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 starting the new year with a bang ≡ hestian

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Hestia Jones
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MessageSujet: starting the new year with a bang ≡ hestian   starting the new year with a bang ≡ hestian EmptyMer 31 Jan - 23:20

Le début de la soirée chez les Tonks semblait à présent bien loin, alors que j'observais le médicomage enrouler un nouveau bandage autour de mon bras droit. Tout avait pourtant si bien commencé. Même la soirée au Ministère avait été supportable, grâce à la présence de Sebastian à mes côtés ainsi que mes amis les plus proches. La perspective de passer le Nouvel an en leur compagnie dans la joie et la bonne humeur m'avait poussée à investir dans une robe de bal digne de ce nom, un choix qui s'était avéré très ardu pour une perfectionniste telle que moi. Cette robe de soirée ne ressemblait plus à grand-chose. Elle était déchirée de part et d'autre, mais aussi et surtout tachée de mon propre sang, auquel se mêlait probablement celui d'autres victimes de la folie furieuse des Mangemorts. Ces derniers avaient profité du Nouvel an et de l’ambiance de fête pour attaquer le cœur non seulement le cœur du Londres magique, mais le cœur des opposants à leurs idées. Le Chaudron baveur avait résisté au passage des larbins de Voldemort, non sans subir de nombreuses pertes et des dégâts aussi bien physiques que matériels.

J'étais résolument dans un piteux état, digne des films d'horreur moldus les plus populaires. Ce n'était pas étonnant qu'un médicomage se soit précipité afin de s'occuper de ma plaie sanguinolente, agrémentée d'un bandage de fortune réalisé par mon mari. Cette blessure, je la devais à un Mangemort qui s'était démarqué de ses semblables par sa férocité et son acharnement envers tous ceux qui avaient eu le malheur de choisir le pub de Tom pour accueillir la nouvelle année. Personnellement, je pariais sur Dolohov. Ce malade n'avait probablement pas encore digéré l'humiliation publique dont il avait été l'objet un peu plus tôt dans la soirée, un chef d'œuvre orchestré par Gideon Prewett et Dorcas Meadowes. J'en étais venue à me demander si cette vendetta personnelle n'avait pas poussée les Mangemorts à attaquer le pub. Cependant, l'ampleur de l'assaut laissait à penser que ces lâches avaient réussi à coordonner leurs égos surdimensionnés, afin d'accroître considérablement leur chance de succès ; ce qui avait été malheureusement le cas. Ils avaient eu un terrible succès.

« Mrs Jones, j'ai fait mon maximum pour guérir votre blessure. Mais votre assaillant a utilisé un sortilège très puissant, et il vous faudra prendre la potion que je vais vous prescrire pour compléter le processus. Interdiction d'utiliser votre baguette magique pour le moment, simple mesure de précaution. Revenez me voir dans quelques jours, cela devrait être suffisant pour que votre bras cicatrise sans aucune séquelle. » Ce n'était pourtant pas mon bras que je m'inquiétais le plus. « Le bébé...? » articulais-je avec difficulté, la gorge nouée par l'inquiétude qui m’étreignait. Face aux Mangemorts, j'avais pendant un instant oublié que ce n'était pas seulement ma vie qui était en jeu. Celle de Sebastian, qui avait réussi à nous défendre tous les deux lorsque l'un des serviteurs de Voldemort avait réussi à mettre la main avec laquelle j'utilisais ma baguette magique hors service. Celle de notre enfant avait été également en jeu, quand bien même la nécessité de se défendre avait primé durant la bataille. Mais lorsque Seb avait réussi à nous faire transplaner jusqu'ici, la réalité s'était de nouveau frayé un chemin jusqu'à mon esprit, ainsi que la peur. La peur de perdre ce bébé, dont mon propre mari ignorait encore l'existence. Une peur qui me glaçait le sang, parce que je ne pouvais pas laisser ces êtres abjects me prendre quelque chose d'aussi précieux ; ils m'avaient déjà bien trop pris. « Le bébé va bien, ne vous inquiétez pas » finit par me rassurer le médicomage avec un sourire. Je respirais à nouveau librement. Il déposa sa main sur mon bras, un geste rassurant certes. Néanmoins, ce n'était pas le guérisseur que je voulais à mes côtés ; j'avais besoin de Sebastian. « Je vais chercher votre mari. » Le médicomage avait sans aucun doute senti ma détresse, et je le remerciais intérieurement de sa compréhension. Je notais dans un coin de ma tête de le remercier plus chaleureusement lors de ma prochaine visite. « Il...il ne sait pas encore, ne lui dites rien... » ajoutais-je, avant qu'il ne s'éloigne. L'annonce de ma grossesse était un privilège que je m'étais jalousement reservé, et dont j'allais enfin user. Il était temps que Sebastian sache la vérité.
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Sebastian Jones
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MessageSujet: Re: starting the new year with a bang ≡ hestian   starting the new year with a bang ≡ hestian EmptyMar 6 Fév - 11:54

Sebastian attend dans le hall de l’hôpital, pendant qu’un médicomage s’occupe de sa femme, incapable de rester assis plus de quelques secondes. Ayant sans doute l’air d’un maniaque aux yeux de tous, il passe sans cesse une main dans ses cheveux et se frotte les yeux, encore sidéré par ce qu’il vient de passer. La soirée lui parait floue, il ne pourrait d’ailleurs sans doute pas résumer tout ce qu’il s'est passé si on le lui demandait. Les poings serrés et les muscles tendus, le joueur de Quidditch s’inquiète terriblement. A chaque fois qu’il regarde ses vêtements tachés de sang, de son sang, un haut le cœur le prend. L'hôpital est en effervescence, les médecins vont avoir du travail ce soir.  

Rien n’avait laissé présager que la nuit puisse tourner à l’horreur. Ils s’amusaient tous ensemble, à chanter, boire et fumer des joints sans se prendre la tête, pour beaucoup mettant de côté le danger constant dans lequel ils vivaient. Seb n’avait pas réalisé à quel point ce danger était présent, palpable et imminent en Angleterre avant que les mangemorts ne débarquent. Aussi organisés que si tout avait été prévu... Ce qui était sans doute le cas d'ailleurs. S’il avait su tout ça, il aurait sans doute refusé de rester aussi longtemps, pour la protéger. Pour éviter à sa femme de se retrouver avec un bras sanguinolent, sa main dominante blessée par un salopard que Seb avait réussi à détourner d’eux avant de limiter les dégâts autant qu’il le pouvait. Bien que ne maîtrisant que peu les sortilèges de soin, plus doué pour l’attaque.

Les cris de douleur d’Hestia résonnent encore et toujours dans ses oreilles, un bourdonnement d’angoisse qui se répand dans sa tête, la peur s'installe. Inquiété par la possibilité que le mangemort ait utilisé un maléfice en plus du sortilège qui a blessé sa femme. Des flash apparaissent à ses yeux pendant que sa jambe frappe automatiquement le sol carrelé de Ste Mangouste. Il revoit les corps blessés, les yeux exorbités d’une femme alors qu’elle tombe par terre, frappée par un sort impardonnable. Une femme qui aurait pu être la sienne. Il revoit tout ça comme s’il le revit. Comme s’il se trouve au Chaudron Baveur encore. La scène du jet de magie qui éclate sur le bras de sa femme tourne en boucle devant lui. Sans cesser. « Mr Jones ? Mr Jones ? » Une voix comme étouffée par un oreiller lui parvient à peine et il sursaute, se redressant immédiatement pour faire face au médicomage qui lui adresse un sourire rassurant. L’œil hagard, Sebastian n’ose pas demander comment elle va, s’il peut la voir, par peur d’une réponse négative. Mais le professionnel semble comprendre, sans doute habitué à de telles situations, et lui dit « Ne vous en faites pas. Tout va bien. Votre femme devra prendre une potion mais il ne devrait pas y avoir de séquelle. Souhaitez-vous la voir ? » Il entend tout ça et le soulagement est intense, il hoche la tête, lui d’habitude si bavard est à court de mots. A la suite du médicomage, il tente de se reprendre, tente de faire disparaître les bruits de l’assaut, de calmer son cœur battant à tout rompre, mais surtout de faire apparaître un sourire. Son sourire rassurant, éclatant, celui qu’elle aime le plus. Il ne veut pas lui montrer qu’il est inquiet, qu’il veut retourner aux Etats-Unis car il ne pourrait survivre à sa mort. Pas ce soir, ils en parleront plus tard.

C’est dans un état de choc, qu’il dissimule bon-gré mal-gré, que l’américain entre dans la petite chambre où sa femme l’attend, assise. Il s’approche en quelques enjambées pour éloigner la distance qui les sépare, sa main passant dans les cheveux sombres de sa femme, tout emmêlés maintenant, et sans attendre une seconde, oubliant qu’ils ne sont pas seuls, Seb mêle leurs lèvres. Elle est là, réveillée, elle n’est pas morte. Tout va bien. Ils sont sales, de la poussière, du sang et des salissures sur les vêtements et la peau. Mais il a besoin de ce contact pour se rassurer, pour revenir à la réalité. Tandis qu’il l’embrasse et que sa main qui n’est pas dans les cheveux d’Hestia caresse sa joue, les bruits du combat s’amenuisent jusqu’à disparaître complètement. Le calme est revenu. Il s’éloigne ensuite son petit sourire confiant crée une légère fossette sur sa joue gauche. « Miss me ? » Il a besoin d’en rire, de dédramatiser ce qu’il vient de se passer. Qu’il a cru la perdre quand il a vu le sort la projeter au sol, ne sachant pas d’abord que c’était juste son bras qui avait été touché. Imaginant le pire déjà. Mais plus maintenant, là tout de suite, Sebastian est rassuré et remercie leur chance. Ça pourrait être tellement pire. « Prête à rentrer à la maison ? Prendre un bon bain pour se détendre et continuer la nouvelle année un peu mieux qu'elle a commencé ? » Il lui caresse une dernière fois la joue et s’apprête à repartir, mais elle ne se lève pas, ne le suit pas. Et Sebastian se demande si le médicomage lui a bien tout dit. Peut-être que sa blessure est plus grave qu’elle n’y parait ? Son regard se pose sur le bandage qui recouvre le délicat bras de sa femme. « Tout va bien, sunshine ? »
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Hestia Jones
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MessageSujet: Re: starting the new year with a bang ≡ hestian   starting the new year with a bang ≡ hestian EmptyVen 9 Fév - 13:41

La médicomage s’éloigna, sans manquer d’acquiescer à ma demande. Je la remerciais une nouvelle fois silencieusement, encore incapable d’aligner correctement deux mots de gratitude à l’égard de cette jeune femme charmante. Et pourtant, il fallait absolument que je parle à Seb. J’avais un besoin urgent de tout lui dire ; peut-être à cause de ce que nous venions de vivre. L’attaque des Mangemorts était encore vivement ancrée dans mon esprit. La douleur lancinante de mon bras bien réelle et me rappelait les événements de la nuit, malgré les soins prodigués par Annabel. Je tentais de contrôler l’expression de mon visage, afin de ne pas inquiéter le blond plus que de mesure. Il en avait suffisamment enduré pour toute une vie après une soirée pareille, et en plus, je n’en avais pas fini avec lui.

Par expérience, je savais que les cachotteries n’étaient jamais les bienvenues dans les relations amoureuses. J’en avais fait les frais avec Fabian, à qui je n’avais révélé que tardivement mon imminent départ aux États-Unis. Alors je ne comptais pas répéter les mêmes erreurs avec Seb. Je réfléchissais au meilleur moyen d’annoncer la chose à Sebastian. La chose. Leur bébé. Cela faisait facilement deux mois que j’étais au courant ; un fait sur lequel je comptais d’ailleurs rester très vague, afin d’éviter d’assombrir le tableau. Ce n’était pas que je ne voulais pas partager la nouvelle avec Seb. Bien entendu, il était toujours le premier sur ma liste, si ce n’avait pas été pour la perspicacité de Molly et Arthur Weasley. J’avais retardé l’échéance, par crainte qu’il ne s’agisse que d’une fausse bonne nouvelle. Et si je perdais l’enfant ? Et si le médicomage s’était trompé ? Il y avait eu la mort de ma mère. Puis, il y avait eu le déménagement à Londres. Il s’agissait d’arguments peu convaincants, compte tenu de l’importance que représentait l’agrandissement d’une famille.

Mon sauveur de la soirée s’avança dans la chambre, dans un état relativement comparable au mien. Poussière et sang se mêlaient également sur son smoking flambant neuf, effaçant par la même occasion toute la première partie de la soirée. L’apparition du blond sonna le glas de toutes les inquiétudes que je ressassais depuis mon arrivée à Sainte-Mangouste. « Seb » dis-je dans un murmure, soulagée de le retrouver. Il réduisit la distance qui nous séparait avec une rapidité déconcertante. Son contact rassurant était tout ce dont j’avais besoin. J’embrassais mon mari en retour, sans aucune retenue. La faucheuse était passée trop près pour que je me préoccupe de ce que les gens pouvaient penser à cet instant. Comme pour vérifier que sa présence était bien réelle, je caressais sa joue familière de ma main non immobilisée. Un moment particulièrement intense, emprunt de soulagement. Tous les "what if" s'envolèrent, quittèrent la pièce, nous laissant temporairement tranquilles et surtout, vivants.

Sebastian finit par rompre le contact, à mon grand regret. Je ressentais le besoin de le toucher physique, comme un point d’ancrage à cette réalité qui était la nôtre, à cette heure avancée de la nuit. Il tentait de dé-dramatiser la situation, une discussion emprunte d’une légèreté incertaine, malgré le sourire visiblement confiant du blond. Je tentais de lui adresser un sourire équivalent en retour, qui s’avérait probablement être un échec, comme tout ce réveillon. « Of course I did. Not » répondais-je avec un mince sourire, dans une tentative à mon tour de minimiser la gravité de la situation. « Annabelle is really nice actually. She doesn't have your smile though. » La charmante médicomage ne pouvait certainement pas détrôner Sebastian Jones à mes yeux.

La proposition du blond me tentait. Je n'avais qu'une seule envie : retourner avec mon mari dans notre appartement londonien, oublier tout ce qui venait de se passer. Nous isoler du monde et ne plus penser à toutes les victimes que les Mangemorts avaient faites était définitivement une perspective alléchante. Je me laissais tenter un instant, avant de renoncer à cette rêverie. L'hésitation se fit ressentir dans mon immobilité. Le regard inquiet de Sebastian se posa sur moi, et il devait probablement se demander à juste titre pourquoi je ne le suivais pas après une telle proposition. « Attends. Il faut que je te parle de quelque chose » commençais-je, en me mordant la lèvre par réflexe. L'euphorie des retrouvailles retomba d'un coup sec. Celle-ci laissa la place à l'épuisement et à la lassitude que l'on ressentait après une nuit blanche un peu trop agitée. Je me demandais si c'était vraiment le bon moment de lui dire, finalement. N'était-ce pas mieux de choisir un jour où nous serions tranquillement installés dans le canapé du salon, en train de regarder une émission de télévision ennuyeuse ? Et pourtant, j'éprouvais également la nécessité et l'urgence de le lui dire maintenant. Il devait savoir. L'attaque avait eu l'effet d'un électrochoc. Et après tout, cette nouvelle allait peut-être égayer Sebastian, qui délaisserait alors toute cette angoisse qu'il s'efforçait de dissimuler avec ses sourires et son humour. « Ne t'en fais pas, ce n'est pas à cause de la blessure. Je vais bien ! C'est... » J'hésitais un instant, avant de me lancer. « Nous allons bien. » Je levais mon regard pour croiser les yeux verts de mon mari. « Seb, je suis enceinte. » Mes paroles avaient l'avantage d'être directes, même si elles pouvaient sembler un peu abrupte. Au moins, tout était clair : Sebastian savait enfin.
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Sebastian Jones
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MessageSujet: Re: starting the new year with a bang ≡ hestian   starting the new year with a bang ≡ hestian EmptyJeu 15 Fév - 10:38

Sebastian, dans toute sa naïveté et le choc de la soirée, ne comprend pas d’abord ce que sa femme entend par « Nous allons bien ». Mais Hestia ne lui laisse pas le temps d’approfondir ses interrogations et l’annonce qui suit entraine chez lui un mélange d’incrédulité et d’émerveillement. Pour être tout à fait honnête, son expression reste figée l’espace de plusieurs secondes, qui doivent passer pour interminables aux yeux de sa femme. Puis il se ressaisit aussi vite que possible, les yeux encore ronds comme des Gallions et la mine incertaine. Car il ne sait pas trop quoi penser de tout ça après une attaque de mangemorts, la peur de perdre une des personnes les plus chères à son cœur, et une nuit sans sommeil. Alors, il passe une main dans ses cheveux – qui en deviennent bien plus ébouriffés, et s’installe sur le bord du lit, tout près de sa femme. Son bras se tend comme pour attraper les doigts d’Hestia, geste automatique qu’il stoppe cependant net en réalisant à nouveau qu’elle est blessée. Qu’elle aurait pu mourir ce soir, qu’il aurait pu perdre sa femme et son futur bébé avant de même de l’avoir connu, d’avoir su.

Un autre homme que lui s’énerverait peut-être, ou quitterait la salle en trombe à grand renfort de théâtralisme. C’est d’ailleurs ce qu’il aurait fait il y a quelques années si une de ses conquêtes lui avaient annoncé être enceinte. Il se serait enfui, il aurait fait le mort, lâchement, incapable d’accepter une telle responsabilité alors qu’il n’avait jamais vécu avec une femme, alors qu’il ne savait pas vraiment ce qu’aimer voulait dire. C’est sans doute un peu cliché, et l’Américain a conscience que la vie est bien plus complexe qu’une comédie à l’eau de rose dont les moldus semblent se gaver. Sauf qu’il a quand même l’impression qu’Hestia lui a ouvert les yeux sur un nouveau monde. C’est pour ça qu’il ne s’enfuie pas les jambes à son cou, qu’il ne transplane pas jusqu’au Japon. Sebastian se tourne vers son rayon de soleil et fait apparaître son premier sourire sincère depuis plusieurs heures. « On va avoir un enfant. » Il dit cela à voix haute, un peu hébété, et ces mots prononcés sonnent délicieusement à son oreille. Comme une promesse. Comme un futur qui s’ouvre à eux et qui éclaire cette nuit d’une nouvelle lumière. Ce ne sera plus le soir où ils ont failli mourir, mais celui où il a appris qu’il allait être père. « Depuis quand le sais-tu ? ».

Sa réponse le surprend un peu, et il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils, son sourire vacillant quelques peu. Parce que le court de la soirée ressurgit en un long flashback bordélique, et qu’à aucun moment il n’aurait pu penser qu’elle était enceinte. Parce que sa femme s’est jetée dans le feu de l’action comme un éruptif qui se sentirait menacé. Mais c’est la peur qui se transforme en colère, « You've been reckless tonight... » Et c’est malhonnête, parce que lui aussi s’est comporté de façon un peu trop audacieuse, qu’il a eu de la chance de ne pas se prendre un maléfice lorsqu’il a protégé sa femme, et qu’il ne l’aurait sans doute pas poussée aussi violemment sur le sol s’il avait su qu’elle attendait un enfant. En clair, il lui en veut, il s’en veut, et une rage s’empare de lui en repensant à ces salopards qui ont presque réduit son avenir en cendre. Il en grincerait des dents, et le mal de crâne le reprend. Mais il ne peut pas lui en vouloir très longtemps, surtout quand il voit son visage et ses beaux yeux, et qu’il entend sa douce voix. Sebastian est faible comme ça face à Hestia.

« Je suis juste inquiet. Quand j’imagine ce qui aurait pu t’arriver, vous arriver… » S’excusant à moitié, malgré la colère toujours présente, et l’inquiétude qui le ronge, l’américain pose une main sur le ventre encore plat de sa femme, ce ventre qui bientôt va s’arrondir, comment fait-elle pour lui apporter toujours plus, toujours plus que ce qu’il pense désirer, mériter ? Leur relation n’a pas été évidente au début, Hestia qui se remettait d’une rupture difficile, lui qui avait la phobie de l’engagement. Et pourtant, ils sont là aujourd’hui, marié, et un enfant on the way… Cette réalisation calme la tempête, mais n’éteint pas l’orage dans sa tête. « C’est trop dangereux ici… » Il murmure presque, parce qu’ils n’ont pas encore parlé de leur futur après l’enterrement et qu’il sent que ce sujet est délicat. Qu’il la sent si comblée et épanouie depuis qu’elle est arrivé en Angleterre. Un sourire perpétuellement présent, elle est chez elle.

Et il a peur de ce que cela veut dire pour leur avenir.
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Hestia Jones
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MessageSujet: Re: starting the new year with a bang ≡ hestian   starting the new year with a bang ≡ hestian EmptyJeu 1 Mar - 9:44

L’annonce se faisait tardive. Une partie de moi s’en voulait terriblement d’avoir gardé ce secret aussi longtemps. Toutes ces années passées, la trentaine passée, et pourtant Hestia Jones n’avait pas changé, finalement. Je restais fidèle à moi-même, avec ce manque de courage qui s’avérait souvent très cruel pour les personnes intéressées. Je n’arrivais même pas à me sentir soulagée pour le moment, d’autant plus que la réaction de Sebastian se faisait attendre. Les secondes passaient, et mon cher et tendre restait figé. Il n’y avait pas l’ombre d’un indice sur son visage, impassible. Rien. Cela ne manqua pas de m’alarmer. « Talk to me Seb, please » dis-je, sans attendre plus longtemps. Joie ? Peur ? Doute ? À cet instant, je regrettais de ne pas être Legilimens, pour savoir avec certitude ce qui se tramait dans sa tête.

L’Américain finit par s’installer à mes côtés. Je le regardais, le cou tendu, dans une tentative vaine d’apercevoir ne serait-ce qu’une ébauche de réponse à toutes ces interrogations qui me traversaient l’esprit. Une tentative avortée d’attraper ma main, blessée durant l’attaque. Puis enfin, il parla. Un sourire aux lèvres. Mon cœur rata un battement, et je me rendis compte que j’avais peut-être retenu ma respiration un peu trop longtemps. Je poussais un soupir de soulagement, sans m’en rendre compte. « Yes we are ! Yes, Seb, we are » confirmais-je presque immédiatement, en montrant peut-être un peu trop à quel point sa réaction me rendait heureuse. Si mon bras n’avait pas été écharpé durant la soirée, je me serais jetée dans ses bras sans aucune hésitation. Finalement, la nouvelle année n’avait pas si mal débutée, malgré tout ce nous venions de vivre. Ou plutôt, tout ce à quoi nous venions de survivre.

Et pourtant, mon sourire commença à se faner lorsque Seb continua. Il posa la question fatidique ; celle à laquelle j’aurais préféré ne pas avoir à répondre. Parce que la vérité, si elle était énoncée à haute voix, blesserait sans aucun doute l’homme de ma vie, ce que je me refusais résolument à faire. J’étais au courant depuis des semaines et des semaines. Ce précieux secret avait été dévoilé à Molly et Arthur Weasley uniquement en raison de leur perspicacité et de la situation dans laquelle ce dernier m’avait mise lors de notre rencontre. « Not long… I just… did not tell you right away, because it didn’t feel… real ? I guess. It was a surprise and… and we already talked about this before, we agreed to wait ! » Je balbutiais, sans rien dire de manière claire et précise ; ce qui, par ailleurs, était résolument étrange venant d’une Serdaigle de pure souche comme moi. Rester vague était la seule option qui s’offrait à moi pour le moment. D’autant plus que Sebastian n’en avait pas terminé. « Reckless ? I had to be reckless to survive tonight ! I had no choice but to fight for us, for you, for the baby ! And don't you dare blaming yourself for anything that has happened during the fight, do you hear me Sebastian Jones ? » Parce que je le connaissais bien après tout ce temps, je savais que mon mari ramènerait tout à lui, en repensant à tout ce qu’il avait fait durant la bataille - ou bien tout ce qu’il n’avait pas réussi à faire -. Or c’était certainement sa présence à mes côtés qui m’avait sauvée la vie ce soir. Je ne pouvais supporter l’idée qu’il se blâme. Les seules personnes responsables de ce carnage étaient les serviteurs du guignol sans nez et personne d’autre.

Je me radoucis en l’entendant formuler son inquiétude à voix haute, et au fond, sa réaction était tout à fait logique. Et ce n’était pas moi qui pouvait lui en vouloir d’être sur les nerfs, surtout après la nouvelle que je venais de lui apprendre. Choqué, chamboulé, troublé, ou bien tout en même temps ? Il était dans le même état que moi, quelques mois auparavant. « I know you're worried. Right now, you must be… a lot of things. I wish I had chosen a better time to tell you about the baby, but then, what a better time than now ? After this. » Mes lèvres s'étirèrent en un sourire qui se voulait réconfortant, même si je n'étais pas certaine que l'effet se fasse ressentir auprès de Seb. Puis il posa sa main sur mon ventre, et ce fut comme si toutes ces paroles échangées entre nous n'étaient plus si importantes ; comme si la soirée se résumait à ce moment de réalisation, avec ce geste d'une telle tendresse que j'en étais sincèrement émue.

Retour à la réalité, avec un constat à peine voilé par son murmure. Un soupir s'échappa de mes lèvres, en entendant - à peu de choses près - les mêmes mots que j'avais prononcés quelques années plus tôt seulement. « London is just as dangerous as New York, or Chicago » dis-je doucement, en prenant soin de croiser le regard clair de mon mari. « There’s no place safe anymore. We… we all have waited too long to fight back this evil. » Je me sentais responsable ; prise de conscience un peu trop tardive résolument. « Moving back to New York is not the solution. There's no safe place but the one we will make ourselves. » Ce n'était pas une réponse très convaincante certes, mais je n'avais aucune envie de quitter l'Angleterre. Pas maintenant en tout cas.
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Sebastian Jones
Sebastian Jones
MessageSujet: Re: starting the new year with a bang ≡ hestian   starting the new year with a bang ≡ hestian EmptyLun 12 Mar - 12:04

Comment ils en étaient arrivés là ? Comment une simple soirée de célébration du Nouvel An avait pu tourner ainsi au cauchemar ? D’abord, il y avait eu les rires, l’alcool, la musique, la joie d’être entouré. Sebastian avait même croisé son meilleur ami, par hasard. Et puis, la porte s’était ouverte à la volée, et quelques regards s’étaient tournés vers ce bruit particulier. Lui n’avait rien remarqué au départ, jusqu’à voir ce corps s’envoler et s’effondrer contre un mur, vraisemblablement mort. Le chaos avait commencé, heureusement il y avait d’excellents sorciers avec eux, sinon ils seraient tous morts sans aucun doute. Sebastian n’avait pas fait grand chose, si ce n’était protéger sa femme et enchaîner avec un duel contre un homme grand et encapuchonné qu’un aura sombre et néfaste entourait. Il s’en était sorti vivant, mais avec une belle blessure à la cuisse, qu’il avait oublié et qui devait encore saigner.

Mais l’esprit de Seb est occupé à des préoccupations plus importantes que la brûlure qu’il ressent sur sa jambe. Le fait que sa femme est enceinte par exemple, et qu’elle ne vient pas juste de l’apprendre. Il se passe la main sur le visage, sonné par la soirée et par cette nouvelle plus que surprenante. Lorsque la mort et la vie sont si étriquées l’une dans l’autre que ça en devient presque ironique. Il plaisanterait là-dessus, s’il pouvait en rire. Mais pas tout de suite. Parce qu’ils avaient parlé de faire un enfant, de fonder une famille, et Sebastian était  prêt, depuis si longtemps, même bien avant d’avoir souhaiter se caser et abandonner sa vie de célibataire endurci. Mais Hestia préférait attendre, c’était ce qu’elle lui avait dit lorsqu’il avait abordé le sujet, et il n’avait pas souhaité la pousser. Quelques temps après, sa mère était morte, et l’idée d’un enfant s’était retrouvée perdue et mise dans un coin en attendant que sa femme puisse traverser cette épreuve douloureuse. « I know that we said we should wait. » Jamais il ne lui avouerait que lui désire désespérément être père. Quel serait l’objectif sinon la faire culpabiliser ? « Wasn't real ? But why didn’t you tell ME. Did you fear that I would leave you, or run away ? Because I would never do that to you, sunshine. Even for all the gold in the world. I'm not the same guy you met, who drank too much and slept without a care in the world. Now there's you, and nothing else matters.» Et il pense chacun des mots qu’il prononce, d’une telle force que cela le surprend lui-même. Non pas que l’Américain ait eut des doutes, il sait qu’elle est la bonne et il ne voudrait personne d’autre pour partager sa vie, pour partager ses nuits. Mais il ne pensait pas que cet amour pourrait croître encore. Jusqu’à ce qu’elle prononce ces trois mots qui ont suffit à renverser son monde upside-down. « You could have hide, you should have. There is no shame in it, when trying to save a precious human being growing inside you. » C’est la peur qui le fait parler, peur de les perdre. C’est la colère qui le fait serrer les poings sur le draps immaculés de l’hôpital. « Imagine if.. I wouldn’t have been able to protect you... And I blame myself if I want, dear wife. » Un peu immature, Sebastian l’est, mais ne le reconnaîtrait jamais. Du moins pas complètement, seulement à demi-mots. Dans son sourire qui s’étend, dans ce combat qu’il abandonne car il le sait perdu d’avance.

Sa main caresse ce ventre chéri sur le tissu de sa robe de soirée. C’est un miracle que le don de donner la vie, et il s’en émerveillerait comme un enfant s’il prenait le temps d’y penser un peu plus longtemps. « You should have told me earlier. But I’m glad you did it today. » Parce qu’ils ont besoin de cette nouvelle, de cet espoir, d’un futur possible dans toute la noirceur de cette nuit qu’ils n’oublieront jamais, même s’ils le voulaient. Ils ont besoin de cet enfant, more than ever. « I’m still kinda mad at you though. But I don’t want to be. Not tonight. Not ever. Because I love you. » More than I can say, il voudrait ajouter mais ne le fait pas, ne le peut même pas. Les mots se coincent dans sa gorge enrouée par les cris d’inquiétude et les sorts lancés à l’instinct. La violence de l’attaque ressurgit en sa mémoire, et il a d’un coup la nette impression que quelqu’un joue aux yoyo avec ses émotions. Il passe da la peur à la colère à la joie, et ainsi de suite dans un magmas qu’il n’arrive pas à contrôler.

Sebastian écoute son discours. Il écoute les paroles d’Hestia, et comprend qu’une autre discussion importante est en train d’avoir lieu, ici dans une chambre de l’hôpital. Une conversation que le joueur de quidditch souhaite avoir autant qu’il l’évite. Remettant sans cesse à demain le jour où ils parleront de leur départ ou leur emménagement définitif. Il a toujours son appartement aux Etats-Unis, et sa femme ne lui a jamais rien demandé. Le laissant dans un flou stressant. « So, what you’re saying is that you want to stay. With our baby. Here ? Where all hell are rising ? » Une nouvelle main dans ses cheveux, geste mécanique qui l’a toujours rassuré, Sebastian tente de rassembler ses pensées chaotiques qui tourbillonnent dans sa tête déboussolée. « Look at your arm. Did you count all the dead tonight ? And the wounded ? Can't you remember the look of fear on their face and the cries of despair in their mouth ? Have you already forgotten what happened tonight ? There is nothing like that in my country. Not anymore, anyway. » Il n’est pas lâche Sebastian, mais il vient d’un autre pays et cette guerre qui s’annonce lui échappe pour l’instant. On ne l’a pas éduqué ainsi et malgré le Wampus qui veille en lui, il y a aussi le mari inquiet, le futur père déjà qui vit en lui depuis qu'il sait qu'il va avoir un enfant, qui se crée depuis cette nouvelle inattendue. Après un temps long, à tourner les mots dans sa bouche, les retourner jusqu’à trouver la bonne formulation bien qu’elle n’existe pas. Sebastian prend une longue inspiration et tourne son visage complètement vers elle, ni fermé ni ouvert. Ni joyeux ou triste, et certainement pas colérique. « And if I say I want to go back to America ? » Il n’est pas sûr de vouloir connaître la réponse, parce que lui sait une chose, si Hestia veut rester à Londre, il l’accompagnera, sans broncher. Ferait-elle de même, c’est vraiment tout ce qu’il espère.
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Hestia Jones
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MessageSujet: Re: starting the new year with a bang ≡ hestian   starting the new year with a bang ≡ hestian EmptyLun 12 Mar - 22:08

La discussion prenait une tournure étrange. Nous venions à peine de réchapper à la mort. Pourtant, cela ne nous empêchait pas de nous prendre le bec en public, dans une chambre d’hôpital en ébullition, sans nous préoccuper des personnes qui nous entouraient. De toute façon, dans tout le chaos post-attaque, personne n’allait se mêler des problèmes de la famille Jones. Sebastian se justifiait auprès de moi, en insistant d’une façon très passionnée sur le fait qu’il avait changé ; qu’il était un homme différent aujourd’hui. Il semblait penser que c’était son passé qui m’avait poussé à garder le silence sur la grossesse. C’était totalement faux, une méprise qui m’indignait profondément. J’en perdis mon sang froid, tellement les paroles de mon cher et tendre me paraissaient absurdes. « That’s not the point Seb ! Why are you bringing up your past into this ? I bloody well know that you have changed. I know you would never leave me because of my pregnancy. That’s definitely not the reason why I kept it from you ! I told you, these past few months have been crazy. » Je n’avais aucune réponse concrète à donner à toutes les interrogations de Sebastian, simplement parce que j’étais moi-même encore à la recherche d’une explication potable. À la place de Seb, la frustration aurait été absolument insupportable, et je savais que j’en demandais souvent un peu trop à cet homme formidable, à la patience sans borne. Alors pour le moment, j’espérais secrètement que le blond ne continuerait pas à creuser le sujet, d’autant plus que je n’allais pas lui en dire davantage. J’avais besoin d’un peu de recul, afin d’essayer de comprendre ce comportement égoïste, alors que le bébé concernait Sebastian au même titre que moi. Nous étions mariés, ce qui signifiait qu’il y avait cette volonté commune de fonder une famille ensemble. Finalement, les trois années que j’avais passées loin de Londres ne m’avaient pas fait gagner en maturité, puisque mes réactions étaient toujours les mêmes. Tu as épousé une femme qui ne pense qu’à elle-même, avais-je envie de lui dire. Mais ça, le blond le savait déjà. Du moins, il devait s’en douter.

« I did not hide, because there was absolutely nowhere to hide, Seb. They threw spells at everything and everyone » me justifiais-je faiblement, alors qu’il me reprochait de ne pas m’être cachée quelque part, au lieu de répondre aux sortilèges lancés par les Mangemorts. Seulement dans le feu de l’action, tout n’était pas aussi simple. Il n’y avait pas tant de cachettes que cela dans le célèbre pub londonien, et le chaos ne m’avait pas laissé un seul moment de réflexion. Soudainement, j’avais eu l’impression qu’il n’y avait aucune issue, que tout l’endroit avait été mis à nu, et que seul le Sortilège du Bouclier était un rempart suffisamment solide face à ces démons sortis de nulle part. De plus, une image terrifiante me revint en tête : celle d’une jeune femme, à quelques mètres seulement de notre position. Tout comme nous, elle avait cherché un moyen d’échapper aux sortilèges mortels des Mangemorts. Elle avait fini par se barricader derrière l’une des tables renversées du Chaudron baveur, dans l’attente d’une opportunité tant espérée de fuir cet enfer. Et pourtant, quelques minutes plus tard, la vision de son corps immobile, gisant au sol, m’avait glacé le sang. Peut-être était-ce pour cette raison que j’avais perdu ma concentration et que le Sortilège de magie noire toucha mon bras. Je secouais la tête en essayant d’effacer cette vision d’horreur, qui viendrait me hanter assez souvent durant les semaines à venir. Peu importe ce que disait Sebastian : se cacher n’était définitivement pas la solution. Se protéger, contre-attaquer, voilà ce qu’il fallait faire, ce qu’ils avaient fait, ce que Sebastian avait fait, raison pour laquelle ils s’en étaient sortis avec des blessures relativement superficielles, bien que profondes. Au moins, nous étions en vie.

Devant la réplique puérile de l’Américain, je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel, en esquissant enfin un sourire. « Yeah, blame yourself all you want if it makes you feel better. But I do know that you’ll always be there to protect me, no matter what. » Don’t you dare dying first, voulais-je ajouter, et pourtant, je n’en fis rien. Ce n’était vraiment pas le moment pour plaisanter à ce sujet. Peut-être dans quelques jours, lorsque l’attaque ne serait pas aussi vivement ancrée dans nos esprits. J’avais failli le perdre, ce sujet était effectivement un peu trop sensible.

L’électrochoc de cette nouvelle inattendue s’était résorbé au fil de la conversation. Finalement, c’était une bonne chose que je lui en parle maintenant. Il était fort probable que cette annonce ne soit pas aussi bien passée si elle avait été réalisée en d’autres circonstances. Sebastian semblait s’être adouci ; du moins, pour le moment. Sa tendresse envers ce petit être, son regard ému, ses petites fossettes qui creusaient ses joues, montrant à quel point il était heureux à l’idée d’accueillir un enfant dans quelques mois à peine. Tout cela, dans son ensemble, était un rappel de la chance que j’avais d’être sienne.  « Okay, you can be mad at me in a few days, just not tonight, please ? » Il avait toutes les raisons du monde pour continuer le débat maintenant. Néanmoins, par égard pour moi, pour nous, Seb clôturait ce débat. « I love you too, Seb. And I am so happy that I am having your baby » finis-je par ajouter. Des mots emprunts de sincérité, et qui, je l’espérais, mettraient un peu de baume au cœur du blond, qui vivait une soirée particulièrement bouleversante loin de sa patrie.

Alors que je pensais la partie houleuse de la discussion achevée, il semblait que nous n’en avions pas tout à fait terminé. J’y étais sans aucun doute pour quelque chose, fervente défenderesse de ma ville d’origine où j’avais pourtant failli me faire tuer ce soir. Une grimace déforma légèrement mes traits, alors que j’écoutais la réponse de mon cher mari. Son agitation me mettait mal à l’aise, et ce n’était certainement pas une conversation que je voulais avoir dans ces circonstances. Parce qu’au fond, je me doutais bien qu’un jour, nous allions devoir en parler : rester en Angleterre ou retourner aux États-Unis. Je fermais les yeux pendant un instant, dans une tentative de remettre mes idées en place. Un choix cornélien. Je m’apprêtais à lui répondre toutefois, car je ne pouvais pas continuer à le laisser dans le vague. Et alors que je me préparais à l’affronter, mes yeux s’écarquillèrent de surprise, devant cette question qu’il posa, en me prenant au dépourvu. Ma main libre s’accrocha aux draps du lit d’hôpital, dans une tentative de reprendre un peu contenance. « Dear, I don’t think we should talk about this tonight » dis-je, en levant les yeux vers le blond, qui attendait que je lui parle. « Because if I were to answer you right now, I would follow you anywhere. Paris, Beijing, Chicago, New York. Just name the city, and I'll pack my things with only one viable hand and we'll go. But honey, we're not in our right minds. This decision should not be taken after what we've been through tonight. What we need is to go back to our apartment and take some rest, far away from St-Mungo. And then, you will ask me the same question again. And we'll decide together what is best for our family, and most importantly for our baby. » Un sourire rassurant aux lèvres, je tendis le bras afin d'effleurer délicatement la joue de Sebastian. La seule chose que je voulais à présent, c'était rentrer avec lui, dans notre appartement, là où nous serions tranquilles. Là où nous pourrions commencer à nous remettre de nos émotions, loin du tumulte ambiant de cet endroit un peu trop immaculé à mon goût.
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Sebastian Jones
Sebastian Jones
MessageSujet: Re: starting the new year with a bang ≡ hestian   starting the new year with a bang ≡ hestian EmptyMar 20 Mar - 10:46

Sebastian n’a pas l’impression d’être pris en compte ces derniers temps. C’est pour cela qu’il s’emporte alors qu’il a bien cru perdre la femme de sa vie ce soir funeste au Chaudron Baveur. Dans la minute où l’air s’est alourdi, où la joie est passée à la peur, à l’effroi même. L’américain n’a eu qu’une pensée en tête, mettre Hestia a l’abri. Bien qu’il sache que sa merveilleuse femme est tout à fait capable de se défendre et d’envoyer dans les roses n’importe quel adversaire, un instinct a grondé en lui, lui dictant sa conduite, la protégeant alors de son corps musclé. Mais pas assez. Il a eu peur, pour elle, et pour lui aussi un peu, mais beaucoup moins. Il s’est oublié même, il s’est surpassé, n’ayant jamais eu à se défendre en dehors des duels très protocolaires de son école. Rien à voir avec la  dure et dangereuse réalité. C’est ce qui lui fait perdre contrôle de ces mots, il ne hurle pas, parce qu’il n’a pas la force après ce duel qui l’a bien fatigué et puis parce qu’il ne veut pas l’effrayer. Mais l’angoisse de la perdre, l’odeur de la mort et du sang envahit encore tous ses sens. Jusqu’à lui laisser un goût de fer dans la bouche. Il en oublie la blessure à sa cuisse. « I’m bringing up my past because I don’t understand why you kept that from me, and this long. I have the feeling that you’re water in my hand since we came in England. We don’t see each other as much, I’m waiting for you in this little appartment with nothing to do, no one to see. I’m kinda bored sweetheart ! And I don't want to blame you, I know you're busy as a bee and if you could you would stay more with me. But just think a little about what I'm going through. I'm a man of action. » C’est un peu un reproche, mais ce n’est pas le moment d’avoir cette discussion, il ne veut pas lui en vouloir. Et pour être honnête, il n’est pas sûr de pouvoir lui en vouloir très longtemps non plus. Ses nerfs sont en compote tout simplement. « I guess I just can’t understand what you’re going through and won’t for nine month. I should apologize now for all the time I’ll mess up. » Sebastian lui envoie un demi-sourire et un léger clin d’oeil. Pour cacher sa gêne, pour enfouir sa colère. Car malgré la peur, il y a la joie de ce miracle, celui de l’avoir rien que pour lui et d’avoir encore la possibilité de la regarder, de la toucher, de l’embrasser, et tout le reste.

Et pourtant, il recommence à lui faire des reproches, aussi rapidement et facilement qu’il a arrêté, une minute plus tôt. Hestia a réponse à tout et ça l’agace, d’une manière toute puérile, Sebastian aimerait bien avoir le dernier mot. Il en a besoin pour étouffer la sensation de ne rien décider de sa vie, de s’en remettre complètement et aveuglément à elle. Alors qu’il a bien besoin de s’accrocher à une idée, même illusoire, qu’il a encore des choix à faire dans leur histoire. « Sure honey, but there is a difference in not hiding because you can’t, and doing what you did. » Ils pourraient continuer des heures encore à se donner la réplique ainsi, dans cette joute verbale qui ne manque pas de piquants, mais ils sont sans doute autant fatigués l’un que l’autre. Et sa voix faiblit alors qu’il attrape la main de sa femme et lui caresse l’intérieur de la paume, doucement, dans un soupir. Sebastian l’aime et tout ce qui compte c’est qu’elle soit en vie, qu’ils soient en vie, avec leur enfant qu’il a déjà hâte de rencontrer.

Tout deux passent de la colère au rire en l’espace d’une seconde, cette conversation n’a plus de sens, mue par un bouleversement émotionnel d’avoir frôlé la mort et d’y avoir échappé in extremis. Avec peu de blessures. Plus de peur que de mal. « Of course I’ll always protect you. That’s my only duty now. That and Quidditch. » Plaisante-t-il un peu, pour dédramatiser et alléger l’air chargé de la pièce. Le futur est incertain, mais au moins ils seront ensemble. Durant un instant, tout semble allait pour le mieux et la «dispute» se calme. Le ciel s’éclaire sous les mots doux d’Hestia et ses yeux pétillants, son doux sourire qui fait toujours rater un battement à son coeur follement et désespérément amoureux.

Il allait être père et rien ne comptait d’autre. Enfin si, justement, de les protéger. Les deux merveilles de sa vie. Sebastian savait la chance qu’il avait eu lorsque le destin avait mis Hestia sur son chemin, qu’elle avait daigné regarder au delà de ses faux airs de dragueur invétéré et qu’elle n’était pas partie dans l’autre direction. Sa vie aurait été bien différente s’il ne l’avait pas rencontrée. Et l’idée de la perdre lui était insupportable. Il avait besoin de s’assurer qu’Hestia pouvait le comprendre, qu’elle pouvait entendre son désarroi actuel sans prendre peur, sans oublier ses envies pour lui. C’est ce qu’il trouvait le plus dur dans un couple, lui qui n’avait jamais eu de longues histoire avant elle, de penser à ses désirs sans oublier ceux de sa femme. De faire des choix à tête reposée et pas sous le coup d’une impulsivité qui le tirait d’affaire durant un match mais qui ne lui était d’aucune utilité pour des choix de vie. « You’re right. » Il hoche de la tête, et même s’il a la désagréable impression que sa femme cherche à gagner du temps, qu’elle ne lui donne pas une réelle réponse. Sebastian entend surtout cette déclaration, presque une invitation au voyage. Il éprouve quelques difficultés à avaler sa salive et sa respiration se souffle. Son regard s’emplit d’un amour sans faille. La dispute n’est pas close, elle reprendra le lendemain ou dans quelques jours, mais pour l’instant, il ne souhaite qu’une seule chose, la prendre dans ses bras et la sentir contre sa peau dans l’intimité de leur chambre et pas cet espace public qui sent les herbes et les potions. « You win.. with all that sweet talk. But we’ll talk about that. You know we have to. Especially now, with these psycho outhere and this little baby in your belly. Just not tonight. » Sebastian lui caresse la joue et se relève du lit avant de tendre une main d’une galanterie excessive. « So how about that bath I promised you earlier ? sound tempting ? With flowers, candles and all that romantic I love so much. » Ironise-t-il un peu, l’humour étant son meilleur mécanisme de défense. Il fait un pas, le coeur un peu plus léger et l’esprit moins embrumé quand une souleur lancinante lui tire un grincement de dents et un cri étouffé. « Okay maybe I’ll have my thigh checked first ? Do you mind waiting for me a little bit, sunshine ? I’m sure it’s nothing to worry about. And then, the bath » And the rest of our life.

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