Thalia Ϟ The Sound Of Silence

Affiliation : La famille Greengrass se range du côté du Lord sans qu’un seul membre de la famille porte la marque des ténèbres. Pour Thalia, il va de soi qu’elle appuie le choix de sa famille. Toutefois, la jeune femme a plutôt l’impression que tout ceci ne la concerne pas. Elle souhaiterait rester neutre le plus possible, mais si quelqu’un lui demandait son camp, elle répondrait celui du Lord sans hésiter. Elle ferait cela par principe, car elle est trop lâche de vous expliquer à quel point toute cette question politique la désintéresse. En d’autres mots, elle s’en fout carrément.

Baguette : 23 cm. Elle est faite en bois de Pin, son cœur contient une fleur de filet du diable.

Miroir du Riséd : Lorsque Thalia se regarde dans le miroir, elle voit son reflet souriant, heureuse propriétaire de sa propre entreprise. Chose impossible pour une femme, encore moins celle qui sont de sang pur. Son entreprise est prospère et fructueuse. Toutefois, Thalia n’est pas seule. Un homme se tient à ses côtés, l’enlaçant et deux enfants lui tiennent la main.

Épouvantard : Lorsque Thalia se tient devant un épouvantard, la seule chose qu’elle voit est un gouffre profond et sombre. La jeune femme à peur de tomber, et ce, autant au sens littéral qu’au sens figuré.

Amortentia :Thalia n’arrive jamais à discerner avec justesse les arômes qui sortent de sa potion. C’est un mélange de parchemin neuf, de cannelle et d’agrume, un pamplemousse peut-être. Toutefois, son parfum change tranquillement pour devenir quelque chose de plus musqué, plus masculin.

Compétences magiques

Duels : 6/10 Thalia n’est jamais à l’aise lorsqu’il s’agit de duel. Elle préfère s’abstenir. C’est principalement dû au fait qu’il faut interagir avec quelqu’un d’autre, chose qu’elle préfère éviter. Toutefois, son temps de réaction et sa rapidité d’esprit font d’elle une redoutable adversaire.
Potions : 8/10 Technique, délicat et capricieux. Toutes des caractéristiques qui l’attirent et la séduisent. Les potions la passionnent et elle y voit un véritable art qui est difficile à apprivoiser, mais une fois que vous avez saisi les bases, les possibilités deviennent infinies. Elle a commencé à inventer ses propres potions dans sa chambre, chose que ses colocataires apprécient peu. Mais qu’elles aillent se plaindre, Thalia n’hésiterait pas à glisser par mégarde quelque chose de peu recommandable dans leur jus du matin.
Métamorphose : 6/10 Thalia ne se débrouille pas trop mal, elle comprend la matière, mais la métamorphose manque ce petit quelque chose d’excitant, la notion d’imprévu qui l’attire tant dans les potions.
Sortilèges : 8/10 La jeune femme excelle en sortilège sans qu’elle sache véritablement pourquoi. Elle n’a jamais besoin d’étudier pour les examens pratiques. C’est une matière qui lui vient tout naturellement.
Légilimancie : 0/10 Thalia n’apprécie pas les gens, pourquoi voudrait-elle s’introduire dans leur esprit ? Elle trouve cela carrément inutile et totalement ennuyant. Elle ne s’est jamais donné la peine d’essayer, du temps gaspiller selon elle.
Occlumancie : 1/10 Cela pourrait être utile éventuellement. Elle s’y est déjà exercée quelquefois sans trop de sérieux.
Quidditch : 1/10 Thalia n’est pas une grande sportive. Le quidditch est loin d’être sa matière préférée notamment due au fait qu’elle n’apprécie pas être loin du sol. La jeune demoiselle préfère les cours lui demandant un effort plus intellectuel que sportif.
Divination : 0/10 La divination est qu’un ramassis de connerie selon elle. Elle n’a toujours pas compris pourquoi cette matière est toujours enseignée à Poudlard. Elle utilise son temps de classe pour avancer ses devoirs des autres cours. Efficace jusqu’au bout.

Assise dans le fond du cachot où se tenait le cours de potion, Thalia écoutait d’une oreille distraite le professeur qui résumait les différentes étapes de la préparation de la potion d’europhie. Pourquoi tant d’explication pour une potion aussi simplice ? Brasser à gauche mettre un ingrédient, brasser à droite, mettre un autre ingrédient. Tout ceci n’était que révision et banalité alors qu’il y avait des potions particulièrement plus intéressantes à voir. Thalia s’ennuyait fermement dans son cours de potion, son niveau dépassait largement celui des autres élèves et donc cette potion n’avait rien de nouveau pour elle. Ne sachant comment se divertir, Thalia laissait ses yeux errer sur les autres élèves présents dans la classe et laissait son esprit vagabonder librement. Les autres élèves de Serpentard qui partageaient son bureau n’avaient rien de bien intéressant à offrir pour la jeune fille. Des plus ennuyantes et terriblement stupides, ces jeunes filles lui cassaient les oreilles à journée longue. Thalia les supportait plus par obligation que par choix et son regard partit vite de ses trois rapaces aux étudiants des différentes maisons. Inaccessible, mais bien plus intéressant à regarder. Les Serdaigles ne quittaient pas le professeur des yeux, buvant ses paroles telles des alcooliques accrochés à leur bouteille. La table voisine attira son regard. Quelques Poufsouffle se parlaient entre eux, complètement insensibles à leur environnement. Thalia détourna rapidement le regard, ne pouvant supporter l’idée d’endurer autant visuellement qu’auditivement les étudiants de cette maison. Les Poufsouffle l’horripilaient sans qu’elle sache pourquoi. Elle avait plus de difficulté à endurer les élèves des jaunes et noirs que ceux qui résidaient sous la maison des Gryffondor, pourtant ennemis naturels des Serpentard. Elle tourna finalement la tête en direction des rouges et or. Thalia ne les connaissait pas en dehors de leur réputation qui leur collait à la peau. La Serpentard n’avait eu que peu d’interaction avec eux, voir aucun. Le seul qu’elle connaissait mieux était Sirius Black, ancien hérités de la prestigieuse famille Black dont elle avait été promise en mariage il y avait de cela quelques années.

Tout cela semblait si lointain presque un rêve, mais Thalia en gardait des souvenirs très précis, imprégner dans sa mémoire sans qu’elle ne puisse rien y faire pour les effacer. Thalia Black semblait sonner si beau dans ses oreilles à l’époque, mais aujourd’hui, le tout sonnait creux, presque risible. Sirius était loin d’être un mari dont une sang pur pouvait rêver. En fait, l’idée même que Sirius se trouve une compagne, mariage obligé ou pas semblait saugrenus. Imbue de lui-même et si narcissique, Thalia était convaincue que le Black finirait sa vie seul. Il semblait incapable de supporter la compagnie d’autre personne que ses trois larbins qui lui servaient d’ami. Une compagne, une financée ? Autant se marier à un courant d’air, il serait plus réceptif que le gryffondor. Les deux sangs purs avaient autrefois été promis l’un l’autre. À l’époque, ils se connaissaient peu, se croissant lors de soirées mondaines que leur parent respectif y assistait et où les deux jeunes enfants devaient les accompagner. Durant toute sa jeunesse, les parents de Thalia avaient exigé d’elle une conduite exemplaire et une obéissance absolue. S’ils exigeaient qu’elle marie un Black, un Black elle devra marier, sans exception. Toutefois, lorsque Sirius fut envoyée chez les Gryffondor et que quelques années plus tard, les Greengrass annulèrent toute idée d’un mariage arranger entre eux, Thalia avait senti un énorme poids disparaitre. Un poids dont elle ignorait l’existence jusqu’alors. Pour une fois dans sa vie, Thalia s’était permis d’imaginer un futur autre que celui d’épouse. L’idée d’être emprisonné dans une cage dorée semblait la satisfaire pleinement, mais lorsqu’elle fut libérée de ce fardeau, elle se permit de rêver de plus. Cette idée d’indépendance s’était tranquillement atténuée avec le temps, mais paradoxalement, ses ambitions n’avaient cessé d’augmenter. Thalia ne quittait pas Sirius des yeux, se rappelant du drame que cela avait été chez les Black lorsque Sirius s’était opposée à leurs idéaux. Un frisson parcourut le corps de Thalia à la simple idée de contrarier ses parents. Jamais elle ne pourrait faire pareil. Elle espérait silencieusement que ses parents ne lui trouveraient pas de nouveau parti avant plusieurs années, lui permettant d’exploiter ses capacités au maximum avant d’être prisonnière d’une vie monotone de femme au foyer. Cette finalité de femme au foyer avait toujours été l’aboutissement par excellence pour Thalia, mais aujourd’hui, elle espérait pouvoir s’élever plus haut. Être autre chose que des ovaires et un corps à baiser une fois de temps en temps avant le diner.

-Mademoiselle Greengrass, pouvez-vous nous dire où nous sommes rendus dans l’élaboration de la potion ?

Thalia sursauta tant elle s’était perdue dans ses pensées. Honte de s’être fait prendre à rêvasser, elle jura intérieurement et se tourna vers ses camarades de classe. Celles-ci rigolaient silencieusement, lui lançant des sourires suffisants. Rare était les fois ou Thalia se faisait réprimander par les professeurs et ses camarades de classe profitaient pleinement du moment. Elles ne perdaient rien pour attendre, ces trois garces.

- Vous étiez en train d’expliquer la dernière étape, lorsque l’on doit rajouter une infusion d’armoise pour que la potion prenne son jaune si caractéristique, répond-elle d’un ton assuré, lançant au même moment un regard assassin aux jeunes filles assises avec elle.

Le cours se déroula sans d’autres anicroches, mais Thalia ne pouvait arrêter de se remémorer les sourires d’hypocrites que ses amies lui avaient lancés. Le mot ami est utilisé ici qu’à titre indicatif et non de façons tout à fait véridiques. En réalité, Thalia n’était pas capable de les sentir, mais elle les tolérait par civisme, par pure générosité d’âme. En d’autres mots, car ses demoiselles étaient des Serpentard et des sangs purs. En réalité, Thalia avait beaucoup de difficulté à se sentir pleinement acceptée, n’arrivant pas à tisser de véritable lien avec personne.

- Il faut dire que tu ne quittais pas Sirius des yeux, ricana Rebecca, l’insupportable Serpentard qui lui servait d’amie. Thalia savait qu’il cela servait à rien de nier les faits et n’aurait fait qu’amplifier les interrogations de ses camarades.
- Je me demandais comment il avait pu tomber aussi bas, un peu à la manière de ton oncle Rebecca. Marier une moldu ou renier sa famille, c’est absolument injustifiable et carrément scandaleux. Je me demande si ta famille a été reniée du registre des sang-purs, mais pendant que j’y pense, vous n’y avez jamais été. Bonne chose pour vous !

La pique que lança Thalia permit de clore la discussion et d’éviter d’autres questions embarrassantes. Sans donner d’explication précise, la jeune fille s’éclipsa de la compagnie de ses amies, préférant être seule qu’avec ses filles insupportables et surtout, mal baisées.