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 Rhoreen - Confidences dans le placard à balais

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Eugene Rhodes
Eugene Rhodes
MessageSujet: Rhoreen - Confidences dans le placard à balais   Rhoreen - Confidences dans le placard à balais EmptyVen 9 Fév - 0:00

Eugene tapotait nerveusement la tasse de café qu’il tenait entre les mains, installé tranquillement à la table des cuisines de Poudlard. Il engageait la discussion avec les maîtres des lieux, quand bien même il ne recevait aucune réponse en retour. Cela ne le dérangerait pas vraiment ; le simple fait que certains elfes esquissaient de petits sourires le satisfaisait pleinement. S’ils étaient très bien traités par le Directeur de Poudlard, le jeune homme aurait tout de même bien voulu les voir libérés de leurs chaînes invisibles. Le seul moyen qu’il avait trouvé pour briser le train-train quotidien de ces créatures, c’était de venir leur parler de temps à autre. C’était bien peu, en comparaison de tout ce qu’ils faisaient pour nourrir les élèves de l’école de sorcellerie.

« Non mais vous comprenez, une triple dose de cannelle, ça fera toute la différence ! Je vous assure que ça va plaire à tout le monde. Et puis si deux ou trois Serpentards s’étouffent par la même occasion, je dis OUI. Ces petites choses vertes sont sensibles il paraît… Non ? Non. Okay, mais vous allez le regretter, je vous le dis ! » Il posa sa tasse sur la table, un air dramatique tirant les traits de son visage un peu enfantin. Eugene était (encore) en train d’argumenter sur un sujet qui le passionnait et sur lequel il était capable d’écrire un parchemin entier, n’en déplaise à la vielle McGo : la quantité de cannelle dans une préparation sucrée. En effet, le jeune Poufsouffle avait développé une véritable addiction pour l’épice, sans aucun doute en raison des plats douteux de sa mère, qui avaient bercé son enfance. Alors les elfes ne faisaient que secouer leurs petites têtes en retour, amusés par le monologue du jeune homme. À chacune de ses visites dans les cuisines, c’était pareil. Eugene vidait les réserves de la poudre marron-orangée dans la pâte à muffin dont il demandait la préparation aux créatures. Puis il repartait comme une fleur avec toute une réserve de gâteaux, qu’il gardait précieusement dans sa chambre. Il répartissait méthodiquement sa consommation sur la semaine, sans jamais vraiment s’y tenir en raison de sa gourmandise. Fort heureusement, les entrainements de Quidditch l’aidaient à compenser son autre péché mignon, ou bien il aurait pu faire concurrence à ce cher Hagrid.

L’un des elfes lui apporta un petit sachet dégageant une très forte odeur de cannelle, et surtout rempli de muffins. Son visage s’illumina, et il remercia l’elfe de maison, sans manquer de lui donner un tape dans le dos. « Ça devrait me suffire pour quelques jours au moins ! Thanks thanks thanks guys. » Un sourire satisfait il salua les cuisiniers avant de quitter leur antre plus-si-secrète-que-ça. Une fois dans les couloirs des sous-sols, Eugene accéléra le pas. Les Poufsouffles et les Serpentards se partageaient malheureusement les cachots. Blaireaux et serpents ne faisaient pas bon ménage, et le jeune homme préférait éviter une confrontation avec Mulciber et sa bande. Ce n’était pas qu’il ne pouvait pas se protéger. Bien au contraire, Eugene maniait sa baguette avec une agilité déconcertante pour ses camarades soi-disant de sang-pur. En réalité, il préférait ne pas s’attirer des ennuis. Une scolarité tranquille, loin de toutes ces rivalités ridicules auxquelles il préférait ne pas accorder son attention. Il trouvait dommage que les élèves se prennent la tête pour une telle histoire, alors que le monde magique était si fascinant. Il ne restait pas moins une victime récurrente de ces vaniteux sangs-purs, car il était un sang-de-bourbe. Terme qu’il ne prenait pas vraiment à cœur, car au fond, pourquoi cela le toucherait ? Il avait grandi chez les moldus, à Bristol, avec une mère aimante. Eugene en était fier, et jamais il ne s’était senti intimidé. Il n’appréciait tout simplement pas les confrontations. Voilà pourquoi il n’aspirait pas à être un Auror comme la majorité de ses camarades d’ailleurs.

En apercevant la sale de tête de Mulciber, tout naturellement, Eugene emprunta les escaliers pour monter au rez-de-chaussée. Il se dirigea vers le placard à balais, un endroit où ce prétentieux n'irait certainement pas s'aventurer. Le jeune homme s'engouffra à l'intérieur, désireux de rester le plus discret possible. Parce qu'en plus des Serpents, il y avait un concierge tout aussi sympathique qu'eux qui rodait dans les parages. Eugene n'avait pas forcément envie de le croiser non plus, sachant qu'il avait déjà une retenue prévue avec lui le jour suivant et pour un motif très peu crédible (donc digne du cracmol).

Le Poufsouffle alluma la lumière, car il n'était pas forcément très à l'aise dans l'obscurité. C'est alors qu'il remarqua enfin la présence de quelqu'un. Il sursauta, manquant de renverser les balais par la même occasion. « Bloody hell » jura le jeune homme, résolument surpris par la présence de sa camarade de maison dans le placard. « Par Merlin, j'ai failli crever d'une crise cardiaque O'Cahan. » Son cœur battait à la chamade, et ce n'était pas en raison de la proximité de la jeune fille, assise par terre et adossée au mur, le visage pensif. « O’Cahan ? On dirait que t’as vu le Baron sanglant en train de draguer la Dame Grise. » La subtilité n'était pas vraiment une des qualités du jeune homme. Il se laissa glisser le long du mur à ses côtés, prêt à tendre une oreille si besoin. Ou bien peut-être qu'elle ne souhaitait pas aborder le sujet avec lui. Dans tous les cas, Eugene savait être un bon ami lorsqu'il le fallait. Il lui tendit son sachet de muffins, qui dégageait une forte odeur de cannelle. « Muffin ? Fresh from the oven » proposa-t-il, en s'appropriant le travail des elfes de maison. Le tout agrémenté d'un large sourire avec lequel il espérait remonter le moral de Moreen. Le fait de se retrouver tous les deux dans le placard à balais de Poudlard était déjà assez drôle en soi.
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Moreen O'Cahan
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MessageSujet: Re: Rhoreen - Confidences dans le placard à balais   Rhoreen - Confidences dans le placard à balais EmptyVen 9 Fév - 11:06

Il fallait qu’elle quitte la salle bondée du Grand Hall, maintenant. Alors que Moreen était tranquillement installée à sa place, en train de réviser, elle repensa à la conversation qu’elle avait eu avec l’Auror concernant son père. Il n’était pas mort et, bien qu’elle s’en était toujours doutée, cette révélation n’arrivait toujours pas à s’ancrer dans sa tête. Ne sachant plus où donner de la tête et n’ayant soudainement plus la moindre envie de faire des efforts de concentration, Moreen commença à regrouper ses affaires en toute hâte. Depuis le temps, elle était devenue experte pour reconnaître les signes d’une perte de contrôle ; ses crises, comme elle les appelait, faisaient autant partie d’elle que les tâches de rousseurs qui parsemaient son visage. Elle passa une main sur son ventre pour tenter de se recentrer, mais rien n’y fit. Il ne lui restait alors qu’une seule solution, se cacher dans son endroit habituel. Un lieu aussi incongru que peu visité et qui lui procurait un sentiment de réconfort étrange mais toujours le bienvenu. Ses affaires en main, elle marcha aussi vite que ses jambes le lui permettaient sans pour autant courir, déjà parce que cela avait tendance à aggraver son angoisse, mais surtout pour ne pas que quelqu’un s’étonne de la voir dans un tel état de détresse. Moins l’on s’occupait d'elle et mieux elle se portait. C’était tout du moins ce qu’elle se répétait en boucle quand une petite pointe de jalousie la piquait à la vue de groupes d’étudiants rigolant aux éclats.

Heureusement pour elle, il n’y avait pas un long chemin à parcourir pour rejoindre son refuge improvisé. Un coup d’œil à gauche puis à droite, lui donna la certitude que personne ne faisait attention à elle, et Moreen put ouvrir la porte pour se retrouver, enfin, dans le confort d’un placard à balais. Les serpillères et autres produits d’entretien qui jonchaient la pièce exiguë n’avaient plus aucun secret pour elle, mais ce n’était pas pour le plaisir de faire le ménage que la jeune Poufsouffle se rendait ici. L’espace clos et restreint lui procurait le calme dont elle avait besoin pour reprendre le contrôle de son corps et de sa magie, faire disparaître toute trace de son pouvoir, dominer sa respiration. Elle s’assit alors en boule, les bras autour des jambes, la tête sur les genoux, ses longs cheveux roux descendant en cascade autour d’elle, comme un rideau de protection, et elle se concentra. Elle resta ainsi plusieurs minutes, peut-même une heure, elle n’aurait pu le dire car dans cette pièce sombre Moreen perdait toute notion de temps et d’espace. En cinq ans à Poudlard, c’était le seul endroit – excepté son lit - qui lui permettait de se calmer et de retrouver un semblant sentiment de sérénité. Mais pas cette fois, les images de son père continuaient à faire surface dans ses pensées, des images floues, déformées par des années d’absence et d’idéalisation et de colère.

En cinq ans, c’était la seconde fois que la porte du placard à balais s’ouvrait à la volée, laissant entrer quelqu’un alors qu’elle aurait voulu être seule. La première fois c’était en troisième année. Après une dispute avec Nicola, Moreen était partie se réfugier dans cette salle pour se détendre, lorsqu’un couple était entré sans faire attention à elle. Ils ne l’avaient pas vu, trop occupés à … d’autres choses plus pressantes. La jeune fille avait alors rougi de tout son être avant de se racler la gorge très exagérément pour qu’ils l’entendent et qu’elle puisse s’échapper. Cette histoire avait permis aux deux amies de se réconcilier, Nicola rigolant aux éclats quand elle lui avait raconté toute l’affaire. Mais, cette fois ce n’était pas un jeune couple cherchant un coin sombre, mais un autre Poufsouffle que Moreen ne reconnut pas d’abord jusqu’à ce qu’il parle. Elle baissa la tête tentant de cacher ses larmes et son teint blafard, en vain. Elle se fit encore plus petite, même si un petit sourire s’esquissa sur ses lèvres alors qu’elle imaginait le Baron Sanglant et la Dame Grise dans cette situation. Elle se releva lentement et accepta le muffin qu’il lui proposait. « Merci. » et faillit s’étouffer en portant le gâteau à ses lèvres. « Par le caleçon de Merlin ! Ça en fait de la cannelle. » Le muffin encore chaud fondait presque dans sa bouche et lui apporta un réconfort que la salle n’avait pu faire. Ou bien était-ce le geste généreux du garçon ou encore le fait de ne pas être seule ? Moreen n’en savait rien, mais engloutit le dessert en trois bouchées « C’est très bon. Tu devrais proposer ça au menu pour les petits-déjeuners. »

Ayant repris un peu son calme, la jeune fille pencha la tête sur le côté, une expression toujours aussi froide peinte sur le visage, mais les joues un peu plus roses, et elle croisa les bras. « Rhodes. Qu’est-ce que tu fais dans mon placard à balais ? »  Un oeil avisé aurait pu voir le petit éclat de malice qui pétillait dans ses yeux gris. Et la commissure de ses lèvres qui se relevaient d'un millimètre. Mais aussi, les poings serrés, à rendre ses mains encore plus blanches qu'elles ne l'étaient déjà. Et ainsi finir de se calmer pour ne rien laisser paraître de son trouble.  


Dernière édition par Moreen O'Cahan le Ven 6 Avr - 12:07, édité 1 fois
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Eugene Rhodes
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MessageSujet: Re: Rhoreen - Confidences dans le placard à balais   Rhoreen - Confidences dans le placard à balais EmptySam 17 Fév - 12:19

Eugene se targuait d’être un garçon plutôt sociable et ouvert, ce qui lui avait permis de lier de nombreuses amitiés durant les six premières années de sa scolarité à Poudlard. Pourtant, il ne la connaissait pas vraiment, cette jeune fille rousse aux longs cheveux. Moreen O’Cahan faisait partie de ces discrets camarades de maison, qui évitaient de se faire remarquer. Certes, ils avaient eu l’occasion de se croiser à maintes reprises, sans vraiment se parler bien entendu. Un simple « thanks » de sa part, lorsque le jeune homme la laissait passer devant lui, ou lorsqu’il se permettait de lui ouvrir la porte ; rien de très engageant en somme. De plus, les deux Poufsouffles avaient une année de différence. De ce fait, ils ne partageaient aucun cours ensemble, et n’avaient pas vraiment l’occasion de se voir en dehors de leur Salle commune ou la Grande Salle. Ce n’était que des prétextes à vrai dire. S’il l’avait réellement voulu, Eugene aurait pu tenter d’approcher Moreen plus souvent, afin de devenir son ami éventuellement.

La situation était néanmoins tout à fait différente à l’heure actuelle. Maintenant qu’ils s’étaient tous les deux retrouvés dans une pièce particulièrement exiguë, l’opportunité se présentait sur un plateau pour le jeune garçon. Tentative foireuse de rendre l’atmosphère plus guillerette, montrer toutes ses dents pour un sourire éclatant, tout était permis pour éviter la gêne caractéristique de deux personnes qui ne savaient pas quoi dire. Ce qui, en réalité, n’était pas un problème du côté d’Eugene, qui pouvait parler des heures durant, sans s’arrêter. Il se demandait ce qui avait mis Moreen dans cet état. Eugene avait beau en plaisanter, la jeune fille arborait un teint blafard, avec des yeux rougis. S’il s’était bien passé quelque chose, ce n’était certainement pas Eugene qui avait le droit de s’y intéresser ; il n’était personne pour la rousse, rien qu’une connaissance parmi tant d’autres. Et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de frétiller de curiosité intérieurement. Il avait hérité du côté commère de sa mère, probablement.

Après avoir partagé ses muffins avec elle, l’étudiant attendait avec impatience une réaction de sa part. Après tout, il avait participé à la préparation des gâteaux… en ajoutant une grosse dose de cannelle. Il fallait un commencement à tout, et c’était ainsi qu’Eugene débutait sa carrière culinaire, sous l’égide des elfes de maison de Poudlard. Il déchanta promptement, lorsqu’il vit Moreen s’étouffer. Ce n’était pas la réaction qu’il avait escomptée, et il grimaça un peu. Une grimace qui se transforma en un grand sourire, en écoutant sa camarade lui offir son avis définitif. « Merlin, these were the exact same words I said when I was talking with the house elves just a moment ago ! They should totally serve these muffins at breakfast. » La voix d’Eugene trahissait son excitation à l’évocation de cette idée. Si cela ne tenait qu’à lui, il refonderait totalement le menu des elfes pour proposer autre chose. Moreen n’ayant eu qu’un petit aperçu du soi-disant ‘talent’ du jeune homme, elle ne devinait probablement pas dans quoi elle venait de s’embarquer, avec un seul commentaire positif de sa part. « Next time, I’ll bring you my Cinnamon buns » promit Eugene, en adressant un clin d’œil à l’attention de l’Irlandaise. La promesse d’une nouvelle rencontre, même s’il ne s’était pas réellement rendu compte de la portée de ses paroles.

Moreen reprit (un peu trop) rapidement ce masque de froideur qu’elle portait d’ordinaire. Un ton accusateur, requête de s’expliquer, Eugene se gratta le cuir chevelu avec gêne, avant de lui répondre. « First, I’m sorry. I didn’t know it was your broom closet, okay ? » Il se moquait gentiment, la possessivité de la jeune femme à l’égard de cette pièce l’ayant amusée. Le placard à balais de Poudlard était connu pour être au centre des rumeurs les plus surprenantes. O’Cahan n’en était sans aucun doute pas à sa première visite certes ; mais ce n’était pas non plus la première fois qu’Eugene passait la porte du royaume de la poussière. « And, don’t judge me… but I was kinda… well… running away from Mulciber and his minions. »  Ce n’était pas très glorieux. Alors Eugene se sentit un peu obligé de rattraper le coup, dans une tentative de sauver son honneur de Poufsouffle bafoué. Il renchérit : « I was leaving the kitchens, and I saw his ugly face. Made me wanna runaway. » Le jeune homme disait la vérité. Voir la tête de la terreur des Serpentards lui faisait cet effet particulier. Et ce n’était pas parce qu’il avait peur. Eugene pouvait aisément fermer le clapet de ces idiots, avec ses compétences avancées en matière de duels. « Actually, I don’t enjoy confrontations very much. Especially with Slytherins. Once you turn them on, there’s no going back. ». Il n’en voyait cependant pas l’intérêt, surtout si c’était pour devenir l’une de leurs cibles favorites. Eugene préférait de loin se réfugier quelque part, attendre que la tempête passe.

« What about you ? Why are you hiding in my broom closet ? » s’enquit le Rhodes, en s’interrogeant à juste titre sur la présence de Moreen dans ce lieu insolite. Il ne manqua pas de s'approprier à son tour le placard à balais, une petite pique innocente afin de faire sourire la jolie rousse.
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Moreen O'Cahan
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MessageSujet: Re: Rhoreen - Confidences dans le placard à balais   Rhoreen - Confidences dans le placard à balais EmptyLun 5 Mar - 10:45

Lorsque Moreen s’enfuyait se réfugier dans le placard, ce n’était pas pour discuter avec le premier venu, mais plutôt pour échapper à la foule et aux regards inquisiteurs ou jugeant. Parce que les enfants n’étaient pas toujours tendres les uns avec les autres, voire même plutôt le contraire. Sauf que ce premier venu n’avait pas hésité à lui offrir ses muffins. Et il y avait quelque chose chez Eugene, une joie de vivre, un excitation dans ses yeux bruns, ou tout autre chose, qui poussait Moreen à lui parler et ne pas simplement l’ignorer. Ce qui aurait été de toute façon compliqué dans un placard à balais. Sa gaieté était d’ailleurs assez contagieuse et Moreen ne put retenir un petit rire silencieux - qu’il ne remarqua sans doute pas dans la pénombre, lorsqu’il évoqua sa discussion avec les elfes de maison. « And ? What did they say about this brillant idea ? » Ses yeux étaient toujours aussi rougis par les larmes et sa peau bien plus blanche qu’il ne l’aurait fallu, même avec ses origines irlandaises et sa rousseur. Mais son ton s’était quelque peu détendu, et elle n’aurait pu dire si la  chose responsable de tout ça était le délicieux muffin, le calme du placard à balais ou Eugene Rhodes, ce poufsouffle un peu trop bavard. « Yes please, I could be like your personnal taster. » La réponse lui vint naturellement et la petite rousse n’était pas habituée à une telle aisance. Si elle ne cherchait pas autant à oublier ce qu’il venait de se passer, elle aurait été bien plus muette, mais il y avait quelque chose de très communicatif chez le sixième année.

Sauf que ses pensées s’assombrirent dès que la conversation s’éteignit, et sa tentative de blague passa - comme d’habitude - bien à côté de son interlocuteur. Son cou se réchauffa et ses oreilles prirent une petite teinte rosée quand il s’excusa. « Oh wait no... Sorry. It was ..a joke.. » Mais il ne sembla pas entendre ses excuses murmurées du bout des lèvres. Surtout qu’elle ne voulait pas qu’il pensa qu’elle était une sorte de freaks qui passait son temps dans les placards à balais à pleurer ou espionner les couples ... ou pire. Tout cela n’apparut bien sûr pas sur son petit visage qui était encore celui d’une enfant avec les joues un peu trop rondes et les traits encore très fins. « I won’t judge you for running away from that little pogrebin. » Moreen avait souvent été la proie de leurs insultes et parfois d’un léger chahutage qui ressemblait fort à du bullying. Ce n’était jamais allé bien loin, heureusement pour elle, mais elle en gardait une peur à lui couper la respiration lorsqu’elle tombait sur eux. « His face makes me want to barf. » Ajouta-t-elle un peu mauvaise, pour ne pas montrer sa peur à l’évocation de ce nom qui suffisait à accélérer le rythme de son cœur. C’était rare, selon l’expérience très limitée de la jeune fille, de voir un garçon qui osait montrer ce que d’autres auraient qualifiés de faiblesse. Les élèves qu’elle entendait étaient plus du genre à se moquer ouvertement des plus petits, à se vanter de leurs exploits comme si cela leur permettait une valorisation sociale dont ils avaient désespérément besoin. Et Moreen ne supportait pas cela. Sans doute car une part d’elle enviait cette capacité à s’inscrire dans un modèle et dans des normes là où elle était bien incapable de se fondre dans la masse. Mais aussi parce qu’il n’y avait rien de glorieux à sortir sa baguette à tout bout de champ. « Most of the time they just try to find any reason they can to start a fight ... Anything will do as long as they can scare people. » Amèrement, Moreen se sentait obligée de laisser sortir son venin lorsqu’elle pensait à ces serpentards en particulier. Peut-être était-ce à cause de la pseudo-agression qu’elle avait failli subir avant que Trixie ne vienne à son secours. Ou bien la fatigue qui la rendait plus agressive. Elle n’en savait rien et ne cherchait pas réellement à le comprendre. Elle haussa une épaule à ce questionnement intérieur.

La question suivante rassura un peu Moreen, s’il plaisantait ainsi c’était donc qu’il n’avait pas mal pris sa remarque antérieure. Mais son petit sourire se figea lorsqu’elle prit pleinement conscience de la situation. Et que toutes ses angoisses se ravivèrent dans une violence inouïe. Sa main se referma sur un des balais posés contre un mur et ce geste l’aida à rester debout. Son visage se referma pas agressif ou triste, juste aussi inexpressif que si elle était devenue un mur. Moreen n’était pas habituée à ce qu’on lui pose des questions intimes. Seule Nicola avait le feu vert, et pourtant même sa meilleure amie n’était pas au courant de la rencontre inattendue avec une Auror - et acessoirement amie de son père - durant sa sortie à Pré-au-Lards. « Well ... Nothing really. Just standing there by myself. Fun right ? » Elle se passa une main dans les cheveux et garda son regard résolument fixé sur une tache que la Poufsouffle trouvait tout d’un coup très intéressante. « That’s me. The funnyest gal in town. » Son accent irlandais s’accentuait toujours lorsqu’elle perdait pieds et que ses émotions prenaient le dessus. Elle sentit presque sa baguette pulser d’une magie colérique à ce léger emportement indigne d’une sorcière possédant une baguette de noisetier. « Sorry. I’m just really tired and sad and upset and this is the only place where I can be alone with my silly thoughts .... » Moreen ne recommença pas à pleurer, pas plus qu’elle ne cria. A vrai dire, on aurait pu croire qu’elle répétait un texte à l’italienne vu la rapidité avec laquelle ces mots étaient sortis.

« I’m not usually that loquacious ... I blame your muffin. » Elle croisa les bras, geste défensif parce qu’elle n’était pas habituée à parler ainsi, qu’elle n’avait au grand jamais voulu lui dire tout ça, même si ce n’était pas grand chose ; et que tout d’un coup, elle se sentait très vulnérable dans ce placard à balais qui n’était plus réellement un havre de paix, mais dont elle ne souhaitait pas partir. weird.


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Eugene Rhodes
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MessageSujet: Re: Rhoreen - Confidences dans le placard à balais   Rhoreen - Confidences dans le placard à balais EmptyDim 18 Mar - 17:02

« They said they refused to even consider ! They said no one would eat them. But… I mean if I eat them, and you as well, isn’t that enough to serve these muffins at breakfast ? Maybe I should write a letter to Dumbledore about it. Or open a cooking club. I bet Peter would join me gladly. » Eugene continuait à disserter sur la question, puisqu’il lui semblait avoir piqué l’intérêt de cette jeune fille rousse avec qui il partageait le placard. Le Poufsouffle ne se posait même pas la question de savoir si Moreen faisait preuve de sarcasme envers lui, car malgré la pénombre ambiante et l’impossibilité d’apercevoir son visage clairement, sa voix était sincère. Il ne la connaissait pas vraiment, et pourtant, il savait qu’elle ne pourrait pas faire preuve d’une telle méchanceté envers lui. À moins que le garçon ne se trompe lourdement bien entendu, ce qui ne semblait résolument pas être le cas, puisqu’elle venait d’accepter de tester ses préparations culinaires à l’avenir. Un sourire radieux se dessina sur les traits de son visage enfantin, et même si Moreen ne pouvait certainement pas le voir, Eugene transpirait la joie à cet instant. « Then it’s settled, O’Cahan » répondit-il, en dissimulant tant bien que mal sa jubilation intérieure. C’était comme s’ils venaient de sceller un pacte tacite, le début d’une longue relation, tous deux liés par la cuisine étrange d’Eugene.

Sa camarade de placard partageait son aversion pour les Serpentards, du moins ceux qui ne se gênaient pas pour s’attaquer aux élèves de Poudlard. Parce que s’il y avait bien quelque chose que le Rhodes ne faisait pas, c’était de ranger tous les verts dans un seul et même panier. Tous n’étaient pas aussi mauvais que Mulciber & co. Il s’était d’ailleurs fait au moins une amie, Lila, avec qui il se rendait volontiers dans les cuisines du château pour discuter stratégie de quidditch.Il ne put s’empêcher de rire en entendant les insultes que la Poufsouffle proférait à l’égard des agresseurs avérés de l’école de sorcellerie. « A pogrebin ? » répéta-t-il, une moue dubitative au visage. « A progrebin is way cuter than those bullies. They’re probably more like trolls…? They share the same intelligence I believe…which is an absolute zero. » Eugene était de mauvaise foi pour le coup, parce que tous les Serpentards pro-Mangemorts de l’établissement n’étaient pas des crétins, intellectuellement parlant. Leurs riches parents s’étaient occupés de leur éducation magique dès leur plus jeune âge, et pour la plupart, ils ne figuraient pas en bas du classement. Et pourtant, il fallait être sacrément stupide pour croire à ces idées de pureté du sang, et pour s’en prendre physiquement aux élèves qui ne rentraient pas dans ce moule, ce groupe d’individus qui se considéraient comme étant plus précieux que tous les autres, sous prétexte qu’ils n’avaient que des sorciers dans leur famille. Parfois, Eugene avait envie de ressortir ses livres moldus, et de leur exposer la théorie darwinienne de l’évolution de la vie sur terre. Sauf qu’évidemment, d’un, jamais personne n’écouterait le Poufsouffle de sixième année s’engager dans une discussion scientifique moldue ; et de deux, même dans l’hypothèse où cela serait réalisable, alors ils la nieraient tout simplement, ces fabulations d’un vieux fou moldu que personne ne reconnaîtrait jamais dans le monde magique. « They don’t even try to find a reason anymore. Those idiots think they can do anything they want, and that’s probably because Slug doesn’t care, as long as he can be in the good favours of their rich and influential parents. » C’était un fait ; le directeur laxiste de la maison des Serpentards laissaient le champ libre à ses élèves lorsqu’ils venaient de familles influentes. Alors bien sûr, avec une mère qui était propriétaire d’une laverie à Bristol n’était d’aucun intérêt pour ce vieux gobelin, qui préférait largement Drefan Mulciber et ses parents pleins aux as. Eugene soupira. Cette discussion ne changerait rien à la réalité des couloirs de Poudlard, où même une innocente élève comme Mary McDonald pouvait se faire agresser impunément. Finalement, Dumbledore aussi semblait éviter le conflit.

Le Poufsouffle se rendit compte qu’il s’était aventuré dans une zone qui lui était fermée, en demandant à Moreen ce qu’elle faisait dans ce placard poussiéreux et oublié. Tout le monde n’était pas aussi expansif que le garçon, et tout le monde ne s’ouvrait pas avec sa facilité désarmante. Il lui avait raconté tous les détails de son arrivée jusqu’ici sans aucune hésitation. La rousse venait de se refermer comme une huître. À tel point qu’Eugene fut véritablement décontenancé et déçu par sa réponse. Elle avait beau essayer de plaisanter sur sa présence dans ce lieu insolite, la discussion était close à ce propos, et le garçon décida de ne pas insister. « Oh shit. I’m sorry, I shouldn’t have asked. We’re not… close or anything after all. » Retour à la réalité fracassante. Les deux Poufsouffles n’étaient rien l’un envers l’autre hors de cette pièce exiguë. C’était la première fois qu’ils discutaient aussi longtemps, et sans aucun doute aurait-il dû se considérer chanceux que Moreen ne l’ait pas rejeté directement. Or Eugene ne la connaissait pas, et il ne savait donc pas qu’elle se montrait incroyable sociable pour une fois. « Yeah don’t worry about it, no need to apologize, O’Cahan. It wasn’t my place to ask » ajouta-t-il d’une voix douce, afin que la jeune fille ne prenne pas mal sa réponse. Et pourtant, ses paroles étaient empreintes d’une déception silencieuse. Pourquoi s’était-elle enfermée dans ce placard ? Pourquoi avait-elle les yeux rougis ? Que s’était-il passé pour qu’elle se sente triste et énervée ? Ce n’était certainement pas lui qui allait lui poser la question, malgré sa curiosité, et surtout pas après la réaction de la rousse. « However, feel free to come for talk to me, whenever you need » finit-il par ajouter, dans une tentative de se rattraper. Un peu trop tard, sans doute. « For anything. Even if it’s about Dumbledore’s new wizard gown. » Le retour de son humour discutable, pour détendre l’atmosphère. Moreen n’avait certainement pas besoin de se soucier d’Eugene, en plus de toutes ces pensées qui semblaient fulminer dans son esprit.

« I swear I did not put any Veritaserum into my muffins ! I wouldn’t even know how to do it, I am such a disaster when it comes to Potions. I don’t even count all the cauldrons I have bought for this bloody class ! My mom’s definitely not happy ‘bout that. » Et voilà qu'Eugene recommençait à lui parler de sa vie, alors que c'était probablement le cadet de ses soucis. Au fond, il était ravi de savoir que Moreen était plus bavarde que d'habitude.
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Moreen O'Cahan
MessageSujet: Re: Rhoreen - Confidences dans le placard à balais   Rhoreen - Confidences dans le placard à balais EmptyVen 6 Avr - 14:35

C’était pour le moins étrange de discuter dans un placard à balais en plein milieu de l’après-midi. Surtout avec un garçon que Moreen n’avait jamais réellement pris le temps d’observer. Pas qu’elle aurait apprécié de se retrouver dans ce placard à balais avec quelqu’un d’autre, puisque c’était son refuge, son antre de tranquillité. Mais, aussi étrange que la situation lui sembla, elle ne chercha même pas à lui demander de partir ou de la laisser seule, ce qu’Eugene aurait sans doute immédiatement accepté au vu de la gentillesse dont il faisait preuve avec elle, alors qu’il ne la connaissait pas plus que cela. « Well, it’s their loss. They should totally consider it. And yes, you should ask professor Dumbledore ! I’m sure he would be okay to add these delicious muffins to the menu once he’ll taste them … All things consider he has certainly more important things to do ! But hey, nothing ventured, nothing gained ! » Termina-t-elle en se frottant les yeux, pour faire disparaître les dernières traces de larmes rebelles qui s’éternisaient malgré la distraction apportée par son camarade de maison. L’air se chargea d’une atmosphère presque solennelle lorsqu’il accepta son offre de goûter ses gâteaux. Moreen avait voulu cette proposition comme une boutade, mais ne se rétracta pas, assez intéressée à l’idée de goûter à différentes sucreries pour le reste de sa scolarité. Le petit-déjeuner étant son repas favoris, elle lui tendit la main, le regard décidé et un léger sourire l’accompagnant. « It’s a deal. »

Lorsque la conversation dériva sur les serpentards, ces incapables harceleurs qui arpentaient les couloirs comme les rois du monde, une grimace s’installa sur son visage redevenu paisible. Elle pouffa même lorsque Eugene les compara à des trolls. Imaginant Mulciber tel un affreux personnage verts à la démarche balourde, une touffe de cheveux lisses sur un visage bouffi et débordant de bêtises. Elle s’agaça un peu de n’avoir pas trouver l’analogie elle-même, calée qu’elle était en créatures magiques. « You’re right. They’re more like Trolls. But trolls are scary, and pogrebins are just so ridiculous and not that cute with their big ugly head ! » Cette petite attaque contre les élèves qui l’avaient tant charriée, finit de détendre la rouquine. Elle était peut-être un peu injuste et vive au jugement dans ces propos, et évidemment il ne fallait pas mettre tous les verts et argents dans le même panier, sauf qu’elle n’était pas encore complètement remise des menaces dans le couloir menant au cachot, de son état de sidération quand ce blondinet l’avait plaqué contre le mur, rendant impossible toute tentative de s’échapper. Alors, elle pouvait bien se permettre ces confidences dans un placard à balais, c’était comme si cette pièce n’appartenait pas vraiment au reste du monde. Parfois, elle se laissait aller à tel point que son visage se déformait jusqu’à devenir tout autre. Rarement très longtemps, encore trop apeurée par l’étendue de son pouvoir, encore persuadée que c’était plus une malédiction qu’autre chose. « Don’t get me started on Slug… Since he knows my mom is a squib, he doesn’t look at me in the same way … Like I’m not worth his time because my mom isn’t in the minister of magic or whatever… » Moreen se figea immédiatement, personne – ou Presque – n’était au courant pour sa mère, pas qu’elle en est honte, mais sa situation était déjà bien assez complexe pour pas en rajouter avec des détails qui pouvaient aisément la mettre dans la panade.

Presque heureusement, la conversation dériva, sur un sujet tout aussi délicat qui finit de rembrunir la jeune élève. Après ces attaques de panique, elle devenait bien plus sensible et bien moins capable de cacher et contrôler les émotions qu’elle appelait parfois ces parasites. Comme des petites bêtes qui tentaient de grignoter sa concentration, et sa détermination ! Elle haussa les épaules, à moitié convaincue. Moreen ne lui en tint pas rigueur, et décida de se rasseoir, ses pieds commençaient à sautiller malgré elle, et elle avait installé un plaid pour poser son postérieur. C’était une habituée après tout ! « Thanks. You can call me Moreen, I mean, if you want to. If you don’t want, O’Cahan is fine too hem … » Aussi rouge qu’une pivoine, elle était bien contente de pouvoir dissimuler la plupart de ses expressions grâce à la pénombre de la pièce close. Malgré tout, elle ne se sentait pas le moins du monde en danger, assise confortablement. « And I guess. You can talk to me too ? » Pas habituée à discuter avec les autres étudiants qui n’étaient pas Lily et Nicola, Moreen annonça cela presque comme si elle lui posait une question. Elle ne voulait pas l’effrayer avec son aspect cadavérique et ses cernes de zombies. Mais il restait là envers et contre tout. Même si elle était froide et peu avenante et que ses émotions jouaient avec ses nerfs. « Do you want to sit down ? I have time and nothing to do. And well, make yourself at home ! » Elle étendit un peu son plaid comme acte de bienvenue, puisqu’il était là et qu’il lui avait si gentiment propose ses muffins, elle pouvait bien faire preuve d’un peu de gentillesse, même si elle n’était pas sûre de le faire correctement.

« I understand your mom. Cauldrons are so expensive nowadays ! You should be more careful. But veritaserum is not the easiest potion to make and it takes a lot of time. You don’t like potions ? I like making them, it soothes me. Even if Slug is way too boring ! » Malgré ces états d’âme, Moreen était plutôt contente de cette rencontre impromptue dans ce lieu inhabituel. « His name is .. well perfect for him ! »  un rire discret s’échappa de ses lèvres gercées par le froid de l’hiver encore présent, le printemps tardait à pointer le bout de son nez. Ce qui ne déplaisait pas tant que ça l’irlandaise, bien heureuse du temps qui lui restait avant la souffrance des BUSES qui l’inquiétaient plus que de raison.
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