Wilbur Goyle [Terminé]

Affiliation : Wilbur souhaite rejoindre l'Ordre du Phoenix. Toutefois à cause de la réputation de sa famille, on lui barre la route depuis des années, tout comme le poste d'Auror qu'il a tenté à deux reprises, il y a 10 ans (il soupçonne Maugrey). Il ne désespère pas. C'est une vrai tête de mule et depuis qu'il a réussi à intégrer Poudlard en tant qu'Assistant, il espère bien réussir à convaincre les membres de sa bonne volonté; encore faut-il qu'il maîtrise la rage qui bouillonne en lui. Il refuse depuis plusieurs années déjà les demandes de sa famille de rejoindre le Lord. Comprenez qu'il est légèrement en froid avec eux, mais il tente pour le moment de donner le change. Il ne le sait pas mais les choses sont en bonne voie. Albus Dumbledore a bien remarqué la nature de Wil et s'il a accepté sa candidature à Poudlard c'est pour confirmer son intuition et convaincre ses confrères, tout cela sans même lever le petit doigt. Il a toujours des plans bizarres ce vieux barjo.

Baguette : Cèdre avec une plume de Phoenix (26,6 cm), inflexible. C'est une baguette qui reflète très bien l'âme de son propriétaire. Il est très perspicace, tolérant, conciliant face à la diversité mais assez intolérant envers les sectaires et persécuteurs. Profondément loyal et têtu, il n'est pas dans sa nature de pardonner à ceux qui s'en prennent à ses proches. Extrêmement solide, elle a résisté à bien des aventures parfois à quelque g/cm près.

Durant les trois premières années à Poudlard, encore quelque peu fragile et loyal envers sa famille, sa baguette refusait de fonctionner correctement car il se mentait à lui-même et ses convictions profondes. Le jour où il décida de défendre un jeune poufsouffle qui était persécuté par des Griffondors suffisants (ça arrive aussi) et de trois ans ses ainés, sa baguette se montra étonnamment docile et puissante. Il prit sa raclée, n'en doutez pas, mais depuis ce jour. Il comprit plus ou moins qui il était et sa baguette ne lui fit plus jamais faux-bond.  
La tradition veut que les Goyle possèdent un ventricule de Dragon. Et il est très rare qu'il en soit autrement. Là encore Wilbur fait exception dans sa famille.  

Miroir du Riséd : La reconnaissance. Un badge d'Auror et un Phoenix en flamme derrière lui.

Depuis l'adolescence Wilbur porte un masque d'indifférence et de solitude pour cacher son désarroi et sa souffrance qui a lentement été consumée par une colère sourde. Il avait réussi à l'apaiser durant un temps. Mais fidèle compagne, elle est revenue en même temps que son retour au pays. Ce qui le rend particulièrement grincheux. Pourtant il n'aspire qu'à une chose que ses paires l'acceptent enfin et reconnaissent son mérite.

Épouvantard : Dans son enfance : Un gros poisson avec des yeux globuleux genre abyssale. Wilbur a horreur des poissons, il ne les trouve pas très sain.
Il est fort probable que maintenant, ce soit de tomber sur sa sœur en Mangemort, la baguette levée en sa direction. Mais il faut dire qu'on ne fait pas le test tout les quatre matins.

Patronus :Un blaireau. Il utilise trois souvenirs forts. Le premier est son premier vol en hippogriffe. Le second de plus en plus compliqué est le souvenir de sa petite sœur retrouvant le sourire après avoir luttée plusieurs semaines contre la scrofulite (maladie souvent contracté en bas âge et très éprouvante).
Depuis un certain temps, son souvenir le plus fort est une de ses nombreuses aventures avec ses amis dragonniers. La première fois qu'il tomba sur un de ces êtres majestueux. L'extase de la capture, c'est comme contrôler le tonnerre ou les torrents. Il ne pense que du bien des dragons, mais la chasse reste la chasse (non létale, ne l'horrifiez pas). Et puis ses soirées de franches camaraderies dans un pub. C'est un Gallois, ne l'oubliez jamais.  

Amortentia : Le souffre, il fut subjugué par les dragons à force de les côtoyer. Rien n'est plus puissant, plus sauvage, plus naturel qu'un dragon. Il pullule l'imaginaire de tous les enfants du monde. Ils sont la liberté, l'aventure.
L'odeur d'une rivière forestière qui lui rappelle une petite clairière près de chez lui (dans son enfance) : son sanctuaire secret. Wilbur a toujours eu beaucoup d'attrait pour la nature, il s'y sent à l'aise, en harmonie avec le tout. Combiné à sa nostalgie d'enfance insouciante. L'odeur le réconforte et lui rappelle ses valeurs.
La bière, parce qu'il adore ça. Les plus timorés diraient que c'est un bon vivant. En réalité, c'est une caisse. Il prendrait un géant au défi si on le chauffait suffisamment. Mais plus que la bière, c'est les tranches de camaraderies que lui rappelle la bière, la festivité, le confort d'un foyer chaleureux, d'un instant intime et unique.  

Compétences magiques
Duels : 9/10. Il s'est beaucoup battu dans sa jeunesse (il a pris beaucoup de trempe aussi) et il en tire un savoir-faire et une expérience non négligeable. Il dispose aussi d'une solide expérience de bagarre de comptoir. Il sait autant jouer des poings que balancer une chaise sur le coin d'une tête (et de dos s'il le faut). C'est un baroudeur très créatif lorsqu'il est question de duel. Mais ne vous entendez pas à quelque chose de conventionnel. Son premier conseil ? Savoir encaisser mais frapper le premier.
Potions : 4/10. ça n'a jamais été sa tasse de thé, mais il s'est forcé pour son choix de carrière. Il a décroché un EE à ses ASPICs, il ni croit toujours pas. Mais comprenez que son niveau s'est dégradé avec les années, ils laissaient à d'autres le soin des potions pour dragon.
Métamorphose : 6/10. Il n'a rien contre la matière mais aucune affinité avec non plus. (Encore un EE, il est abonné). Là encore, son niveau s'est dégradé. La transfiguration c'est bien joli mais ça ne marche pas des masses sur un Dragon.
Sortilèges :10/10. Il est exceptionnellement doué en enchantements. Il a déjà contenu un dragon tout seul pendant plusieurs minutes le temps que ses camarade se remettent d'un coup de queue. (O, meilleur de sa promo, oui monsieur). Il connait aussi un bon répertoire de sortilèges, enchantements et maléfices étrangers maintenant. Et il n'a pas besoin de sorts non-formulées (même s'il n'est pas mauvais), essayez de comprendre un sortilège arabe pour voir.
Légilimancie : 1/10. Sa famille a tenté de lui donner les bases, mais il s'y est très vite désintéressé au profit de la défense.
Occlumancie : 7/10. Il est têtu, caractériel ce qui le rend naturellement doué pour cette matière. Il continue à progresser car il n'aimerait pas spécialement que sa famille fouille dans sa tête. En dernier recours, il tente de penser en Arabe ou Gallois. A 17 ans déjà, son père n'était plus capable de rentrer dans sa tête.
Quidditch :3/10. Il sait tenir un balai et voler. Mais il n'aime pas ça. quitte à choisir, il préfère les courses d'hippogriffes ou en chevaucher un.
Divination : 0/10. Matière inutile selon lui. Il ne l'a même pas prise à Poudlard.
Compétences linguistiques : Il parle anglais, gallois et arabe couramment. Il baragouine le roumain. Il comprend les runes et le breton. Il a vécu de longues années en Moyen-Orient. Il a beaucoup traité avec la réserve de dragon en Roumanie. Il vient d'une région du Pays de Galle très nationale. Il a pris rune en option et le breton est une des racines du Gallois avec le cornique. Il est doué en langue, son cerveau a pris l'habitude de jongler avec.

Je suis presque sûr que les 500 mots y sont.

Avant de vous conter mon histoire, il faut que je vous parle de ma famille. Je ne sais pas comment mon cœur a survécu à cette dernière. Mais il est aujourd'hui intact, bien que meurtri. Je suis haï pour mes convictions chez moi et refoulé pour mes origines chez les autres.

Je suis un Goyle. Je le reconnais et je ne le renie pas. Je n'en tire aucune honte, mon héritage est particulier mais il ne me définit pas. J'escompte même relevé ce nom de la boue dans laquelle il s'est enlisé. Mon père (Gregory) lui n'est pas d'accord avec moi. Nous ne l'avons jamais été. Jeune déjà, j'affrontais sa colère pour protéger mon frère et ma sœur. C'est le rôle de l'ainé. Et j'ai toujours été fort et têtu. C'est peut être ce qui m'a sauvé. J'ai de très bon souvenir de ma vie d'enfant. Ma mère (Estoria) nous racontait de merveilleuses histoires de dragons et de créatures magiques chaque soir. Ma maison était douillette, droite dans ses fondations et solides dans sa toiture. Mais ce que je préférais c'était notre domaine. Moins grand qu'autrefois après la perte de notre réserve de Dragon et l'essor des moldus. Mais il en restait un bon bout, suffisamment pour jouer du soir au matin sans rester plus de 10 minutes au même endroit. Avec mon frère (6 ans plus jeune), nous jouions aux chevaliers pourfendeurs de créatures terrifiantes. Ma petite sœur (9 ans plus jeune, Elinor) nous suivait souvent dans nos balades et j'ai toujours mis un point d'honneur à ne pas la perdre contrairement à mon frère qui l'a trouvé trop lente et empotée. Si j'avais fait la même chose quand il avait son âge, j'aurais joué seul. Et je n'aime pas être seul.

La première déception de mes parents fut à l'achat de ma baguette. Mon père s'était même emporté contre Mr Ollivander. Une plume de phoenix ? Hurlait-il. Une foutue plume de phoenix ! Recommencez ! Nous sommes restés excessivement longtemps dans la boutique ce jour là. Mais chacune de mes tentatives avec un ventricule de dragon se soldaient immanquablement par une catastrophe. J'ai toujours été fasciné par cet aspect du magasin, comment le fabriquant rangeait-il sa boutique étant donné qu'il refusait l'usage de la magie ? Avait-il des petites fées dans les placards pour passer après chaque clients ? Toujours étant qu'intraitable, Le vendeur annonça que ma baguette était bien du cèdre avec une plume de phoenix. Furieux mais vaincu, mon père m'embarqua en m'écrasant la main au passage.

Heureusement, après deux minutes de réflexion, le choixpeau m'envoya à Serpentard. Je crois que mon père aurait déboulé dans la minute sinon en transplanant par je ne sais quel moyen pour brûler l'objet. En parti soulagés, ils me laissèrent faire tranquillement ma scolarité. Je les remplis même de fierté en troisième année lorsqu'ils apprirent que je m'étais battu avec 4 Gryffondors de trois ans mes ainés. J'avais le bras gauche en miette, une tête de boxeurs en bout de course après avoir fait trois matchs d’affilés et un déambulateur pour compagnon durant toutes les vacances de pacques mais mon père ne cessa pas un instant de répéter à qui voulait l'entendre que j'étais un vrai Goyle dans le sang finalement. J'ai fait bonne figure, je ne les ai pas démentis. Ils furent moins ravis lorsque les bagarres se multiplièrent et la plupart contre des serpentards cette fois-ci. J'étais redevenu le chevalier de mon enfance défendant le faible contre l’infâme. J'ai beaucoup payé de ma chair et de mes os. Mais quand vous avez une infirmière à l'école capable de ressouder un os en 30 secondes et faire repousser des os en une nuit. Bizarrement, les leçons s'apprennent beaucoup moins vite.

A la longue, je devins très vite craint (vers la cinquième année). Pour de mauvaises raisons. Encore une fois, mon nom m'avait rattrapé. Une brute, non un Goyle. Tant pis qu'ils pensent ce qu'ils veulent, j'avais un plan de carrière, je deviendrais Auror et je prouverais ma valeur. J'étais déjà un très bon duelliste au moment de mes BUSEs et j'ai beaucoup travaillé les autres matières indispensable pour me hisser au niveau de mes ambitions.

Ce fut la seconde déception de mes parents. Chez les Goyle, on apprend vers cet âge l'arsenal de maléfice de la famille. Une sorte de pré-classe à la magie noir. Et je ne fus pas d'accord. Je n'étais pas le seul, ma baguette aussi n'aimait pas spécialement ce que mon père tentait de m'apprendre. Je ne dis pas que je suis contre un maléfice. Mais je me refusais à utiliser les plus ignobles, des horreurs sur patte. Et encore moins sur des Moldus sans défense qui avaient le malheur de passer pas trop loin de chez nous. Et qu'ils ne se souviendraient de rien n'était pas une raison suffisante pour moi. C'est vers cette période que mon père abandonna peu à peu. Il avait un autre fils après tout. Moi, je n'étais qu'un bon à rien têtu qui se ferait mater par le seigneur des ténèbres en temps et en heure. J'ai bien tenté d’inciter mon frère à faire pareil, mais nous n'avions rien de commun. Ma sœur aurait plus de chance, elle avait toujours été douce, souriante et innocente. Là encore, je me trompais.

J'ai poursuivi mes deux dernières années d'études presque seul. Mon frère avait été embrigadé, mes camarades de maison ne m'appréciaient guère, j'avais cassé trop de doigts à eux. Et ma foi étant Serpentard à une période pareil ne m'aida pas auprès des autres maisons. Les faibles que j'avais défendu été reconnaissant mais pas assez pour être mes amis. Le rejet, c'est quelque chose de terrible quand on est pris pour une brute idiote et dangereuse. J'avais hâte d'en finir et de changer de vie. M'en allait loin de mes parents et de mon nom. J'étais jeune. J'ai arraché mes ASPICs à un poil de troll près et sans demander mon reste, j'ai décampé de la maison sous les conseils de ma mère qui avait peur qu'on s'entre-tuent mon père et moi, surtout avec mon choix de carrière fraîchement appris. Je l'avais joué fine en prétendant la dragonologie.

J'ai tenté deux fois le test d'entrée des Aurors. J'ai échoué la première fois. En attendant la prochaine session, j'ai trouvé un boulot à mi-temps chez un Apothicaire peu regardant dans l'allée des Embrumes. J'avais besoin d'argent et de temps pour réviser. Ce n'était peut être pas judicieux mais ça payait et mes connaissances sur le métier se limitaient à celle apprises au sein de ma famille qui n'était pas franchement Merlinesque. Qu'importe, je reconnais aujourd'hui que ce n'était pas forcément un bon choix. J'ai réussi le second test. Maugrey était en mission et il n'avait pas pu être là pour me filer son examinateur tristement appelé le videur d'ordure. Pas besoin de vous faire un dessin ? Disons pour faire simple que son rôle, c'est d'empêcher les mauvais éléments (au sens large) de passer même s'ils sont doués. Essayez pour voir de vous frotter à un Auror avec 5 ans d'expériences dans les pattes et plus de cicatrices que Frankenstein quand vous êtes un fringuant jeune homme fraîchement sorti de l'école. Séjour à Sainte-Mangouste garanti. Je suis donc rentré en stage. Enfin, j'ai failli. Maugrey était revenu entre temps. Il y eu des mots. Dans mes souvenirs, ce dernier refusait d'avoir une baguette de Goyle dans son dos en mission. Je fus prié de repartir avec un coup de pied au cul pour faire bonne mesure. Obstiné mais pas idiot, ni suicidaire. J'ai jeté l'éponge. Enfin, c'est surtout un coup du sort qui s'en chargea.

Une semaine après mon refus catégorique. Ma sœur tomba malade, gravement. Je ne sais pas si vous connaissez la Scrofulite, mais c'est pas beau à voir, ni à vivre pour les proches. Elle lutta plusieurs semaines dans son lit d’hôpital. J'aurais bien campé matin et soir à son chevet mais la semaine suivante son cas s'était aggravé et mon père reporta sa colère sur moi. C'est ta faute sombre crétin, tu n'as rien à faire ici me reprochait-il Osez devenir Auror, tu as tenté le destin. Ses arguments étaient bancales mais sa colère solide. Alors je suis parti. J'avais beau savoir que ce n'était pas ma faute, mon moral n'était pas au rendez-vous. Je n'avais aucun soutien, ma petite sœur était souffrante et mes rêves détruits. J'étais brisé. Seule une phrase énigmatique d'Albus Dumbledore après ma remise des diplômes m'empêcha de sombrer définitivement : "Il y aura des heures sombres et vous trébucherez mais au bout du compte, la lumière sera offerte à ceux qui s'en seront montré digne". C'était une phrase bateau, comme on peut en trouver dans toutes les pages d'astrologie de ma sorcière hebdo. Mais j'avais toujours eu l'impression qu'elle m'était destinée personnellement. Il le fallait bien. Alors j'ai usé de sourires et de charmes auprès de l'infirmière du deuxième étage afin d'être prévenu des heures de visite de mon père. Parfois ma mère, intelligente, me rejoignait à son chevet, posant une main réconfortante sur mon épaule. Je ne crois pas qu'elle m'approuvait, mais au moins, elle m'aimait. Je suis assez fier de dire que le premier sourire d'Elinor fut pour moi. Il me réchauffa le cœur. C'était une battante. Une vraie. J'étais tellement joyeux que je me suis trop attardé. Mon père avait évidemment été prévenu. Il me retrouva assis auprès d'elle en train de la faire rire. Quelque chose explosa en lui. Il me chassa à coup de maléfice, j'avais à peine eu le temps de créer un enchantement de protection pour ma sœur lorsque je fus touché pour la première fois. Une souffrance terrible, comme une brûlure interne m'attrapa. Ne la contamine pas ne cessait-il de répéter. Il fallut 4 infirmiers pour le maîtriser. Moi j'avais réussi à m'échapper. Et effectivement, je n'ai jamais plus réussi à "contaminer" ma sœur. A vrai dire, je ne l'ai pas revu avant des années.

J'ai pris le premier portoloin en direction du Moyen-Orient. J'avais besoin de partir loin. J'ai vadrouillé un peu partout pendant près de trois année. Je fuyais tout sans raison. C'était une véritable fuite en avant contre mon ombre. Je me suis beaucoup battu aussi, je n'étais pas souvent en état de le faire. L'alcool a cet effet pervers sur les gens. Je suis finalement tombé sur un groupe de Dragonnier au Caire qui ont été assez sympa pour m'empêcher de prendre une énième dérouillée. On est pourtant pas des enfants coeurs, mais si j'avais picolé la moitié de ce que tu t'es envoyé ce soir, j'aurais même pas été en état de décoller mon front du bar. T'as le foie d'un Dragon ou quoi ? Me demanda l'un d'eux. J'ai parlé de moi, de ma famille, j'ai déballé mon sac. J'étais à bout. Allez viens, la chasse aux dragons ça te requinquera eu pour toute réponse Hector, mon premier véritable ami. Un type charmant, roumain d'origine pas méchant pour un sou mais hargneux face à l'injustice. Il était porté par deux choses : les dragons et l'amitié. C'était un vrai. Et je n'ai jamais regretté de les avoir suivi. J'ai fait plus que ma part. J'avais ça dans le sang en fin de compte.

J'ai joué au Dragonnier pendant douze années supplémentaires. J'ai rencontré tous les types de gens. Mais la dragonologie reste un microcosme. Et on ne peut pas dire que mon nom est inconnu en son sein. Sauf que dans ce monde, on ne juge un homme qu'après l'avoir vu mater un dragon. Et j'étais doué. Après tout ce qui m'était arrivé, je peux dire que j'étais heureux. Vraiment heureux. Seulement, aussi loin que j'allais, je ne pouvais ignoré totalement ce qui se passait en Angleterre. On ne parlait que de ça. En fait, ça devenait presque dangereux de parler Anglais dans certaines régions. J'ai finalement décidé de rentrer. Des gens avaient besoin de moi. Hector s'est contenté d'un dernier verre avec moi après mon annonce. Il n'y avait pas grand chose d'autre à dire. Il savait qu'il ne pouvait me retenir. En rentrant, j'ai tâté le terrain une dernière fois avec mes parents. Mon père s'était calmé. D'après lui, il était temps que le plomb est coulé dans ma tête, un poète. Je ne l'ai pas démenti, j'avais besoin de renseignements et ce n'était pas auprès du Ministère ou de la Gazette que je l'apprendrais. J'ai décliné très poliment l'offre Mangemort. J'ai prétendu que j'avais besoin d'un peu plus de temps. Et puis il fallait que j'me case quelque part avant d'être utile. J'ai joué la montre. Je n'avais aucune envie de rejoindre le "Maître". Toute sa philosophie m’écœurait. J'avais vu le monde, seul un fou ou un aveugle pouvait prendre partie pour eux à mes yeux.  

Je suis reparti deux jours plus tard pour éviter les soupçons. Je n'ai pas retenté ma chance chez les Aurors. Je n'avais aucune chance. Pas après les exploits glorieux de mes proches. Ma soeur aussi était rentrée dans les rangs. Elle était presque pire que mon frère.  Je ne l'ai vu sourire qu'une seule fois, lorsque mon frère parla de son haut fait de torture sur un griffondor (né-moldu) qui avait été un de ses camarades de classe. Son sourire était monstrueux, déformé par la haine et le mépris. Je l'avais perdue. J'ai plutôt décidé d'après les informations de ma famille de postuler à Poudlard. J'étais doué en Sortilège et Flitwick qui avait surement été le prof le plus tolérant à mon égard m'avait même proposé un poste auprès de lui, il y a 10 ans. J'ai loué un hiboux. J'ai eu un entretien. Albus était même de la partie. Il n'a pas dit un mot, il se contenta de m'observer, me transperçant du regard. Le professeur Flitwick était franchement impressionné par ma carrière de dragonnier, il me demanda avec précision les enchantements d'usages. Il ponctua mes descriptifs avec des oh et ah énergétique. Je me savais en bonne voie. En Juillet, j'ai reçu ma lettre d'embauche. Mon père m'est tombé dessus le mois suivant. Il était fier. Un espion à Poudlard. Je n'ai rien dit. Ma famille était un carte de choix pour l'Ordre selon moi. Nous n'étions pas réputé pour notre discrétion. Si je restais en bon terme, je pourrais récolté des informations précieuses. En trop bon terme peut être. J'ai réçu la nouvelle il y a moins d'une semaine. Mes parents avaient arrangés des fiançailles pour le pire et le meilleur... L'enfoiré, même sur ce point, il ne me laissait maître de rien.  

Aujourd'hui, je n'ai pas peur de le dire. Je suis un Goyle, et alors ? Mon sang est aussi digne que celui de n'importe qui. Ne me confondez pas. Je peux paraître brusque, marginale, sans subtilité. Cela m'arrange. Je sais ce que je vaux. Je suis bien plus intelligent que le laisse supposer mon apparence ou mes manières. Et s'il ne doit resté qu'une chose de moi à la fin. Ce sera qu'un Goyle peut être autre chose qu'un.. Goyle. Il peut être moi. Ce sont mes convictions, ma raison d'être.