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 Alecto » and i hate myself

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AnonymousInvité
MessageSujet: Alecto » and i hate myself   Alecto » and i hate myself EmptyJeu 15 Fév - 18:56

Couchée en chien de fusil sous une couverture élimée, sa peau nue mordue par le froid, Cora essaye de convaincre le sommeil de la prendre, au moins pour quelques heures. Ses yeux entrouverts se posent sur la pile de bouteilles dans un coin de la pièce, mais elle ne bouge pas. La prudence ne fait pas partie de ses qualités, mais avec ce qu’elle prévoit de faire demain, il vaut peut-être mieux ne pas mélanger les substances. Tant pis si elle tremble de froid, si elle ne dort pas – hors de question d’être diminuée à l’arrivée de la Carrow et de sa première potion.

Alors que la nuit s’écoule autour d’elle comme de la poix, lourde, interminable, son esprit étriqué, qu’elle a pourtant entraîné à ne pas vagabonder bêtement, lui échappe.  Il saute d’un souvenir de la blonde à l’autre, toutes les fois où elles se sont croisées. Des couloirs de l’école aux ruelles visqueuses, de la première confrontation ouverte à là dernière fois, quand Cora a accepté son offre. La brune serre les dents et ces visions idiotes s’effacent. Il n’y a rien d’autre que le présent qui compte, le présent et l’avenir dans une moindre mesure.
Peu importe les fausses pistes de la veille où le fait qu’elle ait dû venger sa frustration sur le premier moldu passé près d’elle. Peu importe la dernière virée désastreuse dans le bar du Walsh, d’où les Marqués l’ont virée comme une malpropre quand ils ont compris qu’elle écoutait leur conversation. Peu importe qu’ils commencent à connaître son visage, et que les regards qu’ils lui jettent soient emplis d’un mélange de pitié insultante et de mépris. Ils n’étaient pas plus doux à Poudlard, et ils comprendront bientôt qu’elle ne compte pas renoncer. Machinalement, parce qu’elle s’est encore laissée emporter par le passé, elle passe un pouce sur sa pommette saillante, là où un énième crachat l’a frappée comme un cognard.

Profitant de son mouvement, le froid s’infiltre jusqu’à son ventre, et y reste. La tentation de l’alcool se fait plus forte. Ça n’est qu’une bouteille, après tout, et la Carrow a bien dit qu’elle n’en était qu’à ses débuts… Est-ce que ça serait vraiment dangereux ? Elle n’a jamais été vraiment bonne en potions, juste moyenne. À nouveau, les souvenirs de certains cours s’insinuent dans son esprit et Cora arrête de se battre. Peut-être qu’en se laissant porter par l’invisible, le vrai finira par disparaître. Son épaule frémit une dernière fois, faisant se dresser quelques cheveux dans sa nuque. Cora, entraînée par ses souvenirs de l’école, n’en sort pas. Bientôt, incapable de se livrer longtemps à l’exercice détesté, s’endort.

C’est les premières lueurs du jour qui la réveillent, à peine quelques heures plus tard. La lumière est grise, morne, mais elle suffit. Ignorant la fatigue, vieille compagne, Cora repousse le plaid miteux et attrape une chemise et sa robe sorcière. Ses yeux se posent sur la pile de bouteille, un sourire dur, fier, étire ses lèvres parce qu’elle a tenu. Elle peut tenir, encore. La Carrow ne va plus tarder, maintenant – c’est un pressentiment. Sans même le vouloir, Cora passe la main dans ses cheveux, une coquetterie involontaire qu’elle préfère ignorer, comme elle prétend ignorer quelle influence la blonde a sur elle. De toute façon, dans quelques heures elle aura perdu jusqu’à la dernière goutte de sa dignité – aucune raison que le premier essai soit le bon et Cora ne se fait aucune illusion. Un peu d’eau sur le visage, dans la bouche, un sortilège pour se donner contenance – toujours quand il faut rencontrer un Sang-Pur. Il faut ce qu’il faut, parfois.

Trois coups, la brune se redresse, tire sa robe et jette un Alohomora informulé sur la porte qui s’ouvre en grinçant. « Je n’ai pas changé d’avis, avant que tu ne le demandes. »


Dernière édition par Cora Prince le Mar 1 Mai - 22:25, édité 1 fois
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Alecto » and i hate myself   Alecto » and i hate myself EmptyLun 26 Fév - 21:53

Sur la table, les petits chaudrons sont encore fumants. Ils ont besoin d’encore un peu de temps.

Il fait encore nuit.

Tu te déshabilles.

Reflet furtif dans la glace qui attire ton attention.

Cernes marquées, cheveux décoiffés de la couleur de la barbe de Merlin.

Corps faible.

Presque l’air moldue tant la fatigue et la peur s’entremêlaient en ton sein, comme une maladie qui s’insinue sournoisement et te ronge.

Pas de bar moldu miteux cette nuit. Ni celle d’avant d’ailleurs. Tu as un projet bien plus important, un projet qui pourrait tout changer.

Tu as évité le sommeil et les cauchemars incessants qu’il t’apporte pendant des jours. Travailler, travailler sans cesse. Ton père t’a toujours dit que contrairement à ton frère, tu n’étais pas naturellement douée et qu’il te fallait prouver ton mérite, sans cesse, sans relâche.

Jusqu’à présent, aucun de tes efforts n’avait suffi.

Si tu ne réussissais pas quelque chose de grandiose, tu finirais bientôt par sombrer dans l’oubli le plus total, jusqu’à disparaître toute entière.

Tu ris de ton apparence, tant il te semble déjà commencer à t’effacer, à te fondre dans le décor. Ton corps n’est que l’ombre de lui-même.

Dans le miroir, il ne reste qu’une chose qui puisse attirer l’attention.

La fureur dans tes yeux.

Fureur de vivre.

De ne plus survivre, de ne plus tenir jour par jour.

D’exister, d’être libre, d’être toi. De vivre.

Dans la pénombre du petit jour, tu te sens seule. Tu plonges ton corps pale dans l’eau brûlante pour laver tes impuretés et détruire toute émotion.

T’habillant rapidement, tu te prépares un thé accompagné d’une bonne dose de whisky. C’est ta petite potion de courage liquide.

Tes cheveux reviennent au blond, tu tâches de maquiller ton visage pour faire ressortir le vert de tes yeux au repos. Tu ne vas pourtant pas rencontrer quelqu’un d’importance, mais tu ne peux t’empêcher de vouloir être présentable.

Les risques sont énormes, et il faut que tu réussisses pour ne pas finir de tout perdre.

Ce serait sûrement pour le patriarche Carrow l’erreur de trop, la preuve que tu ne vaux rien et qu’il est trop tard pour toi.

Mais tu peux réussir, tu le sais.

Comme la boule dans ta gorge est toujours là, tu tentes de la dissoudre avec des gorgées goulues de ton whisky.

Sur la table, plusieurs fioles sont disposées. Tu vérifies les odeurs des différentes potions, avant de verser chacune dans une fiole différente. A ce stade, il est trop tôt pour savoir les dosages optimaux, tu as donc prévu plusieurs gradations.

Avant de sortir, tu rabats ta capuche sur tes cheveux, comme lorsque ton père t’ordonnait de te cacher. Passer inaperçue ne va pas être un problème.

Tu connais l’adresse, mais pourtant arrivée devant la vieille bâtisse, tu hésites.

Peut-être a-t-elle changé d’avis.

Peut-être va-t-elle tenter de te remplacer.

Peut-être que tu n’en es pas capable après tout.

Yeux fermés, tu te laisses guider par tes pas. Un pas après l’autre. Une seconde après l’autre.

Quant tout devient insurmontable, tu survis à chaque seconde après la suivante. Rien de plus. Rien de grave.

Tu toques.

Un. Deux. Trois.

Grincement.

Prince.

Elle a l’air sûre d’elle.

Tu ne lui fais pas confiance, certainement pas. Pas avec la bourbe qui coule en elle. Mais pourtant, tu n’arrives pas à la haïr, pas autant que tu le devrais.
Jamais tu ne l’admettrais, mais tu retrouvais bien plus en elle qu’en la plupart des sang-pures que tu avais eu à côtoyer.

« Bien, tu es déjà capable de contrôler ton côté faible et moldu. C’est un bon début. »

Sans un mot, tu déposes sur la table tes fioles. Ainsi qu’un bol de porridge et des petits pains.

« Il faut que tu sois en forme, je ne sais pas comment tu vas réagir à la potion. On commencera quand tu auras mangé. »

Tu ne veux pas qu’elle s’imagine que c’est une marque de gentillesse.

« Essaye de ne pas mourir aujourd’hui, j’ai trop travaillé pour commencer à créer la potion, pour que tu ne survives pas au premier essai. Il reste beaucoup trop de travail à faire. »

Sans attendre sa réponse, tu parcours la pièce des yeux.

Minable et en mauvais état, c’était à attendre.

« Je n’ai pas l’habitude d’essayer de… conserver les sujets de mes expériences, donc ne joue pas la dure et dis-moi quand la douleur est trop intense, d’accord ? J’ai besoin de savoir exactement comment tu te sens pour adapter les dosages en fonction. »

D'un sort informulé, tu récupères un récipient pour y versé le contenu de deux fioles, entraînant un petit éclair orangé.

Jusque là, tout allait bien.
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AnonymousInvité
MessageSujet: Re: Alecto » and i hate myself   Alecto » and i hate myself EmptyMer 2 Mai - 0:27

Elle est grande, belle, mince. Pure. Tout, dans l’aspect de l’autre, crie son appartenance à une caste, à une race plus noble. Alors que la Carrow avance dans la pièce dévastée, où elle ne pourrait pas sembler moins à sa place, Cora aperçoit leur reflet dans le miroir minable. Personne ne pourrait les confondre, les prendre pour des sœurs. Même si elles n’étaient pas blonde et brune, la noblesse manque à la seconde, l’assurance du bon droit. Même si Cora est sûre d’elle, ça n’est pas de cette confiance qu’elle manque. Face à une Sang-Pure, le vide à l’intérieur de son âme se fait plus grand encore, plus insondable, et Cora se plante les ongles dans la paume de la main pour ne pas hurler. Pour ne pas se jeter sur la Carrow et la déchirer. L’idée de ses dents mordant cette peau albâtre fait remonter un long frisson le long de son dos. Ça n’est vraiment pas le moment pour ce genre d’idées – il aurait mieux valu qu’elles se manifestent dans la nuit, quand elle ne parvenait pas à dormir. Cora détourne son esprit de tout ça, et attend, en bon soldat, qu’on lui impose la suite des évènements. Si elle est capable de quelque chose, c’est bien d’obéir.

Elle ne flanche pas quand le regard vert la scanne de bas en haut comme un bout de viande. C’est ce qu’elle est après tout. Un morceau de viande gâté par le même sang qui l’irrigue. Le regard n’est pas aussi haineux qu’il a pu être, sans doute vaguement adouci par ce que consent à faire Cora. La voix glisse, comme un serpent, malgré la violence des propos. Et Cora se rengorge de fierté. Si une Carrow se rend compte de ses efforts, elle ne tardera pas à se rendre compte de sa force. Ce n’est qu’une question de temps, alors Cora acquiesce en silence. Oui, elle connaît l’existence de cette faiblesse honteuse, mais elle la maintient à sa place. Et avec un peu de chance, dans peu de temps, elle aura disparu – sans optimisme débile, bien entendu. Simple confiance dans les qualités de la Carrow, et dans les fioles qu’elle est en train de poser sur la table. Et à côté… De la nourriture. Cora contracte brusquement ses abdominaux pour empêcher son ventre de gronder. Ça serait une trop grande preuve de faiblesse, à laquelle elle ne peut se laisser aller. Et si la blonde avait apporté cette nourriture pour elle seule, et n’attendait qu’un signe pour se détourner définitivement ? Mais la voix susurrante s’adresse bien à elle, et Cora ne peut que s’observer avancer comme un Inferi vers le porridge et les petits pains.

Les aliments sont présentés comme une obligation, bien loin d’un quelconque acte de bonté – que Cora n’aurait jamais songé à imaginer, d’ailleurs. Mais la Carrow a tout de même pensé qu’elle aurait faim. Et cette pensée l’honore, autant qu’elle doit la rabaisser à ses yeux. Avec un « Merci » qui tombe comme un couperet, et surtout, sans âme, Cora attrape un premier pain. Elle ne sait pas pourquoi la présence de l’autre la réduit ainsi au silence, à moins qu’elle ait simplement perdu l’habitude de parler. Mais, pour s’empêcher d’engloutir la totalité de ce qu’il y a devant elle – question d’honneur, ou d’économie pour plus tard – Cora relève la tête pour dévisager la blonde, avale sa bouchée.

« J’ai respecté tes indications. Je n’ai rien bu, rien ingéré qui pourrait réagir à la… aux potions. »

Doit-elle aussi attirer l’attention sur sa Marque, et noter qu’elle a pris soin de ne pas la faire saigner pour éviter toute infection ? Le temps qu’elle se pose la question, la Carrow a repris la parole. À Cora d’acquiescer, encore une fois, presque au garde à vous. Elle ne compte pas mourir. Et elle le fait savoir.

« Je comprends ton inquiétude mais je ne la partage pas. Je ne mourrais pas tant que je n’aurais pas ce que je veux. Et je veux la même chose que toi. Tu ne trouveras pas de cobaye plus forte et plus déterminée. »

Il reste trois pains et la moitié du porridge, ainsi qu’à espérer que la Carrow les lui laissera. Peu probable.

« Je n’ai pas besoin de plus. Peut-être plus tard, ou peut-être pas. »

Les yeux verts reviennent sur elle, après avoir parcouru la pièce. Dans le regard de l’autre, Cora voit qu’elle est à l’image de l’endroit. Minable, malheureux, veule, inutile. Mais qu’elle attende, la blonde, qu’elle attende un peu et elle verra. La brune ne cesse de regarder les fioles sur la table. Elle ne sait pas ce qui l’attend, elle peut juste imaginer – et elle n’est pas bonne à ça, alors autant commencer rapidement. Impossible, pourtant, de montrer quelque sorte que ce soit d’impatience quand la Carrow parle, à nouveau. Pour la conseiller. Cora sourirait bien de l’ironie de la situation, de la deuxième preuve de presque pitié qui lui est montrée, mais sa mâchoire est figée, ses dents, serrées. Elle grogne pour acquiescer, tant pis si ça la fait passer un peu plus pour un animal.
L’autre fait venir à elle un récipients, deux fioles. Cora se détourne des autres pour regarder la Carrow. Le mélange fait, elle lui tend la solution. Orange vif. On a vu pire. Sans y réfléchir d’avantage, Cora porte la potion à sa bouche, et avale. Au début, rien. Tellement rien qu’elle en est surprise et qu’elle ouvre la bouche pour demander ce qu’il se passe. Mais au lieu d’une question, c’est un gémissement qui passe ses lèvres. La boisson semble avoir quitté son système digestif au niveau de son plexus pour passer dans son sang. Et c’est tout son corps qui se met à brûler, le long de ses côtes, ses poumons jusqu’au bout de ses doigts, son bas-ventre, chacune de ses articulations et ses genoux qui lui font défaut, la plante de ses pieds. La douleur est immense, mais après le premier cri, Cora a fermé la bouche et ne laisse pas un autre bruit échapper. C’est surmontable, c’est mille fois surmontable, elle s’est elle-même mutilé le bras encore et encore et encore. Pendant un temps infini, elle reste à quatre pattes par terre et, quand la souffrance s’éloigne, elle se relève, le visage neutre. Pas une larme n’a coulé.

« C’est encore là. »

Elle ne sait pas ce dont a besoin la Carrow, pour l’aider dans ses expériences. Alors Cra explique la douleur ressentie, comment et quand elle s’est manifestée, la forme qu’elle a prise dans diverses parties de son corps, de quelle façon elle s’est estompée. Et elle conclue :

« Encore. »
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