mit à siffler, sonnant une nouvelle trêve entre les deux Underwood. La cadette fit apparaître deux tasses sur la table basse, avant d’aller chercher l’eau chaude. Elle déposa le contenant sur la table en prenant garde de placer en dessous un socle en métal, afin d’éviter de nouvelles traces de brûlure sur le meuble.

Andreas finit par lui offrir l’opportunité de se rattraper, inconsciemment. Cette fois-ci, Ingrid n’allait si catégorique dans le choix de ses mots. « Je ne sais pas encore. Dumbledore ne m'a pas donné de détails, mais je devrais recevoir ma première mission sous peu » dit-elle, en répondant à ses interrogations de façon très vague, ce qui n'était d'ailleurs pas vraiment de sa faute. Le directeur de Poudlard avait toujours été aussi mystérieux dans tout ce qu'il entreprenait, et il était difficile de deviner par avance ce qu'il avait en tête. « Je suis douée avec ma baguette magique et j’ai de l’expérience en matière de duels » ajouta la jeune femme en haussant les épaules. Difficile de savoir si l’on pouvait considérer des duels de fortune dans les couloirs de Poudlard comme un entraînement suffisant. « Je travaille au Ministère et mon visage n'est pas encore connu des Mangemorts. J'imagine qu'il saura quoi faire de moi. » La jeune femme espérait secrètement que Dumbledore l'envoie combattre en première ligne, car elle mourrait d'envie d'affronter Dolohov et sa bande. Ce qui allait probablement se passer c'était qu'elle se retrouverait avec une mission ennuyante au possible, pour faire ses preuves auprès des Résistants dans un premier temps. « Si Dumbledore me fait suffisamment confiance pour m'accepter dans l'Ordre du phœnix, tu devrais faire de même Andreas. Tu sais très bien que j'ai ma place parmi vous. Et puis... j'ai vraiment envie de vous aider. » Ingrid savait que cela ne serait pas suffisant pour son grand frère, qui allait sans aucun doute trouver un autre moyen de l'éloigner du danger que représentait son nouveau statut de Résistante.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: (terminé) count me in too ≡ andreas   (terminé) count me in too ≡ andreas EmptyJeu 1 Fév - 18:36

Leur rencontre se déroulait aussi bien qu’on aurait pu l’attendre, c’est-à-dire mal. Le thé fleuri aux bleuets et à la violette n’apporta pas le calme que recherchait le professeur. Les réponses de sa sœur ne faisaient qu’amplifier le mal être qu’Andreas éprouvait déjà. Incertitude quant à ses missions futures, rappel de ses capacités en duels qui la placeraient forcément en première ligne de tir et non pas à l’arrière comme lui. Tout cela ne lui plaisait pas. Sa respiration commença à s’accélérer et il voulut l’interrompre alors qu’elle lui expliquait que Dumbledore saurait quoi faire d’elle. « C’est justement ce point qui me … » Mais sa jeune sœur ne lui en laissa nullement le temps et termina de l’achever avec la phrase suivante. Son système respiratoire s’accéléra soudain dangereusement, ses poumons se renfermaient bien trop vite, lui donnant l’impression irréaliste qu’il ne pouvait plus respirer. Tout de suite, la pensée intrusive surgit dans sa tête. Si on ne respire pas, on meurt. Tu ne meurs pas donc tu respires. En complète dysharmonie avec sa sensation corporelle, cette pensée aggrava son état…

Et il ne sut se calmer qu’en repensant aux conseils avisés de Poppy après l’une de ses crises. Inspiration : 1, 2. On retient : 1, 2, 3. Expiration : 1, 2, 3, 4. On retient : 1, 2, 3. Et ainsi de suite jusqu’à l’arrêt de l’hyperventilation quelques minutes plus tard - qui lui avaient semblé durer des heures. Du haut de ses 38 ans, Andreas n’en n’était certes pas à sa première crise de spasmophilie, et pourtant elles avaient toujours autant d’impact sur l’anglais. « Accepterais-tu mes excuses ? » Demanda-t-il une fois le contrôle de sa pensée et de ses actes retrouvé. Comme toujours après une telle crise en présence d’Ingrid, Andreas s’excusa. Il savait dans quel état cela la mettait. Elle non plus n’avait jamais l’air de s’y habituer malgré le temps. Et c’est pourquoi le professeur s’en voulait, de ne pas être assez fort, de ne pas être comme les autres. Il ne comprenait pas très bien non plus, comment cela se faisait qu’elle soit plus proche de lui que de leur petit frère alors qu’ils avaient sans doute bien plus en commun. Il y avait de toute évidence de nombreuses choses qu’il n’était pas en mesure d’appréhender. Ce qui était d’autant plus frustrant pour quelqu’un qui avait un besoin vital de contrôle et de connaissance.

Une fois de retour à la normale, après s’être bien assuré qu’Ingrid ne lui tenait pas rigueur de son angoisse passagère, Andreas reprit la conversation, la dispute aurait sans doute été un mot plus juste. « Tu es injuste. Tu sais que tu es la seule personne en qui j’ai complètement confiance. Je ne remets pas en doute tes capacités. J’étais à Poudlard quand tu étais étudiante, j’ai entendu parler de toi par les autres professeurs. Je sais de quoi tu es capable Ingrid. » C’était sans doute la phrase la plus facile qu’il ait jamais eu à dire alors que les mots ne venaient pas naturellement au professeur. C’était même la seule certitude qu’il avait concernant les autres êtres-humains l’entourant. La certitude qu’Ingrid était extraordinaire. Reprenant une autre gorgée de son breuvage maintenant tiède, Andreas ajouta « Ton chiffre est le 7, il n’est donc pas étonnant que tu prennes tout cela pour un défi. » L’arithmancie l’avait aidé à s’ouvrir aux autres, tout en l'enfermant un peu plus dans sa bulle. Cette discipline lui avait ouvert des portes sur le monde des humains que la légilimancie et son expérience n'avaient pu même entrouvrir. Il n'était pas étonnant qu'il s'y était alors lancé corps et âme jusqu'à s'oublier parfois totalement. Un être d'esprit et plus de chair.  « D’autant plus depuis mon refus de te soutenir. Mais c’est ta … ta vie qui est en jeu. Et je… Tu. Tu ne peux pas mourir. » Ce qui était totalement faux et d’autant plus anxiogène. Elle pouvait tout à fait mourir, elle allait même mourir un jour ou l’autre. Ceci était inexorable. Cependant, biologiquement parlant, c’était lui qui était censé trépasser d’abord, pas l’inverse. « Non tu ne peux pas mourir. Tu ne dois pas mourir. » répéta-t-il tout en se levant brusquement du petit canapé manquant de se cogner à la table basse dans sa précipitation. Il se frottait le menton fraîchement rasé et ne fixait rien d’autre que sa petite sœur, toute frêle, toute petite.

Il se souvint alors de la violence de son coup de poing quand il n'était encore qu'un enfant, du sang qui s’écoula du petit nez de lutin, des pleurs. Ses parents qui accoururent en criant, la seule fois où son père haussa réellement le ton. La sensation de chaleur sur sa joue après la claque reçue.  Et une boule s’installa dans sa gorge. Pourtant, elle était présente le lendemain, le nez réparé après un rapide coup de baguette de leur père, un grand sourire sur son visage comme si la veille n'avait jamais existé. Elle avait passé la matinée devant la porte de sa chambre, tout en haut de la maison, alors qu’il était puni pour la journée. Elle n’avait pas peur de lui, elle lui faisait confiance aussi. Ingrid savait qu’il n’avait pas souhaité la blesser, qu’il ne lui aurait jamais fait le moindre mal intentionnellement. C’était à cet instant précis que le petit garçon aux cheveux ébouriffés avait décidé qu’il la protégerait toujours. De tout.

Andreas se rassit, à nouveau dans le présent, rassuré quelque peu par ses souvenirs et l’argumentaire de sa sœur. Le professeur n’était d’ordinaire pas de mauvaise foi, il pouvait reconnaître quand un duel était perdu d’avance. Assis, il réchauffa son thé d’un coup de baguette, 70 degré température idéale pour un thé vert. Puis reprenant une gorgée en écoutant sa sœur qui se défendait, qui s’expliquait, il finit par hocher la tête doucement. « Est-ce que quelque chose pourrait te faire changer d'avis ? »

Il n'était toujours pas d'accord avec sa décision, leur discussion était même loin d'être terminée. Cependant, Andreas se refusait à la perdre. Quoi qu'il arrive.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: (terminé) count me in too ≡ andreas   (terminé) count me in too ≡ andreas EmptyLun 12 Fév - 22:26

Ingrid s’était presque félicitée intérieurement d’avoir trouver les bons mots en réponse aux interrogations de son frère. Elle en référait à Dumbledore pour rassurer Andreas, parce qu’il avait beau être qualifié de vieil excentrique, toute le monde avait confiance en son jugement. Elle avait tort, bien entendu. Elle se maudit intérieurement, en voyant la respiration de son aîné s’accélérer. Il faisait une crise, par sa faute. Encore. Le cœur de la brune se serra, impuissante face au mal invisible qui saisissait son frère. Elle ne pouvait rien faire, à part se tenir debout comme un pin à attendre qu’il reprenne une respiration normale. Des secondes. Des minutes. Des heures. Ingrid ne comptait plus. Il lui semblait qu’elle avait arrêté de respirer, dans l’attente de la moindre amélioration.

Il finit par reprendre le dessus. L’écrivaine lâcha un soupir de soulagement, presque inaudible. Elle ne souhaitait pas en rajouter inutilement, d’autant plus qu’elle était clairement responsable de la situation. Elle n’imaginait pas que le fait de rejoindre l’Ordre provoque un tel émoi chez son aîné. Un sentiment profond de culpabilité se frayait un chemin parmi toutes les bonnes intentions sur lesquelles Ingrid avait basé son plaidoyer. « Bien sûr que j’accepte tes excuses Andreas » répondit-elle en retour, en coinçant nerveusement les mèches de ses cheveux derrière ses oreilles. C’était plutôt à elle de faire des excuses à Andreas, et non l’inverse. Pourtant, elle se tut. Pas un mot ne s’échappa de ses lèvres. Au fond, peut-être que la réaction de l’aîné des Underwood était inévitable. Dans tous les cas, la jeune femme savait que lui, tout autant qu’elle, avait envie de laisser cette épisode derrière eux.

L’échange reprit. Ingrid écoutait attentivement les paroles de son frère. Elle essayait de trouver une petite ouverture dans toute cette sollicitude à son égard ; une ouverture qui lui permettrait de rassurer son grand frère. Il s’agissait d’une tache particulièrement ardue, dont la brune ne savait pas comment s’acquitter sans provoquer une nouvelle crise. Ce n’était pas le bon moment certes, mais elle se sentit flattée que son frère la tienne en si haute estime. Qu’il connaisse sa valeur était définitivement important pour elle. Ingrid faillit plaisanter sur le fait qu’il ne fallait pas qu’il écoute le Professeur McGonagall. La directrice de la maison des lions avait dû subir ses frasques durant les sept années de sa scolarité, sa réputation auprès d’elle était faite. Rien que d’y repenser, la jeune femme esquissa un mince sourire de contentement. Sourire qui s’effaça en un instant, lorsque son frère lui parla de mort.

[Sa mort. Elle ne put que grimacer face à la mention d’une fin funeste. Si ce n’était pas dans ses plans de mourir dans l’immédiat, aborder le sujet n’était pas une discussion que la jeune femme appréciait particulièrement. Son grand frère était dans le même cas, puisqu’elle le vit s’agiter. Il se leva, puis repris sa place initiale après une dizaine de secondes de réflexion. « Je compte pas mourir, Andreas. Je te le promets, je vivrais très longtemps » dit la jeune femme, dans une tentative de rassurer son aîné ; et peut-être aussi pour se rassurer elle-même par la même occasion. « Voldemort et ses Mangemorts seront en terre bien avant moi, je peux te le garantir. » Une garantie qu’elle se permettait de lui donner à haute voix, sans vraiment y croire. Entrer dans l’Ordre n’était pas sans risque. Ces risques, elle était prête à les assumer dans une certaine mesure. Elle ne partagerait jamais son état d’esprit à Andreas, ni même à Alberic, qui ne comprendraient peut-être pas à quel point Ingrid prenait à cœur la cause des résistants. « Ce n’est pas tant un défi pour moi, que la volonté de pouvoir contribuer à l’effort de guerre. Andreas, je travaille en tant qu’intermédiaire entre les sorciers et les moldus. J’ai de nombreux amis qui sont nés-moldus. Je ne peux pas ne pas intervenir, sachant que je suis tout à fait qualifiée pour le faire. Pour honorer ma promesse de vivre jusqu’à mes vieux jours, je dois me battre maintenant ; pour notre avenir. » Ingrid passa une main dans ses cheveux, en les ébouriffant au passage ; un moyen comme un autre pour contenir la fougue qui reprenait le dessus. « Ne t’inquiète pas, je ferais attention Andreas. Ça aussi, je t’en fais la promesse. Et tu sais que je tiens ma parole. » Ce n’était pas le hasard qui avait fait en sorte que le Choixpeau la répartisse chez les Gryffondors. Ingrid était têtue, comme un hippogriffe. Her spirit animal. Elle se tenait toujours à ses résolutions, à ses objectifs, sans jamais dévier de son chemin et ce, depuis sa plus tendre enfance. Un trait de caractère que se partageait tous les Underwood sans exception. C’était ainsi que la brune avait eu la patience de tenir un siège devant la porte de la chambre de son aîné, les jours suivant le fameux accident. C’était également pour cette raison qu’elle n’abandonnait pas l'idiot qui leur servait de petit frère à son immaturité et qu’elle essayait de faire son possible pour qu’il agisse comme un homme de son âge.

« Non, il n’y a rien qui puisse me faire changer d’avis, cher grand frère » termina Ingrid, en attrapant à nouveau sa baguette magique. En imitant Andreas, elle fit chauffer l’eau dans la tasse, afin de pouvoir déguster un thé vert à la bonne température. « Pas même nos parents. ». La brune ne leur avait pas encore fait une annonce officielle pour le moment, car elle tenait à ce que son grand frère, membre de l’Ordre, soit le premier mis au courant. Quant à leur petit frère… et bien elle s’en préoccuperait le moment venu. Il ne fallait pas chasser deux botrucs à la fois. Pour le moment, il s'agissait de faire en sorte qu'Andreas digère la nouvelle, malgré ses réticences.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: (terminé) count me in too ≡ andreas   (terminé) count me in too ≡ andreas EmptyDim 25 Fév - 22:41

Andreas n’aimait pas entendre prononcer le nom du mage noir qui était actuellement en train de préparer une guerre. Il était évident pour le professeur qu’une guerre allait bientôt faire rage dans le pays. Tous les éléments étaient là pour le prouver. La tension au ministère et jusque dans les couloirs de Poudlard, entre les élèves encore enfants. Mais déjà pris dans les idéologies haineuses de leurs parents. Il y avait aussi l’attaque du Chaudron Baveur, premier exemple de la tactique mise en place par les mangemorts. Acte terroriste pour instiller la peur dans les cœurs et la terreur dans la vie des sorciers résistants ou non. Cela se sentait dans la voix d’Albus Dumbledore quand il parlait de l’avenir. Andreas l’avait vu jusque dans les jinxes que lançaient certains sorciers sur les moldus. Comme ces coffres de banque personnels qui avalaient l’argent des moldus au lieu de le garder.

On lui demandait souvent pourquoi il avait décidé de rejoindre la Résistance. Les résistants étaient étonnés de voir qu'un homme comme lui, avec ses problématiques et son retrait social, pouvait vouloir sauver le monde. Mais Andreas savait plus que quiconque ce que signifiait le mot différent. Il n'avait pas souhaité être ainsi, tout comme sa mère n'avait pas voulu être une Cracmole. Tout ça était dû à la nature et au hasard. Le professeur répondait donc à ces gens qu'il se battait pour le monde, non pas pour protéger une idéologie ou un humain sorcier, moldu ou né-moldu. Mais pour l'ordre naturel des choses.

Et s'il pensait comme un stratège, il aurait dû voir qu’Ingrid serait un atout dans cette guerre. Elle était déterminée et excellente duelliste. Il avait entendu parler de ce duel où son adversaire n’avait pas eu le temps de lancer le moindre sortilèges avant de se retrouver projeter dix mètres dans les airs. Et normalement, Andreas réfléchissait plus comme un analyste que comme un être humain. Pourtant, sa sœur avait la capacité de faire naître en lui des émotions qui lui étaient étrangères et inconfortables. C’était donc ça l’inquiétude et la peur dont parlaient les autres. Il l’écoutait avec attention, essayant au maximum de régler sa respiration pour ne pas se laisser emporter dans une autre crise qui leur faisait du mal à tout les deux. Qui les mettait dans une situation d’impuissance épuisante. Et lorsqu’elle lui dit qu’elle ferait attention, lorsqu’elle lui en fit la promesse. Quelque chose se calma en son être. Ingrid savait que son grand-frère n’oubliait pas une phrase, pas une rencontre, que tout était méticuleusement enregistré dans son cerveau pour être réutilisé par la suite. Elle n'aurait pu dire ces mots à la légère. Ingrid en avait souvent été la proie lorsqu’elle était enfant et que ce qu’elle disait n’avait pas autant d’importance qu’aujourd’hui.

Le professeur savait que cette fois c’était différent. Que cette promesse était bien plus importante que tout ce qu’elle avait pu lui dire auparavant. Il hocha la tête, pour montrer qu’il avait entendu, qu’il s’en souviendrait. Et puis elle continua, rien ne la ferait changer d‘avis et Andreas pouvait en être sûre. C’était pour cela qu’il appréciait autant la répartition des maisons à Poudlard, non pas pour la compétition. Mais car c’était ordonné et clair, que cela lui avait permis de cataloguer et mieux comprendre les étudiants à ses côtés, puis ses élèves. Les Serpentards étaient ambitieux et cunning, les Serdaigles valorisaient le savoir et la recherche. Les Poufsouffles mettaient en avant la loyauté, la bonté, l’amitié. Et puis il y avait sa sœur, féroce et courageuse comme les Griffondors. Parfois même téméraire. Car ces maisons n’étaient pas que qualités mais aussi défauts. Il était rassurant de pouvoir se reposer sur des certitudes afin de comprendre le monde alentours.

On ne saura jamais ce qui permis à Andreas d’accepter cette situation, d’accepter que sa soeur rejoigne l’Ordre du Phénix, et il ne l’accepta sans doute jamais vraiment. Cependant, lorsqu’elle finit de lui prouver que ce n’était pas un stupide défi, que c’était une cause qu’elle voulait défendre. Andreas se leva à nouveau et s’approcha de sa soeur. « Je ne comptais pas en parler aux parents. » Car ses parents n’étaient pas au courant de son propre rôle dans la résistance et il ne voulait pas que cela change. Il ne voulait pas les impliquer plus que de raison. « Je ne suis pas en train de dire que j’accepte Ingrid. Alors écoute bien mes paroles. Je sais que c’est dangereux. Je ... Je sais que tu vas faire tout ce qui est en ton pouvoir pour ne pas ... pour ne pas succomber à un mauvais sort. Mais, je ne suis pas entièrement satisfait de cette promesse. » Il n’était pas aisé pour le professeur d’utiliser autant de mots à la fois. Sans s’emmêler dans ce qu’il voulait dire. Sans oublier le message qu’il souhaitait faire passer. Il commença cet auto-balancement qui le rassurait toujours et lui apportait un rythme réconfortant. « Alors je te propose de t’accompagner pour ... ta première mission. Je veux voir de mes yeux - même si je ne pourrais pas voir avec autre chose que mes ... pardon je m'égare - Je veux voir comment tu agis en mission. Et si je ne suis pas satisfait.... J’irais voir Albus Dumbledore pour lui demander de t’éloigner de missions dangereuses. » Peut-être essayait-il de se rassurer en proposant cet espèce de faux contrôle sur le futur de sa sœur. Car n’importe qui d’autre aurait réalisé que la situation lui échappait totalement. Mais pas Andreas Underwood, surtout pas quand il s’agissait d'Ingrid et donc de la personne qui était la plus importante à son esprit et qu’il ... aimait ? A sa manière.

« Avons-nous un accord petite sœur ? »
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: (terminé) count me in too ≡ andreas   (terminé) count me in too ≡ andreas EmptyDim 15 Avr - 15:36

Sa promesse. Il l’avait entendue. Il l’avait comprise. Il l’avait assimilée et à présent, c’était comme si le frère et la sœur avaient conclus un Serment inviolable. Il n’avaient pas besoin d’un témoin. Parce que s’il venait l’idée à Ingrid de ne pas respecter cet accord avec Andreas, et bien cela voudrait dire qu’elle n’avait pas survécu à cette guerre. Qu’un fourbe Mangemort avait été plus rapide que la brune, et qu’elle était tombée, comme de nombreux hommes et femmes étaient déjà tombés avant elle, et comme il en continuera de tomber dans le futur, tant que Lord Voldemort et ses sbires ne seraient pas stoppés dans leur élan meurtrier. Voilà ce que signifiait cette promesse, et bien entendu, Ingrid ne comptait pas ni faillir à son frère, ni mourir dans l’immédiat.

Andreas se leva à nouveau de sa place attitrée, un peu plus apaisé à présent. La jeune femme soupira intérieurement, non mécontente d’avoir réussi à le calmer. Repenser à sa crise d’il y a quelques minutes à peine lui fendait le cœur, et elle se promit de faire plus d’efforts envers lui. Contournant la table basse, il s’approcha de sa cadette au tempérament fougueux. Sa précision concernant leurs géniteurs lui fit écarquiller les yeux, car elle n’avait pas vraiment réfléchi à ce détail. « Ah… » dit-elle en retour, prise au dépourvu. Et pourtant, Andreas avait totalement raison. Impliquer les parents Underwood était résolument une mauvaise idée, et Ingrid se demanda sérieusement où elle avait la tête. « Tu vois, heureusement que tu me le dis. Pas les parents, got it. Si on pouvait laisser Alberic en dehors de tout… toute cette affaire d’Ordre du phénix aussi, ça m’arrangerait… » Si la potion était passée chez l’aîné, la réaction du joueur de Quidditch serait sans aucun doute plus violente encore. Rien qu’à la mention d’une future altercation, Ingrid tremblait déjà ; parce qu’elle savait que les mots dépasseraient de loin la pensée, et que tout se terminerait mal. Leur relation était assez tendue sans ajouter la nouvelle de son entrée dans l’Ordre.

Elle continua de l’écouter, et ne manqua pas de hausser les sourcils en entendant qu’il n’était pas satisfait par son engagement. Ingrid ne comprenait pas où il voulait en venir. Parce qu’elle ne pouvait lui promettre plus que de faire attention à sa vie lors des missions qui lui seraient bientôt confiées. Les diverses situations dans lesquelles elle pouvait se retrouver ne lui laissaient pas une grande marge de manœuvre ; une attaque de ces fourbes était susceptible d’arriver à n’importe quel moment, même au moins opportun. Même au Nouvel an. La brune resta silencieuse, puisqu’il n’était pas difficile pour elle de comprendre que son frère n’en avait pas encore terminé avec elle.

Son premier réflexe fut de s’opposer à la proposition d’Andreas. La belle brune retint une exclamation, et néanmoins, l’horreur était sans aucun doute visible sur les traits de son visage. C’était comme si son très cher frère venait de lui dire qu’il comptait assister à son premier rencard avec un homme. Une catastrophe, en somme. Qu’il l’accompagne en mission ? Qu’ils y aillent ensemble ? Puis son regard croisa celui d’Andreas, bien déterminé à avoir le dernier mot, au moins sur ce point de la discussion. Il n’y avait aucun moyen pour qu’Ingrid se défile, et parte en vadrouille sans lui. Il serait là, et c’était son dernier mot. Elle soupira lourdement, en se faisant doucement à l’idée que son frère serait à ses côtés pour la première charge qui lui serait confiée pour le compte de l’Ordre du phénix. Peut-être était-ce mieux que ce soit Andreas, et pas une autre personne. Par exemple, ce ne serait pas le Professeur McGonagall, une excellente nouvelle pour une ancienne Gryffondor qui n’avait clairement pas été l’élève la plus sage de sa promotion.

Résignée, Ingrid acquiesça. « J’accepte » confirma-t-elle de vive voix, scellant ainsi une seconde promesse avec son grand frère, en l’espace d’une demi-heure. Décidément, les Underwood étaient tous aussi têtus que des hippogriffes. Une seule mission. Ce n’était pas si cher payé pour gagner sa liberté de mouvement au sein de l’Ordre. Sa liberté de défendre des idées qui lui tenaient à cœur. Enfin.

« Maintenant que nous sommes tombés d’accord sur ce point, que dirais-tu de déguster tranquillement ce thé que tu as amené avec toi ? » proposa-t-elle finalement. La boucle bouclée, tous les points discutés, ils pouvaient enfin profiter de l’accalmie ; jusqu’à la prochaine vague. Encore provoquée par la brune probablement. Pour le moment, baguette magique en main, la jeune Underwood s’occupa de chauffer à nouveau les tasses jumelles posées sur la table, afin de boire un thé qui n’attendait que d’être dégusté.

THE END
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