THALIA ♔ Tu ne peux pas forcer les gens à t'aimer, mais tu peux les forcer à te craindre

Spring 1969 | 8 years old ♔ Une musique grésillante d'un orchestre inconnu prend corps pour donner un rythme aux dires de cette femme dont la fraîcheur a désertée depuis longtemps le visage. Un regard fatigué, mais sévère, une bouche couleur ogre pincée à chaque faux pas, une voix rauque et terne témoin de ses mots sans cesse répété et rabâché aux jeunes générations. Cette vieille chouette dans sa robe terne d'une autre époque se tient droite avec grâce et distinction, suivant d'un mouvement de main raffiné la mélodie d'un autre âge donnant ainsi le tempo. Dans l'autre, se trouve une canne fabriquée dans des matières nobles lui permettant ainsi de conserver un semblant d'équilibre perdue mais servant presque essentiellement à réprimer le non-respect des consignes énoncées.
Ses pupilles noir ébène m'observe, sans ciller, depuis plusieurs minutes, attendant un faux pas de ma part, une mauvaise posture ou une chute pour ainsi me corriger comme elle sait si bien le faire.
La leçon avait commencé très tôt ce matin-là, j'eus à peine le temps de me vêtir de la petite robe en soie blanche achetée par ma tendre mère pour les grandes occasions, que cette vieille peau m'attendait impatiemment dans le grand salon. Il va sans dire que sa joie fut immense lorsqu'elle remarqua ma négligence quant à mon apparence, sortant à peine du lit, je n'avais pas eu le temps de me rendre présentable. Un coup de canne suffit pour la satisfaire avant de m'atteler aux cours de maintien, de danse et d'allocution qui allaient rythmer cette belle matinée de printemps.
« Une véritable dame de Sang-Pur se doit d'être toujours présentable et raffinée à n'importe quelle heure mademoiselle Greengrass, prenez note de ce que je vous énonce pour ne pas jeter l’opprobre sur votre famille » ces mots résonnèrent dans mon esprit à la fois pour les assimiler, mais pour les comprendre, en effet du haut de mes huit années il m'était encore assez complexe de donner sens à certaines phrases, surtout venant de ce cadavre ambulant.

Faisant de mon mieux pour éviter la canne, mais aussi pour rendre fier mes parents, j’exécutais sans broncher, toujours avec le sourire poli et aimable enseigné, les nombreuses postures qu'une femme du monde se doit de maîtriser autant dans sa vie privé qu'au contact d'autrui. Puis vint l'épreuve des grimoires tant redoutée... Pour apprendre à maintenir une allure sophistiquée et élégante une femme se doit de toujours être droite, le menton légèrement surélevé et le meilleur moyen d'y arriver selon ma préceptrice avant de déposer des ouvrages aussi lourds les uns que les autres sur le plat de ma tête et de marcher sans en faire tomber un seul. Cette leçon je la détestais par-dessus tout.
Les heures de supplice défilaient jusqu'à ce que le son familier des talons de ma chère mère vint mettre fin à cette entrevue avec le diable en personne. Lorsque sa silhouette longiligne toujours habillée de manière élégante franchit la porte du grand salon, je ne pus m'empêcher de me ruer vers elle « Mère ! » en écartant les bras en sa direction comme un symbole de délivrance sous le regard désapprobateur de l'antiquité. « Madame Prewett, que furent les progrès accomplis en ce jour ? » interrogea ma génitrice d'une voix sûre mais douce comme la soie de mon vêtement alors que cette dernière déposa un baiser maternel sur ma joue. « Mademoiselle Greengrass progresse de jour en jour, néanmoins, nous avons encore beaucoup à voir notamment sur la ponctualité et l'expression excessive des sentiments » acquiesçant les paroles froides et mornes de la méchante dame, ma mère lui assura qu'elle allait tout mettre en œuvre pour que je devienne la femme du monde que je suis amenée à devenir.

Raccompagnant cette monstruosité sans nom jusqu'à la porte avant de revenir vers moi, ma mère m'installa confortablement sur l'un des nombreux sofas du salon puis se baissa pour que ses pupilles couleur bois rencontrent mes yeux aussi bleus et profonds que ceux de mon père. « En tant que femme et en tant que mère, je me dois de t'enseigner une des leçons les plus importantes de ta vie qui te permettra de devenir une dame et une épouse accomplit » passant ses doigts fins dans ma chevelure comme pour me recoiffer « Je ne deviendrais pas une femme tout simplement en grandissant et en me mariant ? » l'interrogeais-je innocemment en répétant ce qui m'avait été inculqué. « Évidemment Thalia. Tu es un peu jeune pour comprendre certaines choses. Mais, tu es assez grande pour que je te parle du masque » devant mon regard perplexe et interrogatif, elle continua « C'est ainsi que ma mère et les femmes de ma famille l'appelait. C'est le visage que tu montres lorsque tu ne veux pas que les personnes t'entourant sachent ce que tu ressens. Toutes les femmes de notre rang bien éduquées cachent leurs émotions. Cela est très utile, particulièrement avec les hommes. Si un homme sait ce que tu ressens pour lui, cela lui donne du pouvoir sur toi. Par exemple, si un homme a conscience à quel point tu l'aimes, il ne fera plus d'efforts, il te fera souffrir, égoïstement, cruellement et constamment. » assimilant les dires de l'exemple pour moi que représente ma mère, je comprenais plus ou moins ce qu'elle voulait me dire « A quoi ressemble le masque mère ? » ma question fut accueillie d'un sourire satisfait de la part de mon interlocutrice qui me fit une démonstration puis m'encouragea à faire de même « Mets ton masque Thalia, entraîne toi. Tu esquisse juste un léger sourire en observant la personne d'un regard impassible. Là, parfait ! Avec une telle expression, il est clair que personne ne sera ce que tu penses au fond de toi » fière d'avoir réussi du premier coup la leçon enseignée par ma mère et comprenant ainsi où cette dernière voulait en venir, je me permis donc de lui demander « Et, j'aurais le pouvoir sur les hommes ? » le sourire satisfait et plein d'amour de ma tendre mère vient conclure cette discussion avec ses mots qui resteront ancrés dans mon esprit « Je l'espère pour toi ma chérie ».

Winter 1974 | 13 years old ♔ L'odeur des livres et grimoires anciens embaume ce lieu aussi silencieux qu'un bâtiment de culte, les bruissements des feuilles tournées avec délicatesse ainsi que les plumes noircissant des mètres et des mètres de parchemins sont les seuls bruits permis. La bibliothèque de Poudlard, immense salle entièrement dédiée à l'étude, mais aussi à la lecture des nombreux ouvrages contenus en son sein dont les thèmes divers ont la capacité de trouver un intérêt chez chaque individu.
J'étais confortablement installée au fond de la pièce à une table accolée à l'une des immenses vitres donnant sur l'extérieur enneigé de l'école de sorcellerie. Les vacances de fin d'année approchent et avec elles les derniers examens, l'effervescence des élèves de première année toujours aussi impatients de retrouver les jupons de leurs mères me donne la migraine. Est-ce une impression ou chaque année les nouveaux aspirants à la sorcellerie sont de plus en plus puérils?
Loin de toutes ces agitations, je profitais d'un temps libre dans mon emploi du temps à la suite de l'absence d'un professeur pour approfondir mes connaissances en vue de mon examen pratique concernant la décoction d'un philtre de Confusion. Faisant partie des meilleurs élèves de ma promotion dans cette matière - mais aussi en règle général - je ne m'inquiète pas plus que cela quant à ma réussite évidente. Néanmoins, je préfère apprendre toujours plus que le commun des mortels pour ainsi me démarquer des autres. Dans mon univers, il n'y a pas de place pour les faibles.

Mon éducation en est surtout pour beaucoup, issue d'une grande famille de Sang-Pur et bercée dans les idéaux de la suprématie de mon rang, de la haine envers ceux que l'on considère comme impurs tels les Traîtres, Sang-Mêlés ou pire les Sang-de-Bourbes. Endoctrinée depuis ma plus tendre enfance, mon éducation se voulait néanmoins moins durs que chez d'autres lignées ancestrales. Mes parents m'ont toujours aimé et démontré leurs amours et leurs espoirs à mon égard, même si mon père est maladroit quant à l’expression de ses sentiments et préfère acquiescer d'un mouvement de tête ponctué d'un sourire discret plutôt que d'enlacer affectueusement ses enfants. En dehors de notre vie privée, les Greengrass ont toujours aspiré à s’élever encore plus haut au sein de la société aristocratique des Sang-Pur, notamment au travers d'alliances se résultant par des mariages arrangés entre des descendants dont le poids des convenances et de l'héritage familiale pèse sur de jeunes et frêles épaules. Pour ma part, j'ai toujours accueilli mon destin avec joie et impatience, celui d'épouser un homme d'une maison aussi noble et vénérable que la mienne - sinon plus - et ainsi faire la fierté des miens en donnant à mon époux des héritiers mâles pour perpétuer son nom, que ce dernier soit fier de mon dévouement total envers lui ainsi que l'éducation que je donnerais à nos enfants. En effet, malgré mes facilités déconcertantes au travers de l'enseignement de la magie dans sa globalité, le faite que je fasse partie des élèves en tête de ma promotion toutes maisons confondues et que de nombreux professeurs me promettent un avenir brillant, je n'aspire qu'à une chose: devenir la femme de.
D'ailleurs, en parlant de cela, il faut que je pense impérativement à répondre aux hiboux de mon frère aîné ainsi qu'à celui de mes parents concernant l'arrangement d'un futur mariage arrangé, en effet étant depuis le plus jeune âge fiancé à l'aîné de la fratrie Black mon futur ainsi que la pérennité du statut de ma famille était assuré avant que Sirius Black décide de briser cette alliance en entrant il y a trois années de cela dans cette maison d'incapables et d'indignes à la magie qu'est Gryffondor et de devenir un véritable traître à son sang en se revendiquant pourfendeur de la justice au sein de l'école. Pitoyable. À cause de ce dernier je me dois donc de sceller de nouveaux liens avec des personnes dignes de mon intérêt et de ma splendeur avec l'aide de mes géniteurs qui remuent ciel et terre pour me trouver un futur époux, que ce dernier soit plus âgé ou plus jeune que moi cela n'as pas d'intérêt, du moment que je peux devenir ce à quoi j'aspire le plus au monde.

En parlant de traître, un bruit lointain vint me tirer de mes recherches quant à la création d'une potion aussi parfaite que Monsieur Slughorn en fera tomber son couvre-chef; relevant le nez de mon ouvrage je n'ai eu qu'à regarder par la fenêtre pour apercevoir deux rouges et ors que je ne connais que trop bien en train de se vanter d'un de leur nouveau méfait « Si tu avais vus sa tête, Servilus l'a bien mérité » sont les seuls mots que je pus ouïr me faisant lever mes prunelles bleus azur au ciel au grand désespoir de cette rivalité ainsi que des sévices pour le moins discutables que Potter et Black font sévir au pauvre Severus. Ce dernier, malgré son rang bien inférieur au mien, ne mérite pas autant de lâcheté de la part de ces Gryffondors aussi insignifiants les uns que les autres. Ces derniers s'enfoncent dans la Cour avant de ne devenir que de minuscules silhouettes sombres me permettant ainsi de reprendre tranquillement mes révisions.
Les minutes et les heures défilèrent jusqu'à ce que je me rende compte qu'il ne me restait plus qu'une heure avant mon rendez-vous dans les appartements de mon professeur de Potion. Faisant évidemment partis des meilleurs, il est tout naturel que je sois une des membres de son Club si fermé et sélectif. Rangeant avec soin mes affaires de cours, puis remettant le livre emprunté à sa place sur l'étagère d'un coup de baguette, je me presse tout en restant aussi élégante que gracieuse dans ma démarche et mon attitude digne des plus grandes dames de la haute société.

Me rendant dans les Cachots, je m'empresse de passer dans la Salle Commune sans jeter un seul regard aux personnes non-digne de mon intérêt avant de rejoindre mon dortoir où ma meilleure amie se trouve actuellement. Digne héritière d'une grande famille de Sang-Pur comme moi et ayant reçu une éducation similaire à la mienne, il est rapidement devenu une évidence que nous étions faites pour nous entendre. Si certes pour moi l'amour n'a pas de place dans mon cœur de glace, les liens amicaux ont une importance capitale si les prétendants répondent aux critères imposés bien évidemment. « J'ai cru que tu n'arriverais jamais, encore le nez dans les révisions ? » me taquine-t-elle. Je lui réponds d'un sourire d'approbation comme celui de mon géniteur avant de commencer à me rafraîchir en vus de ma future soirée à recevoir toujours autant de compliments sur ma perfection dans les études. « J'ai entendu des bruits de couloir concernant une énième humiliation de Severus... » commence-t-elle d'une voix quelque peu triste et blessée, je l'interromps d'un signe de la main, c'est vrai que les nouvelles vont très vite à Poudlard... « Je suis au courant, Potter et Black ont une nouvelle fois voulu jouer les intéressants. Même si Severus n’égaie point mon intérêt, il est inadmissible de s'en prendre de la sorte à un Serpentard ! La vengeance est en préparation, ne t'inquiète pas » lui certifiais-je en mettant le point final à ma tenue.
Malgré ma beauté ensorcelante voir surnaturelle, de mon assiduité et de mon excellence en cours, de ma discrétion et de ma perfection dans tous les domaines, je peux lorsque la situation l’exige être un véritable cauchemar pour qui mes foudres s'abattent, faisant tout par-derrière et pourrissant mon ennemi jusqu'à la moelle je peux être aussi terrible que n'importe qui, mais ne jamais être soupçonnée au vu de l'image aristocratique et sage que je m'évertue à cultiver. Comme quoi, il ne fait jamais se fier aux apparences...

Summer 1977 | 16 years old ♔ [HOT] Cette partie de l'histoire comporte une scène à connotation digne des années 70, pour les personnes sensibles mais néanmoins curieuses vous trouverez un petit résumé en image sous spoiler, merci de votre compréhension.

Spoiler:

Le soleil brillant et chaud d’Écosse amenait avec lui la fin d'une nouvelle année, l'effervescence générée par les vacances d'été se ressentais au sein des murs de l'école de magie, les uniformes scolaires étaient moins soignés, les professeurs légèrement plus flexibles sur le règlement intérieur et la joie de journées ensoleillé se dessinait sur les lèvres de nombreux aspirants à la magie. Néanmoins, pour certains, cela était aussi l'annonce imminente des examens de fin d'année tant redouté par les cinquièmes années au travers du Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire, mais aussi des septièmes années avec l'arrivée de l'épreuve final appelée Accumulation de Sorcellerie Particulièrement Intensive et Contraignante leur permettant ainsi de valider les sept ans d'étude à Poudlard et ainsi aspirer à la carrière professionnel de leur rêve. L'angoisse ainsi que l'incertitude de certains étudiants se faisaient sentir le long des couloirs ainsi que dans la Grande Salle. La bibliothèque ainsi que les Salles Communes des différentes maisons étaient prises d'assaut pour des révisions de derniers moments.
Toute cette agitation avait à la fois le don de m'amuser au travers de l'inorganisation des plus démunis que je prenais un malin plaisir à toiser du regard, mais m’agaçait au plus haut point, car la douce tranquillité de mon lieu de travail favoris était perturbée par toutes ces mauvaises ondes m'obligeant à approfondir mes connaissances, à m'exercer aux sortilèges et commencer en avance le programme de l'année prochaine dans les dortoirs ou à l'extérieur du Château. La sixième année prenait fin et avec elle la promesse d'une ultime dernière année me permettant enfin de diplômer mon excellence dans les études, faire la fierté de ma famille, mais aussi d'épouser, je l'espère un homme digne de mon rang, ce à quoi ma mère travail activement.

Installée près de ma meilleure amie en cours de Métamorphose, enseignement que nous partagions cette fois-ci avec cette maison d'incapable qu'est Gryffondor, le professeur McGonagall profitait du faîte que nous ayons terminés le programme de l'année plus tôt pour faire réviser et progresser les élèves en difficultés dans ce domaine demandant une grande précision au travers de sa complexité certaine. Au grand damne de cette vieille chouette certains ne maîtrisaient même pas les sorts de base. Les meilleurs élèves, dont je fais évidemment partis, furent donc amener a prendre quelques camarades sous leurs ailes pour ainsi les orienter vers la perfection du geste.
Accompagnée de mon amie, je sélectionnais les Serpentard dont le Sang, la réputation et le nom de famille ne m'étaient pas inconnus et méritaient mon attention pour revoir le Sortilège d'Apparition d'oiseaux.
Après de nombreuses explications, un accompagnement dans le mouvement du poignée et de l'articulation parfaite du sortilège, je ne fus pas moins fière de mon enseignement en réalisant que plus de la moitié arrivait à faire apparaître des oiseaux certes dont l'apparence peut réaliste est discutable, mais il est très difficile d'arriver à ma cheville. Pour clôturer le cours qui arrivait à sa fin, je prie la peine de faire une démonstration de mes talents en Métamorphose, faisant pour ma part apparaître des serpents plutôt que des simples et frêles oiseaux sans intérêt « Avis » prononçais-je distinctement et avec une grande concentration. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qui se passait lorsque mon sortilège fut volontairement trafiqué par un élève rouge et or, faisant ainsi apparaître des reptiles aussi laid que peu menaçant. Des rires de satisfaction se firent entendre, mon regard meurtrier se posa sur le responsable de ce sabotage qui n'était qu'autre que Sirius Black. Ce Traître, pour qui je n'éprouve qu'une haine viscérale incommensurable se tenait là, fier de m'avoir empêché de faire la démonstration de mes talents. Serrant avec fermeté ma baguette, je m’apprêtais à lui renvoyer l'appareil avant que le professeur McGonagall n'intervienne d'une fois forte et répressive « Monsieur Black, votre action à l'encontre de Mademoiselle Greengrass me déçoit. Même si vous faîtes partie des meilleurs de mon cours, je ne tolère guère un tel comportement que se soit dans ma salle et en dehors. J'enlève donc 10 points à Gryffondor. De plus, vous resterez en retenue pour méditer sur votre action ». Un sourire haineux, mais satisfait se dessina sur mes lèvres en direction de mon ennemi se faisait assaillir d’exclamation de la part des ses camarades furieux de perdre des points si près de la Coupe des Quatres Maisons.

La vieille chouette nous libéra tous sauf l'aîné de la famille Black que je prenais un malin plaisir à narguer du regard en me dirigeant vers la sortie. Tous les élèves se dirigèrent vers l'extérieur de l'école pour profiter des derniers rayons du soleil avant que la nuit n'arrive. Restant en retrait de cette agitation, je pris la peine de m'installer avec grâce et volupté sur un des nombreux bancs se situant devant la salle précédemment quittée. « Ne m'attends pas, ce traître de Black se doit de me rendre des comptes » dis-je sur d'un ton impassible à mon amie avant de sortir quelques grimoires de mon sac, me permettant ainsi de patienter tout en ne cessant d'approfondir mes connaissances.
Mais pour qui se prenait-il de me traiter de la sorte ? Son acte me faisant bouillir de rage, l'impatience de le voir franchir la porte pour lui donner une bonne correction ne faisait que de grandir en moi. Certes, nous n'avons jamais été en bons termes, nous arrivant régulièrement de nous jeter des piques, d'humilier l'autre par tous les moyens, mais toujours de façon discrète, à l’abri du regard d'éventuels témoins. Nous engueulant très régulièrement pour un oui ou pour un non, pour une parole, un acte ou un regard déplacé, n'importe quel sujet est prompt à ce que cette haine entre nous surgisse. Cette relation conflictuelle et malsaine a pour origine l'annulation de nos fiançailles lorsque Sirius décida de ne pas faire comme tout le monde en rejoignant Gryffondor et en allant à l'encontre de tous les principes et enseignements sur la pureté du sang enseignés par son illustre famille. Un mariage arrangé qui m'aurait permis de faire partie de grande et puissante maison des Black comme mes parents l'avaient rêvés, or, il fallut que monsieur se pense tout permis en brisant cette promesse sacrée et en devenant officiellement un Traître aux yeux de tous.
Trente minutes, une heure puis deux heures défilèrent durant lesquelles ma soif de vengeance grandissait avant que la grande porte en bois d'une autre époque s'ouvre enfin. Rangeant soigneusement mon grimoire dans mon sac, je me remise debout, aussi droite qu'un piquet en défroissant d'un geste raffiné ma jupe. Le responsable de mon humiliation sortit en premier suivit de près par l'animagus à l'âge incertain qui ne cacha pas sa surprise en me voyant toujours en ces lieux, mais n'en dit pas un mot « Je vous souhaite une excellente soirée professeur », lui dis-je d'un sourire qui se voulait aimable. Cette dernière me remercia puis détourna son attention pour se rendre dans ses appartements.

Marrons glacés sur bleus azurs, nos pupilles ne se quittèrent pas tandis que les bruits de talons de la directrice de Gryffondor se faisaient de moins en moins audibles. Lorsque nous fûmes certains d'être seul, toute la rancune que j'avais soigneusement alimenté au fond de mon être sortis tel un flot d'insultes et de reproche. La jeune Thalia bien élevée, distinguée, élégante et discrète laissait place à une Thalia vengeresse et sournoise. Les insultes et noms d'oiseaux pleuvaient, chacun prenant le temps de dénigrer l'autre. Son sourire au coin satisfait m'agaçait de plus en plus au point où le geste fut plus fort que ma volonté. Ma main droite se mise à voler en direction de la joue de Sirius, néanmoins avant que celle-ci ait le temps de claquer pour lui laisser une marque de quelques jours, le poursuiveur des rouge et or eut le réflexe d'attraper fermement mon poignée au vol.
Mes doigts fins et délicats se trouvaient à quelques millimètres de ce visage à la fois énervé et surpris par mon geste. Serrant un peu plus sa prise, mon ancien fiancé me bouscula violemment contre la porte de la Salle de Métamorphose rapprochant ses lèvres des miennes « Black » soufflais-je dans un murmure à peine audible avant d'être rejointe par ce dernier « Thalia ». Nos bouches se rencontrèrent, se retrouvèrent instantanément. Un baiser sauvage loin d'être romantique ou passionnel, celui-ci traduisant toute la haine que nous éprouvions l'un pour l'autre. Réussissant à ouvrir la porte contre laquelle j'étais appuyée, j'agrippais mes jambes autour de sa taille pendant que ce dernier me dirigeait sans aucunes difficultés vers le premier bureau pour m'y allonger, pensant à fermer d'un sortilège l'entrée.
Passant mes doigts dans ses cheveux noirs cendres, lui mordant la lèvre et commençant des mouvements de va et viens avec mon bassin collé à l'uniforme de mon amant, je sentais son érection grandir progressivement. Ses doigts habiles glissèrent à mon entre-jambe, enlevant rapidement le string que je portais, révélant ainsi mon intimité qu'il ne connaissait que trop bien. Insérant deux doigts doucement, ce sourire s'élargit lorsqu'il se rendit compte que mon corps était déjà réceptif au sien. Me doigtant sans ménagement, un racle de désir m'échappa profitant de l'instant jouissif que Sirius me procurait. Lorsque ce dernier se rendit compte que j'étais prête à atteindre le nirvana, il s'arrêta et commençant à déboutonner son pantalon. D'un regard pervers, je l'arrêtais, me mise à genoux devant lui retirant au passage son vêtement avec hargne avant de faire face à sa verge gonflée d'une excitation plaisante à mon égard. Son ménagement, je la prise en pleine bouche, jouant de ma langue contre son gland, humidifiant cette partie de son corps de ma salive, faisant de nombreux va et viens accompagnés de ma main. Ses gémissements de plaisir se faisant entendre, je ne pus m'empêcher de glisser ma main libre le long de son torse musclé et appétissant sculpté par le Quidditch. Des mots de plaisir parvinrent à mes oreilles, mais je décidais de les ignorer continuant à m'acharner sur ma partie préférée de son anatomie. Une fois que ce dernier menaçait de d'atteindre le septième ciel, je m'arrêtais un sourire narquois aux lèvres, lui prouvant que je pouvais aussi jouer à son petit jeu en le frustrant.
D'un geste vif, l'aîné des Black retira ma jupe ainsi que mon haut d'une habilité déconcertante, me souleva pour m'allonger contre le bureau en bois rustique. Nos pupilles brillants à l'unisson d'un désir intense, celui-ci s’inséra en moi brutalement sans ménagement, me laissant échapper un sursaut de désir. Remontant mes jambes le long de son dos à présent nu, il commença à me pilonner d'une force impressionnante ne me laissant peu de temps pour reprendre ma respiration au vu de ce rythme effréné. Nous ne faisions pas l'amour, non, nous baisons de façon animale, brutale sans aucun sentiment affectif l'un pour l'autre, cela est notre unique moyen d'expression concernant cette haine qui nous submerge l'un pour l'autre, il n'a jamais été question d'histoire à l'eau et nous n'arrêterons pas de sitôt.
Me faisant perdre le contrôle de mon esprit à la suite d'orgasmes incontrôlable, je repris le dessus en le faisant tourner pour ainsi inverser les rôles. Se retrouvant en dessous de moi, le chevauchant telle une amazone de mon cœur nu et parfait. Caressant ma poitrine, mes hanches et mes fesses, je ne me laissais pas déconcentrée et continuais à le baiser avec brutalité faisant danser mon corps au-dessus du sien. Sirius se releva au bout de plusieurs minutes, formant la position du lotus nous continuions notre pêché tandis que nos corps brûlant de désir se collaient l'un à l'autre, nos bouches n'en redevienne qu'une au travers d'un long baiser où se mêlèrent l'extase à l'unisson de nos deux êtres au moment où nous attiédîmes l'orgasme ultime nous faisant perdre la tête. Sa semence se déversa dans le préservatif utilisé pour l'événement.
À bout de souffle, nous nous allongèrent l'un à côté de l'autre contre le bureau que nous avions maltraité pour prendre le temps de nous remettre de cette partie de jambes en l'air des plus intense.

Depuis plusieurs mois, déjà, à ma grande surprise, cette haine qui m'animait depuis plusieurs années en l'encontre de cet homme qui aurait dû devenir mon mari, s'était transformé en quelque chose de plus fort. Développant une attirance purement physique et sexuelle l'un pour l'autre, nous en sommes venus à enfreindre à de nombreuses reprises le règlement intérieur de Poudlard en finalisant nos disputes mémorables en laissant exprimer notre désir mélangé à une rancœur et rancune sans nom dans les diverses salles de classe que compte l'école de sorcellerie.
Sirius Black fut celui qui me fit perdre mon innocence, non pas que j'y tenais particulièrement, car grâce à lui, je suis enfin débarrassée de cette gêne ressentie lors du premier acte sexuel d'une femme. De plus, il est à son grand plaisir, je n'en doute pas, le seul à avoir eu l'opportunité d'avoir accès à mon intimité et d'en faire ce qu'il voulait, non pas que je sois sentimentale au contraire ! Ne souhaitant pas jeter l’opprobre sur ma famille au travers d'un comportement indécent et d'une réputation de fille facile, je mets tout en œuvre pour conserver cette image de jeune femme sage et lisse que je me suis construite au fil du temps. Personne à part nous deux est au courant, et je m'assurerais personnellement que personne d'autre ne l'apprenne.
Retrouvant enfin un rythme cardiaque ainsi qu'une respiration normale, je me levais sans un mot pour récupérer mes affaires éparpillées dans toute la pièce et ainsi me revêtir. Sans aucune pudeur, je déambulais dans la salle de classe devant le regard ébène et satisfait de Sirius. Dans notre baise animal nous avions cassé deux encriers, un coup de baguette suffi à les réparer.
Une fois que je fus entièrement revêtue de mon uniforme scolaire, et après avoir réarrangé mes cheveux ainsi que mon maquillage, j'entrouvris légèrement la porte d'entrée, vérifiant de gauche à droite que personne ne venait. Une fois le champ libre, je m'apprêtais à m'éclipser lorsque mon amant trouva cela amusant de me donner une petite claque sur le derrière avant de me susurrer ces quelques mots ressemblant plus à un ordre « A moi ». Défiant son regard de mes yeux d'un bleu intense, un rictus se dessina sur mon visage parfait avant de lui siffler en signe de défi « Que tu crois » avant de l'abandonner en m'introduisant dans le couloir sombre du second étage, au vu de l'heure tardive le couvre-feu n'allait pas tarder à être instauré et ce Cracmol de concierge avec, je me devais donc de me rendre dans les Cachots au plus vite.

Autumn 1978 | 17 years old ♔ Poudlard, ma dernière année au sein de cette école de sorcellerie où les préceptes de l'illustre et plus grand sorcier de tous les temps, Salazard Serpentard, ont été bafoué depuis plusieurs siècles au travers de l'accueil de jeunes sorciers et jeunes sorcières indignes de pratiquer et apprendre la magie. Si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais demandé avant même ma première année de partir étudier dans les territoires de l'Europe de l'Est. A Durmstrang où seuls les étudiants aux Sang-Pur sont acceptés en son sein, où la magie noire est enseignée, or, mes parents tenaient à cœur le faîte que leurs enfants se rendent là où ils avaient étudiés ainsi que dans la maison des verts et argents où tous nos ancêtres avaient fait leur preuve.
Certes, j'ai appris de nombreux sortilèges, développé ma culture générale et réussie à me faire une place chez les Serpentard grâce à ma splendeur sans pareil, mon attitude parfaite ainsi que mon assiduité dans les études me permettant depuis ma cinquième année d'être une Préfète exemplaire, mais il me tardait de quitter ces lieux pour accomplir mon destin en épousant l'homme parfait pour la pérennité de ma famille, de mon rang et de mon Sang tout en lui donnant en retour des héritiers.
Alors que le banquet du soir avait commencé pour une fois sans trop de vacarme, je me mise à repenser à la dernière réception de l'été à laquelle j'avais participé.
En effet, avant mon retour dans ce que l'on peut appeler une école, mes parents avaient mis un point d'honneur à m'arranger un mariage dès que j'aurai obtenu mon diplôme de fin d'été. Dernière ligne droite et peu découragé par l'annulation des fiançailles programmés depuis plus de douze ans avec l'héritier de la dynastie Black, ma mère s'était donné beaucoup de mal et avait fait jouer ses relations ainsi que son sens très aigu de la manipulation auprès des autres grandes dames des famille de Sang-Purs pour avoir de plus amples informations concernant les héritiers dignes de ma perfection recherchant une épouse et prêt à attendre la fin de mes études. Car même si dans le monde des sorciers la majorité est de dix-sept ans il est toujours mal vus qu'un mariage est lieu alors que l'un des fiancés n'est pas encore dans la vie active. Ne dérogeant guère à la règle, ma génitrice m'était un point d'honneur à se renseigner, négocier, voir même menacer certaines de ses connaissances pour en apprendre toujours plus. Mettant en avant mes qualités, mon savoir-être, mon comportement docile, obéissant, studieux, fidèle, mature ainsi que ma croyance aux préceptes inculqués depuis le plus jeune âge au travers de la suprématie du Sang et la haine viscérale des êtres impurs, en allant même jusqu'à exposer mon assiduité à l'école ainsi que mes résultats faisant de moi une des meilleurs de ma promotion toutes maisons confondues.

Les acharnements de ma famille finirent par payer lorsque toute ma famille fut expressément conviée à une réception des plus guindée et sélectif orchestré au Manoir de la grande dynastie Lestrange. Connaissant de longue date cette famille faisant régulièrement parler d'elle, étant même présente au mariage unissant Rodolphus et Bellatrix, je ne fus guère surprise lorsque je me rendis compte que cette soirée n'était pas une simple cérémonie comme toutes celles auxquelles j'avais ultérieurement participé. Les invités étaient exclusivement que des Sang-Pur - cela va de soi - mais surtout des mangemorts, partisans et soutiens du Seigneur des Ténèbres.
Ma famille, les Greengrass, n'ont jusqu'alors pas rejoint les rangs de Lord Voldemort, mais s'avèrent être des partisans très actifs à sa prise de pouvoir, mon père usant de sa place au Magenmagot pour trafiquer certaines affaires, manipuler d'un Imperium ses collègues et ainsi innocenter bon nombre de sorciers jugés à raison pour pratique de magie noire. Mon frère quant à lui suit le chemin tracé par notre géniteur au travers de sa place de Tireur d'élite au sein du Ministère de la Magie, mais souhaite voir plus grand. Ce fut donc tout naturellement que nous fûmes invités à cette réception.
Vêtue d'une robe en dentelle que ma tendre mère avait faite faire sur-mesure pour l'occasion, ce vêtement était à la fois d'un raffinement sans pareil tout en mettant de façon sexy sans être provocateur mes charmes de femme. Cette dernière souhaitait profiter de cette soirée pour me présenter ou plutôt m'exposer à ses amies par intérêt que je ne connaissais que trop bien et dont le rôle serait de vanter mes qualités auprès des autres grandes familles.
En parlant de cela, ils étaient tous présents : Rosier, Carrow, Black, Malfoy, Burke, Avery, Nott, Parkinson, Yaxley, Grabbe, Goyle et j'en passe. Nombreux sont ceux que je connais à la suite de réception comme cette dernière, tandis que d'autres sont seulement des noms appris par cœur lors de mes cours de connaissances en compagnie de cette chère préceptrice m'ayant tyrannisé toute mon enfance. D'ailleurs, que fut ma surprise d'apprendre lors de cette même soirée que ce cadavre était toujours de ce monde, à croire que la vermine est increvable !

Alors que ma mère vendait mes compétences et qualités aux dames les plus offrandes, mon frère aîné vint me tirer de cette exposition me mettant plus que mal à l'aise « Veuillez m'excuser Mesdames, mais je souhaiterais m'entretenir avec ma tendre sœur, si cela ne vous ennuie guère », Leiftan les fit toutes fondre avec son regard de braise, son sourire au coin et ses morts d'une élégance rare. Ce dernier, comme moi d'ailleurs, a bien conscience de son physique de rêve et de son charisme auprès de la gente féminine et n'hésite nullement à en user pour obtenir ce qu'il souhaite. Un véritable manipulateur est caché sous ce masque de gentleman. « J'ai sondé ton esprit, j'ai donc souhaité te venir en aide » m'explique-t-il en me prenant par le bras et m'accompagnant loin de ces femmes. Le remerciant d'un regard, nous échangeâmes quelques futilités pendant que l'on nous servait nos deux verres de Wisky Pur-Feu. « Mère risque de m'en vouloir d'avoir marché sur ses plates-bandes, mais je pense t'avoir trouvé un futur époux digne de ta beauté ma chère Thalia » prononça-t-il avec douceur, effleurant d'un doigt ma joue d'un signe affectueux dont je suis et est toujours été la seule destinatrice. Leiftan a hérité de la froideur de notre père, le rendant très pudique quant à l'expression de son affection, préférant généralement faire un signe de la tête accompagné d'un sourire au coin discret ; n'approuvant aucun amour ni aucune attache pour qui se soit à part sa famille, il me comprend, je le comprends et malgré la différence d'âge de onze années nous sommes très complémentaire au point de conserver une relation épistolaire durant toute ma scolarité.
Face à mon regard interrogateur, ce dernier m'offrit son épaule pour que je le suive en direction de deux hommes dont les visages m'étaient complément inconnus. Des regards froids, hautains et pénétrants, une chevelure mélangé entre le blond et le brun, des tenues élégante d’où l'on pouvait si l'on inclinait le regard, apercevoir la Marque des Ténèbres danser sur l'avant-bras de chacun « Messieurs Dolohov, je me permets de vous présenter ma chère sœur, Thalia Ecilia Greengrass », les prunelles similaires des deux hommes se posèrent sur moi comme une inspection même de ma personne. Restant toujours aussi élégante, gracieuse et raffinée, je les salua comme ma préceptrice me l'avait enseigné « Enchantée de faire votre connaissance ».
Quelques mots furent échangés, ne parlant que si l'on me le demandait tout en portant le fameux masque de ma mère, je notais un léger accent étranger dans la voix de l'aîné, au vu de leur nom de famille, ces derniers devaient venir des pays de l'Europe de l'Est.

Les présentations ne s’éternisèrent guère un silence de plomb s'abattit sur l'assemblée lorsque le maître de cérémonie prend place sur la place qui lui était réservé depuis le début des festivités. Très vite rejoint par nos parents, je comprends très rapidement à sa prestance, son charisme et au travers de son discours que je suis face au mage noir que ma famille soutiens corps et âme, je suis face au Maître des Ténèbres.
La voix soudaine du directeur de Poudlard prenant la parole me tire de mes souvenirs, me ramenant au moment présent, au repas du soir au sein de l'école de magie. De ce que je pus constater, mon flash-back a duré tellement longtemps que je n'ai pas eu le temps de manger quoi que se soit, tempis je ferais un tour par les cuisines lors de mon tour de surveillance en tant que future Préfète en Chef. « Avant que chacun d'entre vous ne se rende dans les dortoirs de sa maison respectif, je tenais à vous informer qu'après de longues discussions l'équipe enseignantes et moi-même sommes dans la capacité de vous nommer le nom des Préfets-en-Chef de cette année. Il s'agit de Monsieur James Potter et Mademoiselle Lily Evans » des cris de joie se font entendre à la table des Gryffondor tandis que j'accuse le coup. Non, non, ce n'est pas possible ! J'étais une des élèves favorites à ce poste, comment se peut-il qu'une sale Sang-de-Bourbe ait réussi à me dépasser ? Moi qui représente l'excellence et la perfection... Elle ne perds rien pour attendre cette peste d'impur... Mon regard meurtrier en direction de la rouquine aussi niaise qu'insignifiante traduisait ma haine envers une des amis de Potter et Black. Consciente que Poudlard n'est qu'une passade et que je serais très prochainement Madame Dolohov, je ne supporte pas néanmoins être reléguée à la seconde place, c'est inadmissible, ma vengeance sera terrible.