(minerva) you look far too happy over there

Affiliation : Ordre du Phénix. Le professeur McGonagall aurait pu faire prévaloir sa loyauté au Ministère de la Magie plutôt que l’amitié qui la liait Albus Dumbledore. En choisissant la neutralité, elle aurait eu encore à l’esprit l’importance et la légitimité du gouvernement des sorciers, son ancien employeur en somme, mais ce dernier avait dépassé les bornes en proposant des politiques abjectes dans la lutte contre les Ténèbres. En accordant aux Aurors la possibilité d’utiliser les sortilèges impardonnables, le Ministère apparaissait désormais comme un organe brutal de la lutte contre Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. A la création de l’Ordre du Phénix, Minerva décida de s’engager derrière le directeur de Poudlard avec au cœur la volonté de protéger et de préparer les élèves de l’école en vue d’un monde si sombre à l’extérieur de ses murs d’enceinte…  

Baguette : Sapin. Selon Ollivander, il ne fait aucun doute que ce bois, issu du plus résistant des arbres, produit des baguettes qui exigent de leurs propriétaires endurance et détermination et ne sont guère efficaces entre les mains des personnes changeantes et indécises. La baguette de sapin convient particulièrement à la métamorphose et favorise les sorciers doués de concentration, de résolution, et capables à l’occasion de se montrer intimidants.
La baguette en sapin comporte du ventricule de dragon à l'intérieur et mesure 23,75 centimètres. Rigide.

Miroir du Riséd : Le miroir du riséd et ses illusions ne pourraient tromper le professeur McGonagall sur ce que désire son cœur, au plus profond d’elle-même. Elle se trouverait dans un champ, le chignon tiré, dans les bras un enfant et Dougal McGregor, son premier amour, serait devenu enfin son mari. Devant ce reflet trompeur, nul ne doute que ses yeux auraient rougis, puis donné l’impression qu’ils s’inondaient. Avec les années, la carapace n’aurait cependant jamais craqué. Droite et rigoureuse, bienveillante mais juste, Minerva trouverait insensé et imbécile de briser le masque pour le reflet d’un miroir ensorcelé.

Épouvantard : L’épouvantard prendrait la forme du professeur Dumbledore. Il aurait pris la parole, la mine étrangement sombre, pour lui annoncer qu’elle n’était pas à la hauteur du poste de professeur de métamorphose. Minerva a trouvé un foyer en Poudlard sous la direction d’Albus Dumbledore. Se faire jeter dehors, privée de ce qui est désormais sa maison et son quotidien, est sans doute aujourd’hui sa plus grande peur.

Amortentia : Jadis, l’Amortentia possédait cette charmante propriété de mêler l’odeur des scones à l’aneth et au haddock, une spécialité de la famille McGonagall, le parfum délicate d’un whisky pur-feu vieillis en bois de hêtre, et l’odeur printanière des fleurs sauvages des Highlands, qui avait baigné ses premieres balades romantiques.
Depuis qu'elle a renoncé à son amour de jeunesse, Minerva n’a plus l’occasion de sentir les fragrances de l’Amortentia. Peut-être cette potion reprendra-t-elle du sens au cours des prochaines années… mais ce n’est pas du tout à l’ordre de ses priorités.

Compétences magiques

Duels : 8/10
Potions : 8/10
Métamorphose : 10/10
Sortilèges : 9/10
Légilimancie : 0/10
Occlumancie : 0/10
Quidditch : 5/10
Divination : 0/10

Chapitre 1. A la fin de Poudlard.

Assise en tailleur sur un divan confortable de la salle commune de Gryffondor, Minerva McGonagall terminait sa septième année à Poudlard plongée dans ses livres de Potions. Pomona, son amie de Poufsouffle, l’avait abandonnée, lui préférant la compagnie de mandragores auxquelles elle s’était attachée. La préfète-en-chef, c’est ce que disait son insigne, ignora même les rayons de soleil qui baignaient le parc d’une douce chaleur. Elle était déterminée à rester à l’intérieur du château pour préparer ses ASPICs. Ses côtes étaient encore douloureuses. Lors du dernier match de la Coupe des Maisons, Minerva avait reçu un cognard rageusement envoyé par un batteur de Serpentard en pleine poitrine. Sa chute avait été terrible surtout lorsqu’elle s’était réveillée à l’infirmerie, avec pour seul trophée une commotion cérébrale et une cage thoracique réparée par médicomagie.

Minerva adorait Poudlard et ce que l’école recelait de magique. Elle avait passé sa scolarité entre la bibliothèque et le terrain de Quidditch. La mine sérieuse, elle pouvait rire des facétieux élèves de première année une fois leurs débordements réprimandés avec justice. Lassée par les traités complexes sur les multiples usages méconnus du bézoard, la jeune femme referma le grimoire d’un geste sec. Un nuage de fumée s’en échappa et elle ne put réprimer une toux douloureuse. Décidément, ses côtes récemment cassées ne lui facilitaient pas la tâche. Il est inutile de dire que Minerva McGonagall eut d’excellentes notes à ses ASPICs. Élève modèle, préfète puis préfète-en-chef, rigoureuse et sympathique, cette membre de la maison Gryffondor fut même lauréate du prix du Meilleur Jeune Espoir décerné par le Mensuel de Métamorphose. Ce titre, elle le devait à son mentor et professeur de métamorphose : Albus Dumbledore. C’était sous ses précieux enseignements qu’elle avait appris, depuis sa sixième année, à se transformer en animal. Minerva était une Animagus. Ainsi pouvait-elle évoluer dans les couloirs sous les traits d’un chat, dont le pelage reprenait aux yeux la forme rectangulaire de ses lunettes. C’était là son plus bel accomplissement au sein du château. Très vite, l’été approcha et elle retourna une dernière fois rejoindre ses parents, montant larmes à l’œil à bord du Poudlard Express.

Chapitre 2. Les parents de Minerva

Coiffée d’un chignon bien serré, Minerva descendit de la salle de bain pour rejoindre ses parents, au salon. Les fauteuils en cuir foncé, austères, renforçaient l’esprit de la maison pastorale. La jeune diplômée regrettait que ses deux cadets ne soient pas présents pour la saison estivale. Robert Jr. et Malcolm McGonagall avaient emmené leur mère faire un séjour en Egypte, pour explorer les ruines tombes ensorcelées d’Alexandrie, accompagnés de la famille d’Isobel. Qu’à cela ne tienne, Minerva comptait bien profiter de l’Ecosse pour les deux mois qui lui restaient avant de faire son entrée au Ministère de la Magie. Robert, son père, restait assis à son bureau, le regard perdu à l’horizon. Depuis qu’il avait appris que sa femme et sa fille étaient toutes des sorcières, le jour où Minerva avait manipulé l’esprit du chat de la famille pour qu’il lui apporte sa poupée préférée, ce pasteur moldu ne voyait plus son quotidien de la même façon. La confiance était à peine revenue dans le couple McGonagall après des années de secrets. Déposant un baiser sur la joue de son père, dont elle se sentait très proche, la jeune sorcière disparut dans les champs écossais pour profiter d’un temps particulièrement clément.

Dougal McGregor était un garçon intelligent, rigoureux et amusant. Ses parents étaient des fermiers locaux. Il partageait avec Minerva un sens de l’humour acéré et une vraie passion pour le travail bien fait. Il ne lui fallut qu’un mois pour être sûr que la jeune femme, à la taille haute et à l’aspect sévère, pouvait devenir la femme de sa vie. La sorcière ne put que lui dire oui. Cependant, elle se souvint bien vite, en rentrant ce soir-là à la maison, que cela entrainerait des complications sans nom. Isobel McGonagall avait caché la communauté sorcière à son mari pendant de trop longues années… Parce qu’elle était brillante, Minerva ne put se résoudre à reproduire les erreurs de sa mère. Elle brisa ses vœux sans que ses parents n’apprennent quoique ce soit de ses fiançailles précipitées. Trois jours plus tard, écourtant son été familial, Londres l’accueillit les bras grands ouverts bien que son cœur portât encore les traces d’un lourd chagrin d’amour.

Chapitre 3. Le nouveau professeur de Métamorphose

Londres était bien loin désormais. C’en était fini des grattes papiers des services juridiques, des notes de services qui inondaient les ascenseurs et de cet appartement sans chaleur du Londres sorcier. Le Poudlard Express filait à toute allure dans la campagne britannique. Au rythme de la locomotive à vapeur, le nouveau professeur de métamorphose ne put s’empêcher de penser à ce qui lui était arrivé jusqu’alors. Jamais elle n’aurait pu imaginer succéder à son ancien professeur de métamorphose, Albus Dumbledore, pour qui elle cultivait encore une profonde admiration. L’Ecosse n’était plus très loin désormais, ni le château où elle avait fait naguère sa scolarité. La jeune femme n’avait pu fermer l’œil de la nuit, et l’excitation l’empêchait de ressentir une quelconque impression de fatigue. Bientôt, elle repasserait l’entrée de Poudlard où trônaient deux statues de sangliers ailés.

Minerva retrouva avec une rapidité impressionnante ses habitudes dans l’école. Chaque matin, elle était une des premières à la table des professeurs. Sous son bras, on ne manquait jamais de voir un livre ou deux empruntés à la bibliothèque et qu’elle dévorerait lorsqu’elle se retrouverait seule dans la salle des professeurs. Elle occupait une petite chambre austère, qui ne comportait qu’une grande fenêtre, un bureau robuste et un lit simple. Cet espace personnel minimaliste lui était bien plus confortable que n’importe quel autre endroit du château. Le professeur McGonagall dormait peu, étudiait beaucoup et relisait parfois les lettres de Dougal McGregor jusqu’au jour où elle apprit qu’il s’était remarié ; au cœur brisé s’ajouta quelques remords futiles. Minerva se concentra davantage sur son rôle pédagogique et trouva vite à oublier ses tristes pensées. Elle s’épanouissait et se révélait être un professeur sévère mais stimulant. A 42 ans, sa carrière était loin d’arriver à son terme…