WORMTAIL — I seem to be lost in this fog

Affiliation : Si cela ne tenait qu’à lui, Peter répondrait que sa seule alliance est celle des Maraudeurs. Idée puérile et très peu engagée en ce qui concerne l’actualité du monde magique. Bien évidemment, il ne partage pas les idéaux de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et même dans le cas contraire il aurait bien trop peur de se rallier à sa cause ; rien que ce pseudonyme lui donne la chair de poule. Il pourrait se considérer comme neutre, parmi les plus lâches puisque… Comment pourrait-on rester neutre en une telle situation ? Les neutres, en tout cas, n’agissent pas, observent plutôt, tout comme Peter lui-même d’une manière générale. Mais est-il vraiment neutre ? Dans tous les cas, ses amis connaissent leur camp qu’ils savent qu’ils rejoindront dès leur sortie de Poudlard. Camp auquel Peter se ralliera sûrement aussi si l’occasion devait se présenter, simplement pour suivre ses vaillants potos, petit suiveur admiratif qu’il est.

Baguette : En plus d'être plutôt médiocre à l'école, sa baguette ne lui donne rend pas la vie la plus facile. Celle-ci est faite de bois de châtaigner. Le caractère d'une baguette en châtaignier dépend de celui de son propriétaire. Lorsque la baguette est partagée avec du ventricule de dragon, celle-ci aura plutôt tendance à préférer les sorciers amateurs de luxe et de plaisirs matériels. Elle est aussi composée de ventricule de dragon. Ce cœur produit les baguettes les plus puissantes, capables de lancer des sorts impressionnants. Mais ce n'est pas le cas concernant celle de Peter. Pourtant, le ventricule de dragon lui donne une faculté d'apprentissage plus rapide que les autres. Ce qui est un bon point pour le jeune sorcier. Elle est d'une longueur de 23 centimètres, ce qui, manque de pot encore, est assez court pour une baguette. Pour couronner le tout, la baguette de Peter est cassante donc plutôt fragile, la rigidité d’une baguette changeant selon de degré d’adaptabilité et de la volonté d’évolution du duo que forment la baguette et son sorcier.

Miroir du Riséd : Le reflet que ce miroir renvoie de Peter n’est pas une simple image mais toute une mise en scène, toute une vie à refaire. Ce qu’il désire le plus ? Le bonheur, tout simplement. Mais le bonheur ne devrait pas être un but, plutôt un état d’esprit. Ce qu’il voit face à lui, c’est justement lui-même mais beaucoup plus beau. Peter ne manque pourtant pas de charme lorsque son visage n’est pas déformé par des expressions enfantines et exagérées. Il sourit. Les autres Maraudeurs l’entourent, souriants eux aussi. Ils ont l’air unis comme les doigts d’une main, sans aucune disparité. Comme liés à vie par un pacte qu'eux seuls connaissent et peuvent comprendre. Ses parents là, derrière lui. Ils le regardent de leur yeux aimants et fiers, choses qu’il n'a jamais eu la chance d’y déceler jusqu’à présent.

Épouvantard : La famille, ou en tout cas son importance, Peter ne la connait pas, n’en a pas conscience. Un enfant différent de ce qu’il aurait pu être. Quoi ? Qui ? Juste quelqu’un d’autre. Juste un enfant meilleur aux yeux de ses parents qui ne l’ont jamais aimé ou ne l'ont jamais montré. Timide, réservé, introverti, Peter a toujours été un enfant calme et solitaire. Mais en découvrant Poudlard, en rencontrant James, Sirius et Remus, il a senti naître en lui une flamme qui ne l’avait encore jamais animé auparavant. Les Maraudeurs, sa deuxième famille. Non. Sa seule famille. Leurs flammes sont-elles aussi intense à son égard ? Il ne le sait pas, il ne le pense pas. Pas autant. Mais auprès d’eux, il se sent heureux et préfère alors oublier le reste. Ainsi, sa plus grande peur : les Maraudeurs lui tournant le dos. Seul.

Amortentia : Peter est un sorcier d’une grande simplicité et les odeurs que lui rend l’Amortentia le sont également. Contrairement à beaucoup d’autres, il ne sent pas le parfum d’une personne en particulier. Celui d’une fille ? La question ne se pose même pas le concernant. Le parfum de sa mère, de sa propre maison ? Encore moins. L’odeur la plus intense qu’il humera est celui de l’herbe fraîche et humide d’un champ dans laquelle il se voit gambader sous sa forme animal alors qu’une fine pluie vient tout juste de tomber. Il aime la nature qui l’entoure, la liberté qui l’anime. Ensuite viendra le délicieux arôme du caramel. Il explicite son amour unique et inconditionnel pour la nourriture et plus particulièrement ses friandises favorites qu’ont toujours été les caramels. Viendra finalement l’odeur d’un feu de camp qui lui évoque une nuit en pleine forêt où résonnent les rires des Maraudeurs. Feu chaleureux, amitié, chaleur, bonheur et encore une fois, liberté.

Compétences magiques

Duels : 4/10
Les duels, Peter adore ça, c'est tellement amusant. Mais ce n'est pas pour autant qu'il excelle en la matière. Sans ces quelques capacités en sortilèges, ses résultats pourraient être bien pires. Sa maladresse joue aussi beaucoup et il est presque toujours certain de perdre face à son adversaire. Un bon point pour lui, son sens de l'observation, bien que sa concentration soit mise à rude épreuve dans cette discipline, particulièrement parce qu'il s'en amuse parfois un peu trop.
Potions : 2/10
Les potions pourraient très bien l'intéresser. D'ailleurs, ce n'est pas parce que Peter est mauvais à l'école qu'il ne sait pas s'intéresser. Au contraire, les potions, il trouve ça cool et sa bonne mémoire lui permet de se rappeler de la compositions de beaucoup de recettes mais la précision qui est demandée n'est pas trop son fort.
Métamorphose : 5/10
Ce sont pour lui des cours fascinants. Bien plus encore depuis que James, Sirius et lui ont découvert le lourd secret de Remus et depuis que Peter peut lui-même se transformer en rat des champs. Ainsi, sa bonne foi et sa bonne volonté lui permette de sauver quelque peu ses résultats.
Sortilèges : 6/10
Bien que très pratique, il s'agit là de sa matière préférée. Sa mémoire, son point fort, permet à Peter de se souvenir de beaucoup de sortilèges, mais pas toujours les plus utiles... Il préfère de loin les sortilèges rigolos mais sait se montrer sérieux... Quand il n'a pas décidé de s'en amuser.
Légilimancie : 0/10
Entrer dans l'esprit des gens pour lire les pensées est très intéressant, mais pas vraiment pour en contrôler le sorcier. De toute façon, d'après lui, il ne pourra jamais acquérir cette compétence. Seul les grands sorciers le peuvent.
Occlumancie : 0/10
L'occlumancie correspond un peu plus à Peter contrairement à la légilimancie. C'est un garçon timide, réservé et introverti et ce depuis toujours. Il n'est pas du genre à parler émotions, pensées, sentiments, il préfère de loin jouer la carte du petit rigolo quitte à se faire passer pour un idiot. Mais comme pour la légilimancie, il faut être un bon sorcier et beaucoup d'entraînement...
Quidditch : 3/10
Peter sur un balai ? Vous l'imaginez ? Vous pourriez être surpris. Le sport n'est pas du tout son domaine de prédilection même s'il aime monter de temps en temps sur un balai... Tant qu'il ne prend pas trop de hauteur. Le pauvre petit Peter a le vertige et il aurait bien trop peur, vu sa maladresse, sa malchance et son manque de courage, de tomber de son balai. Sa place est dans les gradins.
Divination : 0/10
Est-ce réellement utile de préciser que cette matière lui semble inutile ? La divination est un domaine bien trop flou pour lui, que seulement quelques sorciers peuvent exercer. Alors pourquoi l'enseigner ? Bonne question. Cependant, il préfère lorsque les cours touchent un minimum à l'astronomie, domaine qui lui parait fascinant bien que compliqué.

YOU WEAR A MASK FOR SO LONG
YOU FORGET WHO YOU WERE

Je m’appelle Peter. Peter Pettigrow. Un nom de famille plutôt ridicule qui me va plutôt bien. Je suis né le 23 juin 1961 d’une union plutôt étrange que je ne comprends toujours pas très bien aujourd’hui. Mes deux parents sont de Sang-Mêlé mais c’est sans aucun doute leur seul point en commun. Depuis le berceau je suis partagé entre une mère travaillant au Magenmagot plutôt sévère et occupée et un père dont la profession est beaucoup plus modeste qui tente de me couver pour deux comme il le peut, tout en se montrant quelque peu froid. Pourtant, cela m’allait plutôt bien et je ne m’en plaignais pas, tant que je pouvais avoir ma tranquillité. Par contre, la distance qui existait d’ors et déjà entre mes parents et moi ne fit que s’intensifier au fil des années alors qu’ils remarquaient que je ne présentais aucun pouvoir magique, en tout cas visible à leurs yeux. Pour une fois, j’avais leur attention à tous les deux, ils s’inquiétaient pour moi mais leur éloignement à mon égard n’en était que plus grand à l’idée d’avoir procréé un cracmol, comme oublié par la Nature. Je le voyais bien dans leurs regards, ils étaient déçus, dégoûtés. C’est à ce moment-là que je me renfermai sur moi-même. J’étais encore très très jeune, mes pouvoirs avaient encore le temps de se dévoiler, mais imaginez l’effroi d’une mère travaillant au Magenmagot, reconnue pour son talent, d’avoir un cracmol pour fils. C’était sans doute mal vu. C’est donc considéré longtemps ainsi que ma mère se montra encore plus sévère qu’avant, faisant pression sur moi afin que je montre une forme de magie. Comme si elle pouvait me forcer. Comme si elle pouvait forcer les choses. Je me dis que c’est sans doute vraiment à partir de cet instant que je me suis totalement renfermé, bloquant ma magie par la même occasion. Car non, les choses ne se sont pas forcément déroulées comme vous le croyez puisqu’un jour, alors que personne ne s’y attendait – pas même moi –, alors que je jouais tranquillement dans ma chambre, un hibou entra par la fenêtre pour me laisser une enveloppe sur son passage. Je ne comprenais pas très bien ce qu’il se passait et, puisque mon nom y était inscrit, je me permis de l’ouvrir et de lire moi-même le parchemin avant de l’apporter à Papa en courant – Maman étant encore au ministère en cette heure tardive. Ma lettre d’admission à Poudlard. Et à partir de ce jour, ma vie changea et depuis n’a jamais cessé de changer.

Mes fournitures scolaires achetées sur le Chemin de Traverse avec Papa, qui travaillait beaucoup moins que Maman, j’étais fin prêt à partir et je n’attendais que ça. C’était le grand jour et je me rendais sur le quai du Poudlard Express, la voie 9 ¾. Mais c’est sans compter ma maladresse naturelle et mon excitation, je me vautrai devant des centaines de sorciers. Ma mère, gênée, détourna le regard, et mon père m’aida à me relever, un sourire forcé aux lèvres. La honte. Mais vous n’imaginez pas à quel point j’étais heureux de quitter ma maison et mes parents pour découvrir Poudlard. Ce n’est que lorsque le Poudlard Express démarra et commença à s’éloigner, alors que je voyais à la vitre une multitude de visages inconnus défiler, que je ressentis un grand sentiment de libération. Mes yeux picotaient et j’en aurais presque pleuré comme une fillette. Durant le trajet assez long, je m’étais trouvé un compartiment tranquille où je restai seul. Mais je fis rapidement la rencontre d’une sorcière avec un chariot qui illumina davantage encore ma journée. J’étais donc un peu moins seul, accompagné de mes livres d’école que je feuilletais en grignotant des tonnes de bonbons différents. Vu le nombre que j’avais acheté, je m’étais sûrement fait une réserve pour un ou deux jours à Poudlard. A moins que je ne les termine rapidement…

Contre toute attente, mon arrivée à Poudlard ne se passa pas comme je l’avais prévu. Pendant que les anciens élèves s’étaient installés à leur table, nous, première année, suivirent le professeur McGonagall jusque devant la table des professeurs. Tous ces yeux… J’étais stressé mais ce n’était rien comparé à ce que je ressentis quelques minutes plus tard. Albus Dumbledore avait prononcé son discours et McGonagall commença à nous appeler un par un. Lorsque vint mon tour, je m’assis sur le petit tabouret et le professeur posa sur mes boucles blondes le chapeau bizarre et dégoûtant ; le Choixpeau magique apparemment. Mais il hésita un long moment tout en marmonnant des choses à mon oreille, les murmures des élèves se mêlant aux siens. Je me sentais rougir au fil des minutes. J’étais, à ce qu’il parait, un « chapeauflou ». Gryffondor ou Serpentard ? Serpentard ou Gryffondor ? Et le chapeau hideux jeta son dévolu sur la maison rouge et or. C’est acclamé que je rejoignis ma table où je m’assis à un coin vide, grignotant quelques petites choses en attendant la fin de la cérémonie. Encore stressé et au vu du nombre de bonbons mangés plus tôt, je n’avais pas faim. Faim qui refit surface comme par magie lorsque le festin apparut sur la table.

Le reste des jours, des semaines, se déroula sans encombre, ou presque. Je n’étais pas le plus brillant des élèves. J’écoutais en classe et m’intéressais quand je le pouvais mais cela ne changeait rien à mes lacunes. J’avais en tout cas déjà remarqué de loin certains garçons qui sortaient du lot. C’est en demandant un renseignement – à contrecœur puisque je n’étais pas du genre à aller vers les autres – à un élève qui paraissait très doué, Remus Lupin, que j’eus la chance de faire sa connaissance. Et celui-ci me présenta à ses deux amis, James Potter et Sirius Black. Ils m’intégrèrent à leur groupe et ma timidité disparut, en tout cas en leur présence. J’avais trouvé une deuxième famille en eux. J’aimais la rébellion, le succès et les blagues de James et Sirius, j’aimais la sagesse, la gentillesse et les connaissances de Remus. Beaucoup de choses que je trouvais chez eux qui n’existaient pas chez moi. Je me demande encore ce qu’ils m’ont trouvé pour me considérer comme leur ami, s’ils m’apprécient autant que moi je les apprécie. Ensemble, nous avons créé la Carte du Maraudeur, un plan détaillé du château, ainsi que ses passages secrets, tout en montrant où se trouve chaque personne. Bref, toujours prêts à faire les quatre-cent coups. Sur le tableau, une ombre se dessine à partir de notre deuxième année. James, Sirius et moi avons tous remarqué les régulières absences de Remus, que nous avons décidé de suivre une nuit découvrant ainsi son terrible secret. Contrairement aux deux autres, je fus d’abord terrifié par cette idée et par celle, plus tard, de devenir des animagus pour nous aussi nous transformer, accompagner et soutenir Remus dans ses transformations de pleine lune dans la Cabane hurlante. Mais Remus, tout comme James et Sirius, étaient mes amis, je ne pouvais donc faire autrement.

Je ne parais pas extraverti et plein de confiance en moi mais si on apprend  me connaitre, je laisse tomber ma timidité et je peux devenir drôle et enjoué. La plupart du temps, je suis aussi blasé et quelque peu sarcastique, je me fiche de tout et de tout le monde, ou presque. Dans tous les cas, je suis le membre des Maraudeurs le plus effacé, celui qu’on voit en dernier ou que l’on ne voit pas du tout, qu’on oublie. J’ai toujours eu ce besoin d’amour et d’affection. Mais je suis heureux tant que j’ai celle de mes amis et des moments où me cacher et être tranquille de temps en temps, tant que je me sens intégré et protégé. Dans mes moments de solitude ou tout simplement de mutisme, j’aime beaucoup observer les choses et aussi les gens. Parallèlement, depuis quelques temps déjà, une guerre fait rage. Honnêtement, bien qu’effrayé par la situation, je ne suis pour aucun camp. Je me fiche éperdument de ces idiotes histoires de sang. Moi, je suis uniquement du côté des Maraudeurs, c’est pourquoi, tout comme eux, j’intégrerai l’Ordre du Phénix comme ils projettent de faire à notre sortie de Poudlard. Les Maraudeurs est un groupe que l’on ne peut dissoudre.