SIRIUS ✧ i aim to misbehave

Baguette : "17 centimètres. Ce qui, d'après les magazines Sorcière Hebdo que les filles laissent trainer dans la Salle Commune, est au dessus de la moyenne et... Pardon ? Ah ? Ah, mon autre baguette ! 20,50 centimètres, avec un crin de licorne et en bois de noyer noir."

Miroir du Riséd : Le désir le plus profond de Sirius est un désir fort peur réalisable. En effet, rien ne serait plus précieux pour lui que d'être né dans une autre famille, de ne pas trainer derrière lui le nom de Black et tous les stigmas qui vont avec. Ainsi, s'il se voyait dans le miroir, ce serait sans nul doute avec une autre famille, une qui l'aimerait et qui n'aurait pas de pulsions meurtrières que l'on se transmet de générations en générations, où il pourrait s'épanouir pleinement sans crainte des représailles. Et puis, s'il est vraiment honnête, cette famille parfaite serait celle des Potters. Être le frère de James, non pas par pensée mais par sang... Oui, c'est sans nul doute ce que Sirius désirerait le plus au monde.

Épouvantard : Il n'y a pas si longtemps de cela l'épouvantard de Sirius était sa chère et tendre mère, ce qui a suscité bien des moqueries de la part des Serpentards Sang-Purs de la classe. Mais, franchement, y a-t-il quelque chose au monde de plus effrayant que Walburga Black pour un adolescent à deux doigts de tout plaquer et devenir un traitre à son sang ? Sans doute pas, l'épouvantard était donc tout à fait légitime.
Celui-ci a néanmoins changé depuis, Sirius ayant laissé derrière lui ses craintes d'adolescent paumé. C'est donc sans surprise que, face à Sirius, un épouvantard prendrait donc la forme d'un James Potter souffrant, blessé et sur le point de mourir. Après tout, même si Sirius est très fidèle aux autres Maraudeurs, James reste néanmoins la personne la plus importante pour lui, et il ne sait pas ce qu'il ferait s'il venait à perdre son meilleur ami.

Amortentia : L'Amortentia ne dégage qu'une odeur assez désagréable pour Sirius, bien loin de la description qu'en font les différents livres de potion sur le sujet. Ce qui n'a rien des plus surprenants, lorsque l'on sait qu'il s'agit d'une potion d'amour, une émotion que Sirius est bien incapable de ressentir. Non pas qu'il n'ait pas de coeur ou quoi que ce soit, mais il n'a jamais éprouvé de sentiments amoureux pour une personne, et ne comprend pas ce que trouver son "âme soeur" a de si fabuleux que cela. Mais pour ne pas attirer l'attention sur lui (pas sur ce genre de sujet en tout cas), il prétend sentir un mélange de café, d'huile de moteur et de whisky. Personne n'a jamais remarqué le pot aux roses.

Compétences magiques

Duels : ☆☆☆☆☆☆☆☆
Potions : ☆☆☆☆☆☆
Métamorphose : ☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆
Sortilèges : ☆☆☆☆☆☆☆☆
Légilimancie : ☆
Occlumancie : ☆
Quidditch : ☆☆☆☆
Divination : ☆☆

L’insulte part sans prévenir.
La baffe aussi, retentissant dans le silence accablant de la cuisine, seulement suivi d’un petit rire sinistre de l’elfe de maison se cachant sous l’armoire. La joue de Sirius brûle avec l’impact qu’elle vient de subir alors qu’il dégaine sa baguette d’un mouvement rapide – mais sa mère est rapide également, et cela finit en confrontation, comme dans ces films de cowboys dont Remus lui a tant parlé.
Il n’a qu’une envie, réciter l’incantation du sort le plus puissant qu’il connaît pour enfin être débarrassé d’elle. Cela serait si facile. Il est doué en Métamorphose, après tout, il ne lui faudrait pas plus d’une poignée de secondes pour transformer la mégère en insecte insignifiant et l’écraser du talon de sa chaussure. Mais elle est rapide pour son âge, la vieille peau, et maitrise les sortilèges impardonnables – un Avada Kedavra est si vite arrivé, et Sirius tient assez à sa vie pour ne pas vouloir finir ainsi.
Putain, il ne veut pas mourir de la main de sa mère.
Alors il ravale toute sa dignité de Gryffondor, toutes les valeurs dont il est normalement si fier, et fait la seule chose sensée à faire dans ce genre de situation : il s’échappe en courant de la cuisine, aussi rapidement que possible. Évidemment, parce que Sirius ne serait pas Sirius autrement, il ne peut néanmoins pas s’empêcher de balancer quelques insultes de plus, parce qu’il n’en est plus à cela près maintenant.
Un sort – vert, définitivement vert – siffle près de son oreille, le faisant sursauter alors qu’il se précipite dans les escaliers. Elle hurle aussi, désormais, une attaque d’insultes bien moins douloureuse que les sortilèges qu’elle lui balance à la figure, et Sirius ne peut que riposter, baguette magique pointée par dessus son épaule sans vraiment regarder ce qu’il fait. Un « bang ! » lui annonce que le vase de grand-mère Black sur le rebord de la fenêtre n’est plus, et il ne peut que rire de ce triste accident.
Rire qui se transforme bien vite en grimace de douleur lorsqu’un sort de plus le touche à l’épaule, la douleur se faisant ressentir des doigts jusqu’en haut de l’épaule alors qu’il ferme la porte de sa chambre derrière lui d’un geste sec. Rapidement, il attrape sa malle et y balance quelques livres et vêtements – comme s’il en avait quelque chose à foutre, de ses robes de sorcier, sérieusement. La carte est chez James, bien heureusement, alors il ne se préoccupe pas de ce genre de détails, jette jusque quelques trucs dans sa malle pour dire de, avant d’en réduire la taille pour la glisser dans la poche de son jeans.
La furie l’attend dans le hall d’entrée, évidemment, et le combat d’insultes et sortilèges reprend au moment où il ouvre la porte. Regulus est dehors pour le moment, et là est bien le seul soulagement. Il a beau détesté ce qu’il est devenu, mais il reste tout de même son petit frère. Il n’a pas à être le témoin de ce genre de scène, pas si Sirius en décide autrement.
Il ne sait par quel miracle il arrive dehors en vie, mais Sirius ne va pas s’en plaindre. Il regarde la maison une dernière fois, et crache sur la première marche du perron.
Bon débarras.

Le trajet en Magicobus est périlleux, et Sirius pèse ses mots. C’est comme si le nom de Black était inscrit sur son front au fer rouge – le conducteur le sait, le contrôleur le sait, et les autres passagers le regardent comme s’il pouvait tous les tuer en une demi-seconde. Cela le rend malade, que tant de personnes le jugent sans le connaître. Ou peut-être est-ce juste le mal des transports. Aucune idée, à ce niveau-là.
Bien heureusement, il arrive à destination assez rapidement, et soupire de soulagement à la vue du petit village de campagne, calme et silencieux en plein milieu de la nuit. Il s’en veut un peu, de les réveiller si tard, mais ce n’est pas non plus comme s’il avait le choix, comme s’il avait autre part où aller. Alors il frappe à la porte de la maison, si familière même dans l’obscurité, et écoute le bruit de pas précipités dans les escaliers.
Mme Potter lui ouvre la porte, drapant un châle autour de ses épaules pour cacher sa tenue de nuit, et ses yeux s’écarquillent alors qu’elle se rend compte que, oui, il s’agit bien de Sirius Black sur le pas de sa porte, en plein milieu de la nuit, avec un bras en sang et sans doute d’autres traces laissées par son duel en enfer – ses cheveux sentent un peu le brûlé, maintenant qu’il y pense.
Elle fait claquer sa langue, un petit ‘tsk’ tout ce qu’il y a de réprobateur, alors qu’elle le laisse entrer et le pousse vers la cuisine. « Je savais bien que ça finirait par en arriver là. »
Excellent. Même ses sorties en fanfares ne sont pas surprenantes. Il va devoir travailler là-dessus.
« Est-ce que je peux rester chez vous ? »
C’est à ce moment-là que James débarque, évidemment, yeux aussi écarquillés et surpris que ceux de sa mère avant qu’il n’affiche un petit sourire en coin.
« Évidemment, » lui répond Mme Potter alors qu’elle lui fourre une tasse de thé fumante dans les mains. « Tu es ici chez toi. »