Phelan Shafiq ~ Kindness knows no shame

Affiliation : Comme la plupart des membres de sa famille, Phelan a tendance à faire profil bas et à se positionner comme neutre, dans ce conflit. De plus, en tant que membre du Ministère, elle pense qu'il serait assez mal vu pour elle d'afficher clairement un parti pris. Ceci est loin d'être une preuve de lâcheté de sa part. Sa place au Ministère lui permet de tenir sa famille au courant du déroulement de certains événements dans le monde magique, anglais comme international. Mais elle sait bien que, tôt ou tard, de par son appartenance à une famille de sang pur, elle sera obligée d'y prendre part. Quand cela sera le cas, il est fort improbable qu'elle adhère aux idéaux mangemort. Mais on ne sait jamais ce que nous réserve la vie.

Baguette : Pour n'importe quel petit sorcier, aller chercher sa baguette est toujours un moment inoubliable. Et comme n'importe lequel d'entre eux, Phelan a attendu ce moment avec impatience. A force de voir les adultes de son entourage utiliser la leur, elle ne pouvait faire autrement que de vouloir la sienne. Elle avait passé un nombre incalculable de soirs à rêver de la baguette idéale. Pourtant, elle le savait : elle n'aurait pas son mot à dire; "c'est la baguette qui choisit le sorcier et non l'inverse".

C'était excitée comme une puce qu'elle avait franchi la porte d'Ollivanders. Ls piles de boîtes empilées sans ordre du sol au plafond ne l'avaient pas effrayée.   Même l'aspect parfois un peu bourru du vendeur n'avait pas freiné son entrain.

Cette matinée-là, Phelan en avait vu des baguettes défiler. Des petites, des grandes, des flexibles, du bois d'If, de noyer, crin de licorne... Si cela avait encore duré quelques heures, elle pensait être capable de réciter le catalogue par coeur. Heureusement, elle avait fini par trouver la bonne. 24 centimètres et demi, taillée dans un bois de frêne assez veiné, avec un crin de licorne en son coeur.

Depuis, sa famille ne cesse de lui rappeler l'adage lié à ce bois. "Le frêne est entêté". Le choix parfait donc, pour cette petite bien têtue.

Miroir du Riséd : Seuls les rares privilégiés ayant passés quelques soirées bien arrosées avec Phelan connaissent son plus profond désir : évoluer dans le milieu du Quidditch professionnel. Malheureusement, elle pense qu'il est déjà bien trop tard pour qu'elle devienne elle-même joueuse mais elle rêverait d'être dans un métier en relation avec ce milieu. C'est un vieux rêve d'enfance qu'elle a relégué au placard à sa sortie de Poudlard, pour suivre la voie familiale

Épouvantard : Fort heureusement, il est plutôt rare de croiser un épouvantard dans la vie quotidienne. Il est donc plutôt difficile pour Phelan d'être sure de la forme qu'il prendrait si elle devait en affronter un. Mais, en y réfléchissant un peu, elle est pratiquement sûre qu'il prendrait la forme d'un brasier. Elle est terrifiée du feu depuis que son frère ainé a malencontreusement fait tombé son adorable ours en peluche dans la chemine ouverte du salon, alors qu'elle avait 6 ans. Elle était resté impuissante, à le regarder se consumer lentement. Depuis, elle reste persuadée qu'elle ne pourra jamais lutter contre une telle force de la nature.

Amortentia : La première odeur remonte à sa plus tendre enfance : une odeur de sable chaud, bercé par les rayons durs du soleil. Cela lui rappelle les vacances en Iran, pour passer du temps avec la famille de sa mère. L'odeur des dunes dans lesquelles elle jouait, gamine, avec ses cousins. L'odeur de l'insouciance, de l'amusement.

L'odeur des courants maritimes vient aussi lui titiller les narines. Phelan a toujours aimé la mer. Elle pouvait - et le peut encore - passer des heures visée aux fenêtres de la demeure familiale, perchée sur les hauteurs de Tenby, au Pays de Galles. La mer et la force qu'elle dégage la fascine, à un tel point qu'elle voulut apprendre le langage du peuple de l'eau durant son enfance.

Finalement, la dernière odeur provenant de son Amortentia est celle du bois. Cela lui rappelle les longues soirées passées au coin du feu dans la salle commune, à terminer à la dernière minute un long devoir qu'elle avait sans cesse reporté. C'est l'odeur de sa deuxième maison, de l'endroit qui l'a accueilli pendant 7 ans avant de la propulser dans le monde extérieur, l'odeur d'un petit cocon bien douillet ou rien ne peut vous arriver.

Compétences magiques

Duels : 7/10
Potions : 7/10
Métamorphose : 8/10
Sortilèges : 8/10

Ces points reflètent bien l'ensemble de la scolarité de la Phelan : légérement au dessus de la moyenne, pour peu qu'elle se donne la peine. Fort heureusement, ces matières-ci l'intriguaient et la passionnaient. Mais jamais assez pour devenir un choix de carrière potentiel

Légilimancie : 0/10 Il ne s'agit pas de pratiques très appréciées par son père, qui n'a donc pas réellement voulu les initier. Elle est bien loin de lui en vouloir pour ce "manquement" : elle ne trouve pas grand intérêt à s'introduire de force dans la tête des autres
Occlumancie : 3/10 Elle est loin d'exceller dans la matière mais, comme tout enfant de famille sang pur, elle a appris à protéger un minimum ces pensées.
Quidditch : 7/10 Phelan a montré très vite des aptitudes au Quidditch. Lors de sa scolarité à Poudlard, elle a rejoint l'équipe de Pousouffle au poste de poursuiveuse.
Divination : 0/10 Comme bien d'autres camarades, Phelan n'a jamais trouvé un grand intérêt à la matière. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle lui préféra l'étude des runes lorsqu'elle dut choisir en 3ème année.

Le 3 Mai 1948, Ajay et Shaya Shafiq devenaient parents pour la deuxième fois. Le soleil venait à peine de se lever que Phelan poussait son premier cri. Leur première fille.

C’était Shaya qui avait choisi son prénom. Phelan, c’était le nom qu’elle avait voulu donner à son fils ainé. Mais ils avaient décidé d’un autre nom, plus conforme aux traditions familiales pour le futur héritier. Alors, elle avait gardé l’idée dans un coin de sa tête, espérant bien avoir un jour d’autres enfants.

Phelan, c’était un prénom fort à ses yeux. Phelan, cela signifiait « le loup » en gaélique. Et être un loup, c’est tout ce qu’elle souhaitait à ses futurs enfants. Elle les voulait forts, fiers et surtout, avec un instinct de « meute », de famille. Parce que la famille, aux yeux de Shaya, c’était ce qu’il y avait de plus important. Et Ajay était loin d’être contraire à cette pensée. De plus, cela symbolisait bien, en quelque sorte, sa passion pour la culture anglo-saxonne qui l’avait poussée à quitter son Iran natal.

Shaya avait réussi à convaincre ses parents de la laisser voyager, une fois sa scolarité terminée. Elle avait prétexté que cela lui permettrait d’entrevoir des perspectives pour le commerce familial de soie d’acromentule dont elle hériterait, un jour ou l’autre. En réalité, c’était une excuse pour assouvir son envie de découvrir le monde et surtout l’Europe magique, qui la fascinait par ses traditions si éloignées des leurs.

Elle avait rencontré Ajay Shafiq par pu hasard. Personne ne se serait attendu à un tel coup de foudre. Il avait été instantanée et intense. Elle avait quand même tenu à achever son grand voyage mais au terme de celui-ci, elle n’était pas rentrée chez elle. Elle était retournée à Londres pour retrouver l’homme qui faisait battre son cœur. Les deux familles avaient accepté sans trop de difficultés le mariage. Tous les deux étaient sang-purs, issus d’une famille avec une certaine noblesse et un certain prestige dans leurs pays respectifs.

De cette union naquit un premier enfant, Arnav. Arnav était 5 ans plus agé que Phelan. C’était donc lui qui reprendrait le commerce familial. Il était loin d’être le grand frère idéal. Ce qu’il aimait plus que tout lorsqu’il était enfant, c’était embêter sa petite sœur. Aujourd’hui encore, il manquait rarement une occasion de taquiner Phelan.

La petite fille avait donc passé une enfance heureuse dans le manoir que ses parents avaient achetés au Pays de Galles, région de cœur de sa mère. Une enfance partagée entre le Royaume-Uni et l’Iran. Une enfance passée à rire, à sourire, à rêver, à faire les 400 coups, aussi bien pour s’amuser que pour se venger d’Arnav. Une enfance à courir dans les parcs verdoyants des manoirs d’autres familles sang-purs, à dévaler les dunes avec ses cousins. Une enfance remplie de tendresse, de bonheur, de douceurs, d’histoires avant d’aller dormir, de sucreries et de magie.

Comme il est difficile d’imaginer un monde sans magie lorsque celle-ci fait partie intégrante de votre quotidienne. Le plus grand souhait de Phelan, enfant, était de montrer le plus tôt possible les signes qui confirmeraient son statut de sorcière. Elle aussi, elle voulait pouvoir faire léviter des objets, transformer des tasses à thé en serpent pour effrayer son frère, préparer des potions plus compliquées les unes que les autres. Ses premiers signes de magie firent sourire ses proches : Phelan s’était amusée à faire voler ses peluches et les faire tomber malencontreusement sur la tête d’Arnav.

Après l’attente de sa magie, il y avait eu l’attente pour Poudlard. Et la peur aussi. Celle d’être séparée de ses parents, de quitter un foyer aimant pour se retrouver dans un château humide et peu accueillant (peur infondée – personne de sa famille ne lui avait décrit Poudlard de la sorte). Et surtout, la peur de ne pas être à la hauteur de l’attente des professeurs mais surtout, de ses parents, de ne pas faire aussi bien que l’ainé, éternel point de comparaison.

En traversant la grande salle, elle avait également éprouvé la peur de ne pas être répartie dans la bonne maison. Que se passerait-il, pour la jeune Shafiq, si elle finissait ailleurs que dans la maison où tous ses ancêtres étaient passés avant elle ? Est-ce que ses parents l’aimeraient toujours si elle devenait la brebis galleuse, la honte de la famille ? Pourtant, elle le savait, il était stupide de penser à cela. C’était impossible que cela arrive.

Le choixpeau avait légèrement frôlé sa tête avant de s’écrire « Poufsouffle ». Soupir de soulagement. Phelan avait couru rejoindre les bancs de sa future deuxième maison et y avait rapidement trouver sa place. Comme tous les enfants ayant fréquentés les illustres murs de Poudlard, Phelan y avait vécu bien des choses. Elle y avait rencontré bien des amis, venant de tout horizons. Elle y avait retrouvé les camarades de ses goûters d’enfance. Elle y avait vécu des fou-rires, des amourettes, des déceptions, des disputes.

Elle y avait découvert une passion insoupçonnée pour le vol – et donc par extension, le Quidditch. Elle avait rapidement pris goût à la sensation enivrante que cela lui procurait. Et comme ses résultats étaient acceptables, ses parents lui avaient permis de passer les qualifications pour l’équipe lors de sa 3ème année. Phelan avait décroché le poste de poursuiveuse. Elle avait cru y déceler une perspective d’avenir possible. Mais la réalité, et la peur de décevoir, l’avait vite rattrapée et c’est comme cela qu’à sa sortie de Poudlard, elle avait décroché un poste au ministère. Sa connaissance de différentes langues et le passé marchand de ses deux familles lui avait permis d’atterrir au département du commerce international, avec son oncle.

Depuis, elle vivait sa vie. Une vie bien loin des terrains de Quidditch, qu’elle ne fréquente qu’occasionnellement. Une vie parfois un peu monotone mais toujours enveloppée de la chaleur familiale.