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 libre | under pressure

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Emmeline Vance
Emmeline Vance
MessageSujet: libre | under pressure   libre | under pressure EmptyDim 17 Juin - 17:03

Les crises de larmes n'étaient pas vraiment un phénomène avec lequel Emmeline était familière. Elle gérait plutôt bien la pression des examens, n'avait pas ou peu de problème avec sa famille, pas plus avec ses amis. En apparence, en tout cas. Manifestement, se répéter inlassablement quelque chose ne finissait pas par la transformer en réalité et la fatigue aidant, l'accumulation de ses petits soucis qu'elle était parvenue à ignorer jusque-là s'était abattue sur elle avec la force d'un magyar à pointes, sans prévenir. Tout allait bien pourtant. Bien sûr, les ASPIC arrivaient à grands pas et, évidemment, la fin de sa septième année, donc de sa scolarité, était synonyme d'immenses bouleversements et d'une foule de questions auxquelles elle n'avait pas encore de réponse. Flippant, profondément flippant. Ce n'était pourtant pas ça, ni la montagne de devoirs à rendre et de révisions à engloutir qui l'avait faite craquer. Juste une lettre, une simple lettre de sa mère. Elle l'avait reçue la veille, n'avait pas eu le temps de l'ouvrir et, en toute honnêteté, l'avait quelque peu oubliée jusqu'à ce qu'elle tombe de son sac lorsqu'elle s'était installée entre Mary et Marlene, pour l'un des derniers cours de Flitwick. Son cœur avait raté un battement avec une pointe de culpabilité lorsqu'elle avait compris que le courrier lui était complètement sorti de la tête mais elle avait préféré attendre la fin du cours pour l'ouvrir.

Et, vraiment, il n'y avait rien de très surprenant dans cette lettre, rien d'inattendu non plus. Des nouvelles de la famille, de l'excitation de son petit frère à l'approche des vacances d'été et de son entrée à Poudlard, quelques commentaires sur les uns et les autres, du réconfort aussi. C'était la signature de sa mère, juste après la promesse qu'ils étaient tous sains et saufs, que tout allait bien, que tout irait bien qui l'avait faite flancher. Emmeline s'était éclipsée sans un bruit, les dents plantées dans sa lèvre inférieure, avant de s'engouffrer dans la galerie des armures – sauver les apparences, toujours. Ce n'était qu'une fois seule qu'elle avait laissé les larmes rouler sur ses joues, sans plus pouvoir s'arrêter lui avait-il semblé.

Combien de temps était-elle restée là, à hoqueter bêtement comme si elle avait oublié comment respirer ? Des heures, lui parut-il. Ses doigts serrés autour du parchemin étaient douloureux, sa gorge était sèche, ses épaules, nouées. C'était stupide, de se laisser ainsi aller, et ça n'arrangeait rien – puisqu'il n'y avait pas de problème au départ, après tout. Elle était probablement en retard en cours mais ne parvenait pas à s'en soucier, le regard perdu dans le vague, l'esprit ailleurs, endormi, et elle n'entendit pas approcher, sursautant seulement lorsqu'une main se posa sur son épaule. Étrangère, inattendue, un peu comme ses larmes.
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James Potter
James Potter
MessageSujet: Re: libre | under pressure   libre | under pressure EmptyMer 20 Juin - 13:57

James n’en revient pas. S’il y a bien un truc de plaisant dans les cours de Sortilèges, c’est qu’on ne passe pas des heures sur la théorie. Oh, il y a bien quelques devoirs à rendre, quelques parchemins à rédiger, n’empêche qu’au final, ce qui importe c’est la façon dont on se sert de sa baguette – pun intended. Mais depuis quelques temps, Flitwick ne leur demande plus de pratiquer. D’après lui, c’est que la classe a été excellente toute l’année, et qu’ils ont terminé le programme en avance de ce qui était prévu. La rougeur de ses oreilles, malgré son ton habituel, avait été un bon indicateur de son degré de fierté. Alors, depuis quelques semaines, pendant les cours qu’il donne à ses Septième années, leurs baguettes restent sagement dans leurs sacs, dans leurs poches, ou encore dans leurs cheveux en ce qui concerne certaines filles (ainsi que Padfoot).
A la place, le petit professeur passe des heures à discourir et à les inviter au débat en ce qui concerne les sortilèges qu’on ne peut pas jeter, ceux dont on ne devrait même pas parler. Coup de chance, les Gryffondors partagent ce cours avec les Poufsouffles, et non les Serpentards. D’après les bruits de couloir, Flitwick n’a pas les mêmes discussions avec eux. Et finalement, les cours ne sont pas si inintéressants. Parler des trois Impardonnables se révèle passionnant, et quand le professeur évoque à demi-mot le Fidelitas, le Serment Inviolable ou la façon de transformer un objet en Portoloin, James et les autres n’ont pas à faire semblant d’être intéressés. Et tant pis pour leurs baguettes.

En sortant du cours ce jour-là, la tête encore pleine de considérations éthiques, James ne se rend pas compte qu’il oublie, puisqu’on en parle, sa baguette sur la table. Le temps d’arriver dans le Hall avant de descendre en Potions, le brun se frappe la tête du plat de la main et fait signe aux autres de continuer. « C’est de ta faute, Evans ! » crie-t-il après quelques pas : « T’avais qu’à pas me voler un baiser pendant qu’on sortait de la salle ! ». Et de continuer au petit trop vers la salle de Sortilèges. Manque de bol, les petits Deuxième année sont déjà entrés en classe quand James arrive devant la porte, et le seul bruit qui règne, étrangement, c’est un bruit de sanglots. Or, James ne peut pas ne pas aller voir ce qu’il se passe, baguette ou pas baguette. D’abord par curiosité, bien sûr, un Maraudeur reste un Maraudeur, mais surtout parce que laisser quelqu’un pleurer lui est insupportable. Alors il laisse la salle de Sortilèges derrière lui et s’engage dans la galerie des armures.

Après sept ans passés dans la même salle commune, dans les mêmes cours, dans les mêmes cercles, James reconnaît Emmeline du premier coup d’œil. Elle a beau lui tourner le dos, et s’être ramassée sur elle-même, le brun reconnaît sa chevelure, sa silhouette, le grain de beauté sur sa main – bref, il reconnaît son amie. Et si les gens en larmes sont de plus en plus nombreux à Poudlard, c’est un choc pour James. A bien y réfléchir, il ne l’a jamais vraiment vue pleurer.  Alors il avance, sans se rendre compte qu’elle ne l’a pas vu arriver, et il pose naturellement sa main sur son épaule. Elle sursaute, relève brutalement la tête et James voit enfin son visage ravagé par les sanglots. Avec naturel, il vient essuyer une larme sur la joue de la jeune femme – un geste de grand-frère. L’inquiétude lui noue la gorge : que dire si quelque chose de grave, de vraiment grave, est arrivé ? Comment même demander si c’est le cas ? Mais il ne peut pas laisser le silence s’éterniser. Il avise la lettre dans sa main, adopte un petit sourire en coin, doux et demande : « Ce sont des nouvelles ? Tu veux en parler ? »
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