Pomona Sprout - I feel that if a single pupil wants to come, then the school ought to remain open for that pupil.

Affiliation : Soucieuse d'entretenir l'éphémère illusion de sécurité que donne l'école de sorcellerie anglaise et de peur que cela ne nuise à ses élèves, Pomona n'a pas ouvertement choisi un camp. Pourtant, force est de constater qu'il devient de plus en plus difficile de se revendiquer neutre, au vu des événements terribles qui se succèdent. Avec un père moldu, un sang qui ne correspond résolument pas aux standards fixés par les Mangemorts, mais aussi et plus déterminant encore, des valeurs qui divergent profondément, la question n'a jamais donné lieu à une réflexion poussée. Alors bien entendu, l'enseignante se range du côté d'Albus Dumbledore et de l'Ordre du phénix, sans jamais passer le cap du recrutement dans cette organisation secrète. Cela ne l'empêche pas de les aider ponctuellement et de façon très discrète lorsque la possibilité lui est donnée.

Baguette : La baguette du Professeur Sprout n'a absolument pas changé depuis l'âge de ses onze ans et sa visite chez Ollivander. Partenaire digne de confiance, elle a été taillée en bois de hêtre, réputé convenir aux individus dotés d'une compréhension du monde et une grande richesse d'expérience. Pomona ne sait pas si elle doit accorder de l'importance aux paroles du célèbre vendeur, et si celles-ci sont véridiques. Elle ne prétend pas avoir la science infuse et est toujours prête à débattre avec ses collègues sur le pourquoi du comment, même s'il s'agit de défendre une position minoritaire et/ou opposée. En toute hypothèse, le bout de bois de 24 centimètres et au cœur composé d'un ventricule de dragon exécute parfaitement tous les Sortilèges qu'elle lance, et lui sert également à se gratter la tête si besoin est. Par ailleurs, il convient de mentionner que contrairement à certains sorciers aux valeurs particulièrement douteuses, elle préfère user de ses mines, sans utiliser sa baguette magique.

Miroir du Riséd : Question résolument difficile, car il lui semble pourtant avoir la chance d'avoir réussi à accomplir ce qu'elle souhaitait le plus : un job de rêve, sous les ordres du plus grand sorcier de tous les temps et entourée d'élèves à la mine joyeuse, bien que ce soit pas de tout repos. Peut-être verrait-elle une retraite paisible dans un coin reculé de l'Angleterre, entourée de verdure, et ayant pour compagnie cette silhouette mystérieuse qu'elle n'arrive pas à nommer pour le moment. Un jour, possiblement.

Épouvantard : Si la question lui avait été posée lors de sa vingtaine dorée, Pomona aurait répondu sans hésitation qu'elle était effrayée de se retrouver à vivre dans un monde sans verdure. Aujourd'hui, sa peur s'est muée en une autre, bien plus terrible encore : les corps inertes des élèves de Poudlard qui auraient le malheur de ne pas avoir un sang pur. Elle en tremble, rien que de penser à l'éventualité que l'un d'eux pourrait décéder sous yeux, sans qu'elle puisse intervenir pour empêcher ce drame. Elle, qui s'est promis de les protéger au péril de sa vie.

Amortentia : Les effluves de la potion seraient résolument singuliers dans le cas de Pomona. Pour commencer, de la bouse de dragon : quand bien même l'odeur en rebute plus d'un, la quarantenaire a travaillé avec cette matière plus de la moitié de sa vie. Alors forcément, elle s'est habituée, et en est venue à apprécier non pas l'odeur en elle-même, mais ses vertus lorsqu'elle l'utilise pour ses plantes. Puis, il y aurait sans aucun doute celle de la rosée ; une odeur d'herbe humide, particulièrement rafraichissante. Enfin, pour compléter ce bouquet étrange, s'y mêlerait également l'odeur d'une bierraubeurre fraichement servie.

Compétences magiques

Duels : 8/10
Potions : 9/10
Métamorphose : 8/10
Sortilèges : 8/10
Légilimancie : 0/10
Occlumancie : 07/10
Quidditch : 0/10
Divination : 0/10

Ses cheveux attachés en un chignon désordonné au-dessus de la tête, l'enseignante frotta ses mines l'une contre l'autre afin de les réchauffer. Si la température dans la serre était des plus agréables, eu égard à la nécessité d'un environnement un peu plus doux que la norme saisonnière pour l'entretien des mandragores, elle venait de passer quelques minutes à frotter ses mains sous une eau glaciale. Vaine tentative, cependant, d'effacer toute trace de terre. Elle avait fini par abandonner, les élèves en retenue commençant à débarquer au compte-gouttes dans son domaine.

De l'impatience, de l'exaspération. Peut-être une pointe d'amusement tout de même, Pomona se tenait au bout de la table, réorganisée en fonction, à l'occasion. Elle attendait que tous les coupables daignent montrer leurs minois déconfits et agacés. « On arrête de traîner les pieds ! Dépêchez-vous de prendre place en face des pots de votre choix. Il y aura de la mandragore pour tout le monde. » Une pique qui voulait tout dire. La directrice de la maison des lions lui avait fait un rapport complet sur le démantèlement du trafic près de la statue de Lachlan le maigre, en lui confiant par ailleurs la tâche d'organiser une punition adaptée au délit commis par les étudiants impliqués. Pomona retrouvait des têtes familières parmi eux, qui n'étaient pas étrangers aux retenues en sa compagnie, ainsi que d'autres élèves dont elle n'aurait jamais soupçonné l'implication. Elle arqua un sourcil accusateur en croisant le regard de chacun d'entre eux. D'autant plus que l'enseignante comprenait à présent la raison de la disparition ponctuelle de certains plants de la fameuse plante.

« Tout le monde est arrivé ? Bien ! Je tiens tout d'abord à vous faire part de ma déception. Un trafic de joints de mandragore et de philtres d'amour? À Poudlard et à votre âge ? » Masque de neutralité oblige, Pomona passait sous silence sa jeunesse tumultueuse, la maison des Poufsouffles n'étant pas connue pour être la plus sage. Néanmoins, elle était avant tout enseignante, et ce genre de comportement n'était plus acceptable dès lors qu'elle était passée de l'autre côté du filet. « Et, j'imagine que vous vous êtes fournis dans mes serres, en toute impunité, sans compter la réserve du Professeur Slughorn ? Soyez certains que nous vous surveillerons de près, et toute reprise d'activité de trafic illégal sera sévèrement sanctionnée. Vous ne vous en tirerez plus avec une simple retenue avec moi. » Consciente qu'elle n'était pas forcément une figure d'autorité, contrairement à Minerva, la professeure de botanique tenait tout de même à se faire respecter des élèves.

Pour ce faire, elle leur avait préparé une punition mêlant le peu agréable... au très désagréable. « Au lieu de la rouler et de la fumer, vous allez vous occuper de jeunes plants de mandragore. Pour ceux qui se demandent pourquoi le Professeur Chourave vous refile un travail de deuxième année, vous n'aurez qu'à lire les commentaires que j'ai laissés sur vos brillants devoirs de la semaine dernière. » Elle lança un regard appuyé à certains des élèves dont les lèvres avaient commencé à se tordre en un rictus moqueur.

L'enseignante se lança dans des explications détaillées, afin d'éviter tout incident malheureux durant le déroulement de la retenue. « La mandragore sauvage est bien plus coriace que celle avec laquelle vous travaillez habituellement. Sans oublier vos caches oreilles et les gants - leurs cris pouvant vous faire saigner les oreilles, en plus de l'évanouissement -, vous allez commencer par les dépoter. Puis, vous allez retirer une par une les limaces mangeuses de chair qui se seraient perdues sur les plants. Il y en a généralement deux ou trois, pas plus. Les limaces seront à placer dans le bocal en verre qui est en face de vous. Là encore, faites attention à ce qu'elles n'entrent pas en contact avec votre peau. Pour terminer, vous replanterez la mandragore dans un nouveau pot, en utilisant exclusivement de la bouse de dragon, dont vous trouvez une bonne réserve sous la table. » Si elle ne donna pas de détails concernant le comportement de la capricieuse plante, c'est parce qu'elle estimait que d'une part, les élèves étaient censés déjà être au courant, et d'autre part, s'ils ne l'étaient pas... et bien tant pis pour eux. Pomona ne leur adressa aucun sourire compatissant. Pas même une once de pitié ne traversa son visage. Les élèves présents étaient punis pour une bonne raison et elle n'allait certainement pas leur faciliter la tâche.

Son regard finit par glisser vers l'horloge murale installée dans la serre. « Je reviendrais vous voir, pour vérifier que vous avancez bien. À tout à l'heure. » Sans attendre les questions supplémentaires des plus curieux, Pomona s'esquiva et quitta l'endroit pour vaquer à des occupations importantes et captivantes.